Montredon (Lot)
Montredon est une commune française, située dans l'est du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le Ségala lotois, une région naturelle constituant la frange occidentale de la Chùtaigneraie, constituant le parent lotois du Ségala aveyronnais et tarnais.
Montredon | |
Montredon - Vue d'ensemble. | |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Lot |
Arrondissement | Figeac |
Intercommunalité | Communauté de communes Grand-Figeac |
Maire Mandat |
Michel Delbos 2020-2026 |
Code postal | 46270 |
Code commune | 46207 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
301 hab. (2020 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 44° 37âČ 09âł nord, 2° 11âČ 32âł est |
Altitude | Min. 240 m Max. 505 m |
Superficie | 11,78 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Figeac (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Figeac-2 |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le ruisseau de Guirande et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable composĂ© de quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Montredon est une commune rurale qui compte 301 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 759 habitants en 1866. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac. Ses habitants sont appelés les Montredonais ou Montredonaises.
GĂ©ographie
Montredon est un petit village pittoresque étagé sur un mamelon et dominé par l'église Saint-Michel. C'est l'emplacement d'un prieuré Saint-Michel qui dépendait de l'abbaye de La Chaise-Dieu.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Ce type de climat, Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Saint-Constant », sur la commune de Saint-Constant-FournoulĂšs, mise en service en 1984[7] et qui se trouve Ă 8 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 049 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Rodez-Aveyron », sur la commune de Salles-la-Source, dans le dĂ©partement de l'Aveyron, mise en service en 1972 et Ă 33 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Milieux naturels et biodiversité
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensĂ©e sur la commune[14] : les « buttes calcaires du bassin de Maurs » (1 193 ha), couvrant 4 communes dont une dans l'Aveyron, deux dans le Cantal et une dans le Lot[15] et trois ZNIEFF de type 2[Note 5] - [14] :
- le « bassin de Maurs et sud de la chataßgneraie » (21 399 ha), couvrant 23 communes dont une dans l'Aveyron, 21 dans le Cantal et une dans le Lot[16] ;
- le « Ségala lotois : bassin versant du Célé » (12 535 ha), couvrant 28 communes dont six dans le Cantal et 22 dans le Lot[17] ;
- la « vallée du Lot (partie Aveyron) » (19 239 ha), couvrant 47 communes dont 39 dans l'Aveyron, cinq dans le Cantal, deux dans le Lot et une dans la LozÚre[18].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Montredon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [19] - [I 1] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (53,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (35,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (26,6 %), prairies (18,9 %), forĂȘts (15 %), terres arables (4,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Montredon est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque particulier : le risque de radon[22]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[23].
Risques naturels
Montredon est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral le pour la pĂ©riode 2015-2025. Les propriĂ©taires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mĂštres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situĂ©es Ă moins de 200 mĂštres de terrains en nature de bois, forĂȘts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brĂ»lage des dĂ©chets issus de lâentretien des parcs et jardins des mĂ©nages et des collectivitĂ©s est interdit. LâĂ©cobuage est Ă©galement interdit, ainsi que les feux de type mĂ©chouis et barbecues, Ă lâexception de ceux prĂ©vus dans des installations fixes (non situĂ©es sous couvert d'arbres) constituant une dĂ©pendance d'habitation[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des Ă©boulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 52,5 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (67,7 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 127 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 54 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 43 %, Ă comparer aux 72 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[22].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de Montredon est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[28].
Toponymie
Le toponyme Montredon (en occitan Montredond) est basé sur le mot latin montem qui désigne un endroit élevé et sur redond qui qualifie une forme arrondie : le mont arrondi[29].
Le PĂšlerinage de Compostelle
Sur la via Podiensis du pĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, on vient de Livinhac-le-Haut ; la prochaine commune est Saint-FĂ©lix, et son Ă©glise romane Sainte-Radegonde.
Histoire
Le carrefour Ă©tait autrefois le croisement de la route Bourges-Toulouse et du chemin de Figeac Ă Rodez, celui de Cahors Ă Rodez portait le nom de chemin RomipĂȘte.
Politique et administration
La famille Gatacap a tenu la mairie pendant trĂšs longtemps : 100 ans d'affilĂ©e de pĂšre en fils entre 1834 et 1935 ! Pour commĂ©morer cet Ă©vĂ©nement, une plaque a Ă©tĂ© apposĂ©e sur la maison familiale, oĂč elle est toujours visible aujourd'hui.
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[32].
En 2020, la commune comptait 301 habitants[Note 8], en augmentation de 5,61 % par rapport Ă 2014 (Lot : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 97 mĂ©nages fiscaux[Note 9], regroupant 217 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 20 840 âŹ[I 4] (20 740 ⏠dans le dĂ©partement[I 5]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 2,1 % | 4,5 % | 11,4 % |
DĂ©partement[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entiĂšre[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 134 personnes, parmi lesquelles on compte 80,3 % d'actifs (69 % ayant un emploi et 11,4 % de chÎmeurs) et 19,7 % d'inactifs[Note 10] - [I 6]. En 2018, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Figeac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pÎle[Carte 3] - [I 9]. Elle compte 72 emplois en 2018, contre 102 en 2013 et 79 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 94, soit un indicateur de concentration d'emploi de 76,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,2 %[I 10].
Sur ces 94 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 28 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 85 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Activités hors agriculture
11 établissements[Note 11] sont implantés à Montredon au [I 13]. Le secteur de l'industrie manufacturiÚre, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 45,5 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 11 entreprises implantées à Montredon), contre 14 % au niveau départemental[I 14].
Agriculture
La commune est dans le Segala », une petite région agricole occupant la frange est du département du Lot[35]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activitĂ© et ayant leur siĂšge dans la commune est passĂ© de 41 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] Ă 32 en 2000 puis Ă 20 en 2010[37] et enfin Ă 13 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 68 % en 32 ans. Le mĂȘme mouvement est observĂ© Ă l'Ă©chelle du dĂ©partement qui a perdu pendant cette pĂ©riode 60 % de ses exploitations[38] - [Carte 6]. La surface agricole utilisĂ©e sur la commune a Ă©galement diminuĂ©, passant de 953 ha en 1988 Ă 786 ha en 2020[Carte 7]. ParallĂšlement la surface agricole utilisĂ©e moyenne par exploitation a augmentĂ©, passant de 23 Ă 60 ha[37].
Culture locale et patrimoine
Ăglise Saint-Michel
L'Ă©glise actuelle n'a Ă©tĂ© construite qu'entre 1876 et 1883 par l'architecte Poujade de Figeac (46) mais elle a remplacĂ© un Ă©difice plus ancien qui portait la mĂȘme dĂ©dicace Ă saint Michel. Le bĂątiment apparaĂźt trĂšs dĂ©gradĂ© dans tous les documents oĂč on le trouve mentionnĂ©. L'ancienne Ă©glise occupait le mĂȘme terrain que le bĂątiment actuel sur la place du village mais elle Ă©tait entourĂ©e du cimetiĂšre tel qu'il apparaĂźt sur le cadastre de 1833. Celui-ci a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© en 1856 Ă son emplacement actuel.
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Au bas du village, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, dite du carrefour, rebùtie en 1958, remplace une chapelle plus ancienne dont on conserve une statue de pierre fin XVe siÚcle, et classée en 1910.
Il existe un pÚlerinage dédié à N.D de Pitié ou plutÎt à la statue qu'elle abrite : une Piéta en pierre polychrome du XVIe siÚcle. Sa maniÚre de parvenir en possession de la paroisse est on-ne-peut-plus rocambolesque : Elle appartenait à l'origine à la paroisse de Laroque, commune de Livinhac le Haut. Voici le récit de son acquisition tel qu'il a été transcrit par l'abbé Fau dans le cahier-journal de la paroisse :
« Ce village bĂąti sur la rive droite du Lot remonte Ă plusieurs siĂšcles. Il a Ă©tĂ© remarquable par son chĂąteau seigneurial et par une belle « Mater Dolorosa », statue en pierre de 75cm de haut et de 78cm Ă la base, placĂ©e dans son Ă©glise. Les habitants du village de Laroque reçoivent aujourd'hui en abondance l'or des usines toutes voisines. Il n'en Ă©tait pas de mĂȘme avant la RĂ©volution. La montagne Ă pic qui domine les maisons est Ă peu prĂšs aride. Du cĂŽtĂ© du levant seulement elle est propice Ă la vigne et peut nourrir quelques maigres chĂątaigniers.
Quand la France Ă©tait affamĂ©e les habitants de Laroque devaient ĂȘtre dans une misĂšre extrĂȘme.
Telle Ă©tait leur situation quelques annĂ©es avant le mouvement rĂ©volutionnaire. PoussĂ©s par la faim, les paroissiens de Laroque vinrent trouver les habitants de Montredon, leurs voisins et leur dirent : « Donnez-nous du blĂ© nous vous livrerons notre statue de la Vierge » Le marchĂ© fut conclu. Les Montredonais prenant la prĂ©cieuse madone la portĂšrent en triomphe et la placĂšrent dans un rustique oratoire Ă©rigĂ© au carrefour sur le chemin de Figeac Ă Livinhac. Le grand nombre des paroissiens de Laroque accueillirent fort mal ce contrat. CinglĂ©s de quolibets [âŠ], les vendeurs n'y tenant plus allĂšrent durant la nuit reprendre leur ancienne statue, mais ils ne purent rendre le blĂ© et leur acte fut regardĂ© par leurs voisins comme un vol sacrilĂšge. Dans leur indignation les habitants de Montredon tinrent conseil et envoyĂšrent un explorateur Ă Laroque. Celui-ci vit la statue sur un socle adossĂ© trĂšs haut au mur intĂ©rieur de la nef de l'Ă©glise du cĂŽtĂ© des rochers de la montagne. Quelques jours aprĂšs quatre courageux chrĂ©tiens de Montredon partent la nuit pour Laroque, descendent la montagne de roche en roche, percent le mur de l'Ă©glise et remontent pĂ©niblement emportant leur prĂ©cieux fardeau [qui pĂšse tout de mĂȘme 94 kg].
Cette fois la Vierge fut mise en sĂ»retĂ© dans l'Ă©glise paroissiale et y resta jusqu'aprĂšs la RĂ©volution. Quand le culte fut rĂ©tabli on replaça la statue en son premier endroit mais dans un oratoire plus digne de la Vierge [âŠ]. »
- Chapelle de Poustan.
Le presbytĂšre
Au presbytÚre, sur le linteau de la porte, on remarque une croix de Malte sculptée, souvenir d'un établissement des Hospitaliers de Saint-Jean. Acheté par un anglais sympathique en 2021.
Personnalités liées à la commune
- Marie Fabre
Le paraßt dans le journal La Défense un article relatant la guérison de Marie Fabre, du lieu-dit Lalun :
« Il y a trois ans environ, Auguste Fabre, ouvrier de l'usine de Penchot, but par mĂ©garde plusieurs gorgĂ©es d'un corrosif quelconque. On disait ses jours comptĂ©s. Il fut pourtant soignĂ© Ă Viviez par les religieuses de l'hospice de la Vieille Montagne et se remit. Mais sa femme, totalement bouleversĂ©e d'Ă©motion, Ă partir de ce jour perdit la santĂ©. Quatre mĂ©decins furent appelĂ©s mais ne la guĂ©rirent pas. Le curĂ© fut appelĂ© pour lui administrer les derniers sacrements mais elle continua Ă vivre. MalgrĂ© ses 32 ans, elle dĂ©pĂ©rissait Ă vue dâĆil. DĂ©sespĂ©rant des remĂšdes humains, elle voulut partir pour les Roches Massabielles avec le pĂšlerinage conduit par monsieur l'abbĂ© Fabre, curĂ© de Viviez. Elle partit le et Albert Delbos, du Bouyssou, offrit sa voiture pour conduire la malade Ă la station de Penchot. Les lundi, mardi et mercredi elle fut transportĂ©e avec les autres malades Ă la grotte, aux piscines et sur le passage du Saint Sacrement. Mercredi soir, Ă la fin de la procession, elle se levait brusquement et marchait hors des rangs des malades. L'automobile de l'hospitalisation s'avançait immĂ©diatement pour l'arracher Ă la foule accourue autour d'elle et la conduire au bureau mĂ©dical. InvitĂ©e Ă y monter sans aide, elle s'y est Ă©lancĂ©e d'un bond agile aux applaudissements de 10 000 spectateurs au moins dont l'enthousiasme est indescriptible. [âŠ] Elle Ă©tait donc guĂ©rie. Montredon le , Fau CurĂ© »
Voir aussi
Articles connexes
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », (consultĂ© le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Montredon » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Lot » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Montredon » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Lot » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Montredon » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Montredon » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Lot » (consulté le ).
Autres sources
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
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- « Station Météo-France Saint-Constant - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
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- « Liste des ZNIEFF de la commune de Montredon », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF les « buttes calcaires du bassin de Maurs » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « bassin de Maurs et sud de la chataßgneraie » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « Ségala lotois : bassin versant du Célé » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF la « vallée du Lot (partie Aveyron) » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques prÚs de chez moi - commune de Montredon », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Ăvaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur GĂ©orisques (consultĂ© le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Lot », sur www.lot.gouv.fr (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Lot », sur www.lot.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
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- « Les maires de Montredon », sur Site francegenweb, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- PrĂ©sentation des premiers rĂ©sultats du recensement agricole 2020, MinistĂšre de lâagriculture et de lâalimentation, 10 dĂ©cembre 2021
- « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans la commune de Montredon - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans le département du Lot » (consulté le ).
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[36].
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Liens externes
- www.ign.fr Montredon sur le site de l'Institut géographique national (en cache)