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La Croix-Comtesse

La Croix-Comtesse est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

La Croix-Comtesse
La Croix-Comtesse
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Jacques Roux
2020-2026
Code postal 17330
Code commune 17137
DĂ©mographie
Gentilé Crucicomtessins
Population
municipale
223 hab. (2020 en diminution de 5,11 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 85 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 04′ 41″ nord, 0° 29′ 40″ ouest
Altitude Min. 41 m
Max. 60 m
Superficie 2,62 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Niort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Croix-Comtesse
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La Croix-Comtesse

    Ses habitants sont appelés les Crucicomtessins et les Crucicomtessines[1].

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de La Croix-Comtesse[2]
    Villeneuve-la-Comtesse
    La Croix-Comtesse Coivert
    Vergné

    Urbanisme

    Typologie

    La Croix-Comtesse est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,3 %), zones agricoles hétérogènes (22,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de La Croix-Comtesse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Croix-Comtesse.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 0,1 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (54,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 126 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, aucun n'est en alĂ©a moyen ou fort, Ă  comparer aux 57 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[12].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[9].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].

    Histoire

    Au Moyen Ă‚ge, l'histoire du village est liĂ©e Ă  celle de la forĂŞt de ChizĂ©. Avec plus de 5 000 hectares, la forĂŞt de ChizĂ© proprement dite constituait la plus importante forĂŞt du Poitou mĂ©diĂ©val, et aujourd’hui, c’est une forĂŞt domaniale de 3 435 hectares.

    La Croix-Comtesse « Crucem Comitisse » est fondée après et comme Villeneuve-la-Comtesse par Raoul II, seigneur d'Exoudun, près de La Mothe-Saint-Héray. Richard Cœur de Lion le maria, vers 1194, à une riche héritière, Aélis ou Alix, comtesse d’Eu et c’est de Richard qu’il reçut le territoire (sinon l’ensemble de la seigneurie de Chizé) où il créa ces bourgs.

    La charte de création de Villeneuve-la-Comtesse est semblable à celle de La Croix-Comtesse : elle accorde :

    • des droits d’usage (usage plein de la forĂŞt, sauf pour les essences de chĂŞne, hĂŞtre et frĂŞne, qui sert au bois des lances, qui ne peuvent ĂŞtre utilisĂ©es que pour la construction des maisons) ;
    • des franchises (jugement uniquement dans la ville, amende maximale de 5 sous, sauf vol, homicide ou blessure mortelle ; exemption de la taille, du service d’ost, de ban, de droit de vente sur les porcs).

    De plus, chaque nouvel arrivant recevait une tenure entière. En contrepartie, chaque hôte paie 5 sous de cens annuel, moitié à la Saint-Jean, moitié à Noël, 4 chapons à la Toussaint, et un champart d’un onzième de la récolte. Tous les habitants étaient tenus de porter leur pain aux fours du comte.

    Un texte du XVe siècle rapporte que le comte Raoul d’Exoudun et sa femme, Aélis ou Alix, comtesse d’Eu, séjournaient avec prédilection dans leur terre de Chizé et que « pour l’esbatement de la chasse » ils firent faire un édifice fortifié et entouré de douves à Villeneuve et à La Croix-Comtesse (probablement avant 1200). Cette construction a dû être abandonnée pendant la période des troubles de la guerre de Cent ans en raison de l’existence de dispositifs fortifiés plus robustes à proximité, notamment à Villeneuve-la-Comtesse[14].

    Lors de la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune est rebaptisée « La Liberté ». L’ancien nom est rétabli en 1801.

    Toponymie

    Le toponyme de La Croix-Comtesse peut s’interpréter comme suit : le village est situé à un carrefour et l’on sait que des croix marquaient régulièrement les carrefours des routes médiévales. La comtesse désignée est Aélis ou Alix, comtesse d’Eu, citée plus haut.

    Lors d'une réunion, le conseil municipal a proposé que les habitants de La Croix-Comtesse portent le nom de « cruci-comtessins ».

    Lieux et monuments

    La motte castrale

    La motte.

    La motte castrale est située à l'est de l'église. On suppose qu'un donjon en bois s'y élevait. On repère toujours l'empreinte du fossé de la haute cour et, partiellement, celle du fossé de la basse cour[15].

    La maison forte

    Située à une cinquantaine de mètres à l'ouest de la motte castrale, la maison forte succède à celle-ci, probablement au XIIe siècle. Elle est sans doute abandonnée au cours de la guerre de Cent Ans[16]. Le conseil municipal la fait restaurer en 2006, pour y aménager quatre logements[17].

    L'église Saint-Révérend

    L'église Saint-Révérend.
    La partie ouest de l'Ă©glise, avec sa seule fenĂŞtre.

    L'église du XIIe siècle est dédiée à saint Révérend, prédicateur du IVe siècle. Elle est plusieurs fois brûlée durant la guerre de Cent Ans et durant les guerres de Religion, d'où le surnom d'« église rôtie » que lui donnent les historiens d'art. La nef romane finit par s'effondrer, entraînant la chute du clocher. En , le conseil municipal décide de restaurer l'église, bien qu'elle ne soit ni classée ni inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les travaux s'effectuent de 1987 à 1993. En 1994, elle est réaffectée au culte[18]. Les pierres « craquelées, plus ou moins déchiquetées, boursouflées, écaillées[19] », portent encore les stigmates des incendies successifs.

    L'église, à nef unique, se compose de deux parties bien distinctes, communiquant entre elles. La séparation est marquée par un clocher-mur à trois baies.

    • Ă€ l'est, subsiste une partie de l'Ă©difice roman, voĂ»tĂ©e. Elle comporte :
    • Ă€ l'ouest, la nef romane effondrĂ©e a Ă©tĂ© remplacĂ©e aux XVe et XVIe siècles par une nef non voĂ»tĂ©e, sans caractère particulier, percĂ©e d'une seule fenĂŞtre (sur le pignon) et, sous cette fenĂŞtre, d'une porte gothique dont le dĂ©cor a Ă©tĂ© martelĂ©, probablement sous la RĂ©volution[20].

    Administration

    La mairie de la commune.

    Liste des maires

    Liste des maires depuis 1944
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1958 LĂ©on Gindreau
    1958 1959 René Bousseau
    1959 1983 Louis Descombes
    1984 1989 Pierre Brisseau
    1989 En cours Jacques Roux PS Professeur d'histoire-géographie retraité

    DĂ©mographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2020, la commune comptait 223 habitants[Note 3], en diminution de 5,11 % par rapport Ă  2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    236317285301377381370367379
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    360350369357354329302308283
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    283286277256239229213248239
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    240207189189161172167220223
    2020 - - - - - - - -
    223--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee Ă  partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    • Françoise Alexandrine Laine Duverge Ă©pouse de Marie Jean de la Laurencie et un de leurs enfants, Marie Alexandrine de la Laurencie Ă©pouse de François Descures ont Ă©tĂ© inhumĂ©es dans notre cimetière, respectivement en 1819 et 1840. Leurs tombes existent toujours et sont rĂ©pertoriĂ©es aux Archives dĂ©partementales de La Charente-Maritime Ă  La Rochelle.

    La puissante famille de la Laurencie est originaire de Claix et de Charras dans le sud Charente. Vers 1560, François de la Laurencie, seigneur de Claix et de Charras, épouse Marie de la Chambre. Jean de la Chambre, père de Marie, avait acheté la châtellenie de Villeneuve-la-Comtesse vers 1552. Il la cède vers 1560 à son gendre, et c’est à partir de cette date que les la Laurencie s’installèrent dans notre région.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Carte IGN sous GĂ©oportail
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. « Les risques près de chez moi - commune de La Croix-Comtesse », sur Géorisques (consulté le )
    10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
    11. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    12. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de La Croix-Comtesse », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
    13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
    14. Extraits de « la forêt de Chizé au Moyen Âge » d’après Robert Favreau - Bulletin philologique et historique du comité des travaux historiques et scientifiques 1963.
    15. Jacqueline Fortin, « Nuit romane à La Croix-Comtesse », sur a3w.fr « Copie archivée » (version du 12 juillet 2013 sur Internet Archive), 19 juillet 2010, p. 1 (consulté le 17 août 2016).
    16. « La motte féodale ou castrale », sur lacroixcomtesse.monclocher.com, 2016 (consulté le 17 août 2016).
    17. « Rénovation de la maison forte », sur lacroixcomtesse.monclocher.com, 2016 (consulté le 17 août 2016).
    18. « Restauration de l'église Saint-Révérend », sur lacroixcomtesse.monclocher.com, 2016 (consulté le 17 août 2016).
    19. Jacqueline Fortin, article cité, p. 4.
    20. Jacqueline Fortin, article cité, p. 5-7.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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