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Français de Suisse

Le français de Suisse (aussi appelé suisse romand[2]) est une variété du français parlée en Suisse romande, partie francophone de la Suisse. La Suisse romande compte sept cantons dont quatre unilingues francophones (Vaud, GenÚve, Neuchùtel et Jura) et trois bilingues français-allemand (Valais et Fribourg qui ont une population majoritairement francophone, et Berne qui a une majorité germanophone)[3].

français de Suisse
Suisse romand
Pays Suisse
RĂ©gion Suisse romande
Nombre de locuteurs 1 800 000
Classification par famille
Codes de langue
IETF fr-CH
Type vivante
Linguasphere 51-AAA-if
La répartition des langues en Suisse.
La Suisse romande fait partie du domaine linguistique de l'arpitan[1], Ă  l'exception du canton du Jura (domaine d'OĂŻl).

En 2019, le français est parlé par 1,6 million de personnes en tant que langue principale en Suisse (22,8 % de la population du pays)[4]. La Constitution fédérale précise à son article 4 que le français est une des quatre langues nationales de la Suisse avec l'allemand, l'italien et le romanche[5]. Selon un recensement de 1990, 33 % de la population suisse parle français quotidiennement[6] (72 % le suisse-allemand[7]).

Le français en Suisse se diffĂ©rencie quelque peu du français de France ou du français de Belgique. La Suisse est unique du fait de sa situation gĂ©ographique particuliĂšre : les frontiĂšres de la Suisse sont limitrophes de la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et le Liechtenstein. Ceci a permis un brassage des diffĂ©rentes cultures qui se ressent jusque dans la langue locale.

En effet, le français local de Suisse romande se caractĂ©rise par quelques termes issus du francoprovençal (arpitan), des emprunts anciens Ă  des dialectes locaux et des dialectes alĂ©maniques, appelĂ©s des germanismes. Il a donc tout naturellement intĂ©grĂ©, au fil du temps, les divers emprunts faits dans l'une ou l'autre langue. De plus, le français parlĂ© en Suisse romande contient aussi de nombreuses expressions qui ne sont connues que trĂšs localement Ă  cause de l’apport des patois rĂ©gionaux ou des germanismes, rendant ainsi la langue non homogĂšne au niveau national.

Spécificités helvétiques

Morphosyntaxe

Au niveau de la morphologie, on retrouve des traces des dialectes, des Ă©tats de langues antĂ©rieurs et des germanismes. La conjugaison verbale et la dĂ©clinaison n’ont cependant pas de trace d’influence germanique. Pour les adverbes, l’emploi de bon, bonne, vu et entendu par exemple dans ce thĂ© est bon chaud serait une interfĂ©rence dialectale[8]. En ce qui concerne la dĂ©rivation, il n’y a ni suffixes, ni prĂ©fixes allemands qui ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s dans le suisse romand. Pour les articles allemands, les neutres sont vraisemblablement devenus des masculins, Ă  quelques exceptions comme das Trinkgeld (la tringuelte, le pourboire), la landwehr ou encore le landsturm qui, eux, ont respectĂ© le genre de la langue prĂȘteuse puisqu’il n’existait aucun Ă©quivalent en français, tandis que la staub s’aligne sur la poussiĂšre.

Syntaxe

Au niveau de la syntaxe, on peut citer quelques exemples :

– Attendre sur quelqu’un est le calque français de l’allemand warten auf.

– Il va dĂ©jĂ  bien venir, qui signifie ne t’en fais pas, il va venir, est issu de l’allemand er wird schon kommen.

– Le calque ancien de qu’est-ce que c’est pour une affaire ?, qui signifie quelle est cette affaire ?, viendrait de l’allemand Was ist das fĂŒr eine Sache?

Outre ces quelques exemples, l’allemand n’a eu que peu d’incidence sur le français de Suisse romande puisqu’il est connu que la syntaxe et la morphologie sont des secteurs trĂšs rĂ©sistants et rĂ©fractaires aux influences[9].

Lexique

Le domaine du lexique est le plus mallĂ©able, donc plus ouvert aux emprunts et influences extĂ©rieurs. C’est dans ce domaine que les marques rĂ©gionales sont les plus repĂ©rables. Plusieurs champs sĂ©mantiques ont Ă©tĂ© influencĂ©s par le germanisme : le vocabulaire militaire (landwehr, stand de tir, ...), le vocabulaire culinaire (rösti, schabsiger, ...), le vocabulaire des jeux et des divertissements (yass, ...), le vocabulaire administratif (Police des Ă©trangers, heure de police, ...)[9].

Un autre mot trĂšs utilisĂ© en Suisse est le terme canton, qui provient de l’ancien provençal canton (coin, angle) et n'est donc pas un germanisme[10]. Ce mot dĂ©signe chacun des 26 États qui constituent la ConfĂ©dĂ©ration suisse, et a donnĂ© les dĂ©rivĂ©s : cantonal, cantonaliser, ....

Des phrases brÚves en français oral sont possibles grùce à des formules allemandes car elles permettent de dire le maximum de choses avec un minimum de mots. Par exemple, le terme heimatschutz qui signifie « Ligue suisse pour la protection du patrimoine » se retrouve dans des phrases du type « on a obtenu une subvention du heimatschutz ».

Il existe d’ailleurs des emprunts en nombre limitĂ© comme caquelon et catelle qui signifient carreau de faĂŻence. Ces deux termes proviendraient Ă  l'origine de Chachle. Lorsqu'il faut nettoyer, ranger, etc. chez soi, un mot est trĂšs souvent utilisĂ©, c'est celui de poutser qui signifie faire le mĂ©nage. En ce qui concerne du cĂŽtĂ© des animaux, le mot pĂ©teler, signifiant quĂ©mander, proviendrait de bĂ€ttle pour dĂ©signer un animal qui viendrait demander de la nourriture lorsque ses maĂźtres sont Ă  table. Un autre mot retrouvĂ© en Suisse Romande est celui de Natel. Ce terme viendrait de Nationaltelefon pour dĂ©signer un tĂ©lĂ©phone portable. Ce qui donne lieu Ă  des incomprĂ©hensions entre locuteurs francophones quand ils dĂ©signent leurs smartphones, un objet que chacun possĂšde mais qui porte diffĂ©rents noms : GSM en Belgique, Natel en Suisse, tĂ©lĂ©phone portable en France, cellulaire au QuĂ©bec.

Prosodie

Au niveau de la prosodie, c’est le francoprovençal qui dicte ses rĂšgles d’accentuation, l’emportant sur celles du français parlĂ© Ă  Paris. Ce phĂ©nomĂšne s’entend dans les affriquĂ©es [ts, dz, tʃ, dʒ] qui sont empruntĂ©es du patois.

Les Romands font encore la distinction dans l’opposition dans la longueur de la voyelle finale entre le masculin et le fĂ©minin « apprenti » /a.pʁɑ̃.ti/ / « apprentie » /a.pʁɑ̃.tiː/. Cette distinction se faisait encore Ă  une certaine Ă©poque sur le territoire français. Cependant, aujourd'hui, elle s'est perdue jusqu'Ă  se neutraliser dans le français parlĂ© en France.

Dans les zones rurales suisses, la prononciation des noms de famille alĂ©maniques reste assez similaire tout en Ă©tant francisĂ©e. En somme, la forme orale germanique accentue la premiĂšre syllabe, tandis que la forme orale française accentue la derniĂšre syllabe Ă  cause des rĂšgles d’oralisation du français Ă©crit sur l’accentuation. Dans son article, Manno Giuseppe[9] donne un exemple en utilisant le nom de famille Brunner :

– Brunner /bʁu.nʁ/ est la forme dialectale alĂ©manique.

– Brunner /bʁu.nɛʁ/ est la forme francisĂ©e.

L'accent

Un aspect que les Français identifient souvent est l’accent suisse. D’ailleurs, ils le reproduisent autant dans les publicitĂ©s que dans les films alors que les Romands eux-mĂȘmes ne le perçoivent pas[11]. Toutefois, chaque canton se diffĂ©rencie par des accents qui lui sont propres. Il y a l'accent valaisan, l'accent jurassien, l'accent neuchĂątelois, l'accent vaudois, l'accent fribourgeois et l'accent genevois.

Vitesse d'articulation

Les locuteurs francophones de Suisse romande sont souvent associĂ©s Ă  un dĂ©bit de parole lent. Selon cette idĂ©e reçue, il est courant de penser que, par exemple, les Vaudois articulent plus lentement que les Parisiens[12]. Afin de confirmer ou d’infirmer ce stĂ©rĂ©otype, des chercheurs en linguistique se sont penchĂ©s sur ce sujet en abordant notamment la vitesse d’articulation ; c’est-Ă -dire « la vitesse Ă  laquelle un locuteur articule un Ă©noncĂ© »[13]. Il est important de spĂ©cifier Ă©galement qu’une distinction doit ĂȘtre faite entre le dĂ©bit et la vitesse d’articulation : le dĂ©bit inclut les pauses effectuĂ©es par le locuteur, alors que la vitesse d’articulation ne tient compte que du temps d’articulation d’un Ă©noncĂ© prononcĂ©, sans les pauses[14].

Plusieurs Ă©tudes se sont intĂ©ressĂ©es Ă  la vitesse d’articulation de diffĂ©rentes rĂ©gions francophones telles que la Suisse romande et la rĂ©gion parisienne notamment. Une premiĂšre Ă©tude[15] a pris en compte plusieurs facteurs pour Ă©valuer le potentiel dĂ©bit lent des Suisses romands par rapport aux Français de la rĂ©gion parisienne. Pour ce faire, les chercheuses ont comparĂ© le dĂ©bit de la parole, la vitesse d’articulation et la durĂ©e des pauses lors d’une lecture d’un texte de locuteurs provenant de deux villes de Suisse romande et de Brunoy (proche de Paris). Leur Ă©tude a montrĂ© qu’il n’y a pas de diffĂ©rence importante entre les locuteurs suisses romands et ceux de Brunoy concernant le dĂ©bit et les pauses. Cependant, les rĂ©sultats ont soulignĂ© une diffĂ©rence entre les trois rĂ©gions quant Ă  la vitesse d’articulation : les participants de Brunoy articulent plus vite que les participants suisses (255 syll/min pour Brunoy, 236 syll/min pour NeuchĂątel et 249 syll/min pour Nyon). Aussi, des Ă©tudes postĂ©rieures[16] - [13] - [17] se sont penchĂ©es exclusivement sur la vitesse d’articulation de ces diffĂ©rentes rĂ©gions francophones et leurs rĂ©sultats confirment l’idĂ©e reçue selon laquelle les Parisiens parlent plus vite que les Suisses. En effet, l’étude la plus rĂ©cente parmi celles citĂ©es[17], dĂ©montre des rĂ©sultats marquants, tout en considĂ©rant un nombre important de rĂ©gions en comparaison avec les autres Ă©tudes (sept rĂ©gions au total, de trois pays francophones diffĂ©rents, Ă  savoir celles de Paris, de Lyon, de Tournai, de LiĂšge, de GenĂšve, de NeuchĂątel et de Nyon). Aucune diffĂ©rence Ă  l’intĂ©rieur du mĂȘme pays n'est clairement notable. En revanche, les locuteurs belges et français partagent une vitesse d’articulation similaire (<195 millisecondes par syllabe) et articulent plus rapidement que les locuteurs suisses, qui eux, ont une vitesse d’articulation plus lente (>195 millisecondes par syllabe). Toutefois, il faut Ă©galement considĂ©rer le fait que certaines Ă©tudes ont montrĂ© des rĂ©sultats qui allaient Ă  l’encontre du stĂ©rĂ©otype des Romands qui parlent lentement. Par exemple, une Ă©tude[18] montre que les locuteurs de Martigny (en Suisse) ont une vitesse d’articulation similaire Ă  celle des Parisiens (194 millisecondes par syllabe pour Martigny et 185 millisecondes par syllabe pour les Parisiens).

AprĂšs examen des diffĂ©rentes Ă©tudes, le stĂ©rĂ©otype des Suisses qui articulent plus lentement que les Parisiens est confirmĂ©, Ă  quelques exceptions prĂšs. La vitesse d’articulation des Suisses est donc gĂ©nĂ©ralement plus lente que celle de leurs pays voisins. Cependant, les Ă©chantillons de certaines Ă©tudes Ă©tant rĂ©duits[19] - [20], cela ne permet pas de confirmer la lenteur articulatoire des Suisses romands de maniĂšre sĂ»re. En plus des diffĂ©rences entre les variantes du français, des Ă©tudes montrent que la vitesse d’articulation est influencĂ©e par les facteurs de l’ñge et du sexe, notamment. Il semblerait que les jeunes articulent plus rapidement que les plus ĂągĂ©s, de mĂȘme que les hommes articulent plus rapidement que les femmes[21] - [22] - [19] - [23] - [24]. Ainsi, l’ñge et le sexe permettent de montrer les diffĂ©rences de vitesse d’articulation entre les pays mais Ă©galement de souligner une diffĂ©rence au sein mĂȘme du pays.

Phonétique

Les Suisses ont gardé les oppositions phonétiques qui se sont perdues dans le français hexagonal influencé par le parler parisien. Ainsi, les Français ne font plus l'opposition entre :

– Le o ouvert de « mots » et le o fermĂ© de « maux », tous les deux prononcĂ©s /mo/ en français de France standard.

– Les deux voyelles nasales de « brin » et « brun » : une majoritĂ© de Français, principalement au nord, ne fait plus cette distinction et prononce /bʁɛ̃/ dans les deux cas.

– Le a antĂ©rieur de « patte » et le a postĂ©rieur de « pĂąte »[25].

Pronom « y »

Dans le langage informel et dans la rĂ©gion genevoise, le pronom « le/la » en tant que complĂ©ment d’objet direct est trĂšs souvent remplacĂ© par « y ».

Exemples :

  • « OĂč veux-tu que j’y pose ?

– Poses-y sur la table. »

  • « Si t’y fais, fais-y comme y faut ! »[26]

Ce fait linguistique découlant de l'arpitan se retrouve en France dans une partie de la région Auvergne-RhÎne-Alpes, comme dans les deux départements de Savoie[27] ou dans le parler lyonnais.

Calques

Le français de Suisse intÚgre différents calques, principalement au niveau de la sémantique et de la syntaxe[9].

SĂ©mantique

Quelques exemples de calques sémantiques :

– Le jubilaire signifie quelqu’un qui fĂȘte le cinquantenaire d’un mariage, de l’exercice d’une fonction, a un sens plus Ă©largi en suisse romand puisqu’il dĂ©signe une personne qui fĂȘte un dixiĂšme, un quinziĂšme anniversaire comme l’allemand Jubilar.

– Action signifie vendre à un prix promotionnel est un calque de Aktion.

– Dans le domaine des Ă©tudes supĂ©rieures, il existe un certain nombre de calques. Le terme universitaire dĂ©signe en suisse romand une personne qui a fait des Ă©tudes universitaires, et qui correspond Ă  l’allemand Akademiker.

Syntaxique

Ceux-ci sont plus nombreux. Voici quelques exemples de calques :

– Dans le vocabulaire institutionnel :

Expression romande calquée sur Expression française
Place de parc Parkplatz Place de parking
Place de jeu Spielplatz Aire de jeux
Service du feu Feuerwehr Service d'incendie et de secours

– Dans le domaine des Ă©tudes, il y en a Ă©galement. Le terme professeur ordinaire signifie une personne Ă©tant titulaire d’une chaire et qui vient de l’allemand ordentlicher Professor. Ou encore, une sociĂ©tĂ© d’étudiants pour une corporation d’étudiants et qui proviendrait de l’allemand Studentenverbindung.

Nombres

Les nombres 70 et 90 sont respectivement exprimés par « septante » et « nonante », tout comme en Belgique, en Vallée d'Aoste et en République démocratique du Congo.

Le nombre 80 est dit « huitante » dans les cantons de Vaud, du Valais et de Fribourg, et « quatre-vingts » dans les autres cantons francophones, à savoir ceux de GenÚve, de Neuchùtel, de Berne et du Jura[28].

Comme en Belgique et contrairement Ă  l’usage français, le mot « vingt » est gĂ©nĂ©ralement prononcĂ© /vɛ̃t/, avec le /t/ final, mĂȘme en isolation[29].

Repas

Le français de Suisse a conservé les noms traditionnels des repas de la journée, à savoir dans l'ordre : le déjeuner (le matin), le dßner (à midi) et le souper (le soir)[30].

Il partage ce schéma avec le français de Belgique, le français canadien, le français haïtien et le français de République démocratique du Congo, ainsi que certains locuteurs en France qui l'utilisent[30]. Cependant, on assiste en France à un glissement sémantique avec l'apparition d'un petit déjeuner, avant le déjeuner, qui impose de remplacer le dßner par le déjeuner et le souper par le dßner[31].

Usages typographiques

Espaces

L’usage typographique suisse, quelle que soit la langue, suit certaines rĂšgles propres qui diffĂšrent des normes françaises, comme celle de l’Imprimerie nationale. Une espace fine insĂ©cable prĂ©cĂšde les signes de ponctuation double tels que le point d’exclamation, le point d’interrogation, le deux-points et le point-virgule. C’est aussi le cas pour les guillemets (« 
 » et â€č 
 â€ș) et le signe du pour cent (%).

Quand l’espace fine insĂ©cable n’est pas disponible, on prĂ©fĂšre gĂ©nĂ©ralement ne pas mettre d’espace du tout[32].

Pour les citations de deuxiĂšme niveau, on utilise souvent les guillemets simples Ă  chevrons (â€č 
 â€ș).

Exemple et comparaison :

Norme suisse : «Quoi? Elle a dit: â€čMa mĂšre est brĂ©silienne; mon pĂšre chinois.â€ș C’est cosmopolite!»
Norme prĂ©fĂ©rĂ©e par l’Imprimerie nationale de France : « Quoi ? Elle a dit : « Ma mĂšre est brĂ©silienne ; mon pĂšre chinois. » C’est cosmopolite ! »[33]
Usage dans la presse française : « Quoi ? Elle a dit : “Ma mĂšre est brĂ©silienne ; mon pĂšre chinois.” C’est cosmopolite ! »
Norme canadienne : « Quoi? Elle a dit : “Ma mĂšre est brĂ©silienne; mon pĂšre chinois.” C’est cosmopolite! »[34] - [35]

Écriture des nombres

La norme officielle prÎnée par le Guide du typographe consiste à utiliser une espace insécable comme séparateur de milliers[36] ; c'est aussi ce que la Chancellerie fédérale prÎne pour les textes officiels[37]. Ceci rejoint la norme des autres pays francophones.

Cependant, on trouve aussi l'apostrophe[38], ce qui est une maniĂšre de faire propre Ă  la Suisse.

  • Norme officielle : 100 000
  • Autre usage : 100'000

Le séparateur décimal est la virgule[37].

Notes et références

  1. Voir la carte de Suisse indiquant les rĂ©gions romandes oĂč la l'arpitan est traditionnellement parlĂ© sur ethnologue.com
  2. André Thibault, Dictionnaire suisse romand : particularités lexicales du français contemporain, Carouge (GE), ZOE, , 885 p. (ISBN 978-2-88182-870-6).
  3. Office fédéral de la statistique, « Langues principales selon les cantons », (consulté le ).
  4. Office fédéral de la statistique, « Langues », (consulté le ).
  5. Conseil fédéral, « Article 4 de la Constitution fédérale suisse », sur admin.ch (consulté le ).
  6. (en) Fiche langue[fra]dans la base de donnĂ©es linguistique Ethnologue..
  7. (en) Fiche langue[gsw]dans la base de donnĂ©es linguistique Ethnologue..
  8. (all) Lengert Joachim, « Regionalfranzösisch in der Literatur : Studien zu lexikalischen und grammatischen Regionalismen des Französischen der Westschweiz », Romanica Helvetica, Basel/TĂŒbingen (Francke), vol. 111,‎ , p. 333-338
  9. Manno Giuseppe, « L'influence de l'adstrat germanique sur le français rĂ©gional de Suisse romande », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Belfortaine d’Emulation, vol. 88,‎ , p. 63-73
  10. canton, dans le Trésor de la langue française informatisé
  11. Matthey Marinette, « Le français langue de contact en Suisse romande », Glottopole, Revue sociolingsutiique en ligne, no 2,‎ , p. 92-100 (lire en ligne [PDF])
  12. Philippe Vandel, « Pourquoi les Suisses parlent-ils lentement ? », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  13. Mathieu Avanzi, Sandra Schwab, Pauline Dubosson et Jean-Philippe Goldman, La variation prosodique régionale en français : Chapitre 5 : La prosodie de quelques variétés de français parlées en Suisse romande, De Boeck Supérieur, (ISBN 9782801116951, lire en ligne), p. 89-118.
  14. La vitesse d’articulation peut s’exprimer en syllabes par seconde (syll/s), en syllabes par minute (syll/min) ou encore en millisecondes par syllabe (ms/syll).
  15. Sandra Schwab et Isabelle Racine, « Le dĂ©bit lent des Suisses romands : mythe ou rĂ©alitĂ© ? », Journal of French Language Studies, vol. 23, no 2,‎ , p. 281-295 (lire en ligne).
  16. Sandra Schwab, Pauline Dubosson et Mathieu Avanzi, « Étude de l'influence de la variĂ©tĂ© dialectale sur la vitesse d'articulation en français », JEP, vol. 1,‎ , p. 521-528 (lire en ligne).
  17. (en) Sandra Schwab et Mathieu Avanzi, « Regional variation and articulation rate in French », Journal of Phonetics, vol. 48,‎ , p. 96-105 (lire en ligne).
  18. Mathieu Avanzi, Sandra Schwab, Pauline Dubosson et Jean-Philippe Goldman, La variation prosodique régionale en français : Chapitre 5 : La prosodie de quelques variétés de français parlées en Suisse romande, De Boeck Supérieur, (ISBN 9782801116951, lire en ligne), p. 89-118.
  19. Sandra Schwab et Isabelle Racine, « Le dĂ©bit lent des Suisses romands : mythe ou rĂ©alitĂ© ? », Journal of French Language Studies, vol. 23, no 2,‎ , p. 281-295 (lire en ligne).
  20. Sandra Schwab, Pauline Dubosson et Mathieu Avanzi, « Etude de l'influence de la variĂ©tĂ© dialectale sur la vitesse d'articulation en français », JEP, vol. 1,‎ , p. 521-528 (lire en ligne).
  21. (en) Ewa Jacewicz, Robert A. Fox, Caitlin O'Neill et Joseph Salmons, « Articulation rate across dialect, age, and gender », Language variation and change, vol. 21, no 2,‎ , p. 233-256 (lire en ligne).
  22. (en) Hugo QuenĂ©, « Multilevel modeling of between-speaker and within-speaker variation in spontaneous speech tempo », Journal of the Acoustical Society of America, vol. 123, no 2,‎ , p. 1104-1113 (lire en ligne).
  23. (en) Bruce L.Smith, Jan Wasowicz et Judy Preston, « Temporal characteristics of the speech of normal elderly adults », Journal of Speech and Hearing Research, vol. 30, no 4,‎ , p. 522-529 (lire en ligne).
  24. (en) Jo Verhoeven, Guy De Pauw et Hanne Kloots, « Speech Rate in a Pluricentric Language: A Comparison Between Dutch in Belgium and the Netherlands », Language and Speech, vol. 47, no 3,‎ , p. 297-308 (lire en ligne).
  25. David Castello-Lopez, « C’est quoi l’accent suisse ?, dans 52 minutes », sur rts.ch, (consultĂ© le ).
  26. « Termes régionaux de Suisse romande et de Savoie. » (consulté le ).
  27. Mathieu Avanzi, « Le « y » dit savoyard : laissez-moi vous y expliquer ! », sur lefrançaisdenosrégions.com, Université de Neuchùtel, (consulté le ).
  28. Mathieu Avanzi, « Comment dit-on 80 en Belgique et en Suisse ? », sur lefrançaisdenosrégions.com, Université de Neuchùtel, (consulté le ).
  29. Mathieu Avanzi, « VingT et moinS », sur lefrançaisdenosrégions.com, Université de Neuchùtel, (consulté le ).
  30. André Thibault, « Le midi, vous déjeunez ou vous dßnez ? », sur francaisdenosregions.com, .
  31. Mathieu Avanzi, « Déjeuner ou dßner », sur francaisdenosregions.com, .
  32. « Tableau récapitulatif des espaces », sur typoguide.ch (consulté le )
  33. Dans le Lexique, p. 51, on trouve aussi cette rĂšgle : «  Si les deux citations se terminent ensemble, on ne composera qu’un guillemet fermant : [exemple].  »
  34. Office québécois de la langue française, « Espacement avant et aprÚs les principaux signes de ponctuation et autres signes ou symboles », sur Banque de dépannage linguistique, (consulté le )
  35. « La ponctuation – 6.13 Tableau des espacements », sur btb.termiumplus.gc.ca, Termium Plus : la banque de donnĂ©es terminologique et linguistique du gouvernement du Canada, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, (consultĂ© le )
  36. Groupe de Lausanne de l'Association suisse des typographes, Guide du typographe, Lausanne, Heliographia, , 260 p. [détail des éditions], p. 56.
  37. Chancellerie fédérale, « Instructions de la Chancellerie fédérale sur la présentation des textes officiels en français », sur bk.admin.ch, (consulté le ).
  38. « Typographies allemande, française et suisse – Petite Ă©tude comparative », sur uebersetzung-morlot.de, Morlot Übersetzungen, (consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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