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Musée des Beaux-Arts de Caen

Le musée des Beaux-Arts de Caen, situé à Caen, en Normandie, a été fondé en 1801. Entièrement détruit par les bombardements de , il est reconstruit à partir de 1967. Il rouvre ses portes en juin 1970, puis il est inauguré le suivant.

Musée des Beaux-Arts de Caen
Entrée du musée en 2008
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
63 956 (2019)
72 630 (2020)[1]
Site web
Collections
Collections
Bâtiment
Architecte
Jean Merlet (d)
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Le Château
14000 Caen
Coordonnées
49° 11′ 10″ N, 0° 21′ 41″ O
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Situation

Depuis 1970, le musée des Beaux-Arts est installé dans l’enceinte du château ducal, dans le centre-ville ancien de Caen. De son ouverture en 1809 jusqu'à sa destruction à l'été 1944, le musée occupait les locaux de l'ancien séminaire des Eudistes de Caen, situé place de la République.

Histoire

Ouverture du musée en 1809

Afin d’exposer les toiles confisquées aux émigrés ou acquises lors des guerres révolutionnaires et napoléoniennes, Jean-Antoine Chaptal, ministre de l’Intérieur, choisit, le 14 fructidor an IX (), quinze villes destinées à recevoir de grands dépôts de tableaux. Choisie pour son renom universitaire et sa qualité de capitale culturelle de la Normandie, la ville de Caen se montre peu enthousiaste, car l’article 4 de l’arrêté Chaptal précise que « les tableaux ne seront envoyés qu’après qu’il aura été disposé aux frais de la commune une galerie convenable pour les recevoir »[2].

Les tableaux retirés des églises et des communautés religieuses pendant la Révolution ayant déjà été regroupés à partir de 1795 dans l’ancienne église Sainte-Catherine-des-Arts (rebaptisée en 1802 église Notre-Dame-de-la-Gloriette)[3], le maire Jean-Baptiste Daigremont Saint-Manvieux pense installer le musée dans cette ancienne église érigée à la fin du XVIIe siècle par les Jésuites[4]. Mais le 5 brumaire an X, décision est finalement prise d’utiliser l’aile gauche de l’ancien séminaire des Eudistes, déjà en partie occupé depuis 1792 par l’administration municipale[4]. Le préfet du Calvados demande le que l'on confère le titre de « commissaire près le musée de Caen » à François-Pierre Fleuriau, professeur de dessin à l’école centrale du Calvados[5]. Afin d’enrichir le fonds déjà constitué à la Gloriette, le nouveau conservateur choisit en 1804 quarante-six toiles de différents artistes (Véronèse, Poussin...)[6], faisant du lot de Caen le plus important après celui de Lyon. Le conservateur complète par ailleurs les collections du nouveau musée. Il tente même, sans succès, de faire transférer à Caen la tapisserie de Bayeux[7].

Les travaux d’aménagement du musée avancent très lentement. En 1806, le préfet, Charles Ambroise de Caffarelli du Falga, refuse d’autoriser les crédits votés par la municipalité pour la reprise des travaux. Les sommes sont débloquées dans le budget de 1809 et le projet peut être mené à son terme[8]. En , on transfère les tableaux qui avaient été entreposés dans l’ancienne église des Jésuites et le musée est officiellement ouvert au public le [9]. Le conservateur dirige également l’école municipale de dessin fondée en 1804[10].

Développement du musée et premières monographies

L’ancien séminaire des Eudistes.

À partir de 1811, le nouveau conservateur, Henri Élouis, enrichit les collections, notamment grâce à un nouveau lot de 35 peintures attribuées par le ministre de l’Intérieur[11]. En 1815, les Prussiens campent dans le rez-de-chaussée de l’ancien séminaire des Eudistes pour réclamer la rétrocession des toiles confisquées en Allemagne[12]. Élouis dissimule alors les toiles les plus importantes : selon la légende, il cache l’Abraham et Melchisédech de Rubens sous la table utilisée pour le dîner des officiers prussiens[13]. Après la restitution de cinq toiles sans importance majeure[14], les Prussiens quittent la ville. La Belgique réclame ensuite le retour des toiles de grands maîtres bruxellois, mais le conservateur et le maire de Caen, Augustin Le Forestier, comte de Vendeuvre, parviennent à enrayer cette nouvelle crise[15]. Henri Élouis enrichit les collections grâce à des envois de l'État ou des acquisitions[16].

La deuxième moitié du XIXe siècle est plus calme : la période est davantage à l’étude des collections. En 1837, Georges Mancel rédige le premier catalogue du musée[17] et, dans les années 1850, les premières monographies consacrées aux collections sont éditées. Alfred Guillard, le successeur d’Élouis de 1841 à 1880, mène une politique d’acquisition assez timide[18], mais une série de legs permet au musée d’exposer une centaine de toiles supplémentaires. En 1853, la ville accepte un legs de Pierre-Aimé Lair constitué de 141 tableaux, dont une grande partie provenait de la galerie de Jean Regnault de Segrais[19]. Celui de la baronne de Montaran en 1858, comprenant trois toiles de François Boucher, une vingtaine de Théodore Gudin et une de Pierre Mignard[20], est le plus remarquable et l'ensemble de ces pièces sont rassemblées dans un salon aménagé à cette intention[21]. En 1856, le musée s'agrandit en occupant l'aile reliant le musée à la bibliothèque de Caen[22].

La plus importante donation de l’histoire du musĂ©e est celle de la collection Mancel, en 1872. Elle est lĂ©guĂ©e par le libraire caennais Bernard Mancel, qui avait achetĂ© en 1845 une grande partie de la collection du cardinal Fesch, oncle de NapolĂ©on Ier, Ă  Rome[23]. Elle est composĂ©e d’un lot de plus de 50 000 Ĺ“uvres : estampes de DĂĽrer, Rembrandt ou Callot, ainsi qu’une trentaine de toiles dont le Rogier van der Weyden (La Vierge Ă  l'Enfant). Un an plus tard, la famille du colonel Jean-Charles Langlois lègue les 256 toiles reprĂ©sentant des batailles et panoramas militaires. En 1888, ces toiles sont transfĂ©rĂ©es dans le pavillon des sociĂ©tĂ©s savantes amĂ©nagĂ© aux frais de la nièce du colonel Langlois pour former le musĂ©e Langlois.

Affaiblissement du prestige du musée à partir des années 1880

Plan du musée en 1893.

À partir de 1880, les nouveaux conservateurs, Xénophon Hellouin, puis Gustave Ménégoz font surtout l’acquisition d’œuvres régionalistes d’intérêt exclusivement local, exposées au rez-de-chaussée de l’ancien séminaire des Eudistes, aménagé en musée d’art et d’histoire normande. Malgré le don par le docteur Jacquette, maire de Fervaques, de tableaux de Courbet, Boudin et Lépine, la peinture moderne, notamment impressionniste, reste pratiquement absente du musée.

Alors que d’autres villes construisent de grands musées pour abriter leurs collections, le musée des Beaux-Arts de Caen reste à l’étroit dans une aile de l’hôtel de ville. Les bâtiments sont dans un état précaire et, le , une partie des collections sont la proie des flammes. Plusieurs œuvres de l’école hollandaise et flamande sont perdues, ainsi que La Bataille d’Hastings de François Debon[24], œuvre qui bénéficiait alors d’une certaine popularité pour sa composition romantique et son sujet, présentant la victoire des Normands sur les Anglais dans un contexte de forte tension internationale. L’incendie fait scandale et la presse locale et nationale réclament une réorganisation du musée. Le conseil municipal décide alors la construction du musée dans de meilleures conditions de sécurité et d’éclairage. Les édiles envisagent d’organiser une loterie afin d’ériger un nouveau musée sur le terre-plein de la place de la Préfecture (actuelle place Gambetta)[25]. Mais l’idée est rapidement abandonnée et le musée reste dans un état précaire.

La destruction en 1944 et la reconstruction en 1970

Le site du musée après 1944.

En 1934, Louis-Édouard Garrido est nommé conservateur. À partir de 1936, il entreprend une restauration du musée et améliore l’éclairage des œuvres. Mais les travaux sont interrompus par la Seconde Guerre mondiale. 360 peintures, la collection Mancel, la commode de Bernard van Riesen Burgh ainsi que d’autres objets d’arts sont transférés au prieuré Saint-Gabriel, à l’abbaye de Mondaye et au château de Baillou. Le , l’ancien séminaire est en grande partie détruit et le dernier bombardement aérien des Alliés, le , détruit ce qui était encore resté debout[26]. 540 tableaux (grands formats, collections du XIXe siècle et un grand nombre d’anonymes du XVIIe siècle), les 400 dessins du cabinet des dessins, les meubles, les objets d'art, les sculptures, ainsi que les archives, les inventaires et les cadres disparaissent[27]. Une grande partie du musée Langlois est également bombardée et la moitié des œuvres exposées détruites.

On envisage de déplacer le musée dans l'abbaye aux Hommes, dans l'église Saint-Nicolas, dans un bâtiment neuf sur la place de la Mare ou dans l’hôtel d'Escoville[28]. Les œuvres épargnées sont finalement entreposées à la hâte dans les ruines peu salubres de l’hôtel d'Escoville et du musée Langlois. Une seule salle de l'hôtel d'Escoville est ouverte au public et seule trois expositions temporaires sont organisées dans les années 1950[28]. En 1963, on commence à réfléchir à la reconstruction du musée[28]. Les collections sont inventoriées par Françoise Debaisieux ; outre les œuvres de la collection Mancel, on dénombre alors 567 peintures et miniatures, des céramiques et des porcelaines. L'avant-projet proposé par Jean Merlet dans l'enceinte du château est adopté le [29]. Le nouveau musée est ouvert au public le , mais son inauguration n'a lieu que le [29]. Parallèlement la nouvelle conservatrice, Françoise Debaisieux, entame une nouvelle politique d’acquisition se concentrant sur les écoles françaises, italiennes et flamandes du XVIIe siècle. Cette politique est soutenue par les dépôts du musée du Louvre.

En 1982, le musée des Beaux-Arts de Caen est promu « musée classé »[30], reconnaissant ainsi l’importance des collections et la vitalité de la politique visant à les enrichir. En 1988, Alain Tapié succède à Françoise Debaisieux. Il organise de grandes expositions et fait ajouter en 1994 une nouvelle aile construite par Philippe Dubois, qui abrite les locaux d'accueil, un auditorium de 220 places, des salles d'exposition permanentes et temporaires, une bibliothèque, des espaces de conservation, des réserves, et le café du musée (café Mancel)[31]. Le nouveau conservateur étoffe les collections en faisant l’acquisition d’œuvres contemporaines. Après cette extension, le musée obtient en 1995, au titre de son architecture et de son programme, le Grand Prix national des Musées décerné par le ministère de la Culture. Depuis 2007, le musée est au centre du parc des Sculptures, aménagé dans le château, à l’initiative de Patrick Ramade, conservateur en chef, directeur du musée depuis 2004[32]. En 2014, la direction du musée est confiée à Emmanuelle Delapierre, conservateur du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes[33].

Fréquentation

Chiffres de fréquentation du musée des Beaux-Arts de Caen (2001-2020)[1]
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
51 139 80 669 51 614 39 344 56 376 71 342 64 138 62 791 62 209 151 577 87 941 64 930 166 516 54 408 62 658 125 385 73 239 67 108 63 956 72 630

La gratuité est accordée le premier dimanche de chaque mois et tous les jours aux moins de 26 ans.

Collections

Le musĂ©e propose 6 000 m² d’espace dĂ©diĂ©s aux collections prĂ©sentĂ©es au public avec de nombreuses Ĺ“uvres de la Renaissance italienne et flamande, mais aussi française, ainsi que de l’art contemporain. Il dispose d’une salle de 400 m2 pour la prĂ©sentation des estampes de la collection Mancel. Le musĂ©e est Ă©quipĂ© d’une salle de confĂ©rence de 230 places, utilisĂ©e notamment par l’universitĂ© populaire de Caen. Enfin, la bibliothèque de la conservation du musĂ©e, composĂ©e de plus 20 000 volumes, est ouverte au public.

Une partie des collections du musée est accessible en ligne sur la base Joconde[34]. Le site internet du musée donne aussi accès à des présentations d'œuvres de sa collection[35].

XIVe au XVIe siècles

Auteur de l'Ĺ“uvreNom de l'Ĺ“uvreDateTypeDimensionImage
Barnaba da ModenaCrucifixion avec la Vierge et saint JeanEntre 1361 et 1383Bois à pans coupés67,5 x 64,0
Cosme TuraSaint JacquesPanneau75,1 x 40,9
Le PéruginSaint Jérôme dans le désertVers 1499-1502Panneau89,3 x 72,5
Le PĂ©ruginLe Mariage de la Vierge (ou Sposalizio)Entre 1500 et 1504Panneau236 x 186
Cima da ConeglianoLa Vierge à l'Enfant entre saint Georges et saint JacquesVers 1510-1511Triptyque sur panneau, transposé sur toile137 x 61 (panneau central) et 121 x 44,5 (panneaux latéraux)
Andrea del SartoSaint Sébastien tenant deux flèches et la palme du martyreBois (peuplier)83,9 x 68,0
Taddeo ZuccaroLa DĂ©collation de saint Jean-Baptiste1555-1560Toile66 x 51
Rogier van der WeydenLa Vierge à l’EnfantPanneau51,5 x 33,5
Pieter Brueghel le JeuneLe Paiement de la dîme (ou Le Dénombrement de Bethléem)Panneau110 x 160
Maître de HoogstratenLa Vierge et l’Enfant avec sainte Catherine, Sainte Madeleine et Sainte Barbe1510Bois(chêne)78,8 x 71
Frans FlorisPortrait de dame âgée (ou La femme du fauconnier)Panneau107,7 x 83,4
Paris BordoneLe Mariage de la ViergeVers 1540Toile73 x 99
id.L’Annonciation1545-1550Toile102 x 196
Giovanni Antonio SoglianiLa Vierge à l’enfant avec saint Jean-BaptistePanneau120 x 100
Lambert SustrisLe BaptĂŞme du ChristVers 1543Toile129,4 x 236,1
Andrea SchiavoneLe Christ dans la maison de JaĂŻrusVers 1549-1550Toile107,3 x 174,6 cm
TintoretLa Descente de croix1556-1558Toile135,6 x 102
id.La Cène1564-1566Toile90 x 121
Paul VéronèseLa Tentation de saint Antoine1552Toile198,2 x 149,5
id.Judith et HolopherneAprès 1581Toile231,5 x 273,5
Benedetto CaliariLe Départ des Israëlites ou Les Israëlites sortant d'ÉgypteToile95 x 121

École italienne

Auteur de l'Ĺ“uvreNom de l'Ĺ“uvreDateTypeDimensionImage
Francesco AlbaniLa Vierge les mains croisées sur la poitrine
Giovanni Battista Gaulli, dit Il BaciccioLe BaptĂŞme du ChristVers 1690
Giovanni Battista BeinaschiTĂŞte de vieillard
Attribué à Francesco CairoTête de saint Jean-Baptiste
Entourage d'Annibale CarracheGroupe d’artistevers 1600
Valerio CastelloLa Chute de Simon le Magicienvers 1656-1657
Giovanni Benedetto CastiglioneIo
Bernardo CavallinoL’Immaculée Conceptionvers 1640
Giuseppe Cesari dit le Cavalier d'ArpinLa Victoire de Tullus Hostilius sur les forces de Veies et de Fidena1596-1597
Giuseppe Cesari dit le Cavalier d'ArpinSaint SĂ©bastien
Giacomo CottaLa Fuite en Égypte ou Le repos de la Sainte Famille1673
L'EmpoliSainte Claire prenant le voilevers 1620
Pietro FacciniLa Madeleine au tombeau du Christ
Domenico FettiLa Parabole de l’Enfant prodigue et La Perle de grand prix
Luca GiordanoL'Enlèvement d’Hélèneentre 1680 et 1683
Le GuerchinCoriolan supplié par sa mère1643
Bartolomeo ManfrediSoldats jouant aux cartes
Attribué à Pietro NegriMercure et Argus
Pietro Antonio Novelli, dit Il MonrealeseDuel musical d’Apollon et de Marsyas
Giuseppe NuvoloneSamson et Dalila et MoĂŻse faisant jaillir l'eau du rocher
Andrea PozzoL'Ange gardienvers 1685-1694
Salvator RosaGlaucus et Scylla84,5 x 72
Andrea SacchiDidon abandonnée ou Didon sur le bûchervers 1630-1635
Bernardo StrozziSainte Rosalie

École française

Auteur de l'Ĺ“uvreNom de l'Ĺ“uvreDateTypeDimensionImage
Lubin BauginSaint JĂ©rĂ´me
Jacques BlanchardSainte Famille
Jean-Baptiste Blin de Fontenay4 peintures dont Fleurs dans un vase sur entablement sculpté et Femme à la guirlande de fleurs
SĂ©bastien BourdonLe Christ et le centurion1655-1660
Sébastien BourdonCampement de BohémiensAp. 1637
Philippe de ChampaigneL’Annonciation1633
Philippe de ChampaigneLe VĹ“u de Louis XIII1638
Philippe de ChampaigneLa Samaritaine1648
Philippe de ChampaigneLe Voile de VĂ©ronique
Noël Coypel[36]Le combat d’Hercule et d’AchéloüsVers 1700
Attribué à Jean DaretLe Sauveur du monde
Laurent de La HyreL’Apparition de la Vierge avec l’Enfant dans le cielvers 1630
Laurent de La HyreThésée retrouvant les armes de son père1634
Charles Le BrunLa Charitévers 1642-1648
Pierre MignardSaint Charles Borromée donnant la communion aux pestiférés de Milan
Nicolas PoussinVĂ©nus pleurant Adonisvers 1626-1627
Simon VouetLa Vierge et l’Enfant à l’ange1636
Simon VouetJeune homme Ă  la figueentre 1620 et 1630
Claude VignonPortrait de jeune hommevers 1615-1618

Écoles flamande et hollandaise

Auteur de l'Ĺ“uvreNom de l'Ĺ“uvreDateTypeDimensionImage
Willem van AelstBouquet de fleurs1651
Jacques d'ArthoisPaysage
Jan AsselijnPaysage au moulin Ă  eau
Osias BeertNature morte aux Raisins, Grenades et abricots1600-1610
Nicolaes Berchem et Jan van der BentPaysage italien avec figures et animaux
Adriaen BrouwerBuveurs
Willem DrostL’Écaillère
Antoine van DyckCommunion de Saint Bonaventure1628-1632
Bertholet FlémalAdoration des bergersvers 1665
Frans II FranckenLes esclaves des fureurs de l'Amour ou L'Amour vainqueurAp. 1627
Abraham GovaertsPaysage à la chasse de Méléagre et Atalante
Jan van GoyenPaysage Ă  la cabane
Cornelis Cornelisz van HaarlemVĂ©nus et Adonis
Jan Davidsz de HeemVanité1628
Jan van den HoeckeJésus couronné d'épines
Jacob JordaensTête d’étudeAbraham Grapheus
GĂ©rard de LairesseLa Conversion de Saint Augustinvers 1663
GĂ©rard de LairesseL'empereur Auguste soutenant les Arts
Johan MoreelseMarie-Madeleine pénitente
Peter Paul RubensAbraham et Melchissédechentre 1615 et 1618
Peter Paul RubensSaint SĂ©bastien et Saint Georges
Salomon van RuysdaelPaysage maritime
Gerard Seghers et François YkensLa Vierge et l’enfant Jésus dans une guirlande de fleurs
Frans SnydersIntérieur d’officevers 1635
Harmen van SteenwyckLa Cruche cassée
Nicolaes van VerendaelVanitévers 1680
Adriaen Pietersz van de VenneJésus et la femme adultère
Paul de VosCheval dévoré par des loups et Chasse aux ours
Jacob van Walscapelle (en)Nature morte de fleurs et d’insectes
Attribué à Artus WolffortSaint Jérômevers 1630
Thomas WyckLaboratoire d’alchimiste

XVIIIe siècle

Auteur de l'Ĺ“uvreNom de l'Ĺ“uvreDateTypeDimension (en cm)Image
Anonyme d’après Jean JouvenetSaint Pierre guérissant les maladesvers 1700Toile133 x 98
Hyacinthe RigaudPortrait de Marie Cadenne1684Toile139 x 102
Hyacinthe RigaudPortrait présumé du comte de Coigny[37].Toile136 x 113
Jean-Baptiste OudryLaie et ses marcassins attaqués par des dogues1748Toile258 x 400
Robert TournièresPortrait de l’orfèvre Nicolas Delaunay et de sa familleVers 1705Toile56 x 70,2
Robert TournièresPortrait de Jean-Baptiste Crestey, échevin de Caen[38].1733Toile116 x 90
Pierre SubleyrasPortrait de la comtesse MahonyVers 1740-1745Toile100 x 74,5
Giovanni Paolo PanniniLa Remise de l'ordre du Saint-Esprit au prince Vaini par le duc de Saint-Aignan, en l'église Saint-Louis-des-Français, le [39].Vers 1758Toile72 x 98
Pierre LesselinePortrait présumé de Françoise-Charlotte-Louise Vauquelin de Vrigny[40].1749Toile73 x 60
François BoucherPastorale (ou Jeune berger dans un paysage)Toile89 x 121,5
HubertPortrait de dame âgée1779Toile231,5 x 273,5
Simon JulienTithon et l'Aurore1789Toile277 x 198 cm
Giandomenico TiepoloEcce HomoVers 1760-1770
Giuseppe Maria CrespiLe marché1735-1740Toile124 x 178 cm

XIXe siècle

Auteur de l'Ĺ“uvreNom de l'Ĺ“uvreDateTypeDimensionImage
Pierre Edme Louis PellierCalypso recevant dans son île Télémaque et Mentor1804Toile105,5 x 141,5
Théodore GéricaultCourse de chevaux montésVers 1821Toile30 x 42
Eugène DelacroixQuentin Durward et le BalafréVers 1828 -1829Toile40,5 x 32,4
Eugène IsabeyMatelots sortant du port de Saint-ValeryToile40,5 x 61
Théodore ChassériauGroupe d’Arabes (ou Joseph vendu par ses frères)Toile82 x 66
Gustave CourbetLa Mer1871-1872Toile38 x 45
id.La Dame aux bijoux1867Toile81 x 64
Théodore RousseauPaysageToile82,6 x 124,8
Jean-Baptiste Camille CorotLes Chevriers de Castel Gandolfo1866Toile59 x 78
Eugène BoudinLa Plage de Deauville1863Toile50,5 x 74,5
id.Voiliers1869Toile
id.Pâturage à Fervaques1874Toile55 x 38
Gustave DoréPaysage d’Écosse1881Toile92 x 165
Claude MonetÉtretat, la Manneporte, reflets sur l'eau1885Toile61.8 x 81.5
id.Etang aux nymphéasToile

XXe siècle

Parc des sculptures

One Man, nine animals de Huang Yong Ping en 2007.
Œuvres exposées

Dans le cadre des travaux de réaménagement du château, plusieurs œuvres sont provisoirement déposées en novembre 2022. Les statues du bestiaire de Huang Yong Ping et La Grande ombre sont entreposées dans la périphérie de Caen. Lou est transféré sur l'esplanade de l'hôtel de ville et Le Grand guerrier dans le cloître de l'abbaye aux Hommes (hôtel de ville)[53]

Œuvres retirées

Œuvres détruites en 1944

Quelques-uns des tableaux détruits en 1944 :

  • D'après Domenico Fetti (v.1589-1623), Saint François consolĂ© par un ange musicien[54].
  • Charles Le Brun (1619-1690), Le BaptĂŞme du Christ (commandĂ© par Pierre-Daniel Huet, Ă©vĂŞque d'Avranches, pour l'Ă©glise Saint-Jean de Caen)[55].
  • Jacques-Antoine Beaufort (v. 1721-1784), La Mort de Calanus, ou Calanus montant au bĂ»cher en prĂ©sence de l'armĂ©e d’Alexandre (Salon de 1779)[56].
  • François GĂ©rard (1770-1837), Achille jurant de venger la mort de Patrocle, v. 1830-1837[57].
  • Pierre Edme Louis Pellier (v. 1777-1848), TĂ©lĂ©maque aborde dans l'Ă®le de Calypso (Salon de 1819)[58].
  • Henri-Joseph de Forestier (1785-1872), Les FunĂ©railles de Guillaume le ConquĂ©rant, 1855[59].
  • Édouard Odier (1800-1887), La Retraite de Russie, 1846[60].
  • François-Hippolyte Debon (1807-1872), Portrait de Guillaume le ConquĂ©rant, duc de Normandie[61] (Salon de 1843) ; L'EntrĂ©e de Guillaume le ConquĂ©rant Ă  Londres[62] (Exposition universelle de 1855).
  • Édouard Krug (1829-1901), Symphorose, refusant d'abjurer la religion chrĂ©tienne, l'empereur Hadrien la condamne au martyre avec ses sept fils (Salon des Artistes Français de 1882).
  • Gaston MĂ©lingue (1839-1914), Les Vendeurs de chair humaine (Salon des Artistes Français de 1893)[63].
  • Lucien-Étienne MĂ©lingue (1841-1889), Quatrième discours des Dames galantes de BrantĂ´me (Salon de 1876)[64].
  • Jean-Jules-Antoine Lecomte du NouĂż (1842-1923), Polyptyque sur l'Ĺ“uvre de Victor Hugo : Les Travailleurs de la mer (Salon des Artistes Français de 1884) ; Les Orientales (Salon des Artistes Français de 1885) ; Les Contemplations d'aujourd'hui (Salon des Artistes Français de 1885) ; Les Contemplations d'autrefois[65].
  • Albert-Jules Édouard (1845-1919), Dante et Virgile sur le lac glacĂ© (Salon de 1879) ; BrisĂ©is et ses compagnes pleurant sur le corps de Patrocle (Salon des Artistes Français de 1885)[66].
  • Émile Thivier (1858-1920), Le Voeu de JepthĂ© (Salon des Artistes Français de 1901)[67].
  • RenĂ©-Ernest Huet (1886-1914), Ulysse retrouve dans le verger son vieux père LaĂ«rte (Salon des Artistes Français de 1913).

Quelques-unes des sculptures détruites en 1944 :

  • Paul Gayrard (1807-1855), Daphnis et ChloĂ©, 1847, marbre (Salon de 1847)[68].
  • Antoine Étex (1808-1888), Nizzia, 1849, marbre (Salon de 1850-1851)[69].
  • Ferdinand Taluet (1821-1904), Charlotte Corday, 1884, plâtre (Salon des Artistes Français de 1884)[70].
  • Augustin-Jean Moreau-Vauthier (1831-1893), Baigneuse, 1866, marbre (Salon de 1866)[71].
  • Charles Jacquier (1843-1929), Ecce Homo, buste en plâtre (Salon des Artistes Français de 1888).

Notes et références

  1. « Fréquentation des musées de France », sur plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture
  2. Citations extraites de l’ouvrage de Rémy Desquesnes, Caen 1900-2000 : un siècle de vie, Fécamp, Éditions des Falaises, 2001.
  3. Georges Mancel, Catalogue des tableaux composant le musée de Caen : précédé d'une notice historique, Caen, édition Hardel, 1851, 1re édition, p. 11 [lire en ligne].
  4. Fernand Engerand, « Histoire du musée de Caen » dans Bulletin de la Société des beaux-arts de Caen, Caen, Imprimerie Charles Valin, 1897, 10e volume, 1er cahier, p. 80 [lire en ligne].
  5. Charles-Hippolyte Pouthas, « L'École centrale du Calvados – Organisation et fonctionnement depuis l'ouverture de l'École jusqu'à la fin de l'an X (1796-1802) », dans les Mémoires de l'Académie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen, Caen, Henri Delesques, 1912, p. 291 [lire en ligne].
  6. Fernand Engerand, op. cit., p. 85.
  7. Fernand Engerand, op. cit., p. 86.
  8. Fernand Engerand, op. cit., p. 87.
  9. Fernand Engerand, op. cit., p. 88.
  10. Dossier de presse de l’Esam.
  11. Fernand Engerand, op. cit., p. 90.
  12. Fernand Engerand, op. cit., p. 96.
  13. Voir l’ouvrage publié en 1882 par le fils d’Elouis, le Musée de peinture de Caen.
  14. Georges Mancel, op. cit., p. 20–21.
  15. Fernand Engerand, op. cit., p. 109.
  16. Fernand Engerand, op. cit., p. 113-114.
  17. Georges Mancel, op. cit..
  18. Fernand Engerand, op. cit., p. 121-122
  19. Fernand Engerand, op. cit., p. 129
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  22. Fernand Engerand, op. cit., p. 132
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  61. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Hippolyte Debon (1807-1872), le “coloriste chevaleresque” : un nouveau Rubens au siècle de Delacroix ? I. Des origines à La Bataille d’Hastings (1807-1845) », Les Cahiers d'Histoire de l'Art, n° 19, 2021, p. 47, 68-70, 73, 74, et repr. p. 68, fig. 30.
  62. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Hippolyte Debon (1807-1872), le “coloriste chevaleresque” : un nouveau Rubens au siècle de Delacroix ? II. Du Camp du Drap d'Or à l'oubli (1846-1872) », Les Cahiers d'Histoire de l'Art, n° 20, 2022, p. 109, 110 et 121, et repr. p. 109, fig. 9.
  63. Christophe Marcheteau de Quinçay, Les Mélingue père et fils. Des vies d'artistes, coll. L'Œuvre en question n° 10, Caen, Musée des Beaux-Arts de Caen, 2018, p. 18 et 45, repr. fig. 90.
  64. Christophe Marcheteau de Quinçay, op. cit., 2018, p. 48, repr. fig. 96.
  65. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Les fantômes du musée, le Polyptyque sur l'œuvre de Victor Hugo de Jean Lecomte du Nouÿ (1842-1923) », Cahiers du musée des Beaux-Arts de Caen, n° 1, 2010, p. 40-45.
  66. Pierre Sérié, La Peinture d'histoire en France, 1860-1900. La lyre ou le poignard, Paris, Arthena, 2014, p. 355 et 414 ; ainsi que Christophe Marcheteau de Quinçay, « Paul Brossard d'Alban, le photographe “royal” du musée de Caen », La Gazette des Amis des musées de Caen, du Havre et de Rouen, n° 23, avril 2021, p. 13, et repr. p.12, fig. 4.
  67. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Mercenaires ! Cannibales ! Éléphants ! Autour de Paul Buffet, Émile Thivier et Gustave Surand, ou les grands absents de l’exposition Salammbô », Les Cahiers d'Histoire de l'Art, n° 21, 2023.
  68. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Malheureuses amoureuses, ou les destins contrariés de trois statues du premier projet de Duban pour la Cour Carrée du Louvre (1850-1852) », La Revue des musées de France. Revue du Louvre,2020, n° 3, p. 86, repr. fig. 14.
  69. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Malheureuses amoureuses... », op. cit., 2020, p. 75-88.
  70. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Paul Brossard d'Alban, le photographe “royal” du musée de Caen », op. cit., 2021, p. 14, et repr. p. 15, fig. 8.
  71. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Les fantômes du musée (IV). De marbre et d'ivoire, la Baigneuse d'Augustin Moreau-Vauthier (1831-1893) », Cahiers du musée des Beaux-Arts de Caen et de la Société des Amis du musée, n° 4, 2023, p. 106-119.

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