Ferdinand Taluet
Ferdinand Taluet né le à Angers[1] et mort le à Urou-et-Crennes[2] est un sculpteur français.

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(Ă 83 ans) Urou-et-Crennes |
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Marguerite d'Anjou (d) |
Biographie
Élève du peintre Jean-Michel Mercier, dans sa ville natale, et plus tard, du sculpteur David d'Angers, à l'École des beaux-arts de Paris, Ferdinand Taluet a exposé à la plupart des Salons depuis 1848 jusqu’à 1895[3], obtenant une médaille en 1865 avec son Brennus apporte la vigne[4], inspiré par les vers de Béranger :
Brennus alors bénit les cieux,
Creuse la terre avec sa lance,
Plante la vigne, et les Gaulois joyeux
Dans l’avenir ont vu la France.
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Au Salon de 1865, il également envoyé le bas-relief du Couronnement de la Vierge exécuté dans le style du XIIIe siècle pour le tympan du portail ouest de l’église de Notre-Dame des Andelys. Selon l’usage des sculpteurs de cette époque, il a représenté l’histoire entière de la reine des cieux dans deux panneaux superposés. Dans le panneau inférieur qui s’étend sous la forme d’un parallélogramme, il a retracé les principales phases de la vie de la Vierge : l’Annonciation, la Visitation, l’Adoration des mages et la Circoncision. Le panneau supérieur, de forme ogivale, est entièrement consacré à la scène du Couronnement. Le Christ présente le sceptre à la Vierge ; ce groupe, point central de la composition, est cantonné par des groupes d'anges. À droite, un des anges debout tient la croix ; à gauche, un autre ange debout tient la couronne d’épines, un des instruments de la passion. Les deux autres anges sont agenouillés en adoration et tiennent chacun un encensoir[5].
On lui doit plusieurs autres bas-reliefs, dont une statue de Saint Louis à Saint-Germain l’Auxerrois à Paris, la statue de La Renaissance, enfin celle de Bernard Palissy, élevée par souscription à Saintes[5].
Il a participé au chantier du nouvel opéra Garnier avec une œuvre intitulée La Sagesse, statue en plâtre d'une hauteur de 2,5 mètres[6].
On lui doit également un Christ à la cour d’assises du tribunal du Maine-et-Loire[7].
Dans les années 1890, il est élu à l’Académie des beaux-arts d'Angers, en tant que membre non-résident, habitant alors à Paris, où il avait son atelier au 55, rue du Cherche-Midi[8].
Il meurt le à Urou-et-Crennes et est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse le [9] - [10].
Ĺ’uvres dans les collections publiques
- Skikda : Brennus, 1879, statue en marbre d'après le modèle en plâtre exposé au Salon de 1865. Inaugurée le dans le square Carnot à Philippeville, puis déplacée après l'indépendance, la statue mutilée — jambe et bras droit amputés — ornait un jardin public de la rue Zighoud Youcef[11].
- Angers, musée des Beaux-Arts :
- La République française, 1848, statue en plâtre ;
- Alfred Nettement, 1868, buste ;
- Allain-Targé, 1886, buste ;
- Anne Le Fèbvre-Dacier, 1946, statuette en plâtre, œuvre disparue ;
- Claude Joseph Rouget de Lisle, 1880, statuette ;
- D'Aguesseau, 1881, buste ;
- Dante Alighieri, 1848, buste ;
- David d'Angers, 1878, statue ;
- Eugène Laplace, buste ;
- Félix Coquereau, aumônier de la “Belle-Poule”, 1849, deux bustes ;
- Gustave Heuzé, 1885, buste ;
- Henri Louis Tolain, 1876, buste.
- Caen, musée des Beaux-Arts : Charlotte Corday, statue en plâtre, Salon des artistes français de 1884, puis Exposition universelle de 1889, œuvre détruite en 1944[12].
- Paris :
- jardin du Luxembourg : Marguerite d'Anjou, 1877, statue en pierre de la série des Reines de France et Femmes illustres.
- palais de la Légion d'honneur : Pénélope, statue en marbre blanc.
- palais du Louvre, Cour carrée : Renaissance, 1861, statue en marbre.
- Périgueux, musée d'Art et d'Archéologie du Périgord : Buste de Pierre Lachambeaudie.
- Saintes, place Bassompierre : Monument Ă Bernard Palissy, 1868, statue en marbre.
- Ĺ’uvres de Ferdinand Taluet
- La République française (1848), musée des Beaux-Arts d'Angers.
- Brennus (1879), Philippeville (Algérie), carte postale vers 1900.
Notes et références
- « Naissances 1er et 2e arrondissement, acte de naissance dressé le 15/11/1820 : vue 139/145 », sur Archives départementales de Maine-et-Loire (consulté le ).
- « Tables de successions et absences, bureau d'Argentan, 3Q12050, 01/1894-01/04/1909 », sur Archives départementales de l'Orne, vue 161/172 (consulté le ).
- Société de l’histoire de l'art français, Nouvelles archives de l’art français, Paris, Société de l’histoire de l'art français, (lire en ligne), p. 339.
- Catalogue officiel… de l’exposition universelle internationale de 1878 à Paris, Paris, Imprimerie nationale, , 3e éd., 373 p. (lire en ligne), p. 111.
- Zénaïde Fleuriot, Alfred Nettement et Victor Lecoffre, « Salon de 1865 : revue universelle hebdomadaire », La Semaine des familles, Paris, J. Lecoffre et Cie, vol. 7, no 39,‎ , p. 618-9 (lire en ligne sur Gallica).
- Charles Garnier, Le Nouvel Opéra de Paris : Première partie, vol. 2, Paris, Librairie générale de l'architecture et des travaux publics Ducher et Cie, 1878-1881, 425 p., 2 vol. (522, 425 p.) : gr. et chromolithogr. ; 29 cm + 2 vol. de pl. ; 62 cm (OCLC 643334241, lire en ligne sur Gallica), p. 316.
- Conseil général du Maine-et-Loire, Rapports et délibérations : Département de Maine-et-Loire, Conseil général, Angers, J. Siraudeau, , 379 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 262.
- Mémoires de l'Académie des sciences et belles-lettres d'Angers, Angers, 1890-1897 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 48, 59 & 153.
- Jean-Pierre Ariey-Jouglard et France Raimbault, « Le Cimetière Montparnasse : Dictionnaire biographique de personnalités enterrées au cimetière (Lettre T) » (consulté le ).
- Archives de Paris, « Registre journalier d'inhumation : vue 28/31 », .
- « Des statues de maître saccagées », sur El Watan, (consulté le ).
- Christophe Marcheteau de Quinçay, « Paul Brossard d’Alban, le photographe ‹royal› du musée de Caen », La Gazette des Amis des musées de Caen, du Havre et de Rouen, no 23,‎ , p. 14-15 (fig. 8).