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Ellen White

Ellen Gould White ( – ), née Harmon, est une chrétienne américaine dont le ministère contribua à fonder, avec Joseph Bates et James White (son mari), l'Église adventiste du septième jour. Principale inspiratrice du mouvement, elle fut une guide spirituelle, une revivaliste, une prédicatrice, une missionnaire et une réformatrice militant pour la vie familiale, l'éducation, la santé et une hygiène de vie holistique. Mais elle n'occupa jamais aucune position de direction dans l'Église adventiste.

Ellen White
Ellen White en 1864.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  87 ans)
Elmshaven (en) (Saint Helena)
SĂ©pulture
Oak Hill Cemetery (d)
Nom de naissance
Ellen Gould Harmon
Nationalité
Activités
Père
Robert Harmon (d)
Mère
Eunice Harmon (d)
Fratrie
Caroline T. Clough (d)
Harriet McCann (d)
John B. Harmon (d)
Mary P. Foss (d)
Sarah B. Belden (d)
Robert F. Harmon (d)
Elizabeth Bangs (d)
Conjoint
James White (de Ă  )
Enfants
Henry N. White (d)
Edson White (en)
William C. White (en)
John H. White (d)
Autres informations
Taille
1,58 m
Masse
63,5 kg ()
signature d'Ellen White
Signature
Vue de la sépulture.

Au cours de ses 70 ans de ministère, Ellen White Ă©crivit 26 livres et plus de 5 000 articles pour divers pĂ©riodiques. Jusqu'Ă  aujourd'hui, plus de 130 titres ont Ă©tĂ© publiĂ©s (en anglais), incluant de nombreuses compilations de ses 55 000 pages de manuscrits[1]. Son Ĺ“uvre fut essentiellement consacrĂ©e Ă  la spiritualitĂ© chrĂ©tienne, centrĂ©e principalement sur le second avènement du Christ. Elle Ă©crivit sur des sujets touchant Ă  la vie pratique chrĂ©tienne, l'Ă©vangĂ©lisation, l'Ă©ducation et la santĂ©.

Son Ĺ“uvre et son engagement contribuèrent Ă  l'organisation et Ă  l'expansion mondiale de l'Église adventiste, Ă  l'Ă©tablissement de nombreux modes de diffusion du message du retour du Christ, et Ă  la crĂ©ation d'un important rĂ©seau d'Ă©tablissements scolaires, universitaires et mĂ©dicaux dans le monde entier. Les adventistes attribuent une dimension prophĂ©tique Ă  son ministère, estimant qu'elle eut environ 2 000 visions. Fidèle Ă  l'esprit du protestantisme, Ellen White appela toujours ses lecteurs et ses auditeurs Ă  enraciner leur foi sur le seul tĂ©moignage de la Bible.

Biographie

Ă€ Portland (Maine) : enfance (1827-1840)

Avec sa sœur, Elisabeth, Ellen White naquit le , dans une petite ferme au nord du village de Gorham dans l'État du Maine, de Robert Harmon (1786-1866) et d'Eunice Gould (1787-1863). La famille Harmon comprenait huit enfants : dans l'ordre, Caroline, Harriett, John, Mary, Sarah (la plus proche d'Ellen), Robert et les jumelles, Elisabeth et Ellen. Quelques années plus tard, Robert Harmon abandonna le métier de fermier. Avec sa famille, il alla vivre dans la ville portuaire de Portland dans le Maine où il devint un fabricant de chapeaux.

En 1837, les États-Unis furent durement frappés par une dépression économique, surnommée la Panique. Durant l'hiver 1837-1838, Robert Harmon se rendit en Géorgie dans l'espoir de vendre plus rapidement ses chapeaux. Durant son absence, un jour après la sortie de l'école, une camarade de classe d'Ellen lui jeta une pierre qui la frappa au visage et lui cassa le nez. Ellen avait alors neuf ans. Elle demeura dans le coma pendant trois semaines. Atteinte de faiblesse chronique, à son grand désarroi, elle ne parviendra pas à poursuivre un cursus scolaire normal.

Mouvement de réveil millérite (1840-1844)

En , Robert et Eunice Harmon, des mĂ©thodistes pieux, assistèrent Ă  la sĂ©rie de rĂ©unions prĂ©sentĂ©e par le prĂ©dicateur baptiste, William Miller, Ă  Portland, sur le retour du Christ et d'autres prophĂ©ties bibliques. Il situa la rĂ©alisation de cet Ă©vènement vers 1843. Il engendra une « terrible conviction Â» dans l'esprit des habitants de la ville. La famille Harmon accepta son message. Durant un camp meeting mĂ©thodiste Ă  Buxton dans le Maine, Ă  14 ans, Ellen demanda le baptĂŞme. Le , Elisabeth et elle furent baptisĂ©es par immersion et devinrent membres de l'Église mĂ©thodiste.

Ellen attendit le retour du Christ avec une grande anticipation. Dans ses souvenirs, cette période demeurera la plus heureuse de sa vie. Pourtant, en , la congrégation méthodiste locale expulsa la famille Harmon de sa communauté religieuse à cause de sa conviction adventiste (un adventiste est quelqu'un qui attend le retour du Christ). Malgré la déception d', elle garda sa foi dans cette espérance[2].

Ă€ Portland et Gorham (Maine) : formation des doctrines adventistes (1844-1849)

Ellen White.

La première vision

Selon les adventistes, en , Ellen Harmon eut Ă  17 ans sa première vision chez une amie millĂ©rite, Elisabeth Haines, Ă  Portland. Elle affirma qu'elle vit dans cette vision les millĂ©rites marcher sur un sentier Ă©troit qui se dirigeait vers la citĂ© cĂ©leste, la Nouvelle JĂ©rusalem. Une lumière Ă©clairait le chemin. Ceux qui rejetèrent cette lumière tombèrent en contrebas dans les tĂ©nèbres. Un guide cĂ©leste appela la lumière « le cri de minuit Â» (les millĂ©rites dĂ©signaient leur mouvement par ce terme). La vision montra le retour du Christ. Ceux qui acceptèrent la lumière, regardèrent Ă  JĂ©sus et parvinrent Ă  la citĂ© cĂ©leste. Ellen vit la beautĂ© du paradis et la joie des rachetĂ©s. Quand la vision s'acheva, Ă  son grand regret, elle se retrouva sur terre, dans un monde qui lui sembla sombre et triste. D'après le message de la vision, l'espĂ©rance du retour du Christ n'Ă©tait pas usurpĂ©e. Les millĂ©rites ne devaient pas fixer de date, ni se dĂ©courager[3].

Deuxième et troisième visions

Selon les adventistes, en , Ă  Exeter dans le Maine, Ellen eut une deuxième vision, appelĂ©e « la vision de l'Ă©poux Â», dans laquelle elle affirma avoir vu Dieu le Père et JĂ©sus entrer dans le lieu très saint du sanctuaire cĂ©leste. Dans une troisième vision, elle affirma qu'elle vit la gloire de la nouvelle terre[4]. Ces visions apportèrent une signification sur et « la purification du sanctuaire Â» (Daniel 8.14). De plus, en montrant le Père et JĂ©sus comme des ĂŞtres rĂ©els et le ciel comme un lieu physique, elles dĂ©savouèrent le fanatisme des adventistes spiritualistes qui spiritualisèrent les prophĂ©ties bibliques[5].

HĂ©sitations initiales

Au départ, Ellen repoussa l'idée de transmettre les messages aux millérites (bien qu'elle racontât sa première vision aux millérites de Portland), à cause de sa jeunesse, de la crainte de l'exaltation et d'être accusée d'être atteinte d'une maladie mentale[6]. Avant elle, deux millérites reçurent des visions. William Foy (1818-1893), un jeune prédicateur baptiste noir, reçut au moins deux visions (le et le à Boston) qu'il rapporta en 1845 dans la brochure L'expérience chrétienne de William Foy et les deux visions qu'il reçut en janvier et en [7]. Ellen eut l'occasion de l'entendre et considéra son expérience comme étant authentique[8]. Un autre jeune homme, Hazen Foss (1818?-1897) - le frère de Samuel Foss, qui était le mari de Mary Harmon, une sœur d'Ellen, - reçut une vision en septembre ou octobre 1844 mais s'était refusé de la rapporter. Plus tard, il fut envahi d'une forte impression. Une voix lui dit : « Tu as attristé l'Esprit de Dieu ». Son désespoir décida Ellen à propager les messages d'encouragement et de prudence aux millérites[9].

La nouvelle qu'Ellen Harmon avait des visions commença Ă  se rĂ©pandre, notamment après l'article « Lettre de la sĹ“ur Harmon Â» du dans The Day Star, un journal millĂ©rite publiĂ© Ă  Cincinnati dans l'Ohio par Enoch Jacobs. En effet, elle Ă©crivit Ă  Jacobs une lettre d'encouragement qu'il publia, bien qu'elle soulignât n'Ă©tait pas destinĂ©e Ă  ĂŞtre diffusĂ©e. Pendant plusieurs annĂ©es, cette lettre fut publiĂ©e sous diverses formes, y compris dans le premier livre d'Ellen White, A Sketch of Christian Experience en 1851.

Le processus des visions

Selon Ellen White, au début d'une vision, elle voyait une lumière brillante autour d'elle. Jésus ou des anges lui montraient des évènements (historiques ou futurs) en différents lieux (sur terre, au ciel, ou d'autres planètes dans l'univers). Des manifestations physiques accompagnaient la vision. James White nota quatre caractéristiques : 1) Même les yeux ouverts, Ellen (Harmon) White était inconsciente de ce qui se passait autour d’elle. 2) Elle ne respirait pas durant toute la vision. Elle ne suffoquait pas si on fermait sa bouche et ses narines. 3) Ses mouvements étaient libres et gracieux mais il était impossible aux gens de bouger ses membres. 4) Après la vision, de jour comme de nuit, Ellen White était plongée dans l’obscurité totale puis sa vision oculaire revenait graduellement[10].

Généralement, les visions d'Ellen White contenaient des instructions en théologie, en prophétie, ou des conseils personnels pour des individus ou des dirigeants adventistes. Par exemple, la série des 9 volumes (en anglais) des Témoignages pour l'Église (groupée en français en trois volumes), contient de nombreux extraits de lettres pour l'édification spirituelle générale de l'Église adventiste. En effet, les adventistes appelaient un conseil provenant d'une vision « un témoignage ». Les témoignages oraux ou écrits des visions les guidèrent durant l'émergence et le développement de leur Église naissante. Ils continuent à inspirer leur vie dévotionnelle et à orienter les dirigeants adventistes dans l'action, la mission, l'organisation, les principes et l'élaboration des règlements de l'Église adventiste.

Mariage avec James White

James et Ellen White.

Le , Ellen épousa James Springer White (1821-1881), un ancien pasteur de l'Église chrétienne (aussi appelée la connexion chrétienne), devant Charles Harding, un juge de paix à Portland. Les nouveaux mariés étaient pauvres. Ils habitèrent à Gorham dans la maison de la famille Harmon. Souffrant encore des séquelles de son accident, Ellen s'évanouissait épisodiquement. James gagnait peu d'argent en travaillant dans des travaux pénibles (coupeur de bois, fermier ou ouvrier sur un chantier de construction de chemins de fer).

De l'union de James et Ellen White, quatre garçons naîtront : Henri (le ), Edson (le ), William (le ) et Herbert (le ). Mais deux enfants n'atteindront pas l'âge adulte. Herbert mourut trois mois après sa naissance, le , à la suite d'une maladie. En , à 16 ans, Henri mourut d'une pneumonie, bien qu'apparemment en bonne santé. Ellen White estima que le médicament prescrit par le médecin, plus que la maladie elle-même, fut la vraie cause de sa mort. À l'époque, les médecins ignoraient la composition chimique exacte de leurs remèdes. On vendait de nombreuses concoctions toxiques et dangereuses[11].

Confirmation des doctrines

Peu après leur mariage, James et Ellen White lurent une brochure sur le sabbat, Le septième jour du sabbat : un signe perpétuel, écrit par Joseph Bates, un dirigeant millérite. Ils se mirent aussitôt à l'observer. Huit mois plus tard, le à Topsham dans le Maine, Ellen vit en vision les tables des dix commandements dans le sanctuaire céleste. Le quatrième commandement sur le sabbat était entouré d'un halo lumineux[12].

Sous la direction de Joseph Bates et de James White, les adventistes qui observaient le sabbat (une centaine en 1848) organisèrent des rĂ©unions d'Ă©tude et de recherche intense dans la Bible. Au cours de ces rĂ©unions, appelĂ©es « les confĂ©rences du sabbat et du sanctuaire Â» (1848-1850), ils Ă©tablirent la plateforme thĂ©ologique de l'adventisme en se mettant d'accord sur quatre points de doctrine : le retour du Christ, l'immortalitĂ© conditionnelle, le sabbat et l'instruction du jugement. Les discussions furent âpres, les prières ferventes, pour parvenir Ă  une comprĂ©hension biblique et Ă  une unitĂ© doctrinale. Durant son ministère, Ellen White ne dĂ©couvrit jamais une doctrine par une vision. Ses visions ne remplacèrent jamais la recherche biblique collective. Ainsi, durant les confĂ©rences du sabbat et du sanctuaire, elle demeura silencieuse : « Mon esprit Ă©tait fermĂ© et je ne comprenais pas la signification des Écritures que nous Ă©tudiions. Ce fut l'une des plus grandes douleurs de ma vie. Je fus dans cette condition d'esprit jusqu'Ă -ce que tous les points principaux de notre foi deviennent clairs Ă  nos esprits, en harmonie avec la Parole de Dieu. Les frères savaient que je ne comprenais pas ces choses lorsque je n'Ă©tais pas en vision. Ils recevaient les rĂ©vĂ©lations comme venant du ciel »[13].

Les visions servirent à confirmer la recherche collective des enseignements de la Bible. Quand les adventistes arrivèrent parfois à un point de l'étude où ils disaient, « nous ne pouvons rien faire de plus », Ellen recevait une vision : « l'Esprit du Seigneur descendait sur moi. J'étais ravie en vision et il m'était donnée une explication claire des passages que nous avions étudié »[13].

Vision sur les publications

Selon les adventistes, le , à Dorchester dans le Massachusetts, Ellen White vit en vision des jets de lumière qui firent le tour du monde. Après la vision, elle dit à son mari : « J'ai un message pour toi. Tu dois imprimer un petit journal et l'envoyer aux gens. Il sera petit au début mais les gens le liront. Ils t'enverront l'argent pour l'imprimer et il sera une réussite dès le départ. Il m'a été montré que de ce petit commencement des jets de lumière feront le tour du monde »[14].

Publication du Present Truth

Les ressources du couple White étaient alors presque inexistantes. Répondant à l'invitation d'Albert Belden, ils allèrent vivre dans sa maison à Rocky Hill dans le Connecticut en . Dans le village voisin de Middletown, James White démarra à crédit la publication du Present Truth, un bimensuel, vers la fin de . Mais sa parution fut très irrégulière : seulement onze numéros parurent en quinze mois.

Publication de l'Advent Review and Sabbath Herald

À la recherche d'un travail pour James, et surtout d'une imprimerie offrant un coût moindre, la famille White alla résider à Oswego dans l'État de New York vers la fin de 1849, puis à Port Byron en , où James White démarra la publication d'un deuxième journal, Advent Review de 16 pages. Deux mois plus tard, en , ils s'installèrent à Paris dans le Maine où il combina les deux publications en une seule, intitulée : Advent Review and Sabbath Herald (appelé aujourd'hui Adventist Review). En , ils retournèrent dans l'État de New York. À Rochester, James White loua une maison suffisamment grande pour sa famille et installer une presse qu'il acheta pour imprimer le périodique.

À Battle Creek (Michigan) : démarrage des premières institutions adventistes (1855-1872)

En , la famille White vint résider à Battle Creek dans le Michigan, où quelques adventistes financèrent la construction d'une imprimerie, achevée en 1861. La ville devint le quartier général des adventistes. Avec les encouragements d'Ellen White, c'est là qu'ils s'organisèrent en église (en ), établirent la première institution médicale, l'Institut de la Réforme sanitaire (en ), et le collège de Battle Creek (en ) - qui est à l'origine de l'université Andrews.

Durant son ministère, Ellen White passa son temps à écrire, prêcher et voyager. En dehors de cela, elle s'occupait de ses enfants (et plus tard, de ses petits enfants) et se livrait à des activités domestiques comme le jardinage et le raccommodage.

Selon les adventistes, le , dans une vision de deux heures, Ellen White vit le conflit de la grande controverse entre Christ et Satan à travers les siècles jusqu'à la victoire finale du Christ. Cette vision l'incita à publier le premier volume de Spiritual Gifts, un précurseur de la série du conflit des âges et du livre La Tragédie des siècles.

Selon les adventistes, le , après une vision de 45 minutes sur les huit principes de la santé - aussi appelés les huit remèdes naturels (la nutrition, l'air pur, l'eau, l'usage modéré des rayons du soleil, la tempérance, le repos, l'exercice et la confiance en Dieu), - Ellen White encouragea les adventistes à une réforme sanitaire[15]. Elle préconisa le végétarisme. En suivant ces principes, sa santé s'améliora sensiblement de façon progressive. Plus tard, à la soixantaine passée, elle affirma se sentir relativement en meilleure forme qu'à ses 20 ans.

Voyages à travers les États-Unis

À la recherche d'un lieu propice à restaurer la santé de James White (qui fut frappé d'une congestion en 1863) et contribuer au développement de l'adventisme dans l'ouest des États-Unis, la famille White se rendit en Californie en . En , elle s'établit à Oakland (leur résidence durant la décennie 1870), après une série de voyages et de camp meetings en Californie, au Kansas et au Colorado. Ellen White incita son mari à démarrer la publication du périodique, Signs of the Times, en et à créer l'imprimerie, la Pacific Press en automne 1875. Le couple White fut souvent en voyage, répondant à des invitations à prêcher dans les camp-meetings, du nord au sud, jusqu'au Texas.

Vision sur les missions

Selon les adventistes, en , Ellen White eut « un rĂŞve impressionnant Â». Elle affirma qu'elle vit que « le message prendra de la puissance dans tous les coins du monde, en Oregon, en Europe, en Australie, dans les Ă®les, dans toutes les nations, les langues et les peuples ». Elle incita les adventistes Ă  Ă©vangĂ©liser le monde entier, soulignant que leur mission Ă©tait plus grande qu'ils imaginaient[16]. Suivant son conseil, les dirigeants adventistes envoyèrent leur premier missionnaire officiel en Europe. En , John Andrews (1829-1883), s'Ă©tablit en Suisse d'oĂą il chercha Ă  propager le message du retour du Christ. Durant la dĂ©cennie 1880, l'attention des adventistes se tourna davantage aussi vers l'Ă©vangĂ©lisation des grandes villes.

Mort de James White

En , le couple White revint Ă  Battle Creek et fit une tournĂ©e de camp meetings Ă  travers la Nouvelle-Angleterre. En , James White mourut de la malaria. En , Ellen White quitta dĂ©finitivement sa maison Ă  Battle Creek - aujourd'hui un musĂ©e du « village adventiste historique Â» de la ville[17] - et retourna Ă  Oakland en Californie, un Ă©tat qu'elle apprĂ©ciait pour sa nature et son climat ensoleillĂ©. En , elle s'Ă©tablit Ă  Healdsburg, oĂą Healdsburg College dĂ©marra en . Faisant le deuil de la disparition de son mari, Ellen White, dĂ©primĂ©e, s'Ă©carta de la scène publique jusqu'en 1883. Elle prit alors l'engagement de poursuivre de son mieux sa mission.

À Bâle (Suisse) : voyages pastoraux en Europe (1885-1887)

À la demande des adventistes européens, Ellen White, et son fils William, se rendirent en Europe en . À partir de sa base à Bâle en Suisse, elle rendit visite aux adventistes de l'Angleterre, la Suisse, la France, l'Italie, l'Allemagne, le Danemark, la Suède, la Norvège et la Finlande. Ellen White séjourna deux fois en France. Lors du premier séjour, une quinzaine de jours en octobre et , elle visita des sites historiques de Paris et elle s'adressa à des adventistes à Nîmes et à Valence, où elle visita la fameuse tour. La découverte des sites historiques européens fut une source d'inspiration dans l'écriture de La tragédie du siècle (1888).

À Healdsburg (Californie) : à l'initiative d'un mouvement de réveil (1887-1891)

De retour à Healdsburg en , Ellen White continua activement à écrire. Durant les années 1870-1880, une tendance au légalisme se développa chez beaucoup d'adventistes, devenus défensifs face à la critique des chrétiens américains d'être des judaïsants. Quand ils présentaient leur message, ils passaient peu de temps sur des doctrines déjà acceptées (comme le salut par la grâce) mais cherchaient plutôt à convaincre sur les enseignements moins connus (comme le sabbat, l'immortalité conditionnelle ou l'instruction du jugement). Lors de la session de la Conférence Générale de Minnéapolis au Massachusetts en , Ellen White s'opposa au légalisme majoritaire des délégués en défendant le message sur la justification par la foi présenté par Ellet Wagonner et Alonzo Jones. Avec eux, Ellen White participa activement en 1889 et 1890 à des camp-meetings, des réunions de réveil et des instituts pastoraux à travers les États-Unis qui suscitèrent la repentance des opposants, un réveil spirituel dans l'Église adventiste et le début d'un grand mouvement missionnaire à travers le monde[18].

À Cooranbong (Australie) : sommets littéraires (1891-1900)

En , accompagnĂ©e de son fils Williams, Ellen White s'Ă©tablit Ă  Cooranbong en Australie, acceptant un appel des dirigeants de la ConfĂ©rence GĂ©nĂ©rale Ă  servir dans ce territoire ultra-marin. Elle incita Ă  fonder Avondale College en et visita la Nouvelle-ZĂ©lande, y sĂ©journant de fĂ©vrier Ă  . Elle appuya la crĂ©ation de la première Union dans l'histoire de l'adventisme en Australie en 1893 (adoptĂ©e mondialement en 1897). Ce fut surtout une pĂ©riode d'intense activitĂ© littĂ©raire. Ellen White publia ses Ĺ“uvres les plus importantes sur ce qu'elle affirmait ĂŞtre sa « spĂ©cialitĂ© Â», Ă©crire sur la vie et les enseignements du Christ : le best-seller Le meilleur chemin (aussi connu comme Vers JĂ©sus) en 1892, Une vie meilleure en 1896, son chef-d'Ĺ“uvre JĂ©sus-Christ en 1898 et Paraboles en 1900. Sa maison Ă  Cororanbong, qu'elle appela « sunnyside Â» (le coin ensoleillĂ©) est aujourd'hui un site historique.

Rejet du mouvement de la chair sainte

En , Ellen White quitta l'Australie et s'installa à Elmshaven en Californie, à proximité du Sanitarium adventiste de St. Helena. Sitôt arrivée, l'une de ses premières préoccupations fut de mettre fin à l'hérésie de la « chair sanctifiée », un mouvement en Indiana, inspiré par Albion Ballanger et conduit S.S. Davis, qui démarra en . Elle rejeta fermement le perfectionnisme de ceux qui parlaient d'atteindre un état de perfection absolu, indiquant : « L'enseignement de ce qu'on appelle "la chair sanctifiée" est une erreur. Tous peuvent aussi obtenir des cœurs saints mais il est incorrect de prétendre avoir dans cette vie une chair sainte... C'est une impossibilité »[19].

Réorganisation de l'Église adventiste

Durant son ministère, la priorité d'Ellen White fut toujours de préserver l'unité de l'Église adventiste et d'annoncer le message du retour du Christ au monde entier. Durant la décennie 1890, le fonctionnement centralisé des adventistes au quartier général de Battle Creek devint inadéquat pour une Église mondiale. Ellen White lança de nombreux appels à une décentralisation des pouvoirs de décision mais les tentatives de restructuration de la part des dirigeants adventistes furent soit timides, soit infructueuses. Inspirés par ses conseils, les délégués de la session de la Conférence Générale de 1901 procédèrent à plusieurs changements : la création des départements à tous les niveaux administratifs de la dénomination, l'organisation d'un comité exécutif de la Conférence Générale et le transfert légal d'une majorité d'institutions aux Unions.

Désapprobation du panthéisme de John Kellogg

Ellen White réclama la relocalisation et la dispersion adventistes des institutions de Battle Creek. Après l'incendie du qui détruisit le Sanitarium de Battle Creek, elle s'opposa aux plans de son ami, le médecin et chirurgien John Harvey Kellogg (1852-1943), de reconstruire un bâtiment beaucoup plus grand avec une orientation non confessionnelle. Elle rejeta aussi les idées panthéistes de son livre The Living Temple.

Derniers projets

Ellen White incita les dirigeants adventistes à démarrer de nouvelles institutions comme Oakwood College (1896) un collège pour les étudiants noirs en Alabama, l'école médicale de Loma Linda College (1905), les sanitariums de Paradise Valley, Glendale, Takoma Park, Hinsdale, Melrose ou de Madison. Elle publia deux classiques de la pensée adventiste : Éducation (1903) et Le ministère de la guérison (1905). Elle acheva la série célébrée du « conflit des ages » en cinq volumes. En 1909, à l'âge de 81 ans, elle assista à sa dernière session de la Conférence Générale. Soulevant la Bible, elle donna son dernier conseil en public : « Frères et sœurs, je vous recommande ce Livre ». Pendant cette tournée de cinq mois, elle parla 72 fois dans 27 lieux avant de retourner dans sa maison à Elmshaven, aujourd'hui un musée à sa mémoire[20].

Mort d'Ellen White

En , Ellen White trébucha et se fractura la hanche. Les cinq mois qui suivirent, elle resta alitée ou dans une chaise roulante. À 87 ans, elle mourut le . Elle est enterrée auprès de son mari et de ses enfants dans le cimetière de Battle Creek.

Réflexions sur le ministère d'Ellen White

À la Conférence biblique de , le président de la Conférence générale, Arthur Daniells, invita 65 chercheurs à réfléchir sur la nature, l'extension et l'inspiration du prophétisme d’Ellen White[21].

Corpus

Ellen White se distingue par son apologie du Dieu bienveillant de l’Évangile. La place centrale occupée dans ses écrits sur la beauté du caractère rempli d'amour de Dieu caractérise son œuvre[22]. On distingue trois étapes dans la publication de ses écrits : 1) les premiers livres, durant la période formative des doctrines adventistes 2) les derniers livres, qui reflètent la maturité de la pensée théologique d'Ellen White, 3) et les compilations ultérieures. La totalité de ses écrits est publiée sur CD-ROM, et les ouvrages les plus importants sont en ligne sur le site du White Estate[23].

Principaux ouvrages

  • JĂ©sus-Christ. Ouvrage qui permet de dĂ©couvrir l'essence de la pensĂ©e de l'auteur. Une mĂ©ditation sur les quatre Ă©vangiles et sur la beautĂ© du caractère de Dieu.
  • Le meilleur chemin. Le best-seller d'Ellen White : le plan du salut et les fondements de la foi chrĂ©tienne.
  • Éducation. Philosophie chrĂ©tienne de l'Ă©ducation, foi, Ă©ducation du caractère, musique, exercice physique, mĂ©thodes d'enseignement, pĂ©dagogie, santĂ©, spiritualitĂ© chrĂ©tienne. Un ouvrage de rĂ©fĂ©rence qui a obtenu plusieurs distinctions.
  • Le ministère de la guĂ©rison. SantĂ©, hygiène de vie, dans une optique chrĂ©tienne et hygiĂ©niste. L'ouvrage dĂ©passe très largement la dimension physique de la santĂ©, traite de la qualitĂ© des relations humaines et fait un portrait de Dieu au travers de la vie du Christ.
  • La tragĂ©die des siècles. Cet ouvrage dĂ©bute par l'histoire de la chrĂ©tientĂ©, puis par celle du mouvement adventiste ainsi que quelques-uns de ses principaux enseignements, et conclut par une rĂ©flexion eschatologique sur des prophĂ©ties bibliques relatives au retour du Christ. Un ouvrage critiquĂ© en raison de ses nombreux emprunts littĂ©raires, dont l'auteur parle très clairement dans son introduction. Ellen White a publiĂ© ce livre en 1888, l'a ensuite rĂ©visĂ© et corrigĂ© partiellement en vue de sa seconde Ă©dition en 1911. Bien que rĂ©digĂ©e avant 1888 La tragĂ©die des siècles contient, notamment dans sa première partie, des pages qui annoncent les Ĺ“uvres de la maturitĂ© Ă©crites Ă  partir des annĂ©es 1890, centrĂ©es sur l'Evangile.

Les premiers livres : la période formative des doctrines

Les premiers livres d'Ellen White se caractérisent par un style narratif simple, vivant, intense et au passé. Vers 1870, ce style devint plus descriptif, dépeignant notamment les émotions des personnages, et elle utilisa davantage le temps des verbes au présent[24]. Jusqu'à sa mort en 1881, James White, plus qualifié qu'elle dans l'écriture, corrigea les fautes grammaticales mais elle garda le contrôle des pensées véhiculées dans ses écrits :

« Quand mon mari était vivant, il était mon aide et mon conseiller dans la rédaction des messages qui m'étaient transmis. Nous étions toujours en voyage... J'écrivais fidèlement l'instruction que je recevais en vision quand je trouvais le temps et la force de le faire. Après cela, on examinait les choses ensemble. Mon mari corrigeait les erreurs grammaticales et éliminait les répétitions inutiles. Puis on recopiait soigneusement pour les personnes concernées ou pour l'imprimeur »[25].

Reconnaissant ses limitations de temps et de talents littéraires, Ellen White fit appel à des assistants littéraires. Elle eut plusieurs copistes et secrétaires pour l'aider dans son travail : Lucinda Abbey en 1860, Adelia Patten en 1861, Adeline Howe en 1863, Julia Burgess en 1867-1868, Emma Sturges et Annie Hale en 1869-1870, Mary Clough (la fille de sa sœur Caroline) en 1874-1875.

Après sa vision en 1858 sur la grande controverse entre Christ et Satan, Ellen White écrivit deux séries d'ouvrages, Spiritual Gifts et Spirit of Prophecy, qui développèrent ce thème.

  • 1847 - A Word to the "Little Flock."
  • 1851 - A Sketch of the Christian Experience and Views of Ellen G. White.
  • 1854 - Supplement to the Christian Experience and Views of Ellen G. White.
  • 1858 - Spiritual Gifts, vol. 1.
  • 1860 - Spiritual Gifts, vol. 2.
  • 1864 - Spiritual Gifts, vol. 3-4.
  • 1864 - An Appeal to Mothers.
  • 1864 - An Appeal to the Youth.
  • 1865 - Health: or How to Live.
  • 1870 - A Solemn Appeal.
  • 1870 - The Spirit of Prophecy, vol. 1.
  • 1877 – The Spirit of Prophecy, vol. 2.
  • 1878 - The Spirit of Prophecy, vol. 3.
  • 1880 - Life Sketches of James and Ellen White.
  • 1882 - Early Writings of Ellen G. White : Premiers Ă©crits.
  • 1883 - Sketches From the Life of Paul.
  • 1884 - The Spirit of Prophecy, vol. 4.

Les derniers livres : la période de maturité théologique

Après la mort de son mari, Ellen White fut dĂ©primĂ©e pendant une annĂ©e. Elle essaya de rester active mais « une douleur profonde Â» l'envahissait durant la nuit. Mais un soir, selon ses affirmations, le Seigneur lui apparut dans un rĂŞve. Il lui dit : « Sois en vie. J'ai dĂ©posĂ© mon esprit sur ton fils, William White, afin qu'il soit ton conseiller. Je lui ai donnĂ© l'esprit de sagesse, un esprit perceptif et de discernement ». EncouragĂ©e par ses paroles, Ellen White se remit au travail avec un nouveau zèle[26]. William White s'occupa de l'aider dans ses diverses tâches, d'organiser ses voyages et de superviser l'organisation littĂ©raire de ses ouvrages mais elle garda le contrĂ´le du contenu de ses Ă©crits.

Ellen White employa Marian Davis, une secrĂ©taire de l'imprimerie Review and Herald, compĂ©tente, fidèle et digne de confiance, qui l'accompagna jusqu'en Europe et Australie. Ellen White l'appela « my bookmaker Â» parce qu'elle organisait le matĂ©riel de ses livres. En effet, Ellen White n'a probablement jamais Ă©crit un livre de bout en bout. Au grĂ© des circonstances, elle Ă©crivait des articles, des lettres (dont on gardait des copies), des choses vues en visions, ou rapportĂ©es dans son journal, qu'on rangeait soigneusement par thème dans des dossiers. Quand il fallait publier un livre, Marian Davis prenait les dossiers appropriĂ©s, sĂ©lectionnait des extraits d'Ă©crits, les arrangeait dans un ordre cohĂ©rent et corrigeait les phrases mal construites. Après une relecture d'Ellen White, et avec son approbation, le manuscrit Ă©tait envoyĂ© Ă  l'imprimerie. Davis organisa notamment le matĂ©riel de JĂ©sus-Christ et de Ministère de la guĂ©rison, sa dernière contribution au service d'Ellen White.

Durant cette période, d'autres assistants littéraires d'Ellen White furent Eliza Burnham, B. L. Whitney et Fannie Bolton à Battle Creek, Sarah Peck en Australie et à Elmshaven. Clarence Crisler retranscrivit des sermons, des articles et des interviews, copia de nombreuses lettres et arrangea le matériel de deux livres d'Ellen White : Conquérants pacifiques et Prophètes et rois'[27].

Exprimer « des vĂ©ritĂ©s Ă©ternelles Â» dans le meilleur langage possible fut une prĂ©occupation constante d'Ellen White. Plus expĂ©rimentĂ©e dans l'Ă©criture, ses Ĺ“uvres gagnèrent sur le fond (une pensĂ©e thĂ©ologique plus mĂ»re et complète) et sur la forme (un meilleur style littĂ©raire). « En 1890, un Ă©crivain beaucoup plus sophistiquĂ© apparaĂ®t, prĂ©occupĂ© non seulement par les dĂ©tails narratifs mais aussi par les exhortations morales. Le prĂ©sent de narration est remplacĂ© par des temps au passĂ© ou au futur, en fonction du moment oĂą les Ă©vènements se produisent »[28].

Constatant l'intérêt du public pour le thème de la grande controverse (une compréhension cosmique de l'histoire terrestre), les directeurs de l’imprimerie Review and Herald proposèrent à Ellen White d’écrire une série complète, couvrant toute l’histoire humaine, de la création à la récréation de la Terre. Dans cette collection de cinq livres (environ 3800 pages au total), appelée « la série du conflit des âges », le matériel fut réaménagé et révisé en intégrant ses anciens et ses nouveaux écrits : Patriarches et prophètes (1890), Prophètes et rois (1917), Jésus-Christ (1898), Conquérants pacifiques (1911) et La tragédie des siècles (1888, révisé en 1911).

  • 1885 - Testimonies for the Church, vol. 1-4.
  • 1886 - Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh-day Adventists.
  • 1888 - The Great Controversy Between Christ and Satan.
  • 1889 - The Sanctified Life.
  • 1889 - Testimonies for the Church, vol. 5.
  • 1890 - Christian Temperance and Bible Hygiene.
  • 1890 - Patriarchs and Prophets : Patriarches et prophètes.
  • 1892 - Gospel Workers.
  • 1892 - Steps to Christ : Le meilleur chemin.
  • 1893 - Christian Education.
  • 1896 - Story of Jesus.
  • 1896 - Thoughts From the Mount of Blessing : Une vie meilleure / Heureux ceux qui.
  • 1897 - Healthful Living.
  • 1897 - Special Testimonies on Education.
  • 1898 - The Desire of Ages : JĂ©sus-Christ.
  • 1898 - The Southern Work.
  • 1900 - Christ's Object Lessons : Paraboles.
  • 1900 - Testimonies for the Church, vol. 6.
  • 1900 - Testimonies on Sabbath-School Work.
  • 1902 - Manual for Canvassers.
  • 1902 - Testimonies for the Church, vol.7.
  • 1903 - Education : Education.
  • 1904 - Testimonies for the Church, vol. 8.
  • 1905 - The Ministry of Healing : Le ministère de la guĂ©rison.
  • 1909 - Testimonies for the Church, vol .9.
  • 1911 - The Acts of the Apostles : ConquĂ©rants pacifiques.
  • 1911 - The Great Controversy Between Christ and Satan (rĂ©visĂ© par l'auteur) : La tragĂ©die des siècles.
  • 1913 - Counsels to Parents, Teachers, and Students : Conseils aux parents, Ă©ducateurs et Ă©tudiants.
  • 1915 - Gospel Workers (mise Ă  jour) : Le ministère Ă©vangĂ©lique.
  • 1917 - Prophets and Kings : Prophètes et rois.

Les compilations ultérieures : les dévotionnels et les anthologies

Conformément aux instructions d'Ellen White, au fil des années des dévotionnels, des livres d'anthologies ou de compilations diverses, ont été édités avec plus ou moins de bonheur à partir d'œuvres déjà publiées ou d'autres manuscrits.

  • 1920 - Colporteur Evangelist.
  • 1922 - Christian Experience and Teachings of Ellen G. White.
  • 1923 - Counsels on Health.
  • 1923 - Fundamentals of Christian Education.
  • 1923 - Testimonies to Ministers and Gospel Workers.
  • 1925 - Christian Service.
  • 1926 - Testimony Studies on Diet and Foods. 1926.
  • 1930 - Messages to Young People. 1930.
  • 1932 - Medical Ministry.
  • 1933 - A Call to Medical Evangelism and Health Education.
  • 1938 - Counsels on Diet and Foods.
  • 1938 - Counsels on Sabbath School Work.
  • 1940 - Counsels on Stewardship.
  • 1946 - Counsels to Writers and Editors.
  • 1946 - Country Living.
  • 1946 - Evangelism.
  • 1947 - The Story of Redemption.
  • 1949 - Temperance.
  • 1952 - The Adventist Home.
  • 1952 - My Life Today.
  • 1952 - Welfare Ministry.
  • 1953 - Colporteur Ministry.
  • 1953-1957, The Seventh-day Adventist Bible Commentary, vol. 1-7, 7A.
  • 1954 - Child Guidance.
  • 1955 - Sons and Daughters of God.
  • 1957 - Counsels for the Church.
  • 1957 - Help in Daily Living.
  • 1958 - The Faith I Live By.
  • 1958 - Selected Messages, vol. 1-2.
  • 1961 - Our High Calling.
  • 1964 - That I May Know Him.
  • 1967 - In Heavenly Places.
  • 1970 - Conflict and Courage.
  • 1970 - Confrontation.
  • 1970 - The Health Food Ministry.
  • 1972 - A New Life.
  • 1973 - God's Amazing Grace.
  • 1974 - Christian Leadership.
  • 1976 - Maranatha; The Lord Is Coming.
  • 1977 – Mind, Character, and Personality, vol. 1-2.
  • 1977 - Testimonies to Southern Africa.
  • 1979 - Faith and Works.
  • 1979 - This Day With God.
  • 1980 - Selected Messages, vol. 3.
  • 1981 - Peter's Counsel to Parents.
  • 1981-1993 - Manuscript Releases, vol. 1-21.
  • 1982 - The Upward Look.
  • 1983 - Letters to Young Lovers.
  • 1983 - The Publishing Ministry.
  • 1985 - Reflecting Christ.
  • 1988 - Lift Him Up.
  • 1988 - The Voice in Speech and Song.
  • 1989 - Testimonies on Sexual Behavior, Adultery, and Divorce.
  • 1990 - The Retirement Years.
  • 1990 - Sermons and Talks, vol. 1.
  • 1991 - Our Father Cares.
  • 1991 - Last Day Events.
  • 1994 - Sermons and Talks, vol. 2.
  • 1995 - Pastoral Ministry.
  • 1995 - Ye Shall Receive Power.
  • 1996 - The Truth About Angels.
  • 1997 - Darkness Before Dawn.
  • 1998 - Daughters of God.
  • 1999 - Christ Triumphant.
  • 2002 - Prayer.
  • 2003 - Heaven.
  • 2004 - To Be Like Jesus.
  • 2007 - A Place Called Oakwood.

Références

  1. Arthur White, Ellen White : Woman of Vision, Review and Herald Publishing Association, 1982, p. 7.
  2. James et Ellen White, Life Sketches, 1880, p. 190-192.
  3. Ellen White, Early Writtings, p. 14-16 ; The Day Star, 24 janvier 1846.
  4. Ellen White, lettre 1 (1846), lettre 3 (1847), The Day Star 14 mars 1846.
  5. Merlin D. Burt, “The Historical Background, Interconnected Development, and Integration of the Doctrines of the Heavenly Sanctuary, the Sabbath, and Ellen G. White's Role in Sabbatarian Adventism from 1844-1849”, Thèse de Doctorat en histoire, "Adventist Studies", Andrews University, 2002, p. 170.
  6. James et Ellen White, Life Sketches, 1880, p. 196.
  7. Delbert Baker, The Unknown Prophet, Washington : Review and Herald Publishing Association, 1987.
  8. Document 32, 1912, Interview d'Ellen White avec Dorès Robinson.
  9. Ellen White, Lettre 37, 1890.
    John Loughborough, The Great Second Advent Movement, 1905, p. 182.
  10. James White, Life Incidents, p. 272.
  11. Dr. Mervin Hardinge, A Physician explains Ellen White's Counsel on Drugs, Herbs and Natural Remedies, U.S.A. : Review and Herald Publishing Association, 2001
  12. Ellen White, Early Writings, p. 32-33.
  13. Ellen White, Manuscrit 46, 1906.
  14. James et Ellen White, Life Sketches, 1880, p. 125.
  15. La vision de la réforme sanitaire, documentaire : The Adventists.
  16. James et Ellen White, Life Sketches, p. 208-210.
  17. http://www.adventistheritage.org/article.php?id=19
  18. http://french.adventistworld.org/index.php?option=com_content&view=article&id=463
  19. Ellen White, Selected Messages, vol.2, p. 31-34.
  20. « Elmshaven Historical Home », sur elmshaven.org (consulté le ).
  21. ROLLAND Jean-Luc, « Adventisme et fondamentalisme : évaluation d’une distance », in Chrétiens, juifs et musulmans à l’épreuve de l’intégrisme, Collonges-sous-Salève, Faculté adventiste de théologie, 2006, p. 25-82.
  22. Tim Poirier, Ellen G. White Estate, USA Jean-Luc Rolland, Centre de recherche Ellen White, France
    • ROLLAND Jean-Luc, « Le prophĂ©tisme whitien (1844-1915) : sa substance », in Christianisme et prophĂ©tisme, Collonges sous Salève, FacultĂ© adventiste de thĂ©ologie, 2004, p. 153-180.
    • ROLLAND Jean-Luc, « Love of God », in The Ellen G. White Encyclopedia. Ă€ paraĂ®tre prochainement, USA.
    • ROLLAND Jean-Luc, « Welche adventistische Spiritualität fĂĽr das 21. Jahrhundert ». Ă€ paraĂ®tre prochainement, Allemagne.
    • ROLLAND Jean-Luc, « The generosity of God : Ellen White's hermeneutics of love », in Spes Christiana, 2008.
  23. (en) « Ellen G. White Estate : eBooks (Electronically Formatted Books) », sur whiteestate.org (consulté le ).
  24. Malcolm Bull et Keith Lockhart, Seeking Sanctuary : Seventh-day Adventism and the American Dream, Indiana University Press, 1989, p. 24.
  25. The Writing and Sending Out of the Testimonies to the Church, p. 4.
  26. Ellen White, Life Sketches, p. 252-254.
  27. (en) « How ellen white's books were written », sur whiteestate.org (consulté le ).
  28. Malcolm Bull et Keith Lockhart, Seeking Sanctuary : Seventh-day Adventism and the American Dream, Indiana University Press, 1989, p. 25.

Biographies

  • George Knight, Lire Ellen White. Dammarie lès Lys : Éditions Vie et SantĂ©, 1999.
  • George Knight, Meeting Ellen White : Her everyday life as a Wife, Mother and Friend, Hagerstown : Review and Herald Publishing Association, 1996.
  • George Knight, Parfait : mais pas comme vous le pensez. Dammarie-les-Lys, Éditions Vie et SantĂ©, 1998.
  • James et Ellen White, Life Sketches of James and Ellen White, Battle Creek : Review and Herald Publishing Association, 1880.
  • Arthur White, Ellen G. White : A Biography, vol. 1-6., Washington : Review and Herald Publishing Association, 1981-1986.
  • Herbert Douglass, Messenger of the Lord, Hagerstown : Review and Herald Publishing Association, 1998.
  • Jerry Moon et Denis Fortin, Encyclopedia of Ellen G. White (parution prochaine).

Articles connexes

Liens externes

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