Première épître aux Thessaloniciens
La Première épître aux Thessaloniciens est un livre du Nouveau Testament.
I Thessaloniciens | |
La première page de la Première épître aux Thessaloniciens dans le Minuscule 699. | |
Auteur traditionnel | Paul |
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Datation traditionnelle | vers 51 |
Nombre de chapitres | 5 |
Canon biblique | Épîtres pauliniennes |
Contexte
L'épître est envoyée par l'apôtre Paul, depuis la ville de Corinthe, à l'Église de Thessalonique, au cours de sa première visite en Europe. Selon toute vraisemblance, elle a été écrite en 50-51. De ce fait, il s'agit du plus ancien écrit du Nouveau Testament[1].
Son œuvre en Thessalonique est décrite dans Actes 17. Il voulait y retourner mais ne put le faire (1 Th 2:18). Il envoya donc Timothée réconforter les convertis et leur dire comment il allait. Il écrivit la Première épître pour exprimer sa gratitude lors du retour de Timothée.
Cette épître est jugée authentique par les spécialistes.
Résumé
Soutien de Paul à l'église de Thessalonique
Après des actions de grâce (1,1-3) et la louange des mérites de l'église de Thessalonique (1,4-10), Paul rappelle la manière dont il les a évangélisés (2,1-12). Malgré les obstacles, leur foi est pour lui une source de joie et de gloire (2,13-20). N'ayant pu venir les visiter lui-même pour les affermir dans la foi, il leur a envoyé Timothée qui lui a rapporté de bonnes nouvelles à leur sujet (3,1-9). Par sa prière, Paul continue à les soutenir (3,10-13).
Enseignements sur le comportement des chrétiens
Paul leur rappelle certains préceptes relatifs à la maîtrise du corps et de ses passions (4,1-5), à l'honnêteté et au désintéressement (4,6-8), à l'amour fraternel (4,9-10) et au travail (4,11-12). Il les enseigne ensuite sur la résurrection des morts (4,13-15) et sur la venue du Seigneur (4,16-18), dont il développe le contexte et la préparation (5,1-11). Il termine sa lettre par des recommandations diverses (5,12-25) puis des salutations (5,26-28).
Anti-judaïsme
Un passage de l'épître est souvent cité comme une des sources de l'anti-judaïsme chrétien (2, 15) : « Ce sont ces Juifs qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes »[2]. Ceci est toutefois à placer dans le contexte aussi bien de l'époque des conflits importants entre Paul, apôtre des gentils, c'est-à-dire des personnes d'origine non-juive, appelés aussi païens, et les judéo-chrétiens, qui prétendaient imposer les pratiques juives aux païens lors de leur conversion au christianisme[3]. Parmi ces pratiques, mentionnons la circoncision, mais aussi les interdits alimentaires, telle la consommation de porc.
Références
- Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, p. 31.
- Henri Tincq, « La fin de l'antijudaïsme chrétien », slate.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Paul, Epître aux Galates, TOB, Chapitre 2, vs 1-16
Bibliographie
- Simon Légasse, Les Épîtres de Paul aux Thessaloniciens, Cerf, 1999, 464 p.