Présentation
Parcours
La course au soleil démarre, comme c'est le cas depuis 2010, des Yvelines, avec une étape courte et favorable aux puncheurs, entre Chatou et Meudon. S'ensuivent deux étapes de plaine, sur des routes souvent exposées au vent. À mi-course, les favoris s'affronteront lors d'un contre-la-montre individuel, vallonné (avec notamment une montée de 1 km à 7 %) et long de 18,4 km. Après une étape de transition, un long week-end montagneux dans l'arrière-pays niçois est programmé. On retrouvera tout d'abord une étape difficile, avec notamment cinq ascensions de 2e catégorie, puis dans les 10 derniers kilomètres un enchaînement de deux côtes (un mur de 1re catégorie et la montée finale vers Vence). Le lendemain, les grimpeurs s'expliqueront sur les pentes de la longue et régulière ascension finale vers Valdeblore La Colmiane. L'épreuve se conclut par la traditionnelle boucle autour de Nice, avec un final un peu différent des années précédentes (le col d'Èze gravi par un versant plus court et le col des Quatre Chemins comme dernière montée, avant la plongée vers Nice)[1] - [2].
Équipes
En tant qu'épreuve World Tour, les dix-huit WorldTeams participent à la course. Quatre équipes continentales professionnelles françaises sont invitées : Cofidis, Fortuneo-Samsic, Direct Énergie et Delko Marseille Provence KTM. La nouvelle équipe Vital Concept est donc écartée de cette sélection[3] :
Favoris
Lauréate à cinq reprises depuis 2012, l'équipe Sky aligne deux leaders, le tenant du titre Sergio Henao et Wout Poels[4], qui font figure de favoris. Leurs principaux rivaux annoncés sont Daniel Martin (UAE Emirates), troisième en 2017, Julian Alaphilippe (QuickStep-Floors), Warren Barguil (Fortuneo-Samsic), Esteban Chaves (Mitchelton-Scott), Jakob Fuglsang (Astana), Robert Gesink (LottoNL-Jumbo), Ion et Gorka Izagirre (Bahrain-Merida), Bauke Mollema (Trek-Segafredo), Sam Oomen (Sunweb), Marc Soler (Movistar), Tejay van Garderen (BMC), Tim Wellens (Lotto Soudal) et Ilnur Zakarin (Katusha-Alpecin)[5].
Les principaux sprinteurs présents sont Phil Bauhaus (Sunweb), Sam Bennett (Bora-Hansgrohe), Nacer Bouhanni (Cofidis), John Degenkolb (Trek-Segafredo), Arnaud Démare (FDJ), Daniel McLay (EF Education First-Drapac), André Greipel (Lotto-Soudal), Dylan Groenewegen (LottoNL-Jumbo), Alexander Kristoff (UAE Emirates) et Elia Viviani (Quick Step-Floors)[5].
Déroulement de la course
1re étape
La course au soleil débute par une étape légèrement vallonnée. Le parcours est jallonné par notamment deux sprints intermédiaires (km 33 et km 93) et trois côtes de 3e catégories. Les montées répertoriées sont la côte des 17 tournants (1,3 km à 6 %), dont le sommet est au km 79, la côte de Méridon (1,4 km à 5,2 %), dont le sommet est situé au km 85.5, et la côte de Meudon (1,9 km à 5,4 %), dont les 700 derniers mètres sont pavés et en haut de laquelle sera jugée l'arrivée, après 134,5 km de course depuis Chatou, à travers les Yvelines, l'Essonne et les Hauts-de-Seine.
Jürgen Roelandts passe en tête du premier sprint, joué aux Mesnuls, devant Pierre Rolland et Pierre-Luc Périchon. Ce dernier prend la tête lors de la première côte cette édition, la côte des Dix-sept tournants, devant Pierre Rolland et Jürgen Roelandts. Les coureurs passent ensuite la côte de Méridon, les trois premiers dans le même ordre, peu avant le second sprint de l'étape, à Châteaufort. En raison d'une chute, à 35 km de l'arrivée, Tejay van Garderen est contraint à l'abandon. Attaque d'Alexis Vuillermoz au pied de la côte finale.
2e étape
Pas de côte pour cette seconde étape, le classement du maillot de la montagne ne subira donc pas de modification. Deux sprints intermédiaires sont proposés le long du parcours de 187,5 km : le premier à Patay, remporté par Arnaud Démare, devant Julian Alaphilippe et Christophe Laporte ; le second à Saint-Georges-sur-la-Prée, remporté par Tiago Machado, suivi de Manuele Boaro, et Julian Alaphilippe. Rui Costa, touché au genou lors d'une chute de la première étape, est contraint d'abandonner dans le trentième kilomètre.
3e étape
Après 50 kilomètres plats, la route est vallonnée, en passant notamment par le premier sprint intermédiaire (km 61). Les coureurs vont ensuite la côte de la Bosse (2,3 km à 5,1 %), classée en 3e catégorie et dont le sommet est placé au km 123, une longue descente et la côte des Boulards (4,8 km à 4,8 %), classée en 3e catégorie et dont le sommet est au km 143,5. Le parcours emprunte alors la descente et une brève montée, avant de descendre de nouveau et de passer par une quinzaine de kilomètres en faux-plats descendant. Le km 174,5 marque l'entrée sur le circuit final, 5 km plus loin est programmé un premier passage sur la ligne d'arrivée, précédée (comme dans le final) par une montée d'environ 1,5 km jusqu'à la flamme rouge. La route va ensuite grimper jusqu'au sprint intermédiaire (km 190,5), en passant notamment par la côte de Charbonnières (4,6 km à 4,7 %), classée en 3e catégorie et dont le sommet est situé au km 188. Le final est descendant, mis à part la bosse évoquée précédemment et le dernier kilomètre plat. L'arrivée est jugée à Châtel-Guyon, après 210 km de course depuis Bourges, à travers le Cher, l'Allier et le Puy-de-Dôme.
Le premier sprint de la journée est remporté par Jay Robert Thomson, devant Przemysław Kasperkiewicz et Fabien Grellier. Ce dernier, qui aura passé une grande partie de l'étape seul en tête, sera repris au km 174. Le second sprint intermédiaire du parcours est remporté par Jakob Fuglsang, devant Roman Kreuziger et Jonathan Hivert. Les deux premières côtes sont passées par le groupe des échappés, en tête, avec Fabien Grellier, suivi par Przemysław Kasperkiewicz, puis Jay Robert Thomson. Après un regroupement du peloton, puis une nouvelle échappée, Julian Alaphilippe passe en tête de la dernière côte de la journée, devant Tim Wellens et Jakob Fuglsang. Deux abandons à noter au cours de cette journée, ceux de Phil Bauhaus et Sam Bennett.
4e étape
Cette étape est un contre-la-montre individuel, long de 18,4 km entre La Fouillouse et Saint-Étienne. Les 8 premiers kilomètres, jusqu'au chrono intermédiaire, sont en légère montée, avec une pente moyenne de 3,45 %. Après un peu de plat, le parcours est descendant, avant une côte d'1 km à 7 %. S'ensuit la courte descente et les derniers kilomètres plats.
5e étape
Cette étape emprunte le trajet inverse de la 19e étape du Tour de France 2017, qui rejoignait Embrun à Salon-de-Provence, mais avec un arrêt à Sisteron. La parcours passe donc, notamment, par la combe de Lourmarin, le col du Pointu, le col de Lagarde d'Apt, le col du Négron, et la côte de la Marquise.
6e étape
Après les 15 premiers kilomètres en faux-plats descendant, le parcours emprunte une cinquantaine de kilomètres en faux-plats montants, en passant par le premier sprint intermédiaire (km 36,5). L'enchaînement de deux ascensions de 2e catégories est ensuite programmé : le col des Lèques (6,6 km à 5 %), dont le sommet est au km 73,5, et le col de Luens (6,9 km à 4,7 %), dont le sommet est situé au km 91. Ce dernier est suivi par une courte descente, une montée non-répertoriée, sa descente, quelques kilomètres de plat et le col Bas (1,7 km à 7,2 %), classé en 2e catégorie et dont le sommet est placé au km 111. Après une courte zone de plat jusqu'à Andon, la route passe par une descente d'une vingtaine de kilomètres. S'ensuit l'enchaînement de deux nouvelles montées classées en 2e catégorie, en l'occurrence la côte de Cipières (2,8 km à 5,6 %), dont le sommet est situé au km 139.5, et la côte de Gourdon (3,8 km à 4,2 %). Le sommet de cette dernière (km 149,5) est suivi par une longue descente. Les coureurs enchaînent alors la côte de la Colle-sur-Loup (1,8 km à 10 %), classée en 1re catégorie et dont le sommet est placé au 179.5, le second sprint intermédiaire (km 182,5) et une montée non-répertoriée vers Vence, où est jugée l'arrivée, après 188 km de course depuis Sisteron, à travers les Alpes-de-Haute-Provence et les Alpes-Maritimes.
7e étape
Après un peu de plat, les coureurs escaladent la côte de Gattières (4,5 km à 4,8 %), classée en 2e catégorie et dont le sommet est situé au km 10. La route continue de grimper jusqu'au premier sprint intermédiaire (km 18,5) puis est légèrement vallonnée pendant une vingtaine de kilomètres. Une descente, une vingtaine de kilomètres légèrement vallonnés et la montée en deux parties (la première étant la plus pentue, avec les 10 premiers kilomètres à 5,7 % de moyenne) de la côte de la Sainte-Baume (16,7 km à 3,8 %), classée en 1re catégorie. Le sommet (km 84,5) est suivi par une courte zone de plat puis une descente longue d'une quinzaine de kilomètres. Le parcours emprunte ensuite le col Saint-Raphaël (5,8 km à 4,2 %), classé en 2e catégorie et dont le sommet est placé au km 108, la descente et une quinzaine de kilomètres en faux-plat descendant. Après la côte de Villars-sur-Var (2,1 km à 6,7 %), classée en 2e catégorie et dont le sommet est au km 134.5, et une zone d'environ 25 km vallonnée, avec notamment le second sprint intermédiaire (km 144), les coureurs sont au pied de la montée régulière, classée en 1re catégorie, vers Valdeblore La Colmiane (16,3 km à 6,2 %), en haut de laquelle sera jugée l'arrivée, après 175 km de course depuis Nice, à travers les Alpes-Maritimes.
8e étape
Après un début d'étape en faux-plat montant, les coureurs grimpent la côte de Levens (6,2 km à 5,5 %), classée en 2e catégorie et dont le sommet est situé au km 20,5. La montée se prolonge jusqu'au premier sprint intermédiaire à Levens (km 24), puis le parcours descend, avant d'enchaîner la côte de Châteauneuf (5,4 km à 4,4 %), classée en 2e catégorie et dont le sommet est au km 36,5, le col de Calaïson (6,3 km à 4,4 %), classé en 2e catégorie et dont le sommet est placé au km 51, et la côte de Peille (6,5 km à 6,9 %), classée en 1re catégorie. S'ensuit une descente irrégulière, où le second sprint intermédiaire est disputé (km 78,5), la fin du col d'Èze (1,6 km à 8,1 %), classé en 1re catégorie, et une descente d'une dizaine de kilomètres. La route escalade alors l'irrégulier col des Quatre Chemins (5,5 km à 5,5 %), avant de plonger vers l'arrivée, tracée à Nice, après 110 km de course depuis Nice, à travers les Alpes-Maritimes.
La première course est animée par de nombreuses attaques, certaines visant à déposséder Simon Yates de son maillot jaune. Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors), Omar Fraile et Jakob Fuglsang (Astana) parviennent à sortir du peloton. Fuglsang en est rapidement écarté par une crevaison. Alaphilippe et Fraile creusent une avance d'une minute sur le groupe maillot jaune à 60 km de l'arrivée. Fraile se défait d'Alaphilippe dans la côte de Peille alors qu'il reste 5 kilomètres d'ascension. Derrière eux, David de la Cruz (Sky), Marc Soler (Movistar) et Gorka Izagirre (Bahrain-Merida) sortent à leur tour du groupe maillot jaune. Les deux premiers rattrapent Fraile au sommet de la côte. Le nouveau trio de tête parvient à garder une avance suffisante sur ses poursuivants, ralentis par la chute des frères Izagirre.
Jouant le classement général, Soler passe en tête au sprint intermédiaire, et ne dispute pas la victoire à Fraile et De la Cruz. Ce dernier s'impose à Nice, comme en 2017. Simon Yates arrive dans un groupe de huit coureurs à 38 secondes et cède le maillot jaune à Soler, pour quatre secondes[6] - [7] - [8]