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Franc de la principauté de Lucques et Piombino

Le franc (en italien : franco) est une unité monétaire émise entre 1810 et 1814 par la principauté de Lucques et Piombino, un État satellite du Premier Empire français.

Franc de la principauté de Lucques et Piombino
Ancienne unité monétaire
Les quatre valeurs du franc de Lucques et Piombino
Les quatre valeurs du franc de Lucques et Piombino
Pays officiellement
utilisateurs
Drapeau de la Principauté de Lucques et Piombino Principauté de Lucques et Piombino (de 1810 à 1815)
Autres pays
utilisateurs
Drapeau de l'Empire français Empire français (de 1810 à 1815)
Duché de Lucques (de 1815 à 1827)
Appellation locale Franco (pluriel franchi)
Sous-unitĂ© 100 centimes (centesimi)
Monnaies alignées Drapeau de la France Franc français (1:1)
Taux de conversion 1 franc = 1,33 lire de Lucques
Chronologie

Cette monnaie se base sur le système dĂ©cimal et se subdivise en 100 centimes (centesimi). Elle circule Ă  paritĂ© avec le franc français, dont les pièces de 5 et 1 francs lucquoises reprennent les caractĂ©ristiques (diamètre, masse, titre).

La monnaie en circulation se compose de pièces de 5 francs et 1 franc en argent ainsi que de 5 et 3 centimes en cuivre. Bien que l'Ă©mission ne commence qu'en 1810, les pièces comportent des millĂ©simes rĂ©trospectifs compris entre 1805 et 1808.

Chaque type comporte à l'avers les bustes joints des souverains de la principauté, la princesse Élisa Bonaparte, sœur de Napoléon Ier, au premier plan, et son époux le prince Félix Baciocchi au second plan, entourés de la légende FELICE ED ELISA PP•DI LUCCA E PIOMBINO (Félix et Élisa couple princier de Lucques et Piombino). Au revers, les monnaies en argent comportent l'indication de la valeur entourée d'une couronne de laurier ainsi que le millésime en exergue, tandis que les pièces de cuivre affichent la valeur et le millésime sur trois lignes, sans couronne et avec une étoile en exergue. La légende est toujours PRINCIPATO DI LUCCA E PIOMBINO (principauté de Lucques et Piombino).

Le franc de Lucques et Piombino est dessinĂ© par le mĂ©dailliste Giovanni Antonio Santarelli et produit Ă  hauteur de 707 125 pièces par l'atelier monĂ©taire de Florence, dans le dĂ©partement français de l'Arno. Si les deux monnaies de cuivre sont toujours identiques, un total de 17 esthĂ©tiques uniques existe pour les pièces en argent de 1 franc (6 variantes) et 5 francs (11 variantes).

Avec le franc français, la lire du royaume d’Italie, la piastre du royaume de Naples, le franc du royaume de Westphalie, le réal espagnol et la lire de Parme, le franc de Lucques et Piombino fait partie des monnaies napoléonides. Élisa est la seule des trois sœurs de Napoléon à avoir fait battre monnaie à son effigie.

À la chute du Premier Empire en 1814, l'armée autrichienne occupe la principauté de Lucques et Piombino. Au sein du duché de Lucques créé l'année suivante sous Marie-Louise de Bourbon, le franc de Lucques et Piombino continue de circuler à côté du franc français ainsi que de l'ancienne lire de Lucques, du florin toscan et de la lire du royaume d'Étrurie. L'ensemble de ces monnaies d'usage est progressivement retiré de la circulation à partir de 1827 lorsque le duc Charles-Louis les remplace par la nouvelle lire de Lucques à son effigie.

Contexte

Occupation française de l'Italie (1796-1805)

tableau montrant un homme en uniforme bleu tenant dans sa main gauche un drapeau et dans la droite une épée
Les victoires du général Bonaparte lors de la première campagne d'Italie (1796-1797), renouvelées en 1800 à la bataille de Marengo, installent la domination française en Italie du Nord jusqu'en 1814.

Pendant la guerre de la Première Coalition, l'armée française révolutionnaire occupe l'Italie du Nord en respectant la neutralité de la république de Lucques[1]. Entre 1796 et 1799, cinq républiques sœurs favorables aux intérêts de la France sont établies dans la péninsule italienne : la République cisalpine à Milan (juin 1797), la République ligurienne à Gênes (juin 1797), la République romaine à Rome (février 1798), la République piémontaise à Turin (décembre 1798) et la République parthénopéenne à Naples (janvier 1799)[2].

Le , les troupes françaises du général Sérurier entrent finalement à Lucques[3]. Le , Sérurier décrète la fin du régime aristocratique et l'installation d'un gouvernement provisoire démocratique[4], bientôt remplacé par une constitution calquée sur le modèle directorial français[5]. Avec la formation de la Deuxième Coalition début 1799, la ville est de nouveau occupée par les Autrichiens à partir du [6]. Un an plus tard, la victoire française à Marengo le expulse durablement les coalisés d'Italie, permettant la restauration du régime démocratique à Lucques[5].

En France, l'instauration du Consulat par Napoléon Bonaparte en décembre 1799 s'accompagne d'un assouplissement de l'idéologie révolutionnaire vers une politique de compromis entre les idées anciennes et nouvelles, y compris dans les territoires occupés. Le , la république de Lucques peut revenir à une constitution aristocratique alignée avec les intérêts français qui dure jusqu'en 1805[5].

Le sacre de Napoléon le annonce une politique dynastique comprenant l'attribution de fiefs impériaux aux membres de sa famille. Le , l'Empereur des Français confie à sa sœur Élisa et son mari Félix Baciocchi la principauté de Piombino, occupée par la France depuis le traité de Florence du [7]. Le , le gouvernement de Lucques envoie une députation auprès de l'Empereur demander une nouvelle constitution confiant la souveraineté héréditaire de cet État à un membre de sa famille[8]. Le , une nouvelle constitution réunit la république de Lucques à la principauté de Piombino, créant la principauté de Lucques et Piombino gouvernée par Élisa et Félix[5].

Cette entrée progressive de Lucques dans la sphère d'influence française s'accompagne de la généralisation du franc français dans les caisses lucquoises, aux côtés de l'ancienne lire de Lucques[9].

Monnaies révolutionnaires et napoléonides en Italie

image montrant les côtés pile et face d'une pièce de monnaie
Émis à Turin dès le retour de la présence française en 1800, le franc de la République subalpine inaugure le système décimal dans la péninsule italienne.

Dès 1796, diffĂ©rentes entitĂ©s politiques formĂ©es Ă  la suite de l'occupation française commencent Ă  Ă©mettre de nouvelles monnaies rĂ©volutionnaires suivant le système duodĂ©cimal traditionnel. Le gouvernement gĂ©nĂ©ral de Bologne Ă©tabli en juin 1796 est le premier Ă  frapper des pièces d'argent, de billon et de cuivre, suivi par son successeur la RĂ©publique cispadane qui y ajoute une monnaie en or de 20 lires[10].

La RĂ©publique ligure, Ă©tablie Ă  GĂŞnes entre 1798 et 1805, frappe une nouvelle lire duodĂ©cimale comprenant des types de 96, 48, 24, et 12 lires en or et 8, 4, 2 et 1 lires en argent. Les RĂ©publiques romaine et piĂ©montaise de 1798 Ă©mettent de nouveaux types de leurs lires locales respectives[11]. Similairement, la RĂ©publique parthĂ©nopĂ©enne en existence Ă  Naples entre janvier et juin 1799 produit des types rĂ©volutionnaires de la piastre napolitaine en argent et en cuivre[11]. Ă€ Lucques, la rĂ©publique dĂ©mocratique qui commence le n'Ă©met aucune monnaie de circulation[11].

Après la victoire française Ă  Marengo le , la RĂ©publique subalpine installĂ©e Ă  Turin inaugure le système dĂ©cimal en Italie, avec l'Ă©mission de deux types en or et en argent dĂ©rivĂ©s du franc français, d'une valeur respective de 20 et 5 francs[11].

RĂ©tablie Ă  Milan, la RĂ©publique cisalpine reprend le système duodĂ©cimal avec l'Ă©mission de monnaies en argent de 6 lires et de 30 sous[12]. Devenue la RĂ©publique italienne le , elle ne frappe alors aucune autre monnaie de circulation, bien que les nombreuses Ă©preuves produites tĂ©moignent du souhait des autoritĂ©s d'y Ă©tendre le système dĂ©cimal[13]. C'est chose faite en 1806, lorsque son successeur le royaume d'Italie officialise une nouvelle lire italienne dĂ©cimale, subdivisĂ©e en 20 sous et 100 centimes. Cette devise circule Ă  paritĂ© avec le franc français et comporte le buste du roi NapolĂ©on Ă  l'avers[14].

Après l'annexion à la France de la République subalpine (), de la République ligurienne (), et des États pontificaux (), les ateliers monétaires de Turin, Gênes et Rome commencent la production de pièces en franc français à l'effigie de Napoléon[15] - [16]. Installé sur le trône du royaume de Naples par décret impérial le , Joseph Bonaparte devient dès 1807 le premier des frères et sœurs de l'Empereur à faire battre monnaie à son effigie avec l'émission d'une piastre en argent[17] - [18]. Après sa nomination au trône d'Espagne le , l'émission de la piastre napolitaine se poursuit à l'effigie de son remplaçant Joachim Murat, beau-frère de l'Empereur, tandis que le buste de Joseph orne désormais les réaux espagnols[19] - [20]. La même année, Jérôme Bonaparte commence à son tour la production du franc du royaume de Westphalie à Cassel[21].

Situation géopolitique de la Toscane

Carte politique de l'Italie en 1812
Le franc de Lucques et Piombino est produit Ă  Florence, Ă  60 km de la principautĂ© d'Élisa Bonaparte (en vert foncĂ©).

L'atelier monétaire de Lucques ayant cessé toute activité depuis 1790, la production d'une monnaie lucquoise doit être envisagée à l'étranger[11]. L'atelier monétaire le plus proche se trouve alors à Florence, capitale du royaume d'Étrurie, un État satellite de l'Espagne placé sous la souveraineté de la maison de Bourbon-Parme depuis le traité d'Aranjuez ()[22]. En échange de la cession du duché de Parme plus au nord, la France avait consenti à remettre la Toscane à Louis de Bourbon, fils du duc de Parme et gendre du roi d'Espagne. Après sa mort le , c'est sa femme Marie-Louise de Bourbon qui assure la régence du royaume pour le compte de leur jeune fils Charles-Louis[22].

Il faut attendre le traité de Fontainebleau du pour que l'Espagne rétrocède l'Étrurie à Napoléon en échange de la création d'un royaume de Lusitanie septentrionale, centré autour de Porto au nord du Portugal et confié à Charles-Louis à titre de dédommagement[Note 1] - [24]. Le , les troupes françaises du général Miollis entrent à Florence, provoquant le départ de la régente Marie-Louise[25]. Le , l'Étrurie est réunie à la France et divisée en trois départements (l'Arno, la Méditerranée et l'Ombrone)[24]. Un sénatus-consulte du crée la grande dignité de grand-duc de Toscane, assortie de la fonction de gouverneur général des départements de Toscane[24]. Un décret impérial nomme Élisa Bonaparte à cette position le jour suivant[26]. Cette nomination confère à Élisa l'autorité nécessaire pour faire émettre la monnaie de sa principauté depuis l'atelier de Florence, au sein du département français de l'Arno[27].

Production

Création

Tableau représentant une femme debout portant une robe rouge s'appuyant contre une rambarde
La princesse Élisa, sœur de Napoléon Ier, engage dès 1807 des efforts pour la création d'une monnaie nouvelle dans sa principauté de Lucques et Piombino.

Le , un décret impérial rattache la principauté de Lucques et Piombino au système monétaire de l'Empire français, y officialisant l'usage du franc français. Le , les princes de Lucques décrètent eux-mêmes l'adoption du système métrique français[28]. Le , il est annoncé que les recettes et dépenses du trésor lucquois se feraient désormais en francs français. L'usage de la lire de Lucques et de la lire du royaume d'Étrurie demeure autorisé en attendant leur retrait de la circulation[28].

Dès 1807, la princesse Élisa adresse Ă  son frère NapolĂ©on Ier les dessins d'une monnaie nouvelle qu'elle souhaite faire frapper pour sa principautĂ©, avec pour lĂ©gende « Napoleone protegge l'Italia » (NapolĂ©on protège l'Italie). Il s'agit d'une rĂ©fĂ©rence Ă  la devise de l'Empire, Dieu protège la France, inscrite en creux dans la tranche des pièces françaises de 5 francs depuis 1803[29]. Cette devise avait Ă©galement Ă©tĂ© adaptĂ©e en Dio protegge l'Italia (Dieu protège l'Italie) dès 1806 pour orner la tranche des monnaies en or de la lire du royaume d'Italie[30] - [31]. Le Ă  Fontainebleau, l'Empereur rejette ce parallèle excessivement Ă©logieux en annotant lui-mĂŞme le feuillet descriptif envoyĂ© : « Ce type n'est pas convenable ; ce qu'on veut mettre en place de Dieu protège la France est indĂ©cent »[32].

Le , le prince FĂ©lix fait paraĂ®tre un dĂ©cret officialisant le cours de la lire toscane dans la principautĂ©, un francescone toscan valant 5 francs et 60 centimes. La paritĂ© avec la lire lucquoise est Ă©galement fixĂ©e Ă  1 lire, 6 sous et 8 deniers (1,33 lire) pour 1 franc français[33].

Devenue gouverneur de Toscane le , Élisa s'adresse alors directement au directeur de l'atelier monétaire de Florence, Giovanni Fabbroni, pour faire battre monnaie à son effigie[26] - [27]. Ce dernier écrit au ministre français des Finances, Gaudin, afin de s'assurer que cette opération soit autorisée par le pouvoir central de l'Empire à Paris. Le , Fabbroni reçoit la réponse de Gaudin, qui, ayant consulté l'Empereur, y voit un moyen idéal de subvenir aux dépenses de l'atelier de Florence et donne toute autorité à la grande-duchesse de Toscane sur ce sujet[27].

Le , les Ă©preuves de la monnaie de 5 francs sont prĂ©sentĂ©es Ă  la princesse. Satisfaite, elle demande plus de ressemblance dans la figure du prince et souhaite Ă©galement hâter la production des pièces[34]. C'est la première fois dans l'histoire plurisĂ©culaire de la monnaie de Lucques que l'effigie d'un lĂ©gislateur est engravĂ©e Ă  l'avers d'une pièce[35].

Frappe

Dessin de profil d'un homme en costume aux cheveux gris
Le médailliste italien Giovanni Antonio Santarelli, basé à Florence, dessine et grave les coins des différents types du franc de Lucques.

La production de la monnaie de 5 francs commence en 1810. Dès le , 22 001 pièces sont versĂ©es Ă  la caisse de l'intendance. Élisa souhaite que la production se poursuive avec le millĂ©sime de 1807 jusqu'Ă  hauteur de 100 000 francs[34]. Le , un nouveau lot de 6 000 pièces de 5 francs est envoyĂ© Ă  Lucques, portant les millĂ©simes 1806 et 1807[35].

Ce n'est que le qu'est publiĂ© le dĂ©cret autorisant la production des pièces de 5 francs Ă  l'effigie du couple princier[36].

Le , une ordonnance souveraine dĂ©cide de la refonte de pièces en argent diverses d'une valeur totale de 200 000 francs, pour poursuivre l'Ă©mission de la monnaie de 5 francs dans un premier temps, puis engager celle des pièces de 1 franc dès 1812[35]. La production connaĂ®t un rythme soutenu : le , la principautĂ© a dĂ©jĂ  reçu 20 000 pièces de 1 franc portant les millĂ©simes 1806 et 1807[37].

C'est la municipalitĂ© de Lucques qui rĂ©clame la fabrication de pièces de mĂ©tal infĂ©rieur, utiles au petit commerce et dont le manque se fait ressentir depuis plusieurs annĂ©es[37]. Le , Élisa approuve les dessins de pièces de 2, 3 et 5 centimes proposĂ©s par l'atelier pour des monnaies en cuivre. Ces projets reprennent l'esthĂ©tique des pièces en argent tout en orientant les portraits Ă  gauche Ă  l'avers et en supprimant la couronne de laurier au revers[36]. Le choix du millĂ©sime unique de 1806 pour les pièces en cuivre est une rĂ©fĂ©rence Ă  l'annĂ©e du dĂ©cret impĂ©rial concernant la monnaie de Lucques[37].

Fin dĂ©cembre, la princesse approuve dĂ©finitivement de nouvelles Ă©preuves modifiĂ©es, et autorise Ă©galement l'Ă©mission d'un type additionnel de 1 centime. Le tirage des pièces de 1 et 2 centimes est ultĂ©rieurement abandonnĂ©, les registres de frappe de l'atelier de Florence ne faisant Ă©tat que de la production de pièces de 3 et 5 centimes[36].

Entre 1812 et 1813, la pièce de 3 centimes est produite en grande quantitĂ© (225 000 exemplaires) du fait de sa popularitĂ© auprès des commerçants, qui l'assimilent facilement Ă  l'ancien sou lucquois (soldo)[37]. En revanche, cette valeur dĂ©plait aux souverains qui souhaitent mettre en place un système dĂ©cimal analogue Ă  celui en vigueur en France. Le , un type esthĂ©tiquement similaire d'une valeur de 5 centimes est mis en circulation. Sa production commence en 1813 mais se limite Ă  seulement 71 500 exemplaires, du fait de son incompatibilitĂ© avec l'ancien système duodĂ©cimal et de l'hostilitĂ© de la population Ă  son Ă©gard. Soucieux de soigner leur popularitĂ© alors que l'Empire est confrontĂ© Ă  des revers militaires majeurs en Europe, les souverains de Lucques annulent finalement la production de la monnaie de 5 centimes en 1814 et planifient Ă  la place d'Ă©tendre celle des pièces de 3 centimes[38].

Monnaie

Valeurs

La monnaie en circulation se dĂ©cline en quatre valeurs. Les registres de frappe de l'atelier de Florence font Ă©tat de l'Ă©mission d'un total de 707 125 pièces[36].

L'ensemble des coins est gravé par Giovanni Antonio Santarelli, éminent médailleur italien et membre de l'académie de Florence[39].

Les pièces de 5 francs sont les premières produites, entre 1810 et 1814 pour un tirage total d'environ 350 000 pièces[36].

Les pièces de 1 franc sont produites en 1812 pour un tirage total d'environ 60 625 pièces[36].

Les pièces de 5 centimes sont produites en 1813 (20 000 exemplaires) et en janvier 1814 (51 500 exemplaires) pour un total d'environ 71 500 pièces[36].

Les pièces de 3 centimes sont produites en 1812 (36 000 exemplaires) et en 1813 (189 000 exemplaires) pour un total d'environ 225 000 pièces[36].

À l'avers, toutes les monnaies comportent les bustes accolés des souverains, tournés vers la droite sur les monnaies d'argent et vers la gauche sur celles de cuivre. La légende indique FELICE ED ELISA PP•DI LUCCA E PIOMBINO (Félix et Élisa couple princier de Lucques et Piombino)[14].

Au revers, les monnaies d'argent affichent la valeur écrite sur deux lignes, entre deux branches de laurier, avec l'année en exergue. Les monnaies de cuivre listent la valeur et le millésime sur trois lignes et comportent une étoile en exergue. La légende est invariablement PRINCIPATO DI LUCCA E PIOMBINO (principauté de Lucques et Piombino)[14].

Les pièces de 5 francs et 1 franc pèsent respectivement 25 et 5 grammes, tandis que celles de 5 et 3 centimes pèsent 10 et 6 grammes. Les pièces de 5 francs sont les plus grandes Ă  37 millimètres, suivies par celles de 5 centimes avec 28 millimètres. Les pièces de 1 franc font le mĂŞme diamètre que celles de 3 centimes Ă  seulement 23 millimètres[14].

Les monnaies d'argent ont un titre de 900 â€°. Elles partagent les mĂŞmes dimensions que leurs Ă©quivalents en franc français, Ă  cĂ´tĂ© desquelles elles circulent Ă  paritĂ©[14].

5 francs
Avers : Bustes d'Élisa et Félix tournés vers la droite, avec l'inscription FELICE ED ELISA PP•DI LUCCA E PIOMBINO. Revers : Valeur au centre d'une couronne de laurier et de l'inscription PRINCIPATO DI LUCCA E PIOMBINO., et millésime en exergue
Masse
25 g
Alliage
Argent
Diamètre
37 mm
Épaisseur
2,4 mm
Artiste(s)
Giovanni Antonio Santarelli
Tranche
Feuilles attachées à une tige en relief
Millésimes
1805 – 1808
Tirage
60 625 pièces

Remarques – L'ensemble des millésimes (1805-1808) est produit entre 1810 et 1814. Une variété du millésime de 1808 frappée avec un 7 dans l'8 est courante.
1 franc
Avers : Bustes d'Élisa et Félix tournés vers la droite, avec l'inscription FELICE ED ELISA PP•DI LUCCA E PIOMBINO. Revers : Valeur au centre d'une couronne de laurier et de l'inscription PRINCIPATO DI LUCCA E PIOMBINO, et millésime en exergue
Masse
g
Alliage
Argent
Diamètre
23 mm
Épaisseur
1,42 mm
Artiste(s)
Giovanni Antonio Santarelli
Tranche
Striée à 45 degrés
Millésimes
1805 – 1808
Tirage
350 000 pièces

Remarques – L'ensemble des millĂ©simes (1805-1808) est produit en 1812. Ă€ cause de son apparence diffĂ©rente et son insigne raretĂ© (1 exemplaire connu), le premier type du millĂ©sime de 1805 est parfois considĂ©rĂ© comme un prototype[40].
5 centimes
Avers : Bustes d'Élisa et Félix tournés vers la gauche, avec l'inscription FELICE ED ELISA PP•DI LUCCA E PIOMBINO. Revers : Valeur et millésime au centre de l'inscription PRINCIPATO DI LUCCA E PIOMBINO, étoile en exergue
Masse
10 g
Alliage
Cuivre
Diamètre
28 mm
Épaisseur
1,95 mm
Artiste(s)
Giovanni Antonio Santarelli
Tranche
Lisse
Millésimes
1806
Tirage
71 500 pièces
3 centimes
Avers : Bustes d'Élisa et Félix tournés vers la gauche, avec l'inscription FELICE ED ELISA PP•DI LUCCA E PIOMBINO. Revers : Valeur et millésime au centre de l'inscription PRINCIPATO DI LUCCA E PIOMBINO, étoile en exergue
Masse
g
Alliage
Cuivre
Diamètre
23 mm
Épaisseur
1,95 mm
Artiste(s)
Giovanni Antonio Santarelli
Tranche
Lisse
Millésimes
1806
Tirage
225 000 pièces

Types et variantes

Face d'une pièce de monnaie ayant comme dessin deux visages
Le type dit petits bustes correspond aux pièces de 5 francs datĂ©es 1805 et Ă  certaines datĂ©es 1808.
Face d'une pièce de monnaie ayant comme dessin deux visages
Le type dit moyens bustes correspond aux pièces de 5 francs datĂ©es 1806 et 1807 et Ă  certaines datĂ©es 1808.

Aucune variante n'existe pour les pièces en cuivre de 5 et 3 centimes[41].

La pièce de 1 franc 1805 se dĂ©cline en deux types extrĂŞmement rares, dont un seul exemplaire de chaque est connu. Un premier type caractĂ©risĂ© par l'aspect rudimentaire de la frappe est illustrĂ© dans les catalogues de rĂ©fĂ©rence d'Antonio Pagani et Lorenzo Bellesia[40]. Un second type, dont l'unique exemplaire est proposĂ© Ă  la vente par la maison Numismatica Ars Classica en 2007, correspond Ă  l'esthĂ©tique plus raffinĂ©e introduite par les types de 5 francs 1805, en particulier concernant la coiffure et le diadème de la princesse, ainsi que la police utilisĂ©e pour la lĂ©gende[40] - [42].

Les pièces de 1 franc 1806 et 1807 reprennent prĂ©cisĂ©ment les caractĂ©ristiques de ce deuxième type. Également fidèle Ă  cette esthĂ©tique, le millĂ©sime 1808 s'en distingue seulement par une inscription de l'annĂ©e nettement plus petite que pour les autres millĂ©simes[41]. Ă€ l'avers, il se dĂ©cline Ă©galement en deux variantes caractĂ©risĂ©es par la forme des bustes et l'Ă©loignement des cheveux des souverains par rapport Ă  la lĂ©gende[41].

La monnaie de 5 francs est celle qui connaĂ®t le plus de variations, avec trois variantes pour le millĂ©sime 1805, un seul type respectif pour 1806 et 1807, et six variantes pour 1808. Ă€ l'avers, les principales diffĂ©rences concernent la couronne, les cheveux d'Élisa et la position du buste de FĂ©lix par rapport au mot PIOMBINO[40]. Au revers, les variations se concentrent autour des branches de laurier et du ruban qui les attache, ainsi que de la ponctuation prĂ©sente ou non après le mot PIOMBINO et/ou après la date[40].

La monnaie de 5 francs 1805 est traditionnellement catĂ©gorisĂ©e en deux types appelĂ©s petits bustes et bustes moyens dans les catalogues numismatiques. Cependant, le type de bustes moyens n'ayant jamais Ă©tĂ© photographiĂ©, il est Ă©tabli que seul le type de petits bustes existe pour ce millĂ©sime[43]. Ce malentendu vient des variations dans la position de la lĂ©gende entre le listel et les bustes, donnant l'illusion de deux tailles de bustes[43]. Le type dit bustes moyens caractĂ©rise les millĂ©simes 1806 et 1807, tandis que trois tailles de bustes existent sur le millĂ©sime 1808, y compris une troisième esthĂ©tique qualifiĂ©e de grands bustes[44].

Épreuves

Le , la maison d'enchères Pandolfini propose Ă  la vente une Ă©preuve en cuivre du type petits bustes retenu pour la monnaie de 5 francs, dont la valeur est estimĂ©e entre 8 000 et 12 000 euros. PrĂ©cĂ©demment apparu en vente en 1922, cet exemplaire faisait alors partie de la collection de Philippe de Ferrari[45]. La mĂŞme vente aux enchères propose Ă©galement une Ă©preuve en argent du mĂŞme type, inĂ©dite car contresignĂ©e d'un X entre les bustes et la lĂ©gende Ă  l'avers. Le catalogue de vente suppose que cette marque destinait la pièce Ă  un contrĂ´le interne prĂ©liminaire au sein de l'atelier monĂ©taire[46].

Le , la maison d'enchères Inasta propose une Ă©preuve d'un type de 1 centime ultĂ©rieurement abandonnĂ©, conforme Ă  l'esthĂ©tique des monnaies de circulation de 5 et 3 centimes. Ce module est adjugĂ© Ă  sa mise Ă  prix de 1 000 euros[47].

1 centesimo
Avers : Bustes d'Élisa et Félix tournés vers la gauche, avec l'inscription FELICE ED ELISA PP• DI LUCCA E PIOMBINO. Revers : Valeur au centre de l'inscription PRINCIPATO DI LUCCA E PIOMBINO, millésime et étoile en dessous
Masse
4,06 g
Alliage
Aluminium
Diamètre
19 mm
Épaisseur
Inconnue
Artiste(s)
Giovanni Antonio Santarelli
Tranche
Lisse
Millésimes
1806

Remarques – Cette épreuve a probablement été présentée à la princesse Élisa fin 1811 avant que son émission ne soit abandonnée[36].

Retrait de la circulation

L'avers et le revers de la lire de Lucques, comportant respectivement l'effigie de Charles-Louis et le mot LIRA.
La nouvelle lire de Lucques Ă  l'effigie du duc Charles-Louis remplace formellement le franc de Lucques et Piombino Ă  partir de 1827.

Ă€ la chute du Premier Empire, l'armĂ©e autrichienne occupe la ville de Lucques du au , jour de la crĂ©ation du duchĂ© de Lucques par le congrès de Vienne[48] - [49]. Ce nouvel État est confiĂ© Ă  Charles-Louis de Bourbon, ancien roi d'Étrurie entre 1803 et 1807 et petit-fils de Ferdinand Ier, duc de Parme, Plaisance et Guastalla dĂ©possĂ©dĂ© en 1801 par le traitĂ© d'Aranjuez. Le duc de Lucques Ă©tant alors âgĂ© de 15 ans, la rĂ©gence est assurĂ©e par sa mère Marie-Louise comme en 1803 en Étrurie[49]. L'exclave de Piombino est absorbĂ©e par le grand-duchĂ© de Toscane nouvellement crĂ©Ă©.

Les pièces d'argent du franc de Lucques et Piombino sont abondamment transportées en France, puisqu'elles comportent les mêmes caractéristiques métalliques que les pièces en franc français qui demeurent inchangées sous la Restauration. Au sein du duché de Lucques, les pièces à l'effigie d'Élisa et Félix sont fréquemment confondues avec le franc français, et coexistent avec de nombreuses monnaies d'usage, dont l'ancienne lire de Lucques, le florin toscan et de la lire du royaume d'Étrurie[50]. En proie au chaos monétaire, le duché de Lucques fait alors face à une pénurie de monnaie d'argent comme de cuivre, insuffisante pour répondre aux besoins de la population[50].

Marie-Louise de Bourbon projette de rĂ©former la monnaie dès 1819, notamment dans le but de faire disparaĂ®tre les traces du gouvernement d'Élisa Bonaparte[50]. Son fils Charles-Louis, qui lui succède Ă  sa mort le , dĂ©cide de la crĂ©ation d'une nouvelle lire de Lucques Ă  sa propre effigie et produite directement Ă  Lucques pour la première fois depuis 1790[51] - [11]. Le , il dĂ©crète l'Ă©mission de types fractionnels en cuivre subdivisant la lire en 20 sous de 12 deniers chacun conformĂ©ment au système duodĂ©cimal traditionnel, afin de subvenir aux besoins urgents de petite monnaie[51].

Après le succès de cette première sĂ©rie qui entre en circulation dès le , le duc entreprend l'Ă©mission de types de plus haute valeur conformes au système dĂ©cimal qui se gĂ©nĂ©ralise alors en Europe occidentale[52] - [53]. Le , le ministère des Finances lucquois ordonne la production d'une monnaie de 1 lire en argent, suivie le par un type similaire de 2 lires[54] - [55]. Le taux de change est fixĂ© Ă  1,33 lire pour 1 franc, reprenant la mĂŞme paritĂ© que celle dĂ©crĂ©tĂ©e par FĂ©lix en 1809 avec l'ancienne lire de Lucques[55].

Valeur numismatique

Le , la maison d'enchères milanaise Numismatica Ars Classica vend l'unique exemplaire connu de la monnaie d'un franc 1805 reprenant l'esthĂ©tique dĂ©taillĂ©e des Ă©missions ultĂ©rieures. Mis Ă  prix Ă  25 000 euros, le spĂ©cimen trouve preneur pour la somme de 36 000 euros[56]. Il s'agit de la plus haute valeur enregistrĂ©e Ă  ce jour lors d'une vente publique d'une monnaie du franc de Lucques.

Le , la maison d'enchères saint-marinaise Nomisma propose Ă  la vente l'exemplaire d'un franc 1805 illustrĂ© dans les catalogues de rĂ©fĂ©rence de Pagani et Bellesia, de qualitĂ© TTB+. La monnaie reste alors invendue Ă  une mise Ă  prix de 30 000 euros, bien que le catalogue de vente la dĂ©crive comme « une monnaie d'une grande raretĂ© qui constitue l'une des pièces clĂ©s de tout le XIXe siècle italien »[57]. Le , ce mĂŞme exemplaire est vendu par la maison d'enchères monĂ©gasque Gadoury pour 21 000 euros, sur une mise Ă  prix Ă  20 000 euros. L'exemplaire est attribuĂ© Ă  la collection Murray Heiserman[58].

L'exemplaire de meilleure qualitĂ© connu de la monnaie de 5 centimes, certifiĂ© mint-state-64 par la Numismatic Guarantee Corporation, est vendu le par Heritage Auctions pour 1 055 dollars avant frais[59]. Le , cet exemplaire est revendu par la mĂŞme maison d'enchères, cette fois pour seulement 588 dollars[60].

Le , Nomisma vend pour 1 500 euros le deuxième meilleur exemplaire connu de la pièce de 3 centimes, gradĂ© mint-state-64 par PCGS[61] - [62].

Notes et références

Notes

  1. À la suite de la rupture entre Napoléon et les Bourbons d'Espagne début 1808, le traité de Fontainebleau ne sera pas appliqué, laissant les Bourbons-Parme sans fief jusqu'en 1815[23].

Références

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Voir aussi

Bibliographie

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