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La Motte-d'Aigues

La Motte-d'Aigues est une commune française du canton de Pertuis, située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, à 35 km au nord d'Aix-en-Provence.

La Motte-d'Aigues
La Motte-d'Aigues
Temple.
Blason de La Motte-d'Aigues
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Apt
Intercommunalité Communauté de communes Territoriale Sud-Luberon
Maire
Mandat
Alain Gouirand
2020-2026
Code postal 84240
Code commune 84084
Démographie
Gentilé Mottassins, Mottassines
Population
municipale
1 378 hab. (2020 en augmentation de 2,15 % par rapport à 2014)
Densité 94 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 46′ 27″ nord, 5° 31′ 18″ est
Altitude 385 m
Min. 295 m
Max. 1 057 m
Superficie 14,63 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine La Motte-d'Aigues
(ville-centre)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pertuis
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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La Motte-d'Aigues
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La Motte-d'Aigues
Liens
Site web lamottedaigues.fr

    Ses habitants sont les Mottassins et les Mottassines.

    Géographie

    Le village est posé sur le contrefort sud du massif du grand Luberon, au pied de son sommet, le Mourre Nègre, culminant à 1125 m d'altitude, à faible distance de l'étang de la Bonde, plus grand plan d'eau artificiel du département (30 hectares), qui constitue depuis le XVe siècle une pièce maîtresse de l'irrigation du pays d'Aigues.

    Le territoire communal, d'une superficie de 1463 hectares, est constitué pour un tiers de bois en forte pente, de deux zones urbanisées (le Village et le lotissement du Plan), et pour un autre tiers d'une vaste plaine agricole irriguée (vignes, céréales et vergers), comprenant plusieurs bastides liées à deux grands domaines agricoles : le domaine de La Bonde et le domaine de Saint-Jean, issus des propriétés de la marquise de Caumont, vendues sous le Second Empire.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Voies routières

    La route départementale 120, qui dessert le nord de la commune, et la route départementale 27, qui dessert le sud de celle-ci, passent dans le village.

    Services autocars

    Le village est desservi par la ligne départementale[1] 17.1 (Cabrières-d'Aigues, La Motte-d'Aigues, Pertuis, Aix-en-Provence).

    Sismicité

    Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].

    L'entrée du village de la Motte-d'Aigues par la RD 120.

    Hydrographie

    Le territoire de la commune est traversé par quatre rivières au régime torrentiel :

    • le torrent le Riou, 11,3 km, qui passe par les communes de La Motte-d'Aigues, Peypin-d'Aigues, Saint-Martin-de-la-Brasque et La Tour-d'Aigues[3] ;
    • le Vallat des Cayoux, km, qui se retrouve sur la commune de la Tour-d'Aigues[4] ;
    • le ruisseau l'Ourgouse, 13,2 km, qui traverse les communes de Cabrières-d'Aigues, la Motte-d'Aigues, Saint-Martin-de-la-Brasque et la Tour-d'Aigues[5].
      Il a lui-même un affluent : le torrent de Pissay, 3,1 km, qui prend sa source dans la commune de La Motte-d'Aigues[6].

    Situé en bordure de la commune, l'étang de la Bonde, le plus grand plan d'eau du département, est alimenté principalement par la source du Mirail, il se déverse dans de nombreux petits cours d'eau affluents directs en rive droite de la Durance comme l'Èze. Il y a aussi d'autres sources de plus faible importance sur la commune :

    • Le Rocher de l'Aigle ;
    • Cante Bonne.

    Climat

    La commune est située dans la zone d’influence du climat méditerranéen. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée en latitude des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare. Protégée par le Massif du Luberon, la commune est partiellement abritée du mistral.

    Relevé météorologique de la région de Pertuis
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,2 4,1 6,5 9,1 13 16,6 19,1 19 15,8 13,5 7,4 4,3 11
    Température moyenne (°C) 7,1 8,3 11,1 13,7 17,9 21,6 24,3 24,1 18 17 11,2 8,1 15,2
    Température maximale moyenne (°C) 11 12,7 15,7 18,3 22,8 26,8 29,7 29,5 25 20,5 15 11,9 18,2
    Précipitations (mm) 35,3 21,3 21,9 40,6 27,6 14,6 8,2 18,3 57 52,3 39,1 25,6 287,6
    dont pluie (mm) 33 18 21 40,6 27,6 27,6 8,2 18,3 57 52,3 37 23 280
    dont neige (cm) 2 3 0,5 0 0 0 0 0 0 0 1,5 2 9
    Source : Relevé météo de Pertuis[7]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    11
    3,2
    35,3
    12,7
    4,1
    21,3
    15,7
    6,5
    21,9
    18,3
    9,1
    40,6
    22,8
    13
    27,6
    26,8
    16,6
    14,6
    29,7
    19,1
    8,2
    29,5
    19
    18,3
    25
    15,8
    57
    20,5
    13,5
    52,3
    15
    7,4
    39,1
    11,9
    4,3
    25,6
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Urbanisme

    Typologie

    La Motte-d'Aigues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [8] - [9] - [10]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Motte-d'Aigues, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[11] et 2 174 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12] - [13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14] - [15].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,3 %), cultures permanentes (37 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (7,6 %), eaux continentales[Note 3] (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Répartition des sols

    La répartition des sols de la commune est la suivante[18] (donnée pour un total de) :

    Type d'occupation Pourcentage Superficie (en hectares)
    Zones urbaines 4,13 % 60,52
    Zones agricoles 45,81 % 671,59
    Zones naturelles 50,05 % 733,72
    Total 100 % 1 465,97

    Les zones naturelles (la moitié du territoire) sont principalement formées par les forêts méditerranéennes couvrant le petit Luberon. Les zones agricoles sont formées de vergers de fruitiers (oliviers, amandiers, etc.), des champs de lavandin et des vignes (AOC côte- du-luberon).

    Toponymie

    Le celtique Mota et le bas-latin Motta désigne une petite élévation, naturelle ou artificielle, la motte sur laquelle s’élève le château seigneurial. On retrouve ces termes : Oppido Muta en 1096, La Mota en 1168, La Motta au XVIe siècle[19].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Près de la ferme Saint-Jean a été découverte et fouillée une nécropole gallo-romaine. Six corps ont été retrouvés ainsi qu'un bloc sculpté, des débris de verres, un vase en céramique intact et des morceaux de tuiles. Cet ensemble a été daté du Ier siècle[20].

    Moyen Âge

    Le village fut fondé vers le XIe siècle. Il est désigné en tant de Mota Aiguerii et comme une dépendance de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon dans les bulles des papes Gélase II et Alexandre III. En 1168, le castrum de la Motte ainsi que ceux de Saint-Martin-de-la-Brasque et de Cadenet sont cédés par Bertrand II à Alix, épouse de Giranud Amic, de la branche cadette de la maison de Sabran[21].

    Le fief de La Motte relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont La Motte, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250[22].

    Ce fief, sous la première et seconde maison d'Anjou, qui régnaient sur le royaume de Naples et le comté de Provence, dépendait de la viguerie d'Apt[21]. Au début du XVe siècle, ce fief était revenu par héritage à Elzéar de Sabran, le petit-neveu du comte d'Ariano. Il dut l'hypothéquer en faveur d'Antoine Brodoqui qui en rendit hommage à Louis II d'Anjou, comte de Provence, en 1417. Puis ayant apuré ses dettes, la seigneurie lui revint en 1428[20].

    Complètement déserté pendant la première moitié du XVe siècle[23], ce fief fut donné par le roi René, comte de Provence, aux Agoult[21]. Fouquet d'Agoult, baron de Sault et chambellan du roi, décida de créer une réserve d'eau pour le château de La Tour-d'Aigues et fit construire un aqueduc au XVe siècle. L'étang dit "de la Bonde" ainsi constitué permit l'irrigation de toute la vallée d'Aigues.

    Le roi René confirma le le rattachement de Cabrières-d'Aigues, La Motte-d'Aigues et Villelaure à Pertuis[24].

    Temps modernes

    Mais la Motte étant restée inhabitée, en 1505, Louise d'Agoult, tutrice de son neveu François de Bolliers, seigneur de la Motte, la Tour-d'Aigues et Cabrières, signa un acte d'habitation pour repeupler ces terres. Elle fit appel pour cela à des Piémontais, adeptes du valdéisme. Ils furent parmi les premiers Vaudois du Luberon[20] mais pas les seuls : une quarantaine de localités, de part et d'autre du Luberon[25] accueillent au moins 1400 familles de Vaudois des Alpes, soit environ 6 000 personnes, venues des diocèses alpins de Turin et d'Embrun entre 1460 et 1560, selon l'historien Gabriel Audisio. Les deux tiers de ces futurs Vaudois du Luberon sont arrivés entre 1490 et 1520 et la plupart subissent le massacre de Mérindol, qui détruit 24 villages et cause 3 000 morts.

    En 1545, condamné par l'édit de Mérindol en tant que village vaudois, La Motte, tout comme 23 autres villages vaudois du Luberon, fut attaquée. Avec comme chefs militaires Paulin de La Garde et Joseph d'Agoult, sous la direction du premier président du Parlement d’Aix, Jean Maynier, baron d’Oppède, les villages vaudois furent pillés, les hommes massacrés ou envoyés aux galères, les femmes violées avant d’être tuées. Certains furent même vendus en esclavage. Il y eut près de 3 000 personnes exterminées en cinq jours et 670 hommes rescapés envoyés aux galères du capitaine Paulin. Enfin, les terres furent confisquées et les biens pillés bradés au dixième de leur prix pour payer les soldats.

    Le , Paulon de Mauvans rallia les soixante églises protestantes de Provence à la conjuration d'Amboise, et ce furent deux mille hommes qui rejoignirent le parti huguenot[26]. Ralliés au protestantisme après le synode de Chanforan de 1532, les Vaudois du Luberon fournirent près du quart des effectifs des huguenots d'Afrique du Sud lors de la révocation de l'édit de Nantes, qui provoque au total l'exil de plus de 200 000 huguenots.

    En 1585, La Motte ainsi que la Tour-d'Aigues et Ansouis furent prises par le baron de Vins, chef de la Ligue en Provence[21].

    Au XVIIe siècle, la baronnie de La Tour d'Aigues revient au Maréchal de Créquy, qui accepte de déplacer son moulin banal, aux frais des habitants de La Motte, aux confins des territoires de La Motte et de La Tour : c'est l'actuel lieu-dit du Moulin-Neuf.

    Révolution française

    Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.

    La première moitié du XIXe siècle est marquée, comme dans l'ensemble du Lubéron, par des conflits entre les habitants et leurs anciens seigneurs, qui ont pu conserver leurs anciens domaines. En 1825, la marquise de Caumont, héritière des Bruny de La Tour d'Aigues, obtient du Tribunal d'Apt un arrêt obligeant la commune à faire les réparations nécessaires à l'entretien des canaux et à lui payer la redevance prévue. A la mort de la marquise, sans héritiers directs, ses propriétés sont morcelées et mises en vente sous le Second Empire. Elles permettent la constitution de deux grands domaines viticoles dans la plaine : le domaine de La Bonde et le domaine de Saint-Jean.

    Période contemporaine

    La Motte-d'Aigues au début du XXe siècle.

    Au cours du XXe siècle, l'administration municipale, malgré la présence de grands propriétaires, est marquée à gauche, comme l'ensemble du canton de Pertuis (majorité républicaine, tendance radicale, puis socialiste voire communiste ou divers gauche après 1945). Le souvenir des massacres de Vaudois, sur ordre du Parlement de Provence, ainsi que la présence d'une communauté protestante, contribuent à l'ancrage de cette tradition républicaine dans cette région du Luberon, qui contraste avec l'ancien Midi blanc, resté longtemps royaliste.

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, le Luberon fut un centre actif des maquis de la Résistance. Le territoire de la Motte était inclus dans le triangle formé par Grambois, Cabrières-d'Aigues et Mirabeau[27]. En août 1944, ces maquisards reçurent l'ordre de bloquer le pont de Mirabeau afin de couper toute retraite par la vallée de la Durance aux armées allemandes. Ils firent sauter une partie du tablier du pont dans la nuit du 17[28].

    Politique et administration

    Listes des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1971 mars 2020 Guy Genty
    mars 2020 en cours Alain Gouirand
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances administratives et juridiques

    La Motte-d'Aigues est une des quatorze communes du canton de Pertuis qui totalise 32 492 habitants en 2006. Le canton fait partie de l'arrondissement d'Apt depuis 1801 (sauf de 1926 à 1933 où ce fut Cavaillon) et de la cinquième circonscription de Vaucluse depuis 2010 (avant l'ordonnance no 2009-935 du elle appartenait à la deuxième circonscription de Vaucluse). La Motte-d'Aigues fait partie du canton de Pertuis depuis 1801 après avoir fait partie du canton de Cucuron de 1793 à 1801[29].

    La Motte-d'Aigues fait partie de la juridiction d’instance d’Apt, mais du greffe détaché Pertuis, et de grande instance, de prud'homale, de commerce et d'affaires de Sécurité sociale d’Avignon[30].

    Politique environnementale

    Collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et protection et mise en valeur de l'environnement dans le cadre de la communauté de communes Luberon-Durance.

    La commune fait partie du syndicat intercommunal à vocations multiples (SIVOM) Durance-Luberon qui est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) qui regroupe 21 communes des 23 communes (Lourmarin et Vaugines n'en font pas partie) des deux cantons de Pertuis et de Cadenet a pour compétence la distribution de l'eau et l'assainissement. Il a été créé en 1989 par transformation du syndicat intercommunal créé en 1946 mais qui n'avait comme compétence que la distribution de l'eau. Il comprend 42 membres (deux par commune). Son président est Maurice Lovisolo (vice-président du conseil général de Vaucluse)[31]. Le prix de l'assainissement est variable dans chaque commune (à cause de la surtaxe communale) alors que celui de l'eau est identique[32].

    Fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à La Motte-d'Aigues en 2009[33]
    TaxePart communalePart intercommunalePart départementalePart régionale
    Taxe d'habitation (TH)11,50 %0,19 %7,55 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)15,00 %0,25 %10,20 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)21,72 %0,25 %28,96 %8,85 %
    Taxe professionnelle (TP)00,00 %20,36 %13,00 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[34]).

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].

    En 2020, la commune comptait 1 378 habitants[Note 4], en augmentation de 2,15 % par rapport à 2014 (Vaucluse : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    412349428428462457462443441
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    454446426453428415409335329
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    411414429417409405413286295
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2953714425917481 0101 2531 2881 330
    2017 2020 - - - - - - -
    1 3341 378-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune de la Motte-d'Aigues a une école primaire[38] - [39], ensuite les élèves sont affectés au collège Albert-Camus à La Tour-d'Aigues[40] - [41], puis le lycée Val-de-Durance[42] à Pertuis (enseignement général) ou lycée Alexandre-Dumas[43] à Cavaillon soit lycée Alphonse-Benoit[44] à L'Isle-sur-la-Sorgue (enseignements techniques).

    Sports

    La commune permet la pratique de la randonnée.

    Grâce à l'étang de la Bonde, la pratique de la baignade, ainsi que la pêche et la planche à voile sont possibles. Le plan d'eau de la Bonde est ainsi ouvert à la baignade toute l'année et est surveillée à partir du 1er juillet jusqu'au sur la plage principale côté ouest (commune voisine) de l'étang face au camping. L'entrée du parking de cette plage est payant durant la période estivale, mais on peut se garer librement vers la digue sud sur le parking du restaurant du lac. Quatre courts de tennis sont à disposition toute l'année.

    Santé

    L'hôpital le plus proche est à Pertuis.

    Cultes

    Le temple de La Motte-d'Aigues.

    L'ancienne paroisse était sous le vocable de Saint-Jean. Une nécropole gallo-romaine, fouillée près de la ferme du même nom, au sud du village, correspond sans doute au premier site d'implantation chrétienne. L'église actuelle, sous le vocable de Saint-Florentin, est un bâtiment remontant au XVe siècle, modifiée au XVIIe siècle : sur le linteau d'une de ses portes a été gravée la date de 1618. Elle fut agrandie et restaurée dans le goût du XIXe siècle[20]. Elle est affectée au culte catholique, au sein de la paroisse de La Tour-d'Aigues.

    Le temple de la commune a eu une histoire plus mouvementée. Après la Révolution on assista au retour de quelques familles exilées à la suite du massacre des Vaudois. Le village de la Motte vit son temple reconstruit en 1817. Celui-ci menaçant de tomber en ruines dès la fin du XIXe siècle, il fut décidé de le reconstruire. Ce fut fait au cours de l'année 1904 et il put être inauguré le . Cette paroisse est de nos jours fusionnée avec celles de Lourmarin et de Cabrières-d'Aigues[45].

    Il existe aussi une chapelle privative au château de la Bonde (XIXe siècle).

    Économie

    Agriculture

    Cave coopérative vinicole de la Motte-d'Aigues.

    L'irrigation a permis de développer des cultures de primeurs. Mais la commune s'est résolument tournée vers l'exploitation des vergers (cerise), des oliviers et de la vigne[23]. Le vignoble de la commune est classé dans l'appellation d'origine contrôlée (AOC) côtes-du-luberon. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément le label vin de pays d'Aigues[46]. La quasi-totalité de ces vins sont vinifiés et élevés à la cave de la Motte-d'Aigues [47], par La Bastide du Claux[48] ou au Domaine de la Bonde.

    Les agriculteurs disposent en ligne d'un service météo qui couvre leur commune[49].

    Tourisme

    Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.

    On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs[50].

    En plus, fait unique, elle offre une base nautique sur l'étang de la Bonde[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    sIl y aurait sur la commune deux lavoirs et quatre fontaines alimentées par des mines d’eau[51].

    • L'étang de la Bonde (30 hectares), le plus grand plan d'eau du département, créé au XVe siècle par Fouquet d'Agout pour alimenter son château de La Tour-d'Aigues.
    • Le château de La Bonde, grande bâtisse jouxtant l’étang, fut le centre d’un vaste domaine viticole établi au XIXe siècle par la famille Fagniez, comprenant 130 hectares de terres, plusieurs fermes (la ferme du château, la Petite Bonde, la Félicianne, les Moulins), une colline et l’étang (30 hectares). Le château à proprement parler est une maison de maître édifiée au bout d’une double allée de platanes centenaires, prolongée par une aile en retour abritant une chapelle domestique et flanquée par l’élégante tour de l’horloge.
    • Le Moulin-Neuf, ancien moulin banal de la seigneurie de La Tour d'Aigues, reconstruit au début du XVIIe siècle aux confins du territoire de La Motte et en aval de l'étang.
    • La nécropole gallo-romaine située près de la ferme de Saint-Jean.
    • Un monument aux morts.
    • Église Saint-Florent-et-Saint-Florentin de La Motte-d'Aigues (XVe et XVIIe siècle).

    Vie locale

    • Marché artisanal nocturne le jeudi, en été.
    • Fête communale le 2e dimanche de juillet.
    • Fête de la Vigne et du Vin le samedi de l'Ascension.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Joubert, un Vaudois de La Motte-d'Aigues, exilé en Afrique du Sud où il fonda les villages de Provence, de Lamotte et de La Roque.
    • Gustave Fagniez (1842-1927), écrivain et académicien, était propriétaire du château de la Bonde au bord de l'étang du même nom.
    • Charles Fagniez (1874-1952), entomologiste.

    Héraldique

    Blason de La Motte-d'Aigues

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    D'argent au château de gueules, ajouré et maçonné de sable, ouvert du champ, posé sur une terrasse aussi de sable[52].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. TransVaucluse Fiche horaire ligne 17.1
    2. Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
    3. (fr) SANDRE, « Fiche torrent le riou (X3110560) » (consulté le ).
    4. (fr) SANDRE, « Fiche vallat des cayoux (X3110580) » (consulté le ).
    5. (fr) SANDRE, « Fiche ruisseau l'ourgouse (X3110600) » (consulté le ).
    6. (fr) SANDRE, « Fiche torrent de pissay (X3111060) » (consulté le ).
    7. « Relevé météo de Pertuis », MSN Météo.
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Unité urbaine 2020 de La Motte-d'Aigues », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    12. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence », sur insee.fr (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    18. (fr) « La Motte-d'Aigues », Parc du Luberon.
    19. Michel Fraysset, Pertuis Capitale du Pays d'Aigues, Maison de la Culture Pertuis, (ISBN 2-908810-01-8).
    20. Robert Bailly, op. cit., p. 295.
    21. Jules Courtet, op. cit., p. 179.
    22. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 486.
    23. Dictionnaire Provence, op. cit., p. 527.
    24. Alfred Maille, op. cit., p. 55.
    25. Gabriel Audisio, Guide historique du Luberon vaudois, Éditions du Parc naturel régional du Luberon, mars 2002, p. 17.
    26. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 211-212.
    27. Aimé Autrand, Le département de Vaucluse, de la défaite à la Libération (mai 1940-25 août 1944), p. 89-90.
    28. Robert Bailly, op. cit., p. 273.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. « Les Juridictions judiciaires de Vaucluse », Ministère de la Justice et des Libertés.
    31. « Historique du SIVOM », SIVOM Durance-Luberon.
    32. « Prix de l'eau et de l'assainissement au sein du SIVOM », SIVOM Durance-Luberon.
    33. « Impôts locaux à La Motte-d'Aigues », taxes.com.
    34. Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
    35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    38. l'école
    39. Enseignement publique primaire en Vaucluse
    40. Carte scolaire du Vaucluse
    41. « Site du collège Albert Camus », Académique Aix-Marseille, .
    42. « Site du lycée Val de Durance », Académique Aix-Marseille, .
    43. « Site du lycée Alexandre Dumas », Académique Aix-Marseille, .
    44. « Site du lycée Alphonse Benoit », Académique Aix-Marseille, .
    45. Jules Courtet, op. cit., p. 296.
    46. Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles.
    47. (en) Cave de la Motte-d'Aigues
    48. (en) Ludmila et Sylvain Morey, Domaine de la Bastide du Claux à La Motte-d'Aigues
    49. Météo la Motte-d'Aigues
    50. Voir Massif du Luberon
    51. La Motte d'Aigues GS-CP - le jeu de l'oie… Le patrimoine au fil de l'eau
    52. Armorial des communes du Vaucluse.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • L. F. Frossard & L. Frossard, Les Vaudois de Provence, 1848 [lire en ligne]
    • Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Gabriel Audisio, Les vaudois du Luberon Une minorité en Provence (1460-1560), Mérindol, Association d'Etudes Vaudoises et Historiques du Luberon, , 591 p. (ISBN 978-2-9500679-0-6 et 2-9500679-0-5)
    • Robert Bailly, Dictionnaire des communes de Vaucluse, Éd. a. Barthélemy, Avignon, 1985, (ISBN 2903044279) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Patrick Ollivier-Elliott, Luberon, Carnets d'un voyageur attentif, Aix-en-Provence, Edisud, , 383 p. (ISBN 978-2-85744-523-4)
    • Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Éd. Larousse, Paris, 2002. (ISBN 2035751055) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    • Jean-Pierre Muret, La Motte d'Aigues, Editions Pour le Luberon, (ISBN 978-2-912097-30-9)
    • Alfred Maille, Pertuis et ses environs, Paris, Res Universis, , 158 p. (ISSN 0993-7129)

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