Norme de qualité de l'air
Une norme de qualitĂ© de l'air est une valeur quantitative prescrite concernant la qualitĂ© de l'air. Elle est dĂ©finie par polluant, en fonction de la quantitĂ© et du type de ce polluant, en tenant compte d'autres paramĂštres physiques (tempĂ©rature, humiditĂ©, pression...). Elle s'applique Ă l'air intĂ©rieur (public ou privĂ©), Ă l'air du lieu de travail et/ou Ă l'air ambiant extĂ©rieur (l'air que chacun respire, pour lequel en France la loi sur l'air du impose qu'il « ne nuise pas Ă la santĂ© publique » â voir immission â). Elle concerne aussi l'Ă©mission de certains rejets (Ă©missions des industriels et autres Ă©metteurs fixes â pollueurs rĂ©els ou potentiels â, Ă©missions automobiles et autres Ă©metteurs mobiles). La norme peut ĂȘtre dĂ©finie par des acteurs internationaux, nationaux ou rĂ©gionaux, et en premier lieu sous l'Ă©gide de l'Organisation des Nations unies avec l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) qui a publiĂ© en 1987 des recommandations de qualitĂ© de l'air pour la santĂ©, et des valeurs guides pour l'air ambiant dans le monde (Air quality guidelines ou AQGs)[1]. Sur des bases scientifiques ces normes ont Ă©tĂ© mises Ă jour en 2005 puis deux rapports OMS ont ensuite synthĂ©tisĂ© les donnĂ©es nouvelles sur le sujet : le rapport REVIHAAP (2013)[2], parallĂšle Ă la mise Ă jour des politiques de lâUnion europĂ©enne sur la pollution de l'air, puis un rapport de 2016[3], conforme aux engagements de l'OMS de rĂ©viser ses valeurs-guide probablement avant la fin-2020[4].
Enjeux sanitaire
L'enjeu sanitaire est fort pour la population générale, et plus encore pour certaines populations vulnérables ou sensibles.
Des donnĂ©es rĂ©centes Ă©tudiĂ©es par deux groupes d'experts missionnĂ©s par l'OMS en 2013 et 2015 ont montrĂ© que certains effets sanitaires ont Ă©tĂ© sous-estimĂ©s, notamment pour les PM10 et PM2,5, le NO2, le SO2 et l'O3. L'OMS a donc engagĂ© en 2016 un travail de mise Ă jour de ses valeurs-guide (qui devrait aboutir vers 2020)[4]. En particulier les PM2,5 ont des effets neurodĂ©gĂ©nĂ©ratifs et cognitifs qui avaient Ă©tĂ© sous-estimĂ©s sur le cerveau (de mĂȘme pour le diabĂšte).
En France selon l'Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail[4] (2017) et les statistiques de l'Agence nationale de santĂ© publique (SantĂ© publique France) pour 2016 : environ 48 000 dĂ©cĂšs par an Ă©taient liĂ©s aux microparticules (PM2,5) avec une perte dâespĂ©rance de vie[5] correspondante pouvant dĂ©passer 2 ans. Selon SantĂ© publique France, 17 700 dĂ©cĂšs pourraient ĂȘtre Ă©vitĂ©s par an (soit 7 mois dâespĂ©rance de vie supplĂ©mentaire Ă 30 ans dans les villes de plus de 100 000 habitants) en respectant la valeur guide OMS de 10 ÎŒg.mâ3 de PM2,5 (en moyenne annuelle). Respecter la valeur cible europĂ©enne pour 2020 (20 ÎŒg.mâ3 de PM2,5 en moyenne annuelle) ne permettrait d'Ă©viter que 10 dĂ©cĂšs/an et de ne gager que 1,5 mois d'espĂ©rance de vie en moyenne[4].
En 2013 environ 45 120 décÚs prématurés étaient imputables aux particules fines. D'autres polluants réglementés ont causé 8 230 morts prématurées (par inhalation de NO2) et 1 780 en raison du taux excessif d'ozone dans l'air[4].
Champs d'applications
Air intérieur public
L'air intérieur public est relativement peu réglementé[6].
En France
Hors rĂ©glementation sur le tabagisme actif ou passif (loi Ăvin), le code de lâenvironnement dĂ©finit les rĂšgles Ă appliquer pour l'air ambiant[7].
En octobre 2009, l'Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) a dĂ©cidĂ© d'Ă©laborer des valeurs-guides de qualitĂ© dâair intĂ©rieur (VGAI). Elle y travaille[8] sur la base de polluants Ă traiter en prioritĂ©, listĂ©s par lâObservatoire de la qualitĂ© de l'air intĂ©rieur (OQAI) et le groupe de travail « Index »[9] de la Commission europĂ©enne, avec le Centre scientifique et technique du bĂątiment (CSTB). Le Plan national santĂ©-environnement (PNSE), et le Grenelle de l'environnement encouragent la rĂ©duction des toxiques Ă©mis par les matĂ©riaux de construction, avec rĂ©alisation dĂ©but 2008 d'un protocole d'Ă©valuation des risques sanitaires.
Des seuils ou niveaux de rĂ©fĂ©rence ont Ă©tĂ© Ă©tablis pour le formaldĂ©hyde et le monoxyde de carbone mais ils doivent encore ĂȘtre dĂ©finis pour la plupart des douze produits retenus (mĂ©thanal, benzĂšne, monoxyde de carbone, particules fines, naphtalĂšne, phtalate de bis(2-Ă©thylhexyle) (DOP), dioxyde d'azote, Ă©thanal, trichlorĂ©thylĂšne, perchloroĂ©thylĂšne, ammoniac et radon).
Air intérieur privé
L'air intérieur privé concerne le domaine privé. Aucune norme ne s'y applique mais des recommandations sont prodiguées par exemple par les médecins de l'Association santé environnement France (ASEF)[10].
Cet air est en moyenne plus chargé, plus nocif que l'air extérieur ambiant ; diverses études indiquent la présence de trÚs nombreux polluants (selon le mode de vie et les piÚces concernées[11]) :
- en cuisine : des oxydes d'azote (si brûleurs au gaz), des imbrûlés, des HAP, de l'acroléine, etc. ;
- à l'atelier de bricolage : des solvants, des décapants, des colles (COV), des fumées, des poussiÚres, des sciures de bois, etc. ;
- sur les tapis, les moquettes : des poussiĂšres, des acariens, etc. ;
- sur les bois, les revĂȘtements de sols et d'autres matĂ©riaux imprĂ©gnĂ©s : des lasures, des solvants, des peintures, du mĂ©thanal, etc. ;
- sur certaines plantes : des allergĂšnes ;
- dans le garage : des peintures ou des résines.
Air du lieu de travail
En mars 2009, lâAssociation santĂ© environnement France a lancĂ© une Ă©tude sur la qualitĂ© de lâair dans dix crĂšches en France[12]. Trois molĂ©cules furent analysĂ©es au rang desquelles le benzĂšne et le mĂ©thanal, reconnus comme cancĂ©rigĂšnes avĂ©rĂ©s[13], et les phtalates. Les rĂ©sultats de lâenquĂȘte rĂ©vĂšlent que dans une majoritĂ© de ces crĂšches, les taux de benzĂšne et de formaldĂ©hyde dĂ©passent les valeurs de rĂ©fĂ©rence de lâOrganisation mondiale de la santĂ©[14] - [15].
Air ambiant extérieur, public
Les pestilences et nuisances odorantes sont signalées par les chroniqueurs depuis des siÚcles et sont parfois considérées comme source de maladie ou de décÚs.
- En dĂ©cembre 1915, le paragraphe intitulĂ© « PropretĂ© et sĂ©curitĂ© de la voie publique » du Bulletin de Lille rappelle aux habitants « qu'ils ne doivent, ni secouer, ni battre les tapis sur la voie publique, ni jeter quoi que ce soit par la fenĂȘtre, mĂȘme des eaux propres (art. 617 du code des arrĂȘtĂ©s municipaux). Cette interdiction s'applique Ă©galement au fait de secouer des chiffons par les fenĂȘtres, car il ne faut, d'aucune façon, souiller l'air par des poussiĂšres et particule domestiques. Toute infraction donne lieu Ă des poursuites devant le Tribunal de simple police et Ă l'application des peines prĂ©vues par la loi ».
- Pollution de Londres.
- Brouillards toxiques dans la vallée de la Meuse (décembre 1930).
Au fil des années, les normes de qualité de l'air ambiant extérieur sont devenues de plus en plus complÚtes et de plus en plus sévÚres. Une certaine uniformisation européenne, parfois mondiale, s'instaure également. Des indices de qualité de l'air sont établis, sur la base de sous-indices correspondant à quelques facteurs de la pollution de l'air.
Un exemple de sous-indice est l'indice fumĂ©e noire (FN), qui dĂ©crit le taux de particules de carbone dans l'air. Ce taux est corrĂ©lĂ© en France au nombre quotidien de dĂ©cĂšs non accidentels, selon une Ă©tude basĂ©e sur des analyses faites de 1992 Ă 2010, Ă Paris et en proche couronne ; cette Ă©tude, conduite dans le cadre du Programme Erpurs, a testĂ© quatre modĂšles et trouve dans tous les cas « un lien positif et significatif entre les particules ainsi mesurĂ©es et la mortalitĂ© totale non accidentelle. Une hausse de 10 ”g/m3 des niveaux moyens de lâindice de fumĂ©e noire sâaccompagne dâune augmentation de lâordre de 0,4 % du nombre quotidien de dĂ©cĂšs ». Le risque ne semble pas avoir Ă©voluĂ© avec le temps alors que de la composition de l'air polluĂ© a changĂ© au cours de l'Ă©tude[16].
Normes européennes
Les normes européennes de pollution actuelles évoluent réguliÚrement ; sont réglementés actuellement, dans l'air extérieur ambiant, les polluants suivants :
- dioxyde de soufre ou SO2 (valeur limite pour la protection de la santĂ© humaine : centile 99,7 des moyennes horaires de l'annĂ©e civile : 350 ÎŒg/m3 ; centile 99,2 des moyennes journaliĂšres de l'annĂ©e civile : 125 ÎŒg/m3 ; valeur limite pour la protection des Ă©cosystĂšmes : 20 ÎŒg en moyenne annuelle et 20 ÎŒg/m3 en moyenne sur l'hiver). Le SO2 est trĂšs irritant et toxique, il provient principalement des combustions fossiles ;
- particules en suspension ou PM10 (valeur limite pour la protection de la santĂ© : centile 90,4 : 50 ÎŒg/m3 des moyennes journaliĂšres de l'annĂ©e civile ; moyenne annuelle : 40 ÎŒg/m3). Ce sont surtout les particules en suspension dont le diamĂštre est infĂ©rieur Ă 10 ”m qui sont importantes (elles peuvent pĂ©nĂ©trer profondĂ©ment dans les voies respiratoires chargĂ©es de composĂ©s toxiques) ;
- dioxyde d'azote ou NO2 (valeur limite pour la protection de la santĂ© humaine : centile 98 des moyennes horaires de l'annĂ©e civile : 240 ÎŒg/m3, en 2006 ; moyenne annuelle : 48 ÎŒg/m3, en 2006 ; valeur limite pour la protection de la vĂ©gĂ©tation (en zone Ă©loignĂ©e d'habitation, d'industrie ou d'autoroute : 30 ÎŒg/m3 en NOx, avec NOx = NO + NO2, ces deux polluants Ă©tant exprimĂ©s en NO2). Il provient Ă©galement des combustions fossiles et altĂšre les fonctions respiratoires ;
- ozone ou O3 (valeur limite pour la protection de la santĂ© humaine : maximum journalier de la moyenne glissante sur 8 heures : 120 ÎŒg/m3 ; valeur limite pour la protection de la vĂ©gĂ©tation (AOT 40), calculĂ©e Ă partir de valeurs moyennes horaires mesurĂ©es de mai Ă juillet : 18 000 ÎŒg/m3 (moyenne calculĂ©e sur 5 ans). L'ozone se forme, sous l'action de la lumiĂšre, Ă partir du SO2 et du NO2 et provoque les mĂȘmes effets ;
- monoxyde de carbone ou CO (valeur limite pour la protection de la santé humaine : 10 mg/m3 pour le maximum journalier de la moyenne sur 8 heures) ;
- benzĂšne (valeur limite pour la protection de la santĂ© humaine : 9 ÎŒg/m3 en 2006) ;
- métaux lourds : cadmium (Cd), nickel (Ni), arsenic (As), plomb (Pb), mercure (Hg) ;
- cadmium : valeur cible = 5 ng/m3, en moyenne de l'année civile du contenu total de la fraction PM10 ;
- nickel : valeur cible = 20 ng/m3 ;
- arsenic : valeur cible = 6 ng/m3 ;
- plomb : valeur limite < 0,9 ÎŒg/m3, en 2006 ;
- hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP) (benzopyrĂšne) ;
- benzopyrÚne : 1 ng/m3, en moyenne de l'année civile du contenu total de la fraction PM10.
La directive européenne de 2008 sur la surveillance de la qualité de l'air est en cours de révision depuis 2017, pour une mise à jour attendue en 2019.
MĂ©trologie de l'air ambiant
La métrologie de l'air ambiant consiste à déterminer quantitativement les principaux polluants que l'on peut rencontrer. Elle est en général sophistiquée et trÚs spécifique, mais omet le suivi du taux d'oxygÚne.
L'approche normative générale vise des objectifs de différentes natures : objectif de qualité, valeur limite en matiÚre de protection de la santé humaine, de protection de la végétation et de protection des écosystÚmes, et seuil d'alerte.
Les périodes de temps considérées varient en fonction du polluant concerné et de l'objectif visé : année civile (du au ), hiver, été, journée, ou heure.
Selon les cas, les modes de calcul seront : moyenne (annuelle, journaliÚre), moyenne mobile (sur 8 h), maximum journalier de la moyenne glissante, médiane, centiles (ex. : « centile 98 » noté P98).
En France
En France, les normes et critÚres de qualité de l'air sont définis par le Code de l'environnement (articles R221-1 à R221-3). Un décret[17] de 2010 transpose la directive 2008/50/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 mai 2008.
Ces normes sont rĂ©glementĂ©es au niveau dĂ©partemental par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral. Plusieurs polluants sont particuliĂšrement rĂ©glementĂ©s et suivis : le plomb, le CO, le benzĂšne, le dioxyde d'azote, le dioxyde de soufre et l'ozone et deux catĂ©gories de particules fines (PM2,5 et PM10). Les valeurs limites sont exprimĂ©es en moyenne horaire, sur trois heures (pour le CO), journaliĂšre et/ou annuelle selon les polluants. Deux types de niveaux de pollution peuvent ĂȘtre signalĂ©s : dĂ©passement seuil de recommandation et d'information et d'un seuil d'alerte.
Le second seuil entraĂźne obligatoirement des mesures d'abattement de la pollution que seul le prĂ©fet a l'autoritĂ© d'imposer (par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral). Ces mesures peuvent concerner, avec diverses graduations possibles, en fonction de la gravitĂ© de l'Ă©pisode de pollution concernĂ©, des diminutions ou arrĂȘt des Ă©missions des gros Ă©metteurs industriels responsables de la pollution en cours (ex. : ralentissement de la production, changement de combustible, tel un fioul moins soufrĂ© que le fioul prĂ©cĂ©dent, voire un arrĂȘt de la production), ou peuvent Ă©galement concerner les transports automobiles (ralentissements de la vitesse maximale autorisĂ©e sur un axe de circulation spĂ©cifique, ou circulation alternĂ©e en fonction de la plaque minĂ©ralogique du vĂ©hicule). Ces mesures ont pour objectif de ralentir ou de prĂ©venir un Ă©pisode de pollution particulier.
Air et microbes
Les rayons UV du soleil désinfectent l'air, mais quand il est humide et riche en particules (poussiÚres, pollens, suies, etc.) celles-ci peuvent servir de support à de nombreuses bactéries, virus, micro-organismes, spores de champignons, etc., qui sont alors facilement mis en suspension par le vent, les turbulences, le balayage, les flux de véhicules, etc.
C'est dans les villes denses que le taux de microbe Ă©tait le plus Ă©levĂ© au siĂšcle dernier. Iablokoff, naturaliste qui travaillait sur les forĂȘts et leur naturalitĂ©, a comparĂ© les taux de microbes d'endroits plus ou moins boisĂ©s, avec les rĂ©sultats suivant[18] :
- grands magasins Ă Paris : 4 000 000 microbes/m3 d'air ;
- grands boulevards : 575 000 microbes/m3 d'air ;
- Champs-ĂlysĂ©es : 88 000 microbes/m3 d'air ;
- parc Montsouris (boisé) : 1 000 microbes/m3 d'air ;
- forĂȘt de Fontainebleau : 50 microbes/m3 d'air.
En 1956, d'autres mesures[19] Ă©taient :
- Vieux Nice : 465 000 microbes/m3 d'air ;
- Bordeaux (Parc) : 1 350 microbes/m3 d'air ;
- pineraie de La Porge : 30 microbes/m3 d'air.
Air des Ă©missions (ou des rejets)
La réglementation des émissions concerne essentiellement les gros rejets des industriels (émetteurs réels ou potentiels), et ceux liés à la circulation routiÚre (automobiles, poids lourds, avions, etc.) ; dans ces deux cas, les normes de rejets sont réglementées par des prescriptions concernant les concentrations maximales de certains polluants spécifiques, au niveau de leurs rejets.
Bilan atmosphérique de quatre grandes capitales
Paris
Dans la capitale française, Airparif a enregistré une baisse de la pollution atmosphérique entre 2002 et 2007. L'amélioration technologique des véhicules et une politique des déplacements ont contribué à une diminution de 32 % des émissions d'oxyde d'azote et de 9 % de celles de gaz à effet de serre, soit 469 tonnes de CO2 en moins rejetées chaque jour par le trafic.
Mexico
NichĂ©e dans le cratĂšre d'un ancien volcan Ă 2 240 m, Mexico Ă©tait, en 1992, la ville la plus polluĂ©e du monde, et elle peine toujours Ă amĂ©liorer son air malgrĂ© l'interdiction pĂ©riodique d'usage des voitures privĂ©es. Ă cette altitude, le taux d'oxygĂšne de l'air empĂȘche la combustion complĂšte du carburant et entraĂźne de plus fortes Ă©missions de monoxyde de carbone.
PĂ©kin
En vue de l'organisation des Jeux olympiques, Pékin veut devenir propre. à partir de 2005, un réseau de surveillance de l'air a été mis en place. Entre 2000 et 2005, l'émission de dioxyde de soufre augmente de 27 % en raison de l'utilisation du charbon pour fabriquer l'électricité, et le parc automobile se développe rapidement, avec 1 000 nouvelles immatriculations par jour.
Delhi
La mĂ©galopole indienne fait figure de mauvais Ă©lĂšve. Son taux de particules fines atteint 543 microgrammes par mĂštre cube (le plafond annuel moyen recommandĂ© par l'Organisation mondiale de la santĂ© est de 20 ÎŒg/m3 pour les PM10 et de 10 ÎŒg/m3 pour les PM2,5[20]) et la place en tĂȘte du classement des villes les plus polluĂ©es d'Asie. Cette pollution est responsable d'un dĂ©cĂšs toutes les heures, soit 9 000 dĂ©cĂšs chaque annĂ©e.
Notes et références
- (en) Ambient (outdoor) air quality and health, Organisation mondiale de la santé, 2 mai 2018.
- (en) Projet REVIHAAP : Review of evidence on health aspects of air pollution, Organisation mondiale de la santé, 2013.
- (en) WHO Expert Consultation : Available evidence for the future update of the WHO Global Air Quality Guidel ines (AQGs), OMS, 2016 : rapport synthĂ©tisant la priorisation proposĂ©e Ă lâoccasion dâune rĂ©union en 2015.
- Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (2017) Les normes de qualitĂ© de lâair ambiant ; Rapport d'expertise / Ădition scientifique de l'ANSES, PDF, 158 p., voir notamment la page 3 et le chapitre 3.2. Actualisation des connaissances relatives aux effets sur la santĂ© p. 9.
- (pour une personne ùgée de 30 ans)
- « Les positions de lâUFC-Que Choisir dans la dynamique du Grenelle », sur quechoisir.org, (version du 7 octobre 2009 sur Internet Archive) :
« Plusieurs Ă©tudes ont montrĂ© que lâair que nous respirons est 5 Ă 10 fois plus polluĂ© Ă lâintĂ©rieur quâĂ lâextĂ©rieur ». - Code de l'environnement du 24 octobre 2010, sur le site legifrance.gouv.fr, consultĂ© le 17 mars 2016.
- L'AFSSET propose une méthode de valeurs guides de qualité d'air intérieur, sur actu-environnement.com du 8 juillet 2018, consulté le 8 février 2017.
- Critical Appraisal of the Setting and Implementation on Indoor Exposure Limits in Europe Union, décembre 2004.
- SynthÚse ASEF : air intérieur, protégeons nos enfants, sur wiki2d.org
- Lâair intĂ©rieur ou la menace fantĂŽme, 20 avril 2012, sur asef-asso.fr
- « CrÚches : attention, air pollué ! », Le Monde, .
- « Ăvaluation des risques sanitaires liĂ©s Ă la prĂ©sence de formaldĂ©hyde », sur Anses,
- « Air â donnĂ©es de base pour le plan », sur donnĂ©es de l'IBGE, .
- « Valeurs guides de qualitĂ© dâair intĂ©rieur (VGAI) », sur Anses, .
- Host S. & Chatignoux Ă. (2017) AmĂ©lioration de la qualitĂ© de lâair et Ă©volution du risque Ă court terme sur la mortalitĂ© en lien avec lâindice de fumĂ©e noire, entre 1992 et 2010, dans lâagglomĂ©ration parisienne. 2268-3798.
- DĂ©cret no 2010-1250 du 21 octobre 2010 [PDF].
- Iablokoff AK, Carrefour biogéographique, le massif de Fontainebleau, chap. III, Pris, Sedes, 1953, p. 63-98
- Georges Plaisance (Dr et ingĂ©nieur des eaux et forĂȘts), ForĂȘt et SantĂ©, Guide pratique de sylvothĂ©rapie, Ăd. Dangles (ISBN 2-7033-0278-9)
- « QualitĂ© de lâair ambiant et santĂ© », sur Organisation mondiale de la santĂ©, .
Voir aussi
Bibliographie
- Les mesures rĂ©glementaires du PPA (reprises par l'arrĂȘtĂ© inter-prĂ©fectoral du ) et les structures auxquelles ces mesures sâappliquent (avec frise chronologique des dates dâapplication des dispositions, prĂ©sentation des sanctions en cas de non-application et des actions volontaires possibles.
- Lise Loumé avec le Pr Francelyne Marano, Pr Alain Grimfeld (préface), Notre air est-il respirable ? Le vrai du faux sur la pollution intérieure et extérieure, éd. QUAE, 2018, 168 p.