Rudy Molard
Rudy Molard est un coureur cycliste français né le à Gleizé (Rhône), membre de l'équipe Groupama-FDJ depuis 2017. Il a notamment remporté une étape de Paris-Nice en 2018 et porté plusieurs jours le maillot rouge de leader sur le Tour d'Espagne.
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Biographie
Jeunesse et carrière chez les amateurs
Rudy Molard naît le à Gleizé, dans le département du Rhône. Il est l'arrière petit-fils de Louis Bonnefond, cycliste professionnel au sein de l'Équipe cycliste Peugeot-Hutchinson en 1935 puis président du Vélo club caladois de 1954 à 1977. Il est également le petit-fils de Georges Bonnefond, cycliste amateur durant les années 1950[1] - [2] - [3] - . L'envie de pratiquer le cyclisme lui vient en voyant son père Dominique le pratiquer. Après avoir eu son premier vélo de course à douze ans, il s'inscrit dans le même club que son père, le CC Châtillon-sur-Chalaronne, en catégorie benjamin[4]. Il dispute ses premières courses en catégorie minime et obtient ses premières victoires en cadet[5]. Il pratique également les sports d'hiver. À 14 ans, il part au lycée à Barcelonnette pour y suivre l'option métiers sportifs de la montagne[6]. En 2008, il est champion du monde junior de triathlon des neiges (course à pied-VTT-ski de fond)[7] - [5].
En catégorie junior, en 2006 et 2007, il court pour l'AC Tarare-Popey[8]. En 2006, il est sixième du championnat de France juniors[9]. Il passe ensuite par le CR4C Roanne de 2008 à 2010 et le CC Étupes en 2011. Cette année-là, il gagne avec son club le Trophée de l'Essor, le Grand Prix de Gleizé et prend la deuxième place du championnat de Franche-Comté, du Tour du Chablais et d'une étape de la Boucle de l'Artois. Aux championnats de France, il est troisième du contre-la-montre et de la course en ligne en catégorie espoirs. Avec l'équipe de France espoirs, il est vainqueur d'étape de Toscane-Terre de cyclisme, une manche de la Coupe des Nations, sixième de la course en ligne et neuvième du contre-la-montre des championnats d'Europe[10], et dixième du championnat du monde du contre-la-montre espoirs[11]. En fin de saison, il est stagiaire au sein de l'équipe professionnelle Cofidis[12].
Carrière professionnelle
Rudy Molard devient coureur professionnel en 2012 dans l'équipe continentale professionnelle française Cofidis, qui l'engage pour deux ans[10]. Après avoir souffert d'une mononucléose durant l'hiver, il obtient en début de saison des résultats qui le satisfont au Critérium international (34e), et notamment lors de l'étape du col de l'Ospedale (25e), et à la Route du Sud (13e)[13]. Durant l'été, il dispute le Tour d'Espagne, son premier grand tour. Il le termine, à la 113e place du classement général. Deux semaines plus tard, il prend la troisième place du Tour du Gévaudan, remporté par Davide Rebellin. En 2013, il participe à son premier Tour de France.
Lors de la saison 2014, il obtient ses premiers résultats notables sur le circuit UCI World Tour. Il termine notamment deuxième d'une étape du Tour de Catalogne, en règlant au sprint le groupe des poursuivants derrière Stef Clement[14]. Il termine ensuite dans le top 20 de la Flèche wallonne et de Liège-Bastogne-Liège. En juin, il passe proche de la victoire lors du Tour de Luxembourg (deuxième d'une étape, quatrième du général et meilleur jeune). En juillet, il participe à son deuxième Tour de France. En 2015, il décroche au sprint son premier succès chez les professionnels, lors de la 3e étape du Tour du Limousin. Il se classe également troisième du classement général final de cette course. Il se montre régulier toute le saison, signant plusieurs tops 10 et une troisième place sur le Tour du Doubs.
Après une saison 2016 moins réussie, il rejoint en 2017 l'équipe FDJ dirigée par Marc Madiot[15]. Lors de Paris-Nice et du Tour du Pays basque, il figure longtemps dans le top 10 des deux courses, mais perd du temps lors des étapes montagneuses du week-end. Dans la foulée, il est huitième de la Flèche wallonne, son premier top 10 sur une classique du World Tour. Il découvre ensuite le Tour d'Italie, avant d'enchainer avec le Tour de France.
En 2018, il réalise le meilleur début de saison de sa carrière. En février, il se classe coup sur coup troisième du Tour La Provence et du Tour du Haut-Var. En mars, il remporte en solitaire la sixième étape du Paris-Nice à Vence, son premier succès sur une course inscrite au calendrier de l’UCI World Tour. Il est ensuite quinzième de l'Amstel Gold Race et treizième de la Flèche wallonne. Il participe au Tour de France au tant qu'équipier, puis se classe onzième de la Classique de Saint-Sébastien. En août, il revêt le maillot rouge de leader du Tour d'Espagne à l'issue de la cinquième étape. Il le conserve pendant quatre jours avant de finalement le céder à Simon Yates lors de l'arrivée au sommet de Covatilla. Il termine finalement quatorzième du général final, son meilleur classement sur un grand tour. Il prolonge de deux ans le contrat qui le lie à son employeur[16].
Lors du début de saison 2019, il accumule les places d'honneur, terminant cinquième du Tour La Provence, neuvième du Tour du Haut-Var et septième de Paris-Nice. Dans la suite de l'année, il est régulièrement dans les 20 premiers des courses, notamment dans les classiques de fin de saison. Il conclut sa saison en terminant dixième du Tour de Lombardie. En 2020, il est à nouveau septième de Paris-Nice. En septembre, il fait partie de la sélection française[17] qui décroche le titre mondial avec Julian Alaphilippe lors des championnats du monde d'Imola[18]. Il termine ensuite dans les 15 premiers de Liège-Bastogne-Liège, de la Flèche wallonne et de Paris-Tours.
Son année 2021 est plus compliquée. Quatrième du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, il termine loin lors des classiques ardennaises et n'est pas en réussite sur le Tour d'Italie. En juin, est vice-champion de France sur route en réglant au sprint le groupe des poursuivants derrière Rémi Cavagna. Une chute le contraint à l'abandon lors de la seizième étape du Tour d'Espagne 2021. Il est atteint d'un pneumothorax et de fractures à plusieurs côtes[19]. C'est son premier abandon sur un grand tour et cela met un terme à sa saison.
Atteint d'un Covid-19 sévère en janvier 2022, il ne reprend la compétition qu'en mars lors du Tour de Catalogne[20]. Il est huitième en avril de la Flèche wallonne et troisième en août du Tour de l'Ain. Présent sur le Tour d'Espagne, une échappée lors de la cinquième étape lui permet d'endosser le maillot rouge[21]. Il le perd le lendemain au profit de Remco Evenepoel.
Sélectionné pour le Tour d'Italie 2023, il chute à la veille du départ, percuté par un automobiliste. Cet accident ne remet pas en cause sa participation à l'épreuve[22].
Palmarès
Palmarès amateur
- 2010
- Triptyque de la Vallée de l'Ance :
- Classement général
- 2e et 3e étapes[23]
- 3e du Circuit des monts du Livradois
- Triptyque de la Vallée de l'Ance :
- 2011
- Trophée de l'Essor :
- Classement général
- 1re étape
- 2e étape de Toscane-Terre de cyclisme
- Grand Prix du canton de Gleizé
- 2e du Tour du Chablais
- 2e du Tour des cantons de Mareuil et Verteillac
- 3e du Grand Prix d'Ancelle
- 3e du championnat de France du contre-la-montre espoirs
- 3e du championnat de France sur route espoirs
- 6e du championnat d'Europe sur route espoirs
- 8e du championnat d'Europe du contre-la-montre espoirs
- 10e du championnat du monde du contre-la-montre espoirs
- Trophée de l'Essor :
Palmarès professionnel
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Classements mondiaux
Notes et références
- Paris-Nice 2017 - Matinée en famille pour Rudy Molard ! () Equipe cycliste Groupama-FDJ. Consulté le .
- Gilles Comte, « Ban-ban, un pistolet dans le Tour », L'Équipe, (lire en ligne, consulté le )
- « Les années Bonnefond », Le Nouveau, , p. 24-25 (lire en ligne, consulté le )
- « La sortie Rudy Molard », Nice-Matin, (lire en ligne, consulté le )
- « The Big Feature: Cofidis’ Rudy Molard », sur velovoices.com, (consulté le )
- « Je n’étais pas bien au début », sur leprogres.fr, (consulté le )
- Nicolas Gachet, « Tour de France : Sur les traces de Rudy Molard », sur directvelo.com,
- « Rudy Molard au Critérium du Dauphiné », sur le-pays.fr, (consulté le )
- « Championnats de France de l'avenir : Coppel et Morizot titrés », sur velo101.com, (consulté le )
- « Rudy Molard néo-professionnel chez Cofidis en 2012 », sur directvelo.com, (consulté le )
- « Rudy Molard : « Encore mieux que l'objectif fixé » », sur directvelo.com, (consulté le )
- « Rudy Molard entre Cofidis et l’équipe de France », sur directvelo.com, (consulté le )
- « Néo-pros : Rudy Molard fait le bilan », sur directvelo.com, (consulté le )
- Tour de Catalogne - 6e étape: Clement le plus malin, Rodriguez toujours leader - Eurosport
- AFP, « Cyclisme - Transferts : Guarnieri, Ludvigsson et Molard signent à la FDJ », sur eurosport.fr,
- Maëlle Grossetête, « Le point sur le mercato au 30 août », sur velo101.com, (consulté le )
- « Mondiaux : les Bleus avec Julian Alaphilippe et Guillaume Martin », sur lequipe.fr, L'Équipe, (consulté le )
- Julian Alaphilippe sacré champion du monde à Imola
- François Bonnefoy, « Tour d'Espagne - Côtes cassées et pneumothorax pour Rudy Molard », sur cyclismactu.net, .
- Nicolas Gauthier, « Tour de Catalogne - Rudy Molard de retour après «une période compliquée» », sur cyclismactu.net, .
- Christophe Gaudot, « La Vuelta - Rudy Molard, le maillot rouge de leader du Tour d'Espagne lui va si bien », sur eurosport.fr, .
- Clément Labat-Gest, « Tour d'Italie - Rudy Molard percuté par un véhicule, et au départ du Giro », sur cyclismactu.net, .
- Michael Gilson, « Vallée de l'Ance : Classements », sur directvelo.com,
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- First cycling
- Union cycliste internationale
- (en) CycleBase
- (en) Cycling Quotient
- (en + nl) ProCyclingStats
- (en) Site du Cyclisme