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William Miller (prédicateur)

William Miller ( - ) Ă©tait un prĂ©dicateur baptiste amĂ©ricain qui dirigea un mouvement protestant de rĂ©veil interconfessionnel entre 1831 et 1844, surnommĂ© « le millĂ©risme Â» ou « l'adventisme Â», annonçant le retour de JĂ©sus-Christ pour 1843-1844. UltĂ©rieurement, ce message donna naissance Ă  plusieurs mouvements adventistes, notamment Ă  l’Église adventiste du septième jour.

William Miller
William Miller.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  67 ans)
Hampton
SĂ©pulture
William Miller Cemetery (d)
Nationalité
Activités
Conjoint
Lucy Miller (d)
signature de William Miller (prédicateur)
Signature

Le mouvement d'étude des prophéties

Au dĂ©but du XIXe siècle, les soubresauts de la RĂ©volution française incitèrent certains lecteurs de la Bible Ă  examiner les prophĂ©ties apocalyptiques des livres de Daniel et de l'Apocalypse. Se penchant sur les « 2300 jours Â» (convertis en annĂ©es), la plus longue pĂ©riode prophĂ©tique de la Bible dans Daniel 8:14, plus de 80 commentateurs bibliques du monde entier conclurent qu'elle s'achèverait Ă  une date situĂ©e le plus souvent entre 1840 et 1847[1]. Pensant qu'il s'agissait du retour du Christ, ils rĂ©pandirent la nouvelle en divers parties du monde. Joseph Wolff (1795-1862), un juif allemand converti au christianisme (anglican), annonça ce message au Moyen-Orient et en Inde aux juifs, aux musulmans et aux hindous. Vers 1790, Manuel de Lacunza (1731-1801), un jĂ©suite chilien, Ă©crivit Le retour du Christ en gloire et en majestĂ©. Ce livre circula après sa mort en 1801 en Italie, en Espagne et en AmĂ©rique latine. Des prĂ©dicateurs protestants suscitèrent l'intĂ©rĂŞt des foules : Louis Gaussen en Suisse et en France, Edward Irving en Angleterre, Thomas Playford en Australie et mĂŞme des enfants en Scandinavie. Dans les annĂ©es 1820, John Brown et William Cunninghame, deux correspondants anglais du Christian Observer, diffusèrent cette interprĂ©tation de la prophĂ©tie[2].

La période déiste

Enfance et adolescence Ă  Low Hampton (1782-1803)

William Miller fut le plus célèbre annonceur de ce retour du Christ. Il naquit le 15 février 1782 à Pittsfield dans le Massachusetts. Ses parents étaient le capitaine William Miller, un vétéran de la Révolution américaine, et Paulina, la fille de Elnathan Phelps, un pasteur baptiste. Il était l'aîné d'une famille de fermiers de seize enfants. Quand Miller eut quatre ans, sa famille alla résider dans la localité rurale de Low Hampton dans l'État de New York. Sa mère se chargea de son instruction jusqu'à l'âge de neuf ans. De neuf à quatorze ans, il travailla dans la ferme familiale et chaque hiver, il fréquenta l'école du district d'East Poultrey.

Dès son jeune âge, Miller fut un lecteur avide. Le juge James Witherell et Matthew Lyon (en) (un membre du Congrès) qui résidaient à Fairhaven dans le Vermont, ainsi qu'Alexander Cruikshanks de Whitehall dans l'État de New York, lui permirent d'avoir accès aux livres de leurs bibliothèques privées, notamment aux livres d'histoire. Durant son adolescence, Miller fréquenta des jeunes déistes, estimant que la Bible était un livre démodé.

Fermier Ă  Poultney (1803-1812)

Théâtre Nord-Est de la guerre de 1812.

En 1803, Miller se maria à Lucy Smith et alla habiter dans la ville voisine de Poultney, où il devint un fermier prospère. Ce changement de résidence le mit en contact avec l'intelligentsia déiste de la ville. Il écrivit : « Ils placèrent entre mes mains les œuvres de Voltaire, de Hume, Paine, Ethan Allen et d'autres écrivains déistes[3]. » Il fut élu à un certain nombre de positions : shérif en 1809, juge de paix, lieutenant de la milice du Vermont en 1810. Il adhéra aussi à la franc-maçonnerie. Quand la guerre de 1812 éclata contre la Grande-Bretagne, il fut promu au grade de capitaine de milice. Vers la fin du conflit en 1815, il devint capitaine d'armée régulière.

Capitaine de milice (1812-1815)

La guerre Ă©branla les certitudes dĂ©istes de William Miller sur la bontĂ© inhĂ©rente de l'homme et sur la mort comme une fin ultime. Les atrocitĂ©s de la guerre le convainquirent du contraire. Dès le dĂ©but du conflit, son père et une de ses sĹ“urs furent des victimes civiles. Et contre toute attente, l'armĂ©e anglaise de 15 000 soldats expĂ©rimentĂ©s (dont des vĂ©tĂ©rans de la bataille de Waterloo) subit une dĂ©faite inattendue contre la petite armĂ©e de 1 500 soldats et 4 000 volontaires amĂ©ricains Ă  la bataille de Plattsburgh. Miller y vit un signe de la providence. C'Ă©tait pour lui « l’œuvre d'une puissance plus forte que celle de l'homme[4] ».

Le retour au christianisme

Fermier à Low Hampton : étude des prophéties (1815-1831)

Après la guerre, Miller retourna à Low Hampton auprès sa mère et acheta une ferme (ce site historique est aujourd'hui un musée d'Adventist Heritage Ministry). Il fréquenta l'église baptiste de son oncle Elihu, soucieux de savoir comment la Bible « pouvait développer des principes aussi parfaitement adaptés aux besoins du monde déchu ». En 1816, il conclut qu'elle était une révélation de Dieu[5].

Après deux annĂ©es d'Ă©tude assidue et systĂ©matique de la Bible, verset par verset, avec l'aide d'une concordance biblique, William Miller conclut en 1818, se fondant sur Daniel 8-9, que la fin des 2 300 jours prophĂ©tiques de Daniel 8:14 qui doit conduire Ă  « la purification du sanctuaire » s'accomplirait vers 1843. Pensant que le « sanctuaire Â» dĂ©signait l'Église chrĂ©tienne, il considĂ©ra que la terre serait purifiĂ©e lors du retour du Christ. Miller arriva ainsi Ă  cette conclusion :

  • Selon le principe qu'un jour prophĂ©tique est Ă©gal Ă  une annĂ©e, les 2 300 jours prophĂ©tiques reprĂ©sentaient une pĂ©riode de 2300 annĂ©es.
  • Cette pĂ©riode dĂ©marrait en 457 av. J.-C. par le dĂ©cret du roi de la Perse, Artaxerxès Ier, qui donna l'autorisation au scribe Esdras de reconstruire JĂ©rusalem et son temple (voir dans le livre d'Esdras 7:12-26).
  • Selon les calculs de Miller, la pĂ©riode des 2 300 annĂ©es s'achevait donc en 1843.

Annonce limitée du retour du Christ (1831-1838)

L'interprĂ©tation de Miller connectant la prophĂ©tie des 2 300 jours (Daniel 8) Ă  la prophĂ©tie des "70 semaines" (Daniel 9)

Au départ, Miller fut très réticent à faire part de sa conviction. Croyant être seul au monde à aboutir à cette conclusion, il poursuivit ses recherches en privé sans rien dire à personne pendant plusieurs années. En août 1831, une invitation inopinée à présenter un exposé sur le retour du Christ le força pour la première fois à divulguer le sujet en public. La même année, il abandonna la franc-maçonnerie[6]. Miller reçut invitations sur invitations à présenter son message. Ne pouvant plus répondre à toutes les attentes, il publia en 1834 un petit livre intitulé : Évidences de l’Écriture et de l'histoire de la seconde venue de Christ, vers 1843[7].

Le mouvement millérite

Mouvement de réveil (1838-1843)

Une affiche des calculs de Miller

À partir de 1838, des pasteurs protestants acceptèrent le message de William Miller sur le retour du Christ. En juin 1838, Dr. Josiah Litch (1809-1886), un médecin et un pasteur méthodiste, publia La probabilité de la seconde venue de Christ vers 1843. Dans son interprétation d'Apocalypse 9, il annonça la chute de l'empire ottoman en août 1840. Le traité du 11 août 1840 qui plaça la Turquie (l'empire ottoman) sous la tutelle des puissances européennes, notamment celle de l'empire britannique fit grand bruit. Des humanistes et des personnes de toutes les confessions religieuses s'intéressèrent de plus près aux prophéties bibliques et à l'annonce du retour du Christ.

Joshua Himes (1805-1895), un pasteur de l'Église chrétienne (aussi appelée la connexion chrétienne), fut le grand organisateur du mouvement millérite. Sous son impulsion, le message se répandit dans les villes et les journaux. Il créa la première revue adventiste, Signs of the Times, un bimensuel, en février 1840, qui en avril 1842 devint un hebdomadaire. En novembre 1842, Himes lança un quotidien à New York, The Midnight Cry durant les cinq mois de prédication de Miller. Après cela, le périodique devint un hebdomadaire. Une quarantaine de périodiques millérites furent publiés[8].

Le mouvement millĂ©rite fut interconfessionnel. William Miller n'envisagea jamais de se sĂ©parer de sa congrĂ©gation baptiste, ni de former une Église distincte. Mais l'intĂ©rĂŞt croissant pour son message et son opposition allèrent de pair. En juillet 1843, Charles Fitch (1805-1844), un pasteur congrĂ©gationaliste puis presbytĂ©rien, prĂŞcha un fameux sermon, intitulĂ© « Sors de Babylone, mon peuple Â», invitant les chrĂ©tiens sincères Ă  quitter les dĂ©nominations qui rejetaient le message d'une venue imminente du Christ. Ce message laissa un profond impact sur les millĂ©rites. Ils ne quittèrent pas leurs confessions mais ils y trouvèrent une justification thĂ©ologique pour s'en sĂ©parer.

Le mouvement du septième mois (1843-1844)

William Miller ne s'astreignit jamais à donner une date précise au retour du Christ. Il se contentait d'indiquer que ce serait vers 1843-1844. Mais la critique de leurs opposants et l'enthousiasme de leurs supporters forcèrent les dirigeants millérites à examiner la question de plus près. Selon la tradition des juifs karaïtes (qui avaient préservé leur calendrier religieux sans discontinuer à travers les siècles), l'année juive de 1843 s'achevait, non à l'équinoxe le 21 mars, mais le 18 avril. Rien ne se passa, mais Miller ne fut pas terriblement déçu dans la mesure où il n'avait pas clairement établi une date. Il reconnut son erreur mais citant Habakuk 2:3, il attira l'attention sur le fait qu'un retard était possible. D'autre part, les millérites découvrirent qu'il fallait ajouter une année à leurs calculs, puisque historiquement l'an 0 n'existe pas.

Le 12 aoĂ»t 1844, lors d'un "camp meeting" Ă  Exeter dans le New Hampshire, Samuel Snow (1806-1870), un prĂ©dicateur millĂ©rite, suggĂ©ra que le retour du Christ aurait lieu le 22 octobre 1844, qui selon le calendrier juif karaĂŻte, Ă©tait la date du Yom Kippur (le jour des expiations)[9]. On appela l'annonce de ce message : « le mouvement du septième mois Â» parce que selon LĂ©vitique 16, le jour des expiations se dĂ©roulait au septième mois de l'annĂ©e juive. Les dirigeants millĂ©rites furent surpris par la vitesse de propagation de la nouvelle. Miller accepta la date seulement au dĂ©but d'octobre 1844.

Les retombées du millérisme

La Grande DĂ©ception (octobre 1844)

Les estimations du nombre de millĂ©rites varient assez largement : entre 50 000 et 500 000 personnes. Sur 17 millions d'AmĂ©ricains en 1844, environ 150 000 personnes (l'estimation la plus probable) attendirent le retour du Christ. Cet enseignement allait alors Ă  contre-courant de la croyance populaire qui annonçait les dĂ©buts imminents d'un millĂ©naire de paix et de prospĂ©ritĂ© sur terre (le (post-)millĂ©narisme). Les AmĂ©ricains pensaient que le Christ reviendrait après le millĂ©naire d'Apocalypse 20 alors que les millĂ©rites annonçaient qu'il viendrait avant. Cette position Ă©tait atypique car il n'Ă©tait pas question non plus d'un règne terrestre du Christ pendant un millĂ©naire.

La non-venue du Christ en 1844 a été nommée le grand désappointement ou la grande déception. Beaucoup de millérites furent très déçus. William Miller reconnut son erreur mais il n'abandonna jamais sa croyance au retour du Christ, même s'il encouragea les millérites à ne pas fixer de date. Le 10 novembre 1844, il déclara : « Mon esprit est parfaitement calme et mon espérance en la venue de Christ plus forte que jamais. J'ai fait seulement ce que je ressentais après plusieurs années de sobre considération comme étant mon devoir solennel[10]. »

Fatigué et malade, Miller considéra que sa tâche était terminée. Il laissa la direction du mouvement à Joshua Himes. Il devint aveugle au début de 1848. Le 20 décembre 1849, il mourut paisiblement.

Les églises issues du millérisme

Avant le grand dĂ©sappointement, de nombreux millĂ©rites furent expulsĂ©s de leurs confessions religieuses. Après cette date, Miller fut exclu de son Ă©glise Ă  Low Hampton. MalgrĂ© sa rĂ©ticence, les dirigeants millĂ©rites trouvèrent qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de fonder une dĂ©nomination adventiste. Miller, Himes, Dr. Litch conclurent qu'il ne s'Ă©tait rien passĂ© le 22 octobre 1844 mais tous les millĂ©rites ne partagèrent pas leurs conclusions. Le nombre de ceux qui restèrent attachĂ©s Ă  l'espĂ©rance du retour du Christ - 50 000 Ă  100 000 selon les sources de l'Ă©poque - Ă©clata en trois courants de pensĂ©e :

  • Les adventistes spiritualistes. Ils continuèrent d'accepter la date du 22 octobre mais ils spiritualisèrent l'Ă©vènement en dĂ©clarant que JĂ©sus Ă©tait venu spirituellement ce jour-lĂ . Refusant toute organisation en Ă©glise, ils fonctionnèrent en petits groupes indĂ©pendants. La seule dĂ©nomination de ce courant de pensĂ©e (les adventistes de l'âge Ă  venir) fut fondĂ©e en 1885. Mais la durĂ©e de vie des spiritualistes fut relativement brève. Le courant s'Ă©teignit au dĂ©but du XXe siècle.
  • Les adventistes d'Albany. Sous la direction de Joshua Himes et de Dr. Josiah Litch, ce courant de pensĂ©e fut de loin le plus nombreux de tous les courants issus du millĂ©risme. En mai 1845, Himes convoqua les millĂ©rites Ă  Albany dans l'État de New York. Il rĂ©affirma sa conviction que rien ne s'Ă©tait produit le 22 octobre et il tenta d'organiser le mouvement en Ă©glise. Mais Ă  cause de divergences doctrinales, les adventistes d'Albany donnèrent naissance Ă  quatre dĂ©nominations : l'Église de Dieu (Oregon, Illinois) crĂ©Ă©e au cours des annĂ©es 1850, les adventistes Ă©vangĂ©liques fondĂ©s en 1858 par Himes et Litch, les adventistes chrĂ©tiens fondĂ©s en 1860 et l'Union de l'avènement et de la vie Ă©tablie en 1863[11].
  • Les adventistes du septième jour. Ils furent de loin le plus petit groupe : une cinquantaine de personnes en 1846. Ils conclurent que la date du 22 octobre Ă©tait correcte mais que les millĂ©rites s'Ă©taient trompĂ©s sur la nature de l'Ă©vènement. Dès le 23 octobre 1844, Hiram Edson (1806-1934), un fermier mĂ©thodiste de Port Gibson dans l'État de New York, considĂ©ra que JĂ©sus avait commencĂ© la deuxième phase de son ministère de grand-prĂŞtre dans le sanctuaire cĂ©leste. Le jour des expiations Ă©tait un jour de jugement. Avec Owen Crosier et Dr. Franklin Hall, Edson tira de l'Ă©tude d'HĂ©breux 8-9 que Dieu avait commencĂ© son Ĺ“uvre de jugement, dĂ©terminant le compte des sauvĂ©s. Vers 1857, James White appela cette procĂ©dure prĂ©liminaire d'enquĂŞte de la vie de tous les ĂŞtres humains, « le jugement investigatif Â». Sous l'impulsion de ses cofondateurs Joseph Bates (1792-1872), James White (1821-1881) et Ellen White (nĂ©e Ellen Gould Harmon, Ă©pouse de James White, 1827-1915), l’Église adventiste du septième jour fut fondĂ©e en 1860. Trois mille personnes Ă©taient alors adventistes du septième jour.

En 1860, D.T. Taylor publia le premier recensement adventiste. Il estima le nombre d'adventistes (tous courants confondus) Ă  54 000 personnes et comptabilisa 584 pasteurs[12]. Aujourd'hui, l’Église adventiste du septième jour est pratiquement le seul mouvement hĂ©ritier du millĂ©risme avec 16 millions de membres baptisĂ©s en 2009. Le courant historique des adventistes spiritualistes a disparu. Deux dĂ©nominations des adventistes d'Albany ont survĂ©cu : les chrĂ©tiens adventistes (25 600 membres en 2006) et l’Église de Dieu (600 membres)[13].

L'apport du millérisme

Maison de William Miller, dans l'État de New York, aujourd'hui un musée.

La doctrine du retour du Christ

La proclamation du retour imminent du Christ est la plus grosse contribution du millérisme au christianisme. Avant la prédication de William Miller, le retour du Christ était une doctrine oubliée de la Bible ou repoussée à loin dans l'avenir. Son message popularisa la croyance du retour proche et visible du Christ parmi les confessions chrétiennes.

L'étude des prophéties bibliques

Le mouvement millérite créa un réveil et un regain d'intérêt pour l'étude des prophéties apocalyptiques des livres de Daniel et de l'Apocalypse, considérés jusqu'alors comme scellées et hermétiques à la compréhension. Il incita l'étude populaire des prophéties parmi les protestants.

La recherche biblique

Par sa volonté de retourner à la source du christianisme et de restaurer les enseignements de l’Église chrétienne primitive, le millérisme relança la tradition protestante de la recherche biblique. Les millérites affirmèrent que la Bible était leur seul credo. Ils créèrent un intérêt pour l'exploration de croyances longtemps oubliées ou peu considérées comme l'immortalité conditionnelle de l'âme, le jugement, le sabbat ou les dons spirituels.

L'adventisme du septième du jour

Le millĂ©risme donna naissance Ă  un mouvement mondial de proclamation du retour du Christ : l'Église adventiste du septième jour, la principale hĂ©ritière du message de William Miller. Comme son nom l'indique, « l'adventisme Â», (le mot latin adventus signifie « arrivĂ©e, venue, avènement Â») se rĂ©fère Ă  l'espĂ©rance du glorieux retour du Christ, visible et dans un avenir proche. William Miller ne fut pas lui-mĂŞme un adventiste du septième jour, ni un observateur du sabbat. Quand il mourut, ce mouvement Ă©tait encore embryonnaire.

Millérites renommés

  • Joshua Himes, 1805-1896 - prĂ©dicateur millĂ©rite, pasteur connexioniste, abolitionniste, fondateur de plusieurs revues millĂ©rites, dont The Signs of The Times (Les signes des temps) et The Midnight Cry (Le cri de minuit), organisateur et promoteur du mouvement millĂ©rite, enseigna l'immortalitĂ© conditionnelle.
  • Dr. Josiah Litch, 1809-1868 - prĂ©dicateur millĂ©rite, mĂ©decin, pasteur mĂ©thodiste, thĂ©ologien, premier Ă  suggĂ©rer la doctrine d'une instruction du jugement avant le retour du Christ.
  • Charles Fitch, 1805-1844 - prĂ©dicateur millĂ©rite, pasteur congrĂ©gationaliste puis presbytĂ©rien, premier Ă  suggĂ©rer une sĂ©paration des millĂ©rites d'avec les dĂ©nominations chrĂ©tiennes, codessinateur de la « charte de 1843 Â».
  • Sylvester Bliss, 1814–1863 - congrĂ©gationaliste, rĂ©dacteur adjoint puis rĂ©dacteur de la revue millĂ©rite The Signs of The Times, historien. Il Ă©crivit une biographie sur William Miller, Memoirs of Miller (MĂ©moires de Miller, 1858). Il publia aussi trois autres ouvrages : Commentary on the Revelation (Commentaire de l'Apocalypse), The Time of the End (Le temps de la fin), et Analysis of Sacred Chronology (Analyse de la chronologie sacrĂ©e)[14].
  • George Storrs, 1796-1879 - prĂ©dicateur millĂ©rite, pasteur mĂ©thodiste, abolitionniste, premier Ă  enseigner la doctrine de l'immortalitĂ© conditionnelle,
  • William Foy, 1818-1893 - prĂ©dicateur millĂ©rite, pasteur baptiste, il eut deux visions le 18 janvier et le 4 fĂ©vrier 1842, rapportĂ©es dans son autobiographie, The Christian Experience of William F. Foy (L'expĂ©rience chrĂ©tienne de William Foy), qu'il publia en 1845. Il eut probablement une ou deux visions avant octobre 1844 mais qu'il ne comprit pas[15] - [16].
  • Hazen Foss, 1818–1893 - eut une vision peu avant octobre 1844, mais refusa de prĂ©senter son message[17].
  • Apollos Hale, 1807-1898 - prĂ©dicateur millĂ©rite, pasteur mĂ©thodiste Ă©piscopal, rĂ©dacteur adjoint de la revue The Signs of The Times, codessinateur de la « charte de 1843 Â».
  • Samuel Snow, 1806-1890 - prĂ©dicateur millĂ©rite, congrĂ©gationaliste. En aoĂ»t 1844, il suggĂ©ra la date du retour du Christ, le situant au 22 octobre 1844, suscitant le mouvement dit du « septième mois Â».
  • Joseph Bates, 1792-1872 - prĂ©dicateur millĂ©rite, connexioniste, il sera un cofondateur de l'Église adventiste du septième jour.
  • James White, 1821-1881 - prĂ©dicateur millĂ©rite, connexioniste, il sera un cofondateur de l’Église adventiste du septième jour.
  • Ellen White, 1827-1915 - mĂ©thodiste, elle sera une cofondatrice de l’Église adventiste du septième jour.

Liens externes

Notes

  1. « Prédication sur les 2300 soirs et matins »
  2. Fabrice Desplan, « L'adventisme: comment tout à commencer (de JL Chandler) », sur dixmai.com,
  3. William Miller, Wm. Miller's Apology and Defence, Boston, MT: Joshua V. Himes, 1845, 24.
  4. Sylvester Bliss, Memoirs of William Miller, Boston: Joshua V. Himes, 1853.
  5. Fabrice Desplan, « es débuts de l’adventisme : William Miller entre en scène (de JL Chandler) », sur dixmai.com,
  6. David L. Rowe, God's Strange Work: William Miller and the End of the World (Eerdmans: 2008).
  7. Fabrice Desplan, « William Miller annonce sa découverte (JL Chandler) », sur dixmai.com,
  8. Fabrice Desplan, « Joshua Himes : l’organisateur du mouvement millĂ©rite (de JL Chandler) », sur dixmai.com,
  9. Samuel S. Snow, Advent Herald, August 21, 1844, 20
  10. Everett N. Dick, William Miller and the Advent Crisis, Berrien Springs: Andrews University Press, 1994.
  11. Fabrice Desplan, « Le millérisme éclaté (de JL Chandler) », sur dixmai.com,
  12. George Knight, Millenial Fever or the End of the World, Boise : Pacific Press Publishing Association, 1993
  13. Kenneth Strand, Ă©d., The Sabbath in Scripture and History, Washington : Review and Herald Publishing Association, 1982.
  14. (en)« Pioneer Gallery and Biographical Sketches », sur aplib.org
  15. [PDF](en)Tim Poirier, « Black Forerunner to Ellen White : William E. Foy », sur spectrummagazine.org
  16. « http://www.4hispeople.org/williamellisfoy.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  17. « http://www.4hispeople.org/hazenfoss.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
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