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Histoire des Témoins de Jéhovah

L'histoire des Témoins de Jéhovah commence dans les années 1870 lorsque Charles Taze Russell prend la tête d'un groupe d'étude de la Bible à Pittsburgh, en Pennsylvanie. À l'origine désignés sous le nom d'« Étudiants de la Bible », les Témoins connaissent un schisme important en 1917 alors que Joseph Franklin Rutherford vient de prendre la présidence du mouvement. Rutherford, qui avait annoncé 1925 comme la date d'Armageddon, donne une nouvelle direction au mouvement et le rebaptise « Témoins de Jéhovah » en 1931.

Après la mort de Rutherford, Nathan Homer Knorr assure la présidence de la Société Watchtower, organisation qui supervise les activités des Témoins de Jéhovah. Dès 1966, l'année 1975 est présentée comme la date possible d’Armageddon. L'échec de cette prédiction entraine un remaniement important, si bien que depuis 1976, la direction du mouvement est assurée par un corps gouvernant appelé Collège central (Governing Body en anglais).

Les débuts avec Russell (1870-1916)

Influences

Élevé dans une famille presbytérienne, Charles Taze Russell a presque perdu la foi lorsqu'il rencontre le prêcheur adventiste Jonas Wendell[1] - [2], un des héritiers spirituels du millerisme, en 1870. Sa foi ravivée, Russell organise un groupe d'étude de la Bible à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Les ministres adventistes George Storrs (éditeur de la revue Bible Examiner) et George Stetson (pasteur de l'Église chrétienne de l'avènement d'Edinboro), se révélèrent des influences puissantes dès les premiers temps de leur collaboration, et c'est auprès d'eux qu'il puise son inspiration millénariste. Par exemple, George Storrs est un ardent défenseur de la croyance selon laquelle l'âme est mortelle, et l'immortalité est selon lui un don que recevront les chrétiens fidèles. Il pense aussi que l'enfer de feu n'existe pas et publie notamment le livre Six sermons (200 000 exemplaires) résumant sa vision théologique. Joseph Seiss, pasteur méthodiste inspire également Russell.

En janvier 1876, Russell rencontre Nelson H. Barbour, qu'il connait d'abord à travers le périodique adventiste qu'il édite à l'époque. Russell adopte plus tard la chronologie biblique de Barbour, elle-même éditée à l'origine par Christopher Bowen en 1861. Barbour, tout comme Wendell, prévoit un retour du Christ pour 1873[3], et, la date passée, reporte sa prévision à 1874[4]. Convaincu de cet enseignement, Russell décide d'entreprendre dès lors une campagne de prédication. Une fois la date atteinte, il déclare que le Christ est bien revenu en 1874, mais de manière invisible[5]. Il apporte en outre une aide financière à Barbour et devient le corédacteur de son magazine, le Herald of the morning (Le héraut du matin)[6]. En 1877, Russell fait paraître la brochure The Object and the Manner of our Lord's return consacrée au retour du Christ, et avec Barbour publie conjointement le livre The Three Worlds (Les Trois Mondes)[7], un ouvrage traitant principalement du rétablissement et des prophéties basées sur ce qu'ils considèrent comme la chronologie biblique. Ils différent cependant de la plupart des adeptes du second adventisme en ce qu'ils enseignent qu'Adam aurait une nouvelle chance de vivre dans une terre paradisiaque[8].

Toutefois, dans le numéro d'août 1878 du Hérald of the morning, Barbour écrit un article dans lequel il affirme que la mort du Christ n'a pas de valeur substitutive. Estimant que cela revient à nier la doctrine du rachat des péchés, Russell publie d'autres articles qui défendent cet enseignement. À la suite de ce désaccord persistant, il se dissocie finalement d'avec Barbour en juillet 1879 et commence rapidement à éditer son propre magazine, Zion's Watch Tower and Herald of Christ's Presence (Le Phare de la Tour de Sion et Messager de la Présence de Christ), aujourd'hui connu sous le nom de La Tour de garde[9], dont le premier numéro est tiré à 6 000 exemplaires. Il maintient l'enseignement de Barbour selon lequel les « temps de la fin » ont commencé en 1799 et le Christ est revenu de manière invisible en 1874[10]. L'année 1878 devient alors la date du couronnement du Christ comme roi dans les cieux, de la résurrection des oints, et du jugement de la chrétienté par Dieu[11]. 1914 devient le terme d'une période de moisson qui aboutit à la conclusion d'Armageddon[12].

Enseignement des « Étudiants de la Bible »

À la suite de leur examen analytique de la Bible, le pasteur Russell ainsi que d'autres Étudiants de la Bible en étaient venus à croire que la foi et les traditions chrétiennes contenaient d'importantes erreurs, et qu'il fallait désormais rétablir le véritable christianisme tel qu'il était enseigné et pratiqué au Ier siècle. Ils estimaient toutefois que leurs croyances n'étaient ni nouvelles, ni personnelles, mais celles de Christ[13], bien que leurs idées aient souvent été déclarées hérétiques par les chefs et disciples des Églises d'alors. Russell rejoignait d'autres confessions issues du protestantisme quant à la supériorité de la Bible, ainsi que la doctrine de la justification par la foi seule, mais estimait que des erreurs avaient entaché leur interprétation. Il était d'accord avec beaucoup de protestants du XIXe siècle, y compris Millerites, sur le concept d'une grande apostasie qui aurait commencé à la fin du Ier siècle, ainsi que sur la croyance dans l'avènement imminent du Christ et la venue d'Har-Maguédôn. Les domaines dans lesquels ses interprétations scripturales différaient de celles des catholiques et de beaucoup de protestants concernent notamment :

  • L'enfer de feu, réfuté. Russell maintenait qu'il y aurait une résurrection céleste de 144 000 membres oints et des membres de la « grande foule » (selon Apocalypse 7, 9-17) en tant que classe céleste secondaire, et que le reste de l'humanité dormirait dans la mort, attendant une résurrection terrestre.
  • La Trinité, telle qu'elle était habituellement présentée. Russell croyait en la divinité de Jésus-Christ, mais divergea de l'orthodoxie en enseignant que Jésus avait reçu cette divinité comme cadeau de son Père céleste, après sa mort sur la croix. Il enseignait également que l'esprit saint n'était pas une personne, mais la manifestation de la puissance de Dieu.
  • Russell calcula que 1874 serait l'année de l'avènement du Christ, et enseigna jusqu'à sa mort que celui-ci était invisiblement présent, régnant depuis les cieux à compter de cette date. Il prédit que la période dite « Temps des Gentils » (selon Luc 21, 24) finirait en 1914 et qu'à cette date la bataille d'Har-maguédon aurait lieu et Christ prendrait la direction des affaires terrestres. Il interpréta par la suite la Première Guerre mondiale comme le début d'Har-Maguédôn, qui serait marqué par une détérioration progressive de la société civilisée, ainsi qu'une attaque multinationale à son apogée sur Israël reconstitué accompagné d'une anarchie mondiale. En ce qui concerne 1914, Russell et d'autres Étudiants de la Bible espéraient à cette date être emportés dans les cieux afin de régner avec Christ[14].
  • Il rejetait la chronologie commune de la Bible pour calculer les 6 000 ans remontant à la création d'Adam aboutissant à l'année 1874, année où selon lui le Christ serait revenu invisiblement.
  • Russell appuyait sa chronologie par la pyramidologie. En effet, il croyait que la Grande Pyramide de Giza avait été construite par Mélchisédek (identifiant les habitants de Salem aux Hyksos) sous la direction de Dieu[15], afin d'être comprise uniquement à l'époque de Russell ; il l'a désignée à l'occasion comme « the Bible in stone » (« la Bible dans la pierre »). En se basant sur certains textes bibliques tels qu'Isaïe 19, 19-20, entre autres, les divers aspects du monument ont été interprétés comme des symboles de la chute de l'homme, de la constitution de la Loi mosaïque, de la mort du Christ, et de la résurrection des oints aux cieux. Des calculs effectués sur la base d'un pouce pyramidal pour une année, donnèrent des dates telles que 1874, 1914 et 1948[16]. Par exemple, 1874 a été trouvée à partir d'une mesure de 3 416 pouces de pyramide[17], mesure mise à jour en 1910 à 3 457 pouces pour désigner 1915[18]. L'idée que la grande pyramide constituait un modèle prophétique de la chronologie biblique, fut soutenue jusqu'en 1928[19].

Russell fut un l'un des premiers prédicateurs chrétiens partisans de ce qu'on a plus tard appelé le sionisme. Empruntant une idée promue par Nelson Barbour, il enseigna dès 1879 que la faveur de Dieu avait été restituée aux juifs à partir de 1878 comme résultat d'un « double » prophétique. En 1910, il conduisit une réunion au célèbre théâtre de l'hippodrome de New York, devant un auditoire incluant des milliers de juifs. Préchant contre leur conversion au christianisme, Russell soutint également que la terre de la Palestine appartenait au peuple juif, et qu'à présent Dieu les appelait à nouveau sur leur terre, qui serait la capitale de son Royaume terrestre. Très tôt, Russell crut - à tort - que les juifs s'assembleraient en Palestine et formeraient leur propre nation d'ici 1910.

Organisation et édition

Russell, déjà célèbre en tant que pasteur protestant, forma en 1881 une personne morale qui devint une association à but non lucratif : La Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania (W. Conley en fut le premier président), qui reste aujourd'hui encore l'entité juridique centrale du mouvement. En 1884, Russell en devint le président. Au départ, le siège de l'organisation se trouvait à Pittsburgh, au 101 de la Cinquième avenue, puis à Allegheny, au 44 de Federal street, et à partir de 1889, à Allegheny toujours, mais au 56-60 Arch street, où le bâtiment à quatre étages a été nommé Maison de la Bible[20]. En 1908, les locaux ont été transférés au 'Béthel de Plymouth' (centre appartenant auparavant à l'Église congrégationaliste) à Brooklyn, au 13-17 Hicks street, rénové et renommé Tabernacle de Brooklyn. Une maison de quatre étages fut également achetée à Brooklyn, 124 Columbia Heights, afin de loger des représentants et des volontaires de la Société Watchtower, et, agrandie par la suite par l'acquisition de bâtiments attenants[21], baptisée Béthel (Maison de Dieu)[22].

Russell visita vers cette époque plusieurs États des États-Unis (Pennsylvanie, New Jersey, New York, Ohio, Massachusetts, Michigan) afin de réunir les lecteurs de La Tour de garde, qui ne se connaissaient pas jusqu'alors, de façon à former plusieurs congrégations et des réunions hebdomadaires[23]. Russell poussa également ses lecteurs à se faire prédicateurs[24], notamment en diffusant auprès du public des tracts baptisés d'abord Bible students' tract, puis Old theology quarterly[25]. Les fidèles de l'organisation furent encouragés à quitter leur Église si celle-ci était corrompue et attachée au monde[26]. Dès 1886, l'invitation à la commémoration du Mémorial figura dans La Tour de garde et dès la fin des années 1890, des assemblées d'une semaine débutèrent en différents endroits chez des membres[27].

En quelques années, plusieurs millions de copies de la Zion's Watch Tower and Herald of Christ's Presence[28] furent distribués en plusieurs langues pour proclamer la présence du Christ et l'aube du millénium. De plus, Russell rédigea six volumes de manuels pour l'étude de la Bible, appelé à l'origine Millennial Dawn (Aurore du Millénium), mais retitré Studies in the Scriptures (Études dans les Écritures) dès octobre 1904, manuels qui regroupaient les doctrines fondamentales résultant de ses dix années d'exégèse dans les années 1870. De ce fait, les Étudiants de la Bible se sont parfois appelés 'Millennial Dawnists' ('Auroristes du Millénium').

Une intense campagne d'évangélisation fut entreprise à travers la presse : en effet, Russell télégraphiait chaque semaine un sermon à un service de presse qui le retransmettait à des journaux américains et européens. De ce fait, en 1913, ces sermons auraient atteint 15 millions de personnes par l'intermédiaire de 2 000 journaux[29].

En 1907, Russell prédit qu'Har-Maguédôn surviendrait en octobre 1914[30]. Cette année-là, il fonda l'Association internationale des étudiants de la Bible en Grande-Bretagne. Dès le mois de janvier, les Étudiants de la Bible lancèrent des représentations publiques du Photo-drame de la création, une projection combinée d'un film et de vues fixes synchronisée avec le son, couvrant l'histoire de la Bible de la Création à la fin du Millénium. Comme il y eut 80 représentations données quotidiennement dans différentes villes grâce à plus de 20 jeux du Photo-drame de la Création en quatre parties, l'assistance en 1914 s'éleva en tout à plus de neuf millions de personnes[31]. Il y eut aussi l'Eurêka-Drame, moins connu, qui comprenait les disques (discours et musique) et parfois les vues fixes[32].

Russell décéda le dans un train à Pampa au Texas, à l'âge de 64 ans, lors d'une tournée nationale de discours[33]. Pendant les dix années suivantes, le pasteur resta pour ses fidèles le « messager de Laodicée »[34] et l' « esclave fidèle et avisé »[35].

La radicalisation avec Rutherford (1916-1942)

Transition et schisme

Selon les dernières volontés et le testament de Russell, un Comité de rédaction de cinq membres fut mis à la tête du magazine La Tour de garde après la mort du pasteur le . Un Comité directeur de trois membres fut désigné par le Conseil d'administration[36].

Le , lors de l'assemblée générale annuelle de la Société Watchtower, Joseph Franklin Rutherford (également connu sous le nom de « juge Rutherford ») fut élu deuxième président de la Société Watchtower[37], tandis que Pierson était nommé vice-président et Van Amburgh secrétaire-trésorier. Lors de la même réunion, de nouveaux règlements renforçant l'autorité du président entrèrent en vigueur[38]. Au départ, le Conseil d'administration de la Société s'était opposé à ce changement, mais dans le même temps, les associés les plus proches de Rutherford s'y étaient préparés[39] - [40]. Dans la première des deux brochures Harvest Siftings qu'il a écrites, Rutherford cite le nouveau règlement : « Le président sera toujours le dirigeant exécutif de la Société et le directeur général ». La version du conflit des quatre directeurs a été éditée dans Light after darkness[41] et Facts for shareholders[42].

Le , une réunion des membres du Conseil d'administration réunis au complet ajourna d'un mois une proposition visant à faire revenir le contrôle de la Société au Conseil[43]. Une réunion impromptue du Conseil, en l'absence de Rutherford, fut interrompue par la police[44]. La crise culmina le à la sortie du livre Le Mystère accompli, livre qui avait été préparé sans consultation du Conseil, et dans la violation des dernières volontés et du testament de Russell ; il fut toutefois considéré comme le septième et dernier volume des Études dans les Écritures[45]. Dans le même temps, Rutherford annonça qu'il congédiait les quatre directeurs du Conseil d'administration au motif que leur élection n'avait pas respecté les règlements de la Société, et les remplaça par de nouveaux membres[46].

La réaction fut aussi vive que si une « bombe avait éclaté ! »[47]. Rutherford réclama un vote démocratique parmi la communauté des Étudiants de la Bible, dont la majorité soutenait son administration[48]. Le samedi , l'assemblée générale annuelle de la Société Watchtower décida de réélire Joseph Rutherford président et William Van Amburgh secrétaire-trésorier, et d'élire Charles Wise vice-président[49].

Malgré tout, une dissension et un schisme importants se produisirent dans les congrégations. Certains des opposants à Rutherford quittèrent l'organisation et se désignèrent Étudiants associés de la Bible, ou simplement Étudiants de la Bible. En 1918, l'Institut pastoral de la Bible fut fondé et lança The Herald of Christ's Kingdom. À la même époque, Alexandre Fryetag, ancien dirigeant de la filiale suisse de l'Église, se dissocia et fonda le mouvement des Amis de l'Homme. De son côté, la Société Watchtower fit de nouvelles prédictions concernant 1918, comme la destruction de toutes les Églises[50], et 1920, avec la fin de toutes les républiques[51].

Incarcération des dirigeants

En Amérique, c'est avec Le Mystère Accompli, tiré à 850 000 exemplaires en tout fin 1917, qu'un véritable conflit éclata. Ce livre accusait violemment la hiérarchie catholique, d'incarner l'Antéchrist et de mériter la destruction en 1918 avec toutes les nations chrétiennes. Ces allégations choquèrent nombre de catholiques canadiens qui obtinrent l'interdiction du livre sur le sol canadien, puis, par leur large diffusion, elles attirèrent l'attention du gouvernement des États-Unis, qui venaient d'entrer dans le conflit mondial, en raison de certains passages condamnant la guerre, le patriotisme et la conscription. En 1918, la Société Watchtower publia trois tracts baptisés Nouvelles du Royaume qui contenaient une puissante dénonciation du clergé, accusé notamment d'intolérance religieuse[52].

Les administrateurs de la Société Watchtower en 1918
De gauche à droite : W. E. Van Amburgh, J.F. Rutherford, A. H. Macmillan, R. J. Martin, F. H. Robinson, C. J. Woodworth, G. H. Fisher, G. De Cecca

Rutherford et les sept administrateurs de la Société Watchtower furent alors incarcérés à la prison fédérale d'Atlanta et condamnés en 1918 pour avoir écrit, édité et diffusé Le Mystère accompli et avoir incité les membres du mouvement à refuser non seulement de prendre les armes, mais aussi le service non combattant et ce malgré leur revirement soudain, ayant appelé à prier pour la victoire des États-Unis dans La Tour de garde[53] et affirmant avoir soutenu l'effort de guerre en achetant des bons du Trésor[54]. Entretemps, en plus d'appels aux grands journaux, des sénateurs, des gouverneurs et des membres du Congrès américain pour leur demander d'intervenir en faveur des prisonniers, les fidèles de la Société Watchtower organisèrent en mars 1919 une pétition demandant au président Woodrow Wilson leur amnistie, leur libération inconditionnelle ou leur libération sous caution en attendant le procès ; cette pétition réunit 700 000 signatures en deux semaines[49]. Le même mois, les huit prisonniers furent libérés sous une caution d'un montant de 10 000 $ chacun, puis à la suite du constat de plusieurs vices de forme, le jugement fut cassé en attente d'un nouveau procès. Le , le procureur du gouvernement annonça en audience publique l'annulation des poursuites suivant la procédure nolle prosequi. Le dimanche suivant, Rutherford prononça à Los Angeles un discours intitulé "Un espoir pour l'humanité affligée" qui réunit environ 3 500 personnes[55].

Pendant l'incarcération des sept administrateurs, le Comité directeur de la Société Watchtower avait décidé de vendre le Tabernacle de Brooklyn et de transférer son siège dans un bâtiment de bureaux échelonné sur deux rues, à Pittsburgh (Federal street et Reliance street)[56].

Nouvelles attentes pour 1925 et 1929

Une fois libéré de prison, Rutherford activa les Étudiants de la Bible pour prêcher, par exemple au moyen de ses discours lors d'assemblées tenues à Cedar Point, dans l'Ohio, notamment du 1er au et du 5 au . Il inaugura le magazine L'Âge d'or (Réveillez-vous ! maintenant) en 1919[57] et mit l'accent sur la nécessité de prêcher en porte-à-porte à partir de 1922[58]. Des campagnes de distribution du livre de Rutherford, Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais, furent organisées[59], prévoyant la « fin des temps » pour 1925[60]. Les nombreux écrits du président de la Société Watchtower[61] furent distribués par millions grâce à la prédication zélée des fidèles de l'Église. Les phonographes portatifs, les défilés d'hommes-sandwichs et les émissions de radio[62] étaient quelques-unes des méthodes utilisées alors dans le cadre de la prédication. À partir de 1927, les fidèles furent encouragés à participer à la prédication de groupe particulièrement le dimanche. Des missions spéciales de prédication, appelées 'campagnes divisionnaires', se multiplièrent, engendrant nombre d'arrestations au motif de colportage sans autorisation, trouble à l'ordre public ou violation des lois sur le sabbat dominical[63]. Dès lors, un personnel juridique fut spécialement constitué afin de faire valoir les intérêts des fidèles devant les tribunaux des États-Unis et du Canada, notamment sur les questions relatives à l'évangélisation et à la non-participation aux cérémonies nationalistes. Ces batailles légales souvent remportées eurent pour conséquence d'améliorer de façon significative le droit à la liberté d'expression et de religion dans ces deux pays[64]. Dès les années 1930, l'accent fut mis sur le fait de dénoncer la "fausse religion", notamment grâce au livre Ennemis, publié en 1937[65].

  • Dates prophétiques. Après l'échec de la prophétie de 1925, plus aucune date n'a été suggérée dans l'immédiat[66], mais Har-Maguédôn fut toujours présenté comme imminent[67]. De 1925 à 1933, les croyances eschatologiques de l'Église subirent des changements radicaux[68] : l'année 1914 était désormais considérée comme celle du retour du Christ, de son intronisation comme roi et du début des 'derniers jours', et non comme la date finale de la chronologie biblique[69]. La résurrection des oints a été déplacée de 1878 à 1918[70] et l'enseignement du jugement divin des religions a été reporté à 1919[71]. Ces enseignements concernant 1914, 1918 et 1919 font toujours partie du credo officiel de l'Église ; en revanche, les dates de 1799, 1874 et 1878 n'ont plus pour elle aucune signification eschatologique.
  • Attente du retour des patriarches. En 1929, une grande villa d'une dizaine de pièces[72] appelée Beth-Sarim fut construite grâce aux offrandes des fidèles en Californie afin d'accueillir les patriarches de l'Ancien Testament[73] ; cette attente ayant été déçue, Rutherford y vécut, avant que la Société Watchtower décide de la vendre après sa mort.

Des Étudiants de la Bible aux Témoins de Jéhovah

D'un point de vue doctrinal, comportemental et organisationnel, le mouvement connut de nombreux changements à cette période.

  • Fêtes et croix. Durant les années 1920 et 1930, l'Église cessa de célébrer les fêtes de Noël (en 1926) et des anniversaires de naissance, rejeta la croix comme symbole chrétien (en 1936) et abandonna la pyramidologie auparavant utilisée par Russell (en 1929)[74]. Le mouvement s'est aussi opposé à la Fête des Mères considérée comme une idolâtrie.
  • Exclusivité du salut. À partir de 1925, le mouvement se radicalisa en expliquant que désormais tout individu appartenait soit à l'organisation de Jéhovah (les fidèles de la Société Watchtower), soit à celle de Satan[75].
  • Fin du Comité de rédaction. Le Comité de rédaction fut congédié en 1931[76] par Rutherford qui l'avait déjà remplacé à partir de 1925[77].
  • Nouveau nom. Le , Rutherford présenta une résolution à une assemblée de Columbus, dans l'Ohio : dans le discours intitulé "Un nouveau nom", il proposait que le groupe adopte le nom de Témoins de Jéhovah, nom basé sur Isaïe 43:10-12. De ce fait, les Étudiants de la Bible restés fidèles à la Société Watchtower se différenciaient dès lors des Étudiants de la Bible restés plus fidèles à l'enseignement de Russell.
  • Identification de la « grande foule ». En 1935, lors de l'assemblée du au , la « grande foule » mentionnée en Révélation 7:9-17 fut identifiée comme une classe d'humains qui devaient se faire baptiser et être aussi fidèles que les oints, et cela en vue d'une espérance de vie éternelle sur la terre. À la suite de cet éclaircissement fut publié en 1936 le livre Richesses[78].
  • Refus du salut au drapeau. Rutherford enseigna aussi, dans un discours radiodiffusé le , que le salut au drapeau était « contraire au commandement divin »[79], ce qui entraîna une vague de persécutions aux États-Unis contre des Témoins pendant leur prédication ainsi que l'expulsion des écoles d'État des enfants de fidèles.
  • Dénonciation des autres religions. Connu pour sa rhétorique audacieuse et sa personnalité fortement autoritaire, Rutherford inventa l'expression « la religion est un piège et une escroquerie », dénonçant fortement l'Église catholique et la chrétienté en général, le judaïsme moderne, et les gouvernements nationaux. Il s'opposa aussi à la Société des Nations[80] et à la prohibition[81]. Il dénonça aussi vigoureusement le clergé catholique qu'il qualifiait de « bande d'aigrefins »[82].
  • Engagement des enfants. Le , tous les parents Témoins de Jéhovah se virent rappeler par lettre l'engagement que les enfants devaient avoir dans l'organisation[83]. Le suivant fut déclaré journée des enfants lors de l'assemblée de district à Saint Louis (du 6 au 10), au cours de laquelle Rutherford prononça un discours titré "Les enfants du Roi" et annonça la parution du livre Enfants. Les 15 000 enfants présents adoptèrent par acclamation une résolution considérée comme une « déclaration de guerre contre les ennemis de la Théocratie » censée démontrer « qu'ils étaient pleinement consacrés au Seigneur et étaient prêts à le servir à partir de maintenant »[84]. Dès lors, les enfants furent encouragés à s'impliquer dans l'activité de prédication[85].

Sous Rutherford, les Témoins de Jéhovah passèrent d'environ 44 000 en 1928 à 115 000 à sa mort en 1942. Néanmoins, jusqu'à 1928, l'assistance avait diminué de près de 75 % par rapport à 1922, en raison des luttes internes à la tête de l'organisation et des prévisions déçues quant à l'année 1925[86].

Sous le régime nazi

En Allemagne, en 1933, les Témoins de Jéhovah envoyèrent une Déclaration de Faits au Chancelier du Reich Adolf Hitler[87], lettre rédigée par les dirigeants tant américains qu'allemands pour obtenir l'annulation de l'interdiction les frappant en Saxe, Bade et Bavière. Certains y voient une recherche maladroite de conciliation idéologique de la part des Témoins de Jéhovah qui, de leur côté, récusent cette interprétation[88]. Dans cette déclaration, les auteurs déclarent qu'« il n'y a jamais eu le moindre argent de juifs qui a contribué à notre œuvre », « les juifs ont complètement rejeté Jésus-Christ et nient avec emphase qu'il est le Sauveur du monde envoyé par Dieu pour le bien de l'humanité » et que « cela est une preuve suffisante pour montrer que nous ne recevons pas de soutien des juifs »[89], puis stigmatisent pêle-mêle l'"empire anglo-américain", la Société des Nations, le capital (big business), les catholiques et les juifs de New York et déclarent être d'« ardents défenseurs » des « buts et idéaux moraux élevés promulgués par le gouvernement national du Reich allemand »[90], en ce qui concerne les injustices commises envers le Peuple allemand et la relation sainte et élevée avec Dieu[91]. Malgré cela, les Témoins de Jéhovah subirent des persécutions à cause de leur refus de prêter serment à Hitler, de faire le salut nazi, ainsi que de porter les armes. Le , toutes les congrégations d'Allemagne envoyèrent une lettre au gouvernement nazi pour le convaincre de leur neutralité politique[92]. À partir d', la direction ayant décidé de lutter frontalement contre le régime par la distribution de littérature le mettant en cause ouvertement, les persécutions redoublèrent d'intensité, et prirent différentes formes : interdictions, arrestations, internements, emprisonnements et déportations. Si une bonne moitié des Témoins de Jéhovah allemands, selon les derniers chiffres de 1933[93], ne souhaitèrent pas suivre leur hiérarchie dans ce combat à mort contre Hitler, environ 10 000 Témoins de Jéhovah allemands et européens auraient connu la prison ou les camps de concentration, 1 200 seraient morts dans les camps dont 250 par exécution (le site United States Holocaust Memorial Museum parle de 2 500 à 5 000 morts en tout dont 200 par exécution[92]). Dans les camps de concentration, le triangle violet était le signe distinctif imposé par l'administration carcérale nazie[94].

L'accroissement avec Knorr (1942-1975)

À la suite d'une réunion des deux Conseils d'administration le , Nathan Homer Knorr, membre du Béthel de Brooklyn depuis 1923, fut élu nouveau président de la Société Watchtower. Hayden Covington, avocat du mouvement, fut élu vice-président, avant de céder sa place à Frederick William Franz le [95].

Changements organisationnels

Réputé administrateur efficace, Knorr fonda en 1943 l' « École du ministère théocratique » pour former l'ensemble des fidèles à la prédication et l'enseignement ; à cet effet, la brochure Cours pour le ministère théocratique fut publiée lors de l'assemblée "Appel à l'action", tenue aux États-Unis les 17 et . Cette école a de nos jours lieu chaque semaine dans chaque congrégation. Proposée lors de la réunion commune des Conseils d'administration du , l' « École de Guilead » entra en vigueur le avec pour fonction pour former en vingt semaines des missionnaires. Elle se tint d'abord à la Ferme du Béthel, à South Lansing, dans l'État de New York. Albert Schoeder, futur membre du Collège central, en était alors secrétaire et dirigea le comité organisateur. L' « École du ministère du Royaume », située à South Lansing, fut également instituée, le , afin de former les surveillants dans les congrégations[96].

Afin d'évaluer les besoins des filiales dans différents pays, Knorr effectua de nombreux voyages internationaux de 1945 à 1956, voyages relatés dans La Tour de garde. Par la suite, des surveillants de filiales expérimentés furent nommés serviteurs de zone (actuellement surveillants de zone) afin de répartir les tâches de visite aux filiales et maisons de missionnaires. À partir du , les congrégations ne furent plus dirigées par un seul surveillant, mais par un collège d'anciens, dont l'un serait le président, et les candidatures aux fonctions d'anciens et d'assistants ministériels (appelés Serviteurs ministériels à l'époque) seraient désormais soumises au préalable à la Société. Le , il fut convenu que chaque membre du Collège central présiderait la Société Watchtower à tour de rôle suivant l'ordre alphabétique[97].

Par ailleurs, des publications, comme les livres Équipés pour toute bonne œuvre et Que Dieu soit reconnu pour vrai ! en 1946, Éprouvez toutes choses[98] en 1953, Du paradis perdu au paradis reconquis en 1958, Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile en 1963, furent éditées pour aider les fidèles à l'enseignement biblique. Dès le , un programme de formation à la prédication fut entrepris dans les congrégations[99]. Vice-président de Knorr, Frederick William Franz était devenu le principal théologien, et fut sans doute le principal traducteur de la Traduction du Monde Nouveau des Saintes Écritures[100], d'abord parue en partie (Nouveau Testament) en anglais courant en 1950. À la même époque furent édités la King James version en anglais (Bible du roi Jacques), une version interlinéaire grec-anglais du Nouveau Testament (The Kingdom Interlinear Translation of the Greek Scriptures) et un dictionnaire biblique (Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible)[101]. En 1968 fut publié le livre La vérité qui conduit à la vie éternelle[102] destiné à servir de manuel d'étude pour inciter les personnes fréquentant les Témoins de Jéhovah à s'engager par le baptême.

Progression des effectifs

Sous la direction de Knorr, les effectifs connurent une progression importante en France et dans le monde. En 1947, la moyenne des proclamateurs en France était de 2 184 (181 071 dans le monde), 30 ans plus tard en 1977 lors de son décès cette même moyenne s'établissait à 64 549 (2 117 194 dans le monde). Toutefois, durant la révolution sexuelle des années 1960, plusieurs milliers de Témoins furent exclus du mouvement chaque année.

Le nombre de filiales passa de 25 en 1942 à 97 en 1976. De même, l'assistance aux assemblées augmenta considérablement : par exemple, l'assemblée "Accroissement de la théocratie" tenue du au au Yankee Stadium de New York réunit l'assistance record à l'époque de 123 000 personnes ; celle nommée "La volonté divine" organisée du au rassembla 253 922 assistants[103].

La prédiction de 1975

Malgré l'échec de la prophétie de 1925, Har-Maguédôn avait toujours été présenté comme imminent; mais ce n'est que vers 1966 que l'organisation se risqua à nouveau à calculer une date. Pendant les années 1960[104] et au début des années 1970, beaucoup de références sont apparues dans les publications et lors des assemblées suggérant que le règne millénaire du Christ commencerait d'ici 1975, année marquant les 6 000 ans de la création de l'homme selon la compréhension biblique de la Société Watchtower. À l'approche de cette date, les fidèles furent plus que jamais encouragés à s'investir davantage dans l'activité de prédication et à renoncer à une carrière dans le monde profane[105]. Bien que l'échéance de 1975 eût été avancée avec plus de prudence, la ferveur des fidèles redoubla, amenant un prosélytisme accru et le refus de tout compromis. Les Témoins de Jéhovah subirent alors de nouvelles persécutions, dont une terrible au Malawi[106].

L'échec de la prédiction de 1975 amena une nouvelle crise ; de plus, à la même époque, une tentative du Collège central de régenter la vie sexuelle des couples mariés entraîna d'autres départs et excommunications. Sur un total de plus de deux millions de Témoins de Jéhovah, 95 000 quittent le mouvement entre 1973 et 1975, et 551 000 de 1975 à 1979[106]. Dans les cinq années après 1975, environ 20 % des fidèles ont quitté le mouvement ou sont devenus inactifs[107]. Cette crise toucha les instances dirigeantes ; une réforme interne donna en 1976 l'essentiel des pouvoirs au Collège central, le président n'ayant plus qu'un rôle administratif sur la Société Watchtower, elle-même ramenée à son rôle d'entité commerciale[108].

Le Collège central (1976)

Crise de conscience

Quand Knorr meurt en 1977, Frederick Franz lui succède avec un pouvoir limité. Il reste cependant président de la société Watchtower jusqu'à sa mort, en 1992.

Au sein même du Collège central, la doctrine est alors remise en cause, non seulement sur les éléments qui ont amené à avancer de la date de 1975, mais aussi sur les principes selon lesquels il y aurait deux classes d'élus, la grande foule et les oints, ainsi que sur l'importance de la date de 1914, dont la génération devait voir Armageddon[108]. Raymond Franz, neveu du président et lui-même membre du Collège central, est impliqué dans ces désaccords et démissionne avant d'être exclu en 1981[109].

Selon l'historien Bernard Blandre, environ 13 000 personnes sont exclues dans l'épuration qui suit, mais celle-ci n'entraîna pas de nouvelle dissidence, et dès 1982-1985 le mouvement reprend sa croissance[106].

Affiliation à l'ONU

En 1986, le mouvement met en rapport la proclamation cette année-là par l'ONU de l' « année internationale de la paix » avec le texte de 1 Thessaloniciens 5 : 2, 3 prédisant « une destruction soudaine » à ceux qui diront « paix et sécurité »[110]. En 1992, ils s'affilient pourtant secrètement en tant qu'ONG à cette organisation[111]. En 2001, lorsque l'affaire est rendue publique par le journal anglais The Guardian, les dirigeants Témoins de Jéhovah demandent immédiatement leur désaffectation, ce qui leur vaut d'être qualifiés d'hypocrites par le journal[112].

Redéfinition du terme « génération »

En 1995, ils abandonnent l'idée que bon nombre de ceux qui étaient nés avant 1914 verraient nécessairement la guerre d'Armageddon de leur vivant. Le mouvement continue toutefois de présenter cet évènement comme étant très proche[113] - [114].

Réorganisation interne

En 2000, le Collège Central se sépare de la gestion matérielle de l'organisation. Ses membres démissionnent de leur position au sein des conseils d'administration des différentes entités juridiques internationales pour se consacrer en priorité à l'enseignement religieux. Ils continuent néanmoins d'être consultés sur les projets du mouvement[115].

Normalisation ?

Peu avant l'an 2000, des évolutions ont donné à penser aux sociologues que le mouvement s'engageait vers une normalisation. En particulier, les Témoins de Jéhovah avaient entamé un dialogue avec certains États quant à leur statut, l'objection de conscience ou les alternatives aux transfusions sanguines[116]. Cette impression fut toutefois contredite par la réaffirmation lors des grandes assemblées des Témoins de Jéhovah en 2006 de leur détermination à « ne pas faire partie du monde »[117].

Déménagement du siège de Brooklyn

En 2004, alors que la valeur de l'immobilier flambe à New York, les témoins de Jéhovah commencent à déménager leur siège mondial, situé jusqu'alors à Brooklyn. Ils vendent alors une de leurs propriétés, située sur Furman Street, pour 205 millions de dollars[118]. En 2009, les témoins de Jéhovah achètent un terrain à Warwick[119] pour y reloger leur siège mondial. Le coût de construction du nouveau siège est estimé à 11,5 millions de dollars[120]. En 2012, ils vendent plusieurs propriétés de Brooklyn, dont un hôtel de luxe, le Bossert, pour 81 millions de dollars[121]. En 2013, ils vendent plusieurs propriétés sur Dumbo Height pour 375 millions de dollars, puis en , font de même pour leur siège mondial du 25-30 Columbia Heights, ainsi que d'autres bâtiments proches, pour un montant d'environ 700 millions de dollars[122]. En , le total de la vente de 21 immeubles sur la trentaine que possède la société Watchtower à Brooklyn a rapporté 1,3 milliard de dollars[123]. En 2016, un hôtel de luxe, le « Towers », estimé à 140 millions de dollars, est mis en vente[124]. Entre et , d'autres propriété sont encore vendues, rapportant un total de 558 millions de dollars supplémentaires[125].

Interdiction en Russie

En , la Cour suprême de la fédération de Russie interdit les témoins de Jéhovah pour extrémisme, ordonnant la fermeture de la filiale du pays et la dissolution de toutes les associations locales. Le mouvement, qui compte alors 175 000 adeptes dans ce pays, est accusé de détruire les familles, de promouvoir la haine et de représenter un danger pour la vie humaine[126]. Cette interdiction est largement condamnée en Europe et aux Etats-Unis[127].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, p. 43. Celui-ci a été également connu en tant que « second adventiste ».
  2. (en) The Present Truth or Meat in Due Season, de Jonas Wendall, p. 35,36
  3. (en) Evidences for the Coming of the Lord in 1873 : or the Midnight Cry, Nelson H. Barbour, 1871.
  4. (en) The Midnight Cry and Herald of the Morning, mars 1874. Voir la section "Our faith".
  5. (en) Harvest Gatherings and Siftings, 15 juin 1906, Watch Tower, Reprints, p. 3822.
  6. (en) Questions de Herald of the morning de 1874 à 1876.
  7. (en) The Three Worlds and The Harvest of This World, Nelson H. Barbour & Charles T. Russell, 1877.
  8. The Three Worlds, p. 184, 185.
  9. (en) Zion's Watch Tower And Herald of Christ's Presence", 1er juin 1879, dans lequel Russell explique sa rupture avec Barbour.
  10. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, p. 631,2.
  11. Thy Kingdom Come, 1890, volume 3 des Études dans les Écritures, p. 305 à 308.
  12. (en) The Watch Tower, 15 janvier 1892, Reprints, p. 1355.
  13. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, p. 48-49.
  14. Faith on the march, A.H. Macmillan, éditions Prentice-Hall, 1957 :
    « Quelques-uns d'entre nous pensions sérieusement que nous irions au ciel au cours de la première semaine d'octobre de cette année-là. »
  15. Que Ton Règne Vienne, 3e volume des Études dans les Écritures, C.T. Russell, Édition du MMIL, p. 357
  16. (en) Examen détaillé de prophéties de Russell en rapport avec la pyramidologie.
  17. Thy Kingdom come, édition de 1904, C.T. Russell, WTBTS, p. 34
  18. Thy Kingdom come, édition de 1910, C.T. Russell, WTBTS, p. 342.
  19. La dernière référence favorable à la grande pyramide se trouve dans La Tour de Garde du 15 avril 1928, p. 125.
  20. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 54.
  21. Ibid, p. 59.
  22. La Tour de Garde, 1er mars 1909 (anglais) :
    « Cette nouvelle demeure, nous l'appellerons 'Béthel' [mot qui signifie "Maison de Dieu"]. »
  23. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, p. 50.
  24. Watchtower, juillet-août 1881 (anglais) :
    « Nous croyons que nul ne fera partie du petit troupeau sans être prédicateur. (…) En effet, nous avons été appelés pour souffrir avec lui et pour proclamer cette bonne nouvelle maintenant, afin qu'en temps voulu nous soyons glorifiés et accomplissions les choses que nous prêchons maintenant. Nous n'avons pas été appelés ni oints pour recevoir des honneurs et amasser des richesses, mais pour dépenser et être dépensés, ainsi que pour prêcher la bonne nouvelle. »
  25. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 51.
  26. Ibid, p. 52
  27. Ibid, p. 55
  28. (en) Articles de The Watch Tower de 1879 à 1916.
  29. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 58.
  30. The Time is at hand, Charles Russell, 1907, p. 101.
  31. Ibid, p. 56-57.
  32. Ibid, p. 60.
  33. Ibid, p. 63.
  34. Le Mystère accompli, WTBTS, 1917, p. 66.
  35. Ibid, p. 5.
  36. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 64,65. Les cinq membres du Comité de rédaction cités dans le testament de Russell étaient Edward Brenneisen, William Page, Frederick Robinson, Henry Rockwell et William Van Amburgh. Pour cause d'indisponibilité, les deux premiers furent remplacés par Joseph Rutherford et Robert Hirsh. Le Comité directeur était composé de A. Ritchie, J. Rutherford et W. Van Amburgh
  37. La Tour de Garde, 15 janvier 1917, édition anglaise.
  38. Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, Jemes Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1985, p. 51. Rutherford, en tant qu'avocat-conseil légal en chef de la Société Watchtower, avait lui-même écrit ces nouveaux règlements. Voir Harvest Siftings II, J.F.Rutherford.
  39. (en) Harvest Siftings, J.F.Rutherford, où celui-ci donne sa version du conflit.
  40. (en) Harvest Siftings, J.F.Rutherford.
  41. (en) Light after darkness.
  42. (en) Facts for shareholders
  43. "Seeds begin to bring forth", Harvest Siftings, J.F.Rutherford.
  44. Les quatre directeurs ne pouvaient pas atteindre le quorum nécessaire de cinq pour traiter les affaires. Rutherford avait laissé comme instruction d'appeler la police pour empêcher une telle action (Faith in march, A.H. Macmillan, p. 79). Cependant, les directeurs prétendirent que l'officier de police ne les avait pas forcés à sortir (Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, Jemes Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1985, p. 319-320). Dans Harvest Siftings, Rutherford indique situe ces événements au 5 juillet 1917.
  45. Le Comité directeur avait désigné George Fisher et Clayton Woodworth pour composer cet ouvrage qui commentait les livres bibliques de la Révélation, du Chant de Salomon et d'Ézekiel.
  46. Faith on the march, A.H. Macmillan, p. 80 ; Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, Jemes Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1985, p. 52, où les directeurs évincés ont évoqué leur désaccord à cette décision :
    « ...Si les directeurs n'avaient pas été légalement élus, ce n'était pas non plus le cas des trois membres du bureau : Rutherford, Pierson, et Van Amburgh. Pour être élus en janvier 1917, ils auraient dû être déjà directeurs légalement élus. Cependant, ils ne l'avaient pas été, et selon la logique de Rutherford, ils n'avaient aucun poste légal. »
  47. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 66-68.
  48. Jehovah's Witnesses : The New World Society, Marley Cole, p. 89-90. Cole signale que 31 membres du personnel des quartiers généraux furent expulsés et que les voix émanaient de 813 rassemblements américains. Le compte rendu du référendum fut publié dans La Tour de Garde du 15 décembre 1917 (anglais).
  49. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 74.
  50. Le Mystère accompli, 1917, p. 485 :
    « Also, in the year 1918, when God destroys the churches wholesale and the church members by millions, it shall be that any that escape shall come to the works of Pastor Russell to learn the meaning of the downfall of 'Christianity »
    .
  51. Le Mystère accompli, 1917, p. 258 :
    « And the mountains were not found. Even the republics will disappear in the fall of 1920. And the mountains were not found. Every kingdom of earth will pass away, be swallowed up in anarchy. »
  52. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 69,70. Les 3 Nouvelles du Royaume s'intitulaient respectivement "La manière dont les Étudiants de la Bible sont traités rappelle l' 'âge des ténèbres'" (15 mars 1918), "Le Mystère accompli et la raison de sa suppression" (15 avril 1918) et "Deux grandes batailles font rage - La chute de l'autocratie est certaine" (mai 1918).
  53. May 30 for prayer and supplication, WTR, 1er juin 1918, 6271–72 (en).
  54. The dust of his feet, WTR, 15 mai 1918, 6257 (en) et Stand fast — Striving together, WTR, 1er mars 1919, 6395 (en).
  55. Ibid, p. 76.
  56. Ibid, p. 71
  57. Édité par C.J. Woodworth, il était destiné à servir de magazine d'informations générales destiné au grand public pour proclamer la venue de l'âge d'or. Il publia beaucoup d'articles en rapport avec la médecine et la pseudo-science : les méfaits de l'aluminium (23 septembre 1936, p. 803), des vaccins (1er mai 1929, p. 502) et de la médecine moderne (8 septembre 1937, p. 771) étaient des thèmes récurrents.
  58. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 259, 260
  59. (en) Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais.
  60. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 632, 633 ; Le chemin du Paradis, WTBTS, 1924, p. 220-235.
  61. (en) Quelques-uns des écrits de Rutherford disponibles en ligne.
  62. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 80 :
    « C'est ainsi que le 26 février 1922, en Californie, frère Rutherford a donné son premier discours radiodiffusé. Deux ans plus tard, le 24 février 1924, la WBBR, station de radio appartenant à la Société Watch Tower, commençait à émettre depuis Staten Island (New York). Par la suite, la Société a mis sur pied des réseaux s'étendant au monde entier pour diffuser des programmes et des discours à caractère biblique. En 1933, un maximum de 408 stations transmettaient le message du Royaume sur les cinq continents. Le 11 septembre 1938, en Angleterre, Joseph Rutherford a prononcé le discours "Face aux réalités" dans le Royal Albert Hall à Londres ; plus de 10 000 personnes ont rempli la salle et des millions d'autres ont écouté le discours par radio. »
  63. Ibid, p. 82. Il y eut pour ces motifs 268 arrestations en 1933, 340 en 1934, 478 en 1935 et 1 149 en 1936.
  64. Par exemple : Cantwell v. State of Connecticut, Chaplinsky v. New Hampshire, West Virginia State Board of Education v. Barnette.
  65. Ibid, p. 84,85,87
  66. (en) Vindication, vol. 1, J.F. Rutherford, 1931, p. 338,339 :
    « There was a measure of disappointment on the part of Jehovah’s faithful ones on Earth concerning the years 1914, 1918, and 1925, which disappointment lasted for a time. Later the faithful learned that these dates were definitely fixed in the Scriptures ; and they also learned to quit fixing dates for the future and predicting what would come to pass on a certain date, but to rely (and they do rely) upon the Word of God as to the events that must come to pass. »
  67. "The remaining months before Armageddon", La Tour de Garde, 15 septembre 1941, p. 288.
  68. (en) Historical idealism and Jehovah's Witnesses - A critical analysis of how they present their history, par Thomas Daniels.
  69. La Harpe de Dieu, 1921, p. 231, § 400 ; 1928, E-D., p. 236, § 400, affirmait que « la présence du Seigneur en second lieu date de 1874 ». The Watch Tower, 1er mars 1922, p. 71 et le livre Prophétie, 1930, ont réitéré cette position. Cependant, de 1930 à 1933, les publications ont été plutôt évasives à ce propos : The Watchtower, 15 octobre 1930, p. 303 parlait d'« environ 1875 », et The Watchtower, 1er novembre 1932, p. 325 d'« approximativement 1875 ». La première relation claire avec 1914 a été faite en 1933, dans The Watch Tower, 1er décembre 1933 qui déclarait : « L'année 1914 marque, donc, l'avènement de notre seigneur Jésus le Christ ».
  70. La Tour de Garde, 1er juin 1927, p. 106.
  71. (en) Light, livre 1, J.F.Rutherford.
  72. Time Magazine, 31 mars 1930.
  73. Salvation, p. 311 :
    « At San Diego, California, there is a small piece of land, on which, in the year 1929, there was built a house, which is called and known as Beth Sarim. The Hebrew words Beth Sarim mean 'House of the Princes' ; and the purpose of acquiring that property and building the house was that there might be some tangible proof that there are those on earth today who fully believe God and Christ Jesus and in His kingdom, and who believe that the faithful men of old will soon be resurrected by the Lord, be back on earth, and take charge of the visible affairs of earth. »
  74. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 200-201.
  75. « La naissance de la nation », La Tour de Garde, 1er mars 1925 (anglais). Cet article présentait une nouvelle interprétation de Révélation 12.
  76. Jusqu'en 1931, chaque numéro de La Tour de Garde était édité avec cette notification :
    « This journal is published under the supervision of an editorial committee, at least three of whom have read and approved as truth each and every article appearing in these columns. »
    Voir « Rutherford vs. the Editorial Committee », dans Un peuple pour son nom, par Timothy White, p. 186-188.
  77. La Tour de Garde, 15 juin 1938, p. 185 :
    « In the beginning of the first Hebrew month The Watchtower of March 1, 1925 published the article « The Birth of The Nation », meaning the kingdom had begun to function. An editorial committee, humanly provided for, then was supposed to control the publication of The Watchtower, and the majority of that committee strenuously objected to the publication of that article "The Birth of The Nation" but, by the Lord's grace it was published and that really marked the beginning of the end of the editorial committee, indicating that the Lord himself is running the organization. »
  78. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 83,84. Cette classe a aussi été identifiée à celle des Jonadabs (Jonadab ayant, dans l'Ancien Testament, apporté son soutien au roi Jéhu qui symbolisait les oints, pour les Étudiants de la Bible). Voir "Sa bonté", La Tour de Garde, 15 novembre 1934.
  79. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 196,197
  80. Prohibition and the League of Nations : Born of God or the Devil, Which ?, J.F. Rutherford, 1930.
  81. (en) Watchtower, 1er novembre 1924, p. 323-225.
  82. Discours de J.Rutherford "Fascisme ou liberté", 2 octobre 1938, repris ensuite sous forme de brochure.
  83. Informant, juillet 1941, p. 1.
  84. Informant, septembre 1941, p. 1.
  85. Par exemple, Informant, décembre 1941, p. 1.
  86. Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, Jemes Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1985, p. 61.
  87. Lettre au Chancelier du Reich.
  88. Réveillez-vous !, 8 juillet 1998, p. 10-13.
  89. Déclaration de Faits, sur le site de Jacques Luc :
    « It is falsely charged by our enemies that we have received financial support for our work from the Jews. Nothing is farther from the truth. Up to this hour there never has been the slightest bit of money contributed to our work by Jews. We are the faithful followers of Christ Jesus and believe upon Him as the Savior of the world, whereas the Jews entirely reject Jesus Christ and emphatically deny that he is the Savior of the world sent of God for man's good. This of itself should be sufficient proof to show that we receive no support from Jews and that therefore the charges against us are maliciously false and could proceed only from Satan, our great enemy. »
  90. Déclaration de Faits, sur le site de Jacques Luc :
    « A careful examination of our books and literature will disclose the fact that the very high ideals held and promulgated by the present national government are set forth in and endorsed and strongly emphasized in our publications, and show that Jehovah God will see to it that these high ideals in due time will be attained by all persons who love righteousness and who obey the Most High. Instead, therefore, of our literature and our work's being a menace to the principles of the present government we are the strongest supporters of such high ideals. For this reason Satan, the enemy of all men who desire righteousness, has sought to misrepresent our work and prevent us from carrying it on in this land. »
  91. Déclaration de Faits, sur le site de Jacques Luc :
    « The people of Germany have suffered great misery since 1914 and have been the victims of much injustice practiced upon them by others. The nationalists have declared themselves against all such unrighteousness and announced that `Our relationship to God is high and holy'. Since our organization fully endorses these righteous principles and is engaged solely in carrying forth the work of enlightening the people concerning the Word of Jehovah God, Satan by subtilty [sic] endeavors to set the government against our work and destroy it because we magnify the importance of knowing and serving God. Instead of our organization's being a menace to the peace and safety of the government, it is the one organization standing for the peace and safety of this land. »
  92. Jehovahs Witnesses : Victims of the Nazi Era, sur le site United States Holocaust Memorial Museum
  93. Annuaire des Témoins de Jéhovah de 1974, p. 110 et 141.
  94. Persécutions et résistance des Témoins de Jéhovah pendant le régime nazi, sous la direction de Hans Hesse, p. 382.
  95. Annuaire des Témoins de Jéhovah 1946, p. 221-224 (édition anglaise) ; La Tour de Garde, 1er novembre 1945, p. 335,336 (édition anglaise).
  96. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 95,103.
  97. Ibid, p. 106-107.
  98. Paru à l'assemblée "La société du monde nouveau", du 19 au 26 juillet 1953, ce livre de poche de 416 pages réunissait sous 70 thèmes plus de 4 500 versets bibliques.
  99. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 100
  100. Crise de conscience, 4e édition., Raymond Franz, Atlanta, 2004, p. 56 : Depuis 1942, les publications des Témoins de Jéhovah sont éditées dans le cadre d'une politique d'anonymat. L'ancien membre du Collège central Raymond Franz a déclaré que les traducteurs de la TMN étaient Fred Franz, Nathan Knorr, Albert Schroeder et George Gangas.
  101. En 1988, celui-ci fut remplacé par les 2 volumes appelés Insight on the Scriptures (anglais)
  102. Le Quid et le Livre Guinness des Records 2003, p. 196, considèrent ce livre comme un best-seller avec 107 millions d'exemplaires vendus.
  103. Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, WTBTS, 1993, p. 99,101.
  104. Réveillez-vous !, 8 octobre 1966, p. 17-20, première mention de 1975 comme l'année possible d'Har-Maguédôn, puis dans La vie éternelle dans la liberté des fils de Dieu, 1966.
  105. (en) Watch Tower, 22 mai 1969, p. 15
  106. Les Témoins de Jéhovah - Un siècle d'histoire Bernard Blandre, Ed Desclée de Brouwer, 1987.
  107. Crise de conscience, 4e édition, Raymond Franz, Atlanta, 2004, p. 237-253.
  108. Les Témoins de Jéhovah, Massimo Introvigne, Ed Cerf, 1990
  109. Raymond Franz relate son histoire dans un livre Crisis of conscience, en 1983.
  110. Blandre 1991, p. 96-97
  111. (en) Stephen Bates, « Jehovah's Witnesses link to UN queried », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  112. (en) Stephen Bates, « 'Hypocrite' Jehovah's Witnesses abandon secret link with UN », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  113. Crise de Conscience, p. 316. Jusqu'en 1995, la revue Réveillez-vous revendiquait comme but : « Par-dessus tout, ce périodique donne de solides raisons de croire que le Créateur réalisera ses promesses en instaurant, avant la fin de la génération qui a vu les événements de 1914, un nouveau système de choses où règneront la paix et la sécurité véritables ». Cette mention fut changée à partir du numéro du 22 octobre 1995 ainsi : « Par-dessus tout, ce périodique donne de solides raisons de croire que le Créateur réalisera ses promesses en instaurant très bientôt un monde nouveau de paix et de sécurité qui remplacera l'actuel système de choses méchant et sans loi ».
  114. Miviludes, « Rapport de la Miviludes », (consulté le ), p. 87 : « Après avoir prophétisé la fin pour 1914, 1925 et 1975, les Témoins de Jéhovah ont renoncé à lui donner une date précise. Mais, comme l’indique leur publication, La Tour de garde, ils restent sur le qui-vive, guettant tous les signes de la fin du « système de choses actuel », dont ils ne doutent guère qu’elle ne soit proche »
  115. George D. Chryssides, Historical Dictionary of Jehovah's Witnesses, 2008, p. 22
  116. Les Témoins de Jéhovah : vers un sortie de la logique sectaire ?, Régis Dericquebourg in Sectes et démocratie, sous la direction de Françoise Champion et Martine Cohen, 1999 (pages 115 à 120).
  117. Résolution de l’assemblée des témoins de Jéhovah 2006: « la délivrance est proche ! » sur le site de CCMM.
  118. New York Post, « Brooklyn's 'holy' land », 25 février 2010
  119. The Warwick Adviser, « Jehovah Witness World HQ project moving forward », 17 juin 2014
  120. The real deal, « The Jehovah’s Witnesses’ Brooklyn holdings », 1er avril 2016
  121. Brownstoner, « Hotel Bossert Deal Closes, Summer Opening Set », 13 novembre 2012
  122. New York Post, « Jehovah's witness' lock down deal for $700M Brooklyn plot », 13 avril 2016
  123. The Real Deal, « The secret to Jehovah’s Witnesses’ RE success? Maintenance and patience », 22 septembre 2016
  124. Brooklyn Daily Eagle, « Jehovah's Witnesses put former Brooklyn Heights hotel up for sale », 24 mai 2016
  125. Un immeuble situé au 69 Adams Street pour 65 millions - Brooklyn Daily Eagle, « Jehovah's Witnesses sell 69 Adams St. in DUMBO for $65 million », 2 décembre 2016 ; un parking à fort potentiel de développement situé au 85 Jay Street, vendu pour 345 millions - DNA Info, « Kushner Buys Massive DUMBO Lot from Jehovah's Witnesses for $345M », 22 décembre 2016 « Copie archivée » (version du 3 octobre 2017 sur Internet Archive) ; un immeuble situé au 107 Columbia Heights pour 88 millions - Brooklyn Daily Eagle, « Jehovah's Witnesses close on the sale of 107 Columbia Heights », 9 mai 2017 ; un immeuble situé au 74 Adams Street pour 60 millions - The Real Deal, « Jeffrey Gershon to buy Jehovah’s Witnesses site in Dumbo for $60M: sources », 23 mai 2017.
  126. Le Monde, « Les Témoins de Jéhovah interdits en Russie par une décision de la Cour suprême » ; Le figaro, « Les Témoins de Jéhovah interdits en Russie » ; Courrier international, « Culte. En Russie, les Témoins de Jéhovah sont désormais hors la loi »
  127. Déclaration de l'UE sur l'interdiction des Témoins de Jéhovah en Russie, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Conseil permanent no 1139, Vienne, 30 mars 2017 ; UN rights experts urge Russia to drop Jehovah’s Witness lawsuit which threatens religious freedom, Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights, Geneva, 4 April 2017 ; ODIHR Director Link and OSCE Chairperson’s Personal Representative Gabriel concerned over Jehovah’s Witness ban in Russia, OSCE Office for Democratic Institutions and Human Rights, Warsaw, 25 April 2017 ; The Independant, « British Government 'alarmed' at Russian ban on 'extremist' Jehovah's Witnesses », 22 avril 2017 ; US News, « State Dept. Condemns Russian Religious Clampdown », 21 avril 2017
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