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Dreissena bugensis

Moule quagga

Dreissena bugensis
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Valve d’une coquille de Dreissena bugensis

EspĂšce

Dreissena bugensis
Andrusov, 1897[1]

Synonymes

  • Dreissena rostriformis bugensis

Statut de conservation UICN

( LC )
LC : Préoccupation mineure

La moule quagga (Dreissena rostriformis bugensis, ou Dreissena bugensis) est une espÚce (ou sous-espÚces) de moule d'eau douce du genre Dreissena (dites « dreissÚnes ») originaire du bassin du Dniepr en Ukraine, de la famille des Dreissenidae.
Son nom dĂ©rive du mot « quagga » qui dĂ©signe une sous-espĂšce Ă©teinte de zĂšbre, peut-ĂȘtre parce que, comme le quagga, ses rayures disparaissent au niveau de la face ventrale de la moule. Cette espĂšce est trĂšs proche de la moule zĂ©brĂ©e, tant au point de vue morphologique qu’écologique [2].

Elles constituent des agglomĂ©rats pouvant localement coloniser la totalitĂ© des substrats disponibles (au dĂ©triment d’autres espĂšces qui occupaient ce mĂȘme habitat. Une seule moule quagga adulte peut filtrer jusqu’à un litre d’eau par jour, mais cette espĂšce ne filtre que certains microorganismes planctoniques, et elle excrĂšte une quantitĂ© significative de pseudofĂšces. Pour ces raisons, certains considĂšrent les dreissĂšnes comme des « espĂšces ingĂ©nieur » (espĂšces modifiant significativement leur environnement physique et Ă©cologique).

La moule quagga a des impacts Ă©cologiques et Ă©conomiques a priori comparables Ă  ceux de la moule zĂ©brĂ©e, et depuis son arrivĂ©e dans les annĂ©es 1980, elle s’est dĂ©sormais substituĂ©e Ă  cette derniĂšre dans plusieurs secteurs des Grands Lacs nord-amĂ©ricains. Comme la moule zĂ©brĂ©e, elle fait dans certains pays l’objet d'une surveillance par les autoritĂ©s (amĂ©ricaines notamment[3]) qui informent le public des mesures Ă  prendre pour Ă©viter ou limiter toute propagation supplĂ©mentaire, en particulier concernant le nettoyage des bateaux et de matĂ©riel de pĂȘche ou de loisir en eau douce[4]

Description

L'une des formes et l'un des motifs que peut présenter la moule Quagga (relativement polymorphe)
À la diffĂ©rence de la moule zĂ©brĂ©e, la Moule Quagga peut aussi coloniser des substrats mous (ici sur un Ă©chantillon de sĂ©diment du Lac Michigan)

Comme chez la moule zĂ©brĂ©e, l’apparence de la moule quagga varie d’un individu Ă  l’autre, d’oĂč son nom latin de dreissena (signifiant « qui a plusieurs formes »)[2].

  • Taille : La quagga adulte est gĂ©nĂ©ralement lĂ©gĂšrement plus grande que la moule zĂ©brĂ©e, avec une largeur d’environ 20 millimĂštres (0,8 po) et une longueur atteignant cm[2].

La carĂšne de la coquille est arrondie. La face ventrale est convexe ;

  • Couleur et motif : la couleur gĂ©nĂ©rale varie du noir au crĂšme et prĂ©sente parfois des bandes blanches. La coquille est plus ou moins marquĂ©e par des motifs en rayures et/ou zigzag, comme celle de la moule zĂ©brĂ©e, mais elle est plus pĂąle du cĂŽtĂ© de la fin de la charniĂšre. La coquille de la quagga a en outre souvent un aspect moins « fini » avec des zones blanches ou sans motif net.
  • Byssus : il est prĂ©sent chez les individus fixĂ©s. Le point de dĂ©part du byssus est situĂ© cĂŽtĂ© charniĂšre chez la Quagga et au milieu chez la moule zĂ©brĂ©e[5]. Forme de coquille : alors que la moule zĂ©brĂ©e a globalement (de profil) la forme de la lettre D, en raison d’une partie ventrale plus plate, alors que la moule quagga est un peu plus proche d'une forme en O : placĂ©e face ventrale sur un substrat horizontal, elle roule et tombe sur le cĂŽtĂ©, alors que la moule zĂ©brĂ©e reste stable sur sa face ventrale plus plate.
    La jonction ventrale est généralement plus sinusoïdale chez la quagga et plus droite chez la moule zébrée[5].
    Au stade juvĂ©nile (0,5 Ă  10 mm de longueur) chez la moule quagga, la valve de droite est significativement plus grande que sa valve de gauche, ce qui n’est pas le cas chez la moule zĂ©brĂ©e qui a deux valves de grandeur Ă  peu prĂšs identique[2].

NĂ©anmoins la morphologie gĂ©nĂ©rale de la coquille varie beaucoup chez les deux espĂšces (y compris pour un morphe distinct trouvĂ© dans le lac ÉriĂ© ; Ă  coquilles pĂąles ou complĂštement blanches ; il semble qu’à grande profondeur se dĂ©veloppe un morphe Ă  coquille plus lisse, et claire, d’une forme lĂ©gĂšrement diffĂ©rente [6].

Biologie

Alimentation

Cet organisme filtreur utilise des cils pour aspirer l’eau ambiante dans sa cavitĂ© intĂ©rieure via un « siphon inhalant » pour en extraire des matiĂšres particulaires alimentaires.
Chaque moule adulte peut ainsi filtrer un ou plusieurs litres d'eau par jour, d’oĂč sont Ă©liminĂ©s une grande partie des trĂšs petits organismes appartenant au phytoplancton, au zooplancton, au rĂšgne bactĂ©rien et mĂȘme leurs propres larves vĂ©ligĂšres. Selon Beeton (1995), tout comme la moule zĂ©brĂ©e, cette espĂšce filtre trĂšs bien les rotifĂšres et jeunes cladocĂšres, ainsi que les diatomĂ©es (- 86 % dans le Lac EriĂ©), mais non les cyanophycĂ©es telles que les microcystis qui peuvent donc quand mĂȘme produire des blooms toxiques[7]. Les matiĂšres particulaires indigestes sont liĂ©es Ă  un mucus, et pĂ©riodiquement excrĂ©tĂ©es dans le milieu environnant par le siphon inhalant en flocons dĂ©nommĂ©s « pseudofĂšces » (car il ne s’agit pas vraiment de matiĂšre digĂ©rĂ©e). L'eau filtrĂ©e est Ă©vacuĂ© par un autre siphon dit « siphon exhalant ».

Reproduction et cycle de vie

La moule quagga est une espĂšce « dioĂŻque » (mĂąle ou femelle) Ă  fĂ©condation externe, trĂšs prolifique, ce qui contribue Ă  ses capacitĂ©s de prolifĂ©ration rapide. Une moule femelle sexuellement mature peut produire jusqu'Ă  un million d'Ɠufs par an. AprĂšs la fĂ©condation, les larves microscopiques pĂ©lagiques, dites « vĂ©ligĂšres », se dĂ©veloppent en quelques jours et forment rapidement deux petites valves coquillĂšres. Les larves vĂ©ligĂšres nageuses dĂ©rivent 3 Ă  4 semaines dans le courant, s’alimentant grĂące Ă  des cils ressemblant Ă  des cheveux, tout en essayant de localiser des substrats durs leur convenant. Elles s’y se fixeront au moyen de leur byssus. Durant le passage du stade vĂ©ligĂšre planctonique au stade fixĂ©, la mortalitĂ© peut dĂ©passer 99%[8].

Durée de vie

Cette moule vit en moyenne de 3 Ă  5 ans[9].

Biomasse & interactions avec autres moules d’eau douce

Il a Ă©tĂ© montrĂ© aux États-Unis par Dermott & Kerec en 1995 que la biomasse macrobenthique a Ă©normĂ©ment augmentĂ© dans les grands lacs envahis par les 2 espĂšces de dreissĂšnes (la biomasse macrobenthique - hors coquille et en poids sec - est par exemple passĂ© dans l’est du lac ÉriĂ© de 1,58 Ă  11,93 g/m2 de 1979 Ă  1993)[10]. et dans la biomasse macrobenthique des espĂšces autochtones y a diminuĂ© (passant de 1,61 Ă  1,04 g/m2) avec notamment une forte rĂ©duction des populations de l’amphipode Diporeia, du bivalve Pisidium et des larves de chironomidĂ©s, probablement en raison d’une compĂ©tition trophique avec les dreissĂšnes[10]. Inversement la mĂ©iofaune a accru sa biomasse d’un facteur 2 Ă  6, car elle bĂ©nĂ©ficie des nutriments apportĂ©s par les pseudo-fĂšces de moule[10]. Le nombre de larves de poissons planctonivores pĂ©lagiques ne semble pas avoir diminuĂ©, mais celui d’adultes de perche jaune et d’alose (Alosa pseudoharengus) s’est effondrĂ© aprĂšs l’arrivĂ©e des 2 espĂšces de moules) [10].

Origine, aire de répartition, invasivité

Carte de distribution des moules quagga aux États-Unis en 2007

Cette espÚce est originaire de la région pontocaspienne ; elle est indigÚne dans le bassin de la Bug et du Dniepr en Ukraine.

Elle a Ă©tĂ© rĂ©cemment introduite par l’homme hors de son aire naturelle et se montre alors souvent envahissante (en zone tempĂ©rĂ©e)[11]. La moule quagga est notamment devenue l’une source de prĂ©occupations majeures dans les Grands Lacs d'AmĂ©rique du Nord, en tant que nouvelle espĂšce envahissante, a priori introduite via le transport maritime et fluvial, par la voie du fleuve Saint-Laurent.

Historique de son introduction et principaux vecteurs de dispersion

Lac-rĂ©servoir de Wraysbury, dans le Surrey au Royaume-Uni, oĂč la moule quagga est apparue en 2014
  • En Russie, elle commence son expansion dans les annĂ©es 1940, Ă  la suite de la construction de barrages sur le Dniepr, et colonise le Don[12] et la Volga, le plus grand fleuve d’Europe, oĂč elle serait arrivĂ©e dĂšs les annĂ©es 1980 via le canal Volga-Don[13]. En 2007, elle est trouvĂ©e dans la Slutch et la Pripiat en Ukraine[14].
  • En Europe de l'Est et dans les Balkans, elle pĂ©nĂštre depuis la mer Noire par le Danube, et en 2004, elle est trouvĂ©e en Roumanie, en 2006 Ă  la frontiĂšre roumano-serbe[15], en Bulgarie en 2007[16], et en 2008 dans le lac Balaton en Hongrie[17].
  • En Europe de l'Ouest, elle a dĂ» s'installer en 2004 dans la Hollands Diep, le delta du Rhin et de la Meuse en Hollande, oĂč elle a Ă©tĂ© observĂ©e pour la premiĂšre fois en 2006[18], et d'oĂč elle a remontĂ© ces deux fleuves et leurs affluents. En l'Allemagne, elle est trouvĂ©e en 2007 Ă  Karlsruhe, en 2008 dans le Neckar Ă  Mannheim, puis entre 2010 et 2011, elle remonte jusqu'au Danube par le canal Rhin-Main-Danube, par le Rhin jusqu'Ă  BĂąle (2011) et la mĂȘme annĂ©e par le canal du Mittelland jusqu'Ă  l'Elbe au Nord-Est. Dans ces canaux, elle atteint rapidement des concentrations de plus de 1000 individus au mĂštre carrĂ©[19]. Elle atteint la Belgique par la Meuse oĂč elle est repĂ©rĂ©e dĂšs 2008, et la France, oĂč elle est relevĂ©e dĂšs 2011 dans la Moselle et dĂšs 2012 dans la Meuse[20]. Elle est trouvĂ©e en 2013-2014 dans la Lagune de Szczecin Ă  l'orĂ©e de Baltique, entre l'Allemagne et la Pologne, zone atteinte peut-ĂȘtre depuis l'Elbe[21]. Elle atteint Ă©galement la Grande-Bretagne en 2014, dans la Wraysbury (Surrey)[22]. En Suisse, elle a colonisĂ© presque tous les lacs de plaine et commence Ă  ĂȘtre un problĂšme pour l'Ă©cosystĂšme local[23].
  • En AmĂ©rique du Nord, sa premiĂšre mention date de 1989 et concerne le lac ÉriĂ©, mais elle n’a Ă©tĂ© distinguĂ©e de la moule zĂ©brĂ©e qu’en 1991. Depuis, la moule Quagga a complĂštement envahi les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent jusqu’en aval nord de la ville de QuĂ©bec. Plusieurs cours d’eau intĂ©rieurs amĂ©ricains sont Ă©galement touchĂ©s (en Iowa, dans le Kentucky, le Michigan, le Minnesota, l’État de New-York et l’Ohio) et dĂšs 1995 elle colonise l’extĂ©rieur des bassins des Grands Lacs dans le Missouri et l’Illinois. Elle gagne peu Ă  peu l'ouest du pays : les populations les plus occidentales Ă©taient en 2007 situĂ©es au Nevada, en Californie, Arizona et Colorado. Dans les annĂ©es 2000 l’extension de l’aire de rĂ©partition de l’espĂšce se poursuit aux États-Unis En janvier 2007, des populations de moules Quagga ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans une marina, dans la partie du lac Mead dans le Nevada[24], et dans deux autres lacs-rĂ©servoirs sur le fleuve Colorado (le lac Mohave et le lac Havasu[25]). En 2008, elle Ă©tait signalĂ©e dans le lac Casitas et le Westlake en Californie ; probablement via la navigation de plaisance en eau douce, ce qui a entraĂźnĂ© dans certains lacs une interdiction administrative d’utilisation de bateaux venant de l’extĂ©rieur[26]. En mars 2008, d’autres lacs tels que le lac Castaic et le lac Cachuma envisageaient des interdictions similaires. En juin 2008, l’espĂšce Ă©tait confirmĂ©s (par dĂ©tection de larves) dans le lac Granby (Colorado)[27], mais l’espĂšce ne semble pas avoir rĂ©ussi Ă  s’y installer : aprĂšs 5 ans de tests nĂ©gatifs, ce lac a finalement Ă©tĂ© classĂ© comme non colonisĂ©.
  • Au QuĂ©bec, son aire de distribution dans le Saint-Laurent est Ă  peu prĂšs la mĂȘme que celle de la moule zĂ©brĂ©e, mais elle est absente de la riviĂšre Richelieu et de la riviĂšre des Outaouais.

Habitats

Cette moule se dĂ©veloppe dans les eaux douces et tempĂ©rĂ©es de lacs ou cours d’eau, canaux, rĂ©servoirs, c'est-Ă -dire dans des habitats trĂšs semblables Ă  ceux de la moule zĂ©brĂ©e. La moule quagga survit ou s’épanouit toutefois dans des eaux plus froides. Et si tout comme la moule zĂ©brĂ©e elle se fixe sur les surfaces solides, elle peut aussi occuper des substrats meubles comme le sable et mĂȘme la vase[2].
À la diffĂ©rence de la moule zĂ©brĂ©e, la Quagga (qui tolĂšrent mieux les pĂ©riodes de disette) s’installe aussi Ă  de grandes profondeurs, dont par exemple au fond des Grands Lacs et de secteurs profonds du fleuve Saint-Laurent oĂč la nourriture est moins abondante. À ces grandes profondeurs les moules quaggas s’agglomĂšrent en s’attachant les unes aux autres en formant des tapis horizontaux qui peuvent recouvrir une bonne partie du fond des lacs oĂč elle s’est installĂ©e[2].

« Quagga » versus « zébrée »
Depuis son introduction, dans certains environnements, la moule quagga tend Ă  supplanter la moule zĂ©brĂ©e (par exemple dans le lac ÉriĂ© ou d’autres lacs, mais jamais dans les ruisseaux oxygĂ©nĂ©s, les zones exposĂ©es Ă  un courant important et les riviĂšres Ă  courant rapide), semble-t-il car elle se fixe moins bien sur les substrats exposĂ©s Ă  un fort courant en raison d’un byssus moins fourni et moins rĂ©sistant que celui de la moule zĂ©brĂ©e[2].
Selon A. Karatayev (1995) cette espÚce supporte mieux que la moule zébrée les eaux peu oxygénées et tend à remplacer D. polymorpha dans les eaux plus anoxiques[28], mais les moule zébrées peuvent , en revanche , en restant longtemps hermétiquement fermées supporter un séjour de plusieurs jours à l'air libre (dans une atmosphÚre humide) selon P Testard (1990)[29].

Importance du calcium et du pH
Les dreissĂšnes ont besoin de cet Ă©lĂ©ment minĂ©ral dissous dans l'eau pour construire leur coquille[30]. Une Ă©tude basĂ©e sur les donnĂ©es de teneurs en calcium de plus de 3000 cours d'eau nord-amĂ©ricains montre que la biodisponibilitĂ© du calcium est l'un des facteurs biogĂ©ographique de risque d'invasion par cette espĂšce. Le risque est faible avec moins de 12 mg L−1, moyen Ă  12–20 mg L−1), modĂ©rĂ© entre 20et 28 mg L−1 et Ă©levĂ© Ă  partir de 28 mg L−1. Les Ă©corĂ©gions menacĂ©es selon se critĂšre comptent pour 58,9 % de la surface des États-Unis et 19,8 % du territoire serait trĂšs menacĂ©[30]. Les occurrences actuellement constatĂ©es (hormis les Grands lacs) sont effectivement presque toujours situĂ©es dans les Ă©corĂ©gions trĂšs menacĂ©es de ce point de vue, et la plupart des exceptions sont situĂ©es dans des Ă©corĂ©gions au contexte gĂ©ologique trĂšs variable[30]. Cependant des invasions existent aussi dans des rĂ©gions non calcaires, dans des eaux Ă  faible dĂ©bit provenant de rĂ©gions calcaires situĂ©es en amont du cours d'eau[30].
Dans les canaux et régions artificialisées le ciment, les mortiers à la chaux ou des apports de marne ou moellons calcaires peuvent aussi constituer des sources localement significatives de calcium. Dans les régions agricoles, des amendements calciques lessivées par les pluies peuvent aussi contribuer à augmenter le pH des eaux de ruissellement et de certains cours d'eau.

Une eau lĂ©gĂšrement acide ou acidifiĂ©e peut endommager la coquille des larves et les tuer, et significativement affecter la survie des adultes : Des chercheurs ont utilisĂ© des bassins ensemencĂ©s de moules zĂ©brĂ©es ou Quagga, remplis d'un flux continu d'eau (du lac Ontario) dont le pH a Ă©tĂ© plus ou moins acidifiĂ© selon les bassins[31]. Ils ont confirmĂ© dans ce contexte l'importance du pH pour le taux de survie dans les eaux riches en calcium[31]. Trois des courants avaient un pH lĂ©gĂšrement modifiĂ© par ajout d'acide phosphorique Ă  un pH de 7,3, 7,1 et 6,9 (le quatriĂšme flux n'Ă©tait pas modifiĂ©, car utilisĂ©e comme tĂ©moin). PrĂšs de 40 % des adultes sont morts Ă  un pH de 6,9 aprĂšs 10 semaines d'exposition[31]. L'Ă©tude de la relation poids/longueur de moules adultes a confirmĂ© que pour une longueur donnĂ©e la moule perd du poids quand le pH diminue (acidification). Un phĂ©nomĂšne d'Ă©rosion voire de perforation des coquilles adultes a Ă©tĂ© observĂ© avec cette acidification pourtant relativement modĂ©rĂ©e, ce qui laisse penser que la perte de poids est principalement attribuable Ă  une perte de calcium des coquilles[31]. Un pH de 7,1 suffisait dans ces conditions expĂ©rimentale Ă  empĂȘcher l'installation de nouvelles colonies, ce qui a permis aux auteurs de suggĂ©rer qu'une diminution du pH des eaux riches en calcium pourrait ĂȘtre un traitement viable pour la prĂ©vention du colmatage de tuyaux ou conduites d'eau, par exemple dans certains systĂšmes industriels de refroidissement par eau[31].

EspĂšce invasive

La moule zĂ©brĂ©e a Ă©tĂ© la premiĂšre des dreissĂ©nidĂ©s introduite en Europe de l’Ouest et en AmĂ©rique du Nord Ă  se propager Ă  grande vitesse dans de nombreux grands systĂšmes fluviaux et dans les Grands Lacs, avec des effets Ă©cologiques et environnementaux importants. La moule quagga n’est arrivĂ©e que plus tard ; elle n’a Ă©tĂ© observĂ©e pour la premiĂšre fois en AmĂ©rique du Nord qu’en septembre 1989, en Ontario dans le lac ÉriĂ©, prĂšs de Port Colborne ; probablement apportĂ©e par des eaux de ballast de navires transocĂ©aniques ayant vĂ©hiculĂ© des larves vĂ©ligĂšres, des juvĂ©niles et/ou adultes. Elle ne semble pas avoir Ă©tĂ© identifiĂ©e comme une espĂšce distincte avant 1991.

Le genre Dreissena est polymorphe et prolifique, dotĂ© d’une grande capacitĂ© d'adaptation et d’expansion lĂ  oĂč le milieu lui convient, mais il existe d'autres facteurs expliquant la propagation parfois spectaculaire de ces espĂšces dans les eaux nord-amĂ©ricaines : ce sont par exemple :

  • la prĂ©sence de canaux artificiels mettant des lacs et divers systĂšmes fluviaux en communication directe ;
  • la dĂ©rive trĂšs efficace des larves dans les systĂšmes fluviaux ;
  • des activitĂ©s de pĂȘche et de navigation professionnelle ou de loisir favorisant le transport de propagules de moules d’un lac Ă  l’autre et d’un bassin versant Ă  l'autre.

Le succĂšs du transport « terrestre » des propagules de DreissĂšnes dĂ©pend de leur capacitĂ© Ă  tolĂ©rer des pĂ©riodes plus ou moins longues (selon la tempĂ©rature et l’hygromĂ©trie) de dessiccation. Selon les donnĂ©es expĂ©rimentales disponibles, en conditions estivales tempĂ©rĂ©es, une DreissĂšne adulte peut survivre 3 Ă  5 jours Ă  une exposition aĂ©rienne [8].

Impacts ; interactions positives et négatives avec le milieu et les espÚces aquatiques

Quand les populations de moules quaggas sont importantes, en se nourrissant, elles prĂ©lĂšvent dans le milieu aquatique d’énormes quantitĂ©s de phytoplancton et de particules en suspension. Ce faisant, dans les eaux calmes elles peuvent augmenter la transparence de l’eau. Ceci est moins vrai dans les eaux plus mouvementĂ©es et/ou dĂ©jĂ  eutrophes car leurs pseudofĂšces peuvent entretenir ou augmenter la turbiditĂ©.
Les quaggas contribuent alors à diminuer la ressource alimentaire du zooplancton, modifiant le réseau trophique (la chaßne alimentaire) et elles font chuter le taux moyen de chlorophylle, avec un effet désoxygénant. Le jour, cet effet est plus ou moins contrecarré quand une meilleure pénétration de la lumiÚre provoque une prolifération des plantes aquatiques.

Leur prĂ©sence peut donc modifier la dominance des espĂšces et transformer des Ă©cosystĂšmes entiers. À forte densitĂ©, la production d’excrĂ©ments peut contribuer Ă  augmenter le pH de l’eau. Les pseudofĂšces contiennent de la matiĂšre organique non digĂ©rĂ©e et du mucus, qui sont une source de nourriture pour des bactĂ©ries, mais qui vont se dĂ©composer en consommant l’oxygĂšne dissous de l’eau et en modifiant son pH (dans le sens d’une diminution de pH, c'est-Ă -dire d’une acidification).
Des sous-produits toxiques ou Ă©cotoxiques peuvent ĂȘtre produits lors de ces rĂ©actions biochimiques.

Écotoxicologie

En tant que mollusques filtreurs capables de produire des populations trùs denses, les moules quagga interagissent avec divers polluants et l’environnement naturel :

  • Elles bioaccumulent trĂšs efficacement certains radionuclĂ©ides et polluants mĂ©talliques, organomĂ©talliques et organiques ; dans leurs tissus et/ou leur coquille. On retrouve dans leur chair (consommĂ©e par les rats musquĂ©s et certains poissons) des polluants prĂ©sents Ă  des niveaux dĂ©passant de plus de 300.000 fois leur concentration moyenne dans leur environnement aquatique(Snyder et al., 1997).
    Certains de ces polluants sont expulsĂ©s dans les pseudofĂšces qui s’accumulent Ă  proximitĂ©. Des polluants organiques peuvent ensuite repasser dans la chaĂźne alimentaire, ce qui augmente globalement l'exposition de la faune aux contaminants organiques (Snyder et al., 1997).
  • En prĂ©sence d’un contexte eutrophe et d’une colonie dense de moules quaggas (ou Ă  son aval), le « voile Â» ou « tapis Â» de pseudofĂšces peut finir par constituer une Ă©paisse couche de vase anoxique. Il peut asphyxier ou dĂ©favoriser d’autres espĂšces de moules d'eau douce autochtones et divers organismes vivant sur le fond (par exemple, l’amphipode fouisseur indigĂšne Diporeia hoyi dans les eaux profondes du lac ÉriĂ©).
    Depuis que les quaggas ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans le lac Michigan en 1998, les blooms planctoniques « annulaires Â» qui se formaient aprĂšs le passage des tempĂȘtes ont Ă©tĂ© fortement rĂ©duits, au dĂ©triment des Ă©cosystĂšmes locaux[32], ce qui est cause d’une chute drastique de la teneur de l’eau en plancton. Ainsi dans les grands lacs amĂ©ricains envahis par les dreissĂšnes, les poissons indigĂšnes manquent de nourriture ; une grande partie de la matiĂšre organique qui constituait autrefois l’approvisionnement alimentaire des crustacĂ©s et poissons locaux a Ă©tĂ© « aspirĂ©e » vers les fonds du lac oĂč elle est inaccessible pour le rĂ©seau trophique et oĂč elle contribue Ă  rendre les fonds anoxiques et stĂ©riles, sources de CO2 et de mĂ©thane. Pour chaque kilo d’aliment planctonique disponible pour les poissons dans le lac Michigan aujourd'hui, il y a environ trois ou quatre kilos de quaggas dans le lac[33].

La moule quagga en tant que proie et ressource alimentaire

Les larves vĂ©ligĂšres sont une source de nourriture pour de nombreuses autres espĂšces (dont pour la moule quagga elle-mĂȘme). Des poissons molluscivores comme la carpe commune, Aplodinotus grunniens, la Barbue de riviĂšre limitent les prolifĂ©rations. D'autres prĂ©dateurs sont connus, tels le gardon, l'anguille, l'esturgeon, des canards plongeurs, des Ă©crevisses, et des rats musquĂ©s[34].

En 1994, Anthony Ricciardi (biologiste spĂ©cialisĂ© dans les espĂšces envahissantes) a montrĂ© qu’en AmĂ©rique du Nord, la perchaude apprenait Ă  se nourrir de dreissĂšnes. En 2004, il a montrĂ© qu’en une dĂ©cennie, la perchaude a dĂ©veloppĂ© un vĂ©ritable appĂ©tit pour la moule quagga. Bien que ceci semble ĂȘtre une bonne nouvelle, ce processus d'alimentation introduit des contaminants inhabituels ou en proportion anormale dans la chaĂźne alimentaire, dont notamment le biocontaminant Clostridium botulinum[35], source de botulisme.

Un poisson consommateur de mollusques, le Crapet Ă  oreilles rouges (ou Redear sunfish pour les anglophones) a Ă©tĂ© implantĂ© dans le bassin de la riviĂšre Colorado Ă  partir du sud-est des États-Unis avec l’espoir qu’il limite la prolifĂ©ration des quaggas[36], mais ce poisson Ă©tant pĂȘchĂ© et consommĂ©, comme dans le cas de la perchaude, cette relation prĂ©dateur-proie pourrait induire une introduction de toxines et de micro-organismes indĂ©sirables dans l'Ă©cosystĂšme et la chaine alimentaire.

Dans le sud du lac Michigan, l'éponge Eunapius fragilis a été observée colonisant les quaggas jusqu'à les étouffer[34].

Utilisations

À ce jour, ces moules ne sont pas utilisĂ©es par l’Homme.

Bien que la chair de moules Couaggas ayant grandi dans un environnement sain soit thĂ©oriquement comestible pour les humains, les manger n’est pas recommandĂ© en raison de la capacitĂ© de cette espĂšce Ă  bioaccumuler les mĂ©taux, d’autres polluants et toxines prĂ©sents dans l’environnement.

Impacts négatifs, dont économiques

Ils sont de mĂȘme nature que ceux de la moule zĂ©brĂ©e (Dreissena polymorpha). Ils sont notamment dus au « fouling » sur les coques de bateaux, les Ă©cluses, les systĂšmes hydrauliques, crĂ©pines de pompes, hĂ©lices, etc. qui sont sources de coĂ»ts de nettoyage et d’entretien trĂšs Ă©levĂ©s pour certaines industries, collectivitĂ©s et particuliers.
Les « tapis » de DreissĂšnes peuvent notamment ĂȘtre gĂȘnant ou dangereux pour les centrales Ă©lectriques et les installations de traitement de l'eau.

La pĂȘche et le tourisme halieutique et d’autres activitĂ©s de loisirs peuvent aussi pĂątir d’invasions de quaggas[37]; Les services Ă©cosystĂ©miques fournis par la biodiversitĂ© autochtones, et notamment la ressource halieutique peuvent aussi ĂȘtre affectĂ©s ;

Ces moules servent aussi (en hiver) de nourriture facilement accessible pour les rats musquĂ© (notamment dans les canaux Ă  palplanches oĂč ils ne disposent plus de nourriture vĂ©gĂ©tale), or le rat musquĂ© est Ă©galement localement invasif et sources de dĂ©gĂąts.

Beaucoup des impacts potentiels des Dreissenes sont encore Ă  vĂ©rifier, car les colonisations massives en AmĂ©rique du Nord sont encore rĂ©centes. Mais il existe un consensus sur le fait que de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le genre Dreissena est trĂšs polymorphe, gĂ©nĂ©tiquement diversifiĂ© et sur le fait qu’il a une capacitĂ© d'adaptation rapide Ă  des conditions environnementales extrĂȘmes et diversifiĂ©es, pouvant conduire Ă  des impacts significatifs Ă  long terme au moins sur les eaux nord-amĂ©ricaines.

En outre, la colonisation de l'eau plus profonde par D. bugensis pourrait ĂȘtre source d’impacts plus Ă©tendus encore que ceux de la moule zĂ©brĂ©e. Ainsi des Ă©paves profondes d’intĂ©rĂȘt archĂ©ologique (qui Ă©taient considĂ©rĂ©es comme relativement protĂ©gĂ©es dans des eaux froides et peu oxygĂ©nĂ©es, comme les Ă©paves du Hamilton et du Scourge) se sont rĂ©cemment couvertes de moules quagga au fond du lac Ontario Ă  90 mĂštres de profondeur. Ces goĂ©lettes armĂ©es amĂ©ricaines qui ont coulĂ© en 1813 pendant la guerre dite de 1812 Ă©taient jusqu'alors demeurĂ©es intactes)[38].

La moule quagga serait, Ă  elle seule, aux États-Unis une source de dommages Ă©conomiques estimĂ©s Ă  1 milliard de dollars, notamment parce qu’elle se fixe dans les crĂ©pines et conduites d'eau industrielle [39].

Prévention

Cette moule est relativement tolérante aux variations de conditions du milieu (température, acidité, turbidité, anoxie[40]) ; et aux biocides habituels, car elle dispose de moyens de détoxication et peut se fermer dans un environnement toxique pour elle.

Suivi et détection

Ils se font idéalement par la recherche d'ADN dans le milieu, mais un tel suivi ne donne pas la position des colonies.

Le suivi peut se faire via des substrats artificiels périodiquement relevés et observés, à condition de toujours installer ces substrats dans des zones de faible courant ou débit, car contrairement aux larves de moules zébrées, les véligÚres de la quagga s'accrochent mal sur les substrats exposés au courant[41].

En début d'infestation on a bien moins de chances d'observer des adultes que des larves. Ces derniÚres sont donc recherchées dans l'eau (par filtration) et observées au microscope (la coquille embryonnaire présente des caractéristiques de biréfringence, à condition d'avoir été stockées dans un milieu au pH non-acide[42]).

Références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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