Maroilles (Nord)
Maroilles [maÊwal] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Nord (59), en rĂ©gion Hauts-de-France.
Maroilles | |||||
La mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Nord | ||||
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe | ||||
Intercommunalité | CC du Pays de Mormal | ||||
Maire Mandat |
Dominique Quinzin 2020-2026 |
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Code postal | 59550 | ||||
Code commune | 59384 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Maroillais | ||||
Population municipale |
1 432 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 65 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 50° 08âČ 09âł nord, 3° 45âČ 42âł est | ||||
Altitude | Min. 125 m Max. 191 m |
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Superficie | 22,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Avesnes-sur-Helpe | ||||
LĂ©gislatives | 12e circonscription du Nord | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.maroilles.eu/ | ||||
L'ancienne abbaye de Maroilles a donné son nom à un fromage : le maroilles.
GĂ©ographie
Description
Le village de Maroilles se trouve en l'Avesnois, dite aussi ThiĂ©rache du Nord ; la limite avec le dĂ©partement de l'Aisne, oĂč se situe la ThiĂ©rache stricto sensu, passe Ă quelques kilomĂštres au sud de Maroilles.
Avant les conquĂȘtes de Louis XIV sur les Pays-Bas espagnols, cette limite dĂ©partementale correspondait Ă la frontiĂšre de l'ancienne France. Ceci explique que malgrĂ© les similitudes entre la ThiĂ©rache de l'Aisne et celle du Nord, l'unitĂ© de cette rĂ©gion est, de nos jours encore, discutĂ©e.
C'est Ă Maroilles mĂȘme que l'Helpe Mineure, qui prend sa source Ă Ohain en forĂȘt de TrĂ©lon, plus au sud, se jette dans la Sambre.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Ătreux », sur la commune d'Ătreux, mise en service en 1956[7] et qui se trouve Ă 17 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 839,4 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lĂšs-Clercs, dans le dĂ©partement de l'Aisne, mise en service en 1933 et Ă 53 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Maroilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (94,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (86,7 %), terres arables (6,4 %), zones humides intĂ©rieures (3 %), zones urbanisĂ©es (2,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[20].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 669, alors qu'il Ă©tait de 672 en 2013 et de 644 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 89,2 % étaient des résidences principales, 2,2 % des résidences secondaires et 8,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Maroilles en 2018 en comparaison avec celle du Nord et de la France entiÚre. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,2 %) supérieure à celle du département (1,6 %) et à celle de la France entiÚre (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 74,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,6 % en 2013), contre 54,7 % pour le Nord et 57,5 pour la France entiÚre[I 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Marogilo en 615[21], Maroelles (par exemple sur l'Atlas de Trudaine au milieu du XVIIIe siÚcle).
Le nom de Maroilles est un composĂ© du celtique (gaulois) maro(s)- « grand » et (-Ăł)-ialo « clairiĂšre, espace dĂ©couvert »[22] - [23]. Xavier Delamarre prĂ©fĂšre voir dans *-ialo- un appellatif toponymique -ialon (latinisĂ© en -ialum) issu du mot ialon « clairiĂšre, lieu dĂ©frichĂ© », d'oĂč « village »[24]. Le sens des Mareuil, Mareau, Maroilles, etc. serait donc celui de « grand bourg »[25].
Histoire
- 652 : selon les anciens chroniqueurs, saint Humbert fonda à Maroilles en 652 l'une des plus importantes abbayes du Nord- Elle fut pillée et détruite à la Révolution française (le ).
- 843 : avec le traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les trois petits-fils de Charlemagne octroie à Lothaire Ier, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village.
- 855 : avec le traitĂ© de PrĂŒm qui partage la Francie mĂ©diane entre les trois fils de Lothaire Ier, le Hainaut est rattachĂ© Ă la Lotharingie dont hĂ©rite Lothaire II.
- 870 : avec le traité de Meerssen aprÚs la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale.
- 880 : avec le traité de Ribemont en 880, le Hainaut est rattaché à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
- Dans cette rĂ©gion marginale assez tardivement dĂ©frichĂ©e (l'essentiel du village Ă©tait encore noyĂ© dans la forĂȘt de Mormal dans les annĂ©es 1940[26]), les paysans avaient depuis le Haut Moyen Ăge obtenu des chartes leur confĂ©rant certains droits. Ils Ă©taient ainsi exempts de nombreuses servitudes traditionnelles de la fĂ©odalitĂ©, pouvaient clore leurs terres, pratiquer l'Ă©levage et n'Ă©taient pas soumis Ă la pratique de l'assolement obligatoire : ainsi s'est constituĂ© le bocage de l'Avesnois, par ailleurs caractĂ©risĂ© par de grandes « Hayes » de protection contre d'Ă©ventuelles invasions.
- 1789 : Les archives locales relatent de nombreux litiges avec l'abbaye de Maroilles, qui fut détruite à la Révolution : les paysans refusaient de faire leurs corvées si le seigneur, c'est-à -dire l'« abbé de Maroilles », n'avait pas préalablement fait curer ses chemins ; le moulin et le four banaux n'existaient pas, ni l'assolement obligatoire.
- Ces particularités locales expliquent la différence frappante de paysage qui peut s'observer quand on part de Maroilles pour rejoindre Cambrai : on passe assez brutalement d'un bocage richement enherbé et d'un pays d'élevage aux champs ouverts et à l'agriculture intensive du Cambrésis.
- 1794 : Maroilles subit le siÚge de Landrecies (avril 1794). La division commandée par Jacques Fromentin dut se retirer sur le village. Montaigu combattait les autrichiens et reçu l'ordre d'attaquer Maroilles avec 12 000 combattants, il fut repoussé sur la Helpe. De nombreuses habitations furent détruites[27].
- 1809 : Sur une idée du Préfet du Nord, François de Pommeroeul, de passage à Maroilles en , un arc de triomphe est construit sur la place verte. Initialement dédié à Napoléon 1er aprÚs la victoire d'Austerlitz le , il ne n'a jamais été achevé. Les deux tiers des pierres utilisées dont la façade proviennent des ruines de l'abbaye. Le reste est acheté aux carriÚres de Marbaix[28].
- En 1838, le bĂątiment du moulin de l'Abbaye a encore ses trois roues hydrauliques. Il est dĂ©truit par un incendie le et seul subsiste la petite maison attenante. La SociĂ©tĂ© Anonyme des Tanneries et Corroieries Maillard et fils le transforme en usine Ă©lectrique et une demande d'installation de turbine est dĂ©posĂ©e auprĂšs de la prĂ©fecture afin de l'Ă©quiper d'une turbine, puis, par un accord entre la municipalitĂ© et Ăvence Maillard, elle fournit en Ă©lectricitĂ© le village[28].
- 1907 : le est mise en service la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe - Solesmes via Landrecies (47 km). La ligne comporte une station dans la commune. Un service régulier des voyageurs est assuré. En , le trafic voyageur est interrompu. En 1916, pendant l'occupation allemande, les rails sont démontés. La ligne de chemin de fer est dans l'impossibilité de fonctionner.
- 1914 : , les troupes allemandes envahissent le nord de la France. Le , vers 18h00, le 15e Hussard anglais arrivĂ© dans la localitĂ© se fait surprendre par des patrouilles de fantassins allemands sortis de la forĂȘt de Locquignol. AidĂ©s par le 1er Royal Berkshire, les Hussards repoussent l'ennemi vers le pont d'Hachette (Locquignol). Cette premiĂšre vague d'attaque fait de nombreuses victimes dans le camp anglais. Les combats sur le pont se poursuivent la nuit. La 53e division d'infanterie de rĂ©serve du GĂ©nĂ©ral ValabrĂšgue et le 18e corps du GĂ©nĂ©ral Mas-Latrie viennent aider les "tommies" Ă dĂ©crocher de Maroilles. Une vingtaine d'Anglais sont morts cette nuit-lĂ . Un carrĂ© dans le cimetiĂšre de Maroilles abrite les tombes des soldats du 1er Royal Berkshire, rĂ©giment appartenant Ă la 6e brigade de la 2e division. (cf article LVN du 09/06/2012)
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe du département du Nord
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Landrecies[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements Ă©lectoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Avesnes-sur-Helpe
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la douziÚme circonscription du Nord.
Intercommunalité
Maroilles était membre de la communauté de communes du Pays de Mormal et Maroilles, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1993 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre de la mise en Ćuvre du schĂ©ma dĂ©partemental de coopĂ©ration intercommunale du Nord, cette intercommunalitĂ© a fusionnĂ© avec ses voisines pour former, le , la communautĂ© de communes du Pays de Mormal dont est dĂ©sormais membre la commune.
Rattachements administratifs
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[30], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise aprÚs un transfert administratif effectif au .
Elle faisait partie de 1801 à 1967 du canton de Marines de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la ville intÚgre le canton de Vigny [29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Liste des maires
Mayeurs au XVIIe siÚcle (à confirmer) : Pierre Trouillet, avant le , date de son décÚs ; Maximilien Trouillet, mayeur en 1694.
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[42].
En 2020, la commune comptait 1 432 habitants[Note 7], en augmentation de 1,99 % par rapport Ă 2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 32,0 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (39,5 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 30,9 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 22,5 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 689 hommes pour 727 femmes, soit un taux de 51,34 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- L'Abbaye de Maroilles de Ordre de Saint-Benoßt, actuellement maison du parc régional de l'Avesnois.
- L'Ă©glise Saint-Humbert date de 1735. Ă l'intĂ©rieur, on trouve un beau buffet d'orgues sculptĂ© provenant de l'abbaye dĂ©truite Ă la rĂ©volution; un maĂźtre-autel en bois et marbre, des lambris en chĂȘne du XVIIIe siĂšcle. Ă gauche dans la nef une copie d'Ćuvre de Jan Boeckhorst provenant de l'atelier de Van Dyck Le Martyre de saint Jacques. Des reliques de saint Humbert, le fondateur de l'abbaye, se trouvent Ă la droite du chĆur. De nombreuses pierres tombales gravĂ©es, datant pour la plupart des XVIIe et XVIIIe siĂšcles, ornent le sol dallĂ© ainsi quâun pan de mur extĂ©rieur de lâĂ©glise: il sâagit de dalles funĂ©raires comportant des Ă©pitaphes dâanciens notables locaux ensevelis avec auprĂšs dâeux, leur Ă©pouse[46].
- L'arc de Triomphe ; Ă lâorigine, câĂ©tait le grand portail de lâAbbaye bĂ©nĂ©dictine fondĂ©e par Saint Humbert au VIIe siĂšcle et dĂ©truite sous la rĂ©volution en 1792. Le portail est donc dĂ©montĂ© et conservĂ© et, en 1807, transfĂ©rĂ© et rĂ©Ă©difiĂ©, prĂšs de la place verte, par le maire Nicolas Joseph Vendois en l'honneur des victoires napolĂ©oniennes. AprĂšs la chute de lâEmpire, son existence est contestĂ©e mais lâArc est sauvĂ© de la destruction Ă lâoccasion dâun passage de Louis-Philippe Ă Maroilles en 1833. En 1842, le conseil municipal dĂ©cide de faire abattre lâarc de triomphe en trĂšs mauvais Ă©tat. Le prĂ©fet du Nord sây oppose et l'arc de triomphe est restaurĂ© en 1843 par l' architecte Grimault. Une plaque commĂ©morative sur la partie supĂ©rieure de lâArc indique Cet arc de triomphe a Ă©tĂ© Ă©levĂ© en 1807 Ă la gloire de nos armĂ©es par Nicolas Joseph Vendois, maire de l' an VII Ă 1816"[28].
- Le moulin de l'abbaye[47] ; le moulin, qui enjambe l'Helpe mineure, est une belle construction rénovée du XVIIe siÚcle. Sur le liteau de la porte, on lit la devise de l'abbé Frédéric d'Yves « Adh (a) erere Deo bonum », ce qui signifie « Il est bon de s'attacher à Dieu »
Un titre du XIe siĂšcle mentionne qu'il s'agit d'un moulin banal de l'abbaye, qui est reconstruit sous l'abbatiat de .FrĂ©dĂ©ric dâYves et est agrandi en 1634 sous le rĂšgne de dom Simon Bosquier piis modifiĂ© en 1770 Ă lâĂ©poque de Maurice dâOffergnies. Devenu bien national sous la RĂ©volution française, il est achetĂ© plusieurs fois et finalement adjugĂ© Ă Pierre-François Boucher, le [28] - Le Courtil Saint-Roch ; jardin dans une ancienne pĂ©piniĂšre.
- La mairie, installée dans un ancien échevinage de 1704.
- Le monument aux morts.
- Quelques chapelles-oratoires sur le territoire de la commune.
- Sur le cimetiÚre de Maroilles se trouvent 20 tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission de soldats tués pour la plupart au début de la PremiÚre Guerre mondiale.
- L'Helpe Mineure et le moulin de l'abbaye de Maroilles
- La place verte avec son kiosque et l'arc de triomphe en arriĂšre-plan
- Maroilles, Le moulin de l'abbaye.
- Le moulin de l'abbaye et l'Ă©glise
- Le moulin des prĂšs
- Une pierre provenant de l'ancienne abbaye
- Chapelle St.Roch, D959
- La chapelle des prés, rue des prÚs
- Un oratoire Ă Maroilles
- Chapelle Notre-Dame des Haies.
Personnalités liées à la commune
- Saint Humbert de Maroilles : 1er abbĂ© de Maroilles entre les annĂ©es 652 et 682. Il est le fondateur du monastĂšre et de la ville de Maroilles. Humbert du Hamel (futur Saint-Humbert de Maroilles en Hainaut) naquit entre les annĂ©es 622 et 628 ou, selon dâautres sources entre 629 et 630, Ă MĂ©ziĂšres-sur-Oise (Aisne). Il dĂ©cĂ©da entourĂ© de ses disciples un de lâan 682. Saint-Humbert Ă©tait nĂ© de lâunion de parents nobles et chrĂ©tiens : son pĂšre, Evrard, est un noble franc et sa mĂšre, Popitte, est dâorigine gallo-romaine. Humbert, aprĂšs avoir suivi des Ă©tudes au collĂšge St.-Vincent de Laon, fut appelĂ© sur les recommandations de Saint-Amand (pĂšre-abbĂ© de lâabbaye dâElnone Ă Saint-Amand-les-Eaux) auprĂšs du pape Martin Ier : ce dernier le dĂ©signa premier « PĂšre-abbĂ© du monastĂšre de Maroilles ». PrĂ©cĂ©demment, la majeure partie des terres de Maroilles, Noyelles (-sur-Sambre), Marbaix et TaisniĂšres (-en-ThiĂ©rache), fut lĂ©guĂ©e par le comte Radobert de Famars, de la Cour du Roi Dagobert, qui vers lâan 652 y avait Ă©rigĂ© un oratoire (dĂ©diĂ© Ă Saint-Pierre). La mission de Saint-Humbert fut ainsi de convertir au Christianisme la population de ces lieux (pays des Help(r)es), tout en mettant en valeur cette rĂ©gion en y dĂ©veloppant lâagriculture. Humbert du Hamel fut qualifiĂ© de « Saint » en lâan 818 par un acte de Louis le DĂ©bonnaire, fils de Charlemagne. Ă partir de cette date les parchemins le mentionnent « Saint-Humbert de Maroilles ». Le culte de Saint-Humbert de Maroilles est toujours vĂ©nĂ©rĂ© en France, en Belgique et aux Pays-Bas (Nederlanden)[48].
- Jean Bourgeois (originaire de Valenciennes, il meurt le ), 61e abbĂ© de lâabbaye bĂ©nĂ©dictine de Maroilles entre les annĂ©es 1430-1483. Il est Ă©galement dĂ©putĂ© des Ă©glises du Hainaut et dĂ©lĂ©guĂ© du ClergĂ© aux Ătats bourguignons sous les rĂšgnes de Philippe le Bon et Charles le TĂ©mĂ©raire, ducs de Bourgogne[49].
- Jean Gosselet (né à Le Favril, dans la 2e moitié du XVe siÚcle, mort à Bruxelles en 1523 et inhumé à Maroilles), abbé de Maroilles et diplomate dans les Pays-Bas au service de Philippe le Beau et de Charles Quint. Il cosigne, en 1493, le traité de Senlis, réglant la succession de Charles le Téméraire, entre la France et les Habsbourg, héritiers des ducs de Valois-Bourgogne[50].
- FrĂ©dĂ©ric dâYve (vers 1540 Ă Bavay, inhumĂ© en 1599 Ă Maroilles), abbĂ© de Maroilles, diplomate et conseiller dâĂtat (Pays-Bas espagnols). Ă lâĂ©poque des guerres de religion, il est chargĂ© dâimportantes missions par le roi Philippe II d'Espagne, auprĂšs des Ă©missaires des Pays-Bas, des Provinces-Unies, du Saint-Empire romain germanique, de la France et de la papautĂ©[51].
- Charles-Hippolyte Paillard (1823-1881), historien français mort à Maroilles.
- Maximilien Evrard (1821-1905), inventeur et industriel, maire de Sorbiers, né à Maroilles.
Gastronomie
La ville est l'origine du fromage AOC Maroilles, un fromage à pùte molle à croûte lavée de couleur rouge-orangé, fabriqué exclusivement avec du lait de vache. la confrérie du Maroilles est créée en 1983[52].
PĂšlerinage de Compostelle
Maroilles est une étape française sur la via Gallia Belgica du pÚlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui se prolonge par la via Turonensis. L'étape notable précédente est Aulnoye-Aymeries ; la suivante est Landrecies[53].
HĂ©raldique
Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Bibliographie
- DEFROMONT A.-L, LâAvesnois au XVIIIe siĂšcle, contribution Ă lâĂ©tude des sociĂ©tĂ©s rurales, thĂšse, Lille, 1972, 1142 p.
- SIVERY G. « Les noyaux de bocage dans le Nord de la ThiĂ©rache Ă la fin du Moyen Ăge » dans Les Bocages, histoire, Ă©conomie, Ă©cologie, Rennes, INRA, CNRS, ENSA, universitĂ© de Rennes, 1976, p. 93â96.
- SIVERY G., Structures agraires et vie rurale Ă la fin du Moyen Ăge, 2 tomes, Lille, Presse universitaire de Lille, 1977 (tome 1, 346 p) et 1980 (tome 2 de p. 347 Ă 731).
- SIVERY G., « La description du paysage rural par les scribes et les paysans du Hainaut Ă la fin du Moyen Ăge », Revue du Nord, tome LXII, no 244, janvier â , p. 61â 69, Lille, universitĂ© de Lille-III, FacultĂ© de Sciences humaines, 1980.
- SIVERY G., MUCHEMBLED R., COUDOUX J., Nos ancĂȘtres, les paysans : aspects du monde rural dans le Nord-Pas-de-Calais, des origines Ă nos jours, Lille, CRDP & Centre d'histoire de la rĂ©gion du Nord, 1981, 300 p.
- SIVERY G., « Lâalternance des champs et des prĂ©s dans le Nord de la ThiĂ©rache du XIIe au XXe siĂšcle. », Revue gĂ©ographique de lâEst, 1983, 3-4, p. 291â298, Nancy, 1983.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Site de l'Insee
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Maroilles » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Maroilles - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Maroilles - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Nord » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
Autres sources
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
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