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Domaine géorgien de Leuville-sur-Orge

Le domaine gĂ©orgien de Leuville-sur-Orge (en gĂ©orgien ლევილის მამული) (Essonne, Île-de-France), Ă©galement dĂ©signĂ© comme chĂąteau de Leuville, est un musĂ©e et une propriĂ©tĂ© de l’État gĂ©orgien en France, situĂ©s dans la commune de Leuville-sur-Orge, dans le dĂ©partement de l'Essonne en rĂ©gion Île-de-France. Il est connu pour avoir Ă©tĂ© achetĂ© le par deux reprĂ©sentants de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie en exil, aprĂšs avoir appartenu Ă  des propriĂ©taires français depuis le XIVe siĂšcle[1]. AprĂšs un pĂ©riode d'incertitude, la GĂ©orgie est de nouveau propriĂ©taire du chĂąteau depuis 2016, avec le projet d’y Ă©tablir un musĂ©e et un centre culturel.

« Chùteau » vu de face (1910)
« Chùteau » vu de profil, avant l'adjonction du corps de bùtiment Est

Propriété française

Histoire

En 1367, Jean de BrĂ©tigny cite le chĂąteau de Leuville dans L’Aveu et le dĂ©nombrement des biens lui appartenant.

En 1456, M. Rigault, Seigneur de Fontaine, et sa femme, Marguerite de Brétigny, dame de Fontaine, en prennent possession. En 1466, Jacques Olivier en devient propriétaire.

En 1592, les troupes royales s'en emparent. En 1650, la terre est élevée en marquisat et appartient tour à tour à Louis du Bois, Charles Léonard de Baylenx, au Maréchal de Mouchy, duc de Noailles, et à son épouse Anne Claude Louise d'Arpajon.

En 1751, ces derniers vendent les objets mobiliers du chĂąteau, ainsi que les coupes de bois des quatre rangĂ©es d’ormes existant sur le chemin qui conduit au lieu-dit JubilĂ© : le surplus est transportĂ© dans les diverses propriĂ©tĂ©s des Noailles et le chĂąteau est dĂ©moli. Le pavillon de chasse et la maison du rĂ©gisseur (Ă  l'entrĂ©e principale Ă  gauche) subsistent. À partir de 1764, le domaine appartient d'abord au citoyen Delavergne, ensuite Ă  l'intendant Faucon, puis successivement Ă  MM. Tornier, Cloche et Colombel[1].

Accessibilité

Logo Leuville-sur-Orge

La commune de Leuville-sur-Orge, situĂ©e dans le canton d’Arpajon, appartient de 1790 Ă  1968 au dĂ©partement de Seine-et-Oise, puis Ă  celui de l’Essonne. Elle longe la route de Paris Ă  OrlĂ©ans. De 1893 Ă  1937, le village est desservi par un chemin de fer Ă  voie Ă©troite, l’Arpajonnais, reliant Paris Ă  Arpajon et construit pour l’approvisionnement des Halles centrales[2]. AprĂšs la fermeture de ce moyen de transport, l’accessibilitĂ© devient plus dĂ©licate ; les gares ferroviaires de la ligne d'OrlĂ©ans (BrĂ©tigny-sur-Orge et La BretonniĂšre-La Norville) sont situĂ©es Ă  plus de 5 kilomĂštres ; la diffusion des vĂ©hicules automobiles est encore restreinte et les services d'autocars alĂ©atoires. AprĂšs la LibĂ©ration, les services d'autocars PhocĂ©ens (repris par les bus Daniel Meyer en 1986) se mettent en place. La lente transformation du village rural en commune rĂ©sidentielle[Note 1] - [3] conduit localement Ă  l'augmentation notable du nombre d'automobiles : elles deviennent le moyen d’accĂšs le plus utilisĂ©. Un service de bus est mis en place dans les annĂ©es 1990 reliant la commune Ă  la gare du RER C de BrĂ©tigny-sur-Orge : il fonctionne six jours sur sept.


Propriété d'exilés géorgiens

À la suite de l’invasion du territoire de la GĂ©orgie par les armĂ©es de la Russie soviĂ©tique en fĂ©vrier et mars 1921, le Parlement gĂ©orgien mandate le gouvernement pour la reconquĂȘte du pays Ă  partir de l’étranger. La classe politique sĂ©journe d'abord en Turquie, puis se rĂ©fugie en France : l'acquisition d'un lieu de rassemblement est dĂ©cidĂ©e. Le choix de la commune de Leuville-sur-Orge est effectuĂ© selon plusieurs critĂšres, coĂ»t, accessibilitĂ© et discrĂ©tion des lieux. La rĂ©sidence — pavillon de chasse qui sera surnommĂ© ChĂąteau des GĂ©orgiens —, est situĂ©e au centre du village, mais entourĂ©e de 5 hectares de terres et dĂ©limitĂ©e par des hauts murs de pierre.

1922 Ă  1959

Benia Tchkhikvichvili (1881-1924)

Bien qu'achetĂ© avec les fonds publics de l'État gĂ©orgien, le domaine est d’abord juridiquement la propriĂ©tĂ© de deux personnes privĂ©es, Nicolas DjakĂ©li[Note 2] et BĂ©nia Tchkhikvichvili[Note 3] - [4]. Cette forme — recommandĂ©e par l'avocat français chargĂ© de la transaction — est retenue afin de prĂ©venir toute tentative des autoritĂ©s soviĂ©tiques de rĂ©cupĂ©rer le domaine au titre de la succession d'État. Le dĂ©part clandestin de BĂ©nia Tchkhikvichvili en GĂ©orgie pour participer Ă  l’insurrection nationale d’aoĂ»t 1924, son arrestation et sa mort, impliquent une autre solution de propriĂ©tĂ© pour le domaine.

Le , une SociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre est constituĂ©e : ses parts sont dĂ©tenues par des reprĂ©sentants de la majoritĂ© gouvernementale sociale-dĂ©mocrate, (EvguĂ©ni GuĂ©guĂ©tchkori, NoĂ© Jordania , KonstantinĂ© KandĂ©laki, NoĂ© Ramichvili et Akaki TchenkĂ©li) et par ceux de l'opposition sociale-fĂ©dĂ©rale (Samson Pirtskhalava) et nationale-dĂ©mocrate (EkvtimĂ© TakhaĂŻchvili). Le , elle fait l’acquisition du domaine et Ă©dicte un testament moral, le retour du domaine Ă  la GĂ©orgie lorsque le pays aura retrouvĂ© son indĂ©pendance. Une association, distincte de la SCI, rĂ©unissant les rĂ©sidents permanents du domaine, Le Foyer gĂ©orgien, est chargĂ©e de la gestion au quotidien du parc et des bĂątiments[5].

  • EvguĂ©ni GuĂ©guĂ©tchkori (1881-1954)
    Evguéni Guéguétchkori (1881-1954)
  • NoĂ© Jordania (1868-1953)
    Noé Jordania (1868-1953)
  • NoĂ© Ramichvili (1881-1930)
    Noé Ramichvili (1881-1930)
  • EkvtimĂ© Takhaichvili (1863-1953)
    Ekvtimé Takhaichvili (1863-1953)

Vie quotidienne

Selon le journal de Tamara Kakhéladzé, future épouse Takhaichvili :

« Les premiers arrivants furent BĂ©nia Tchkhikvichvili[6], Valiko DjourĂ©li[7], et ConstantinĂ© Sabartharachvili ; ils ont achetĂ© des meubles pour pouvoir vivre. Durant le mĂȘme Ă©tĂ©, ma mĂšre et moi, nous nous sommes installĂ©es au chĂąteau avec la famille de mon oncle NoĂ© Ramichvili[8]. Puis sont venus Carlo Tcheidze[9] avec sa femme Alexandra et sa fille VĂ©ronique, EkvtimĂ© TakhaĂŻchvili[10] avec sa femme Nino et le fils de NoĂ© KhomĂ©riki[11], Victor (surnommĂ© Vitia). »

Les tĂ©moignages recueillis par Eka KhamkhadzĂ© en 2004 permettent de dresser la vie quotidienne au sein du domaine gĂ©orgien. La maison du rĂ©gisseur est transformĂ©e en ferme : Namo (1891-1988) et Valodia GogouadzĂ© (1881-1954, ancien responsable de trains blindĂ©s de la Garde populaire) vivent de l'Ă©levage de vaches laitiĂšres et de la fabrication de fromage gĂ©orgien : les visiteurs parisiens en raffolent et les commandes sont passĂ©es Ă  l'avance. Le travail des terres est ordonnancĂ© par Guiorgui EradzĂ© (1882-1971, ancien cheminot et ancien ministre du travail) ; il distribue les parcelles aux rĂ©sidents permanents ; il assure la discipline et l'ordre ; il veille en particulier sur les Parisiens venus le dimanche et enclins Ă  butiner les rĂ©coltes ; des cultures gĂ©orgiennes prennent naissance comme le maĂŻs destinĂ© Ă  la consommation humaine, les lĂ©gumes conservables en saumure (choux, tomates, cornichons, etc.), les haricots rouges ou la coriandre. Des noyers sont plantĂ©s afin de permettre la prĂ©paration de sauces aux noix ; des volailles et des lapins sont Ă©levĂ©s, des porcs Ă©galement. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale la culture des cornichons s'intensifie, gagne les champs de la commune de Leuville-sur-Orge et de ceux de Saint-Germain-lĂšs-Arpajon ; un ramassage tri-hebdomadaire par camion est organisĂ© avec Gricha OuratadzĂ© (1880-1959, ancien secrĂ©taire d'État aux affaires Ă©trangĂšres) comme chef de bord et comptable, Ă  destination d'une usine de transformation en malossol Ă  Alfortville. Une dĂ©pendance avait Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e en atelier Ă  la fin des annĂ©es 1920 : aprĂšs David KhĂ©ladzĂ© (1887-1957), Isidore KarsĂ©ladzĂ© (1888-1971, typographe formĂ© Ă  Tiflis) y dispose des seuls jeux de caractĂšres de l'alphabet gĂ©orgien — en plomb — existant Ă  l'Ă©tranger ; il assemble par composition typographique les pages des revues et des livres Ă  l'aide de cadres prĂ©-dimensionnĂ©s ; il les porte ensuite Ă  l'imprimerie de Leuville-sur-Orge jusqu'Ă  sa fermeture, puis Ă  celle d'Arpajon, pour impression papier. La plus grande piĂšce du rez-de-chaussĂ©e, dĂ©nommĂ©e Grand salon, est dĂ©corĂ©e des portraits de notables et d'une copie de la Constitution de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie. Le vendredi matin, les rĂ©sidents permanents — accompagnĂ©s des Parisiens en pĂ©riode de vacances — se rendent Ă  pied, ou Ă  bicyclette, au marchĂ© d'Arpajon, saluant au passage les familles gĂ©orgiennes installĂ©es le long des trois kilomĂštres de route. L'administration du domaine ne s'effectue pas sans difficultĂ©s, financiĂšres en premier lieu, mais aussi relationnelles, inhĂ©rentes Ă  toute vie en communautĂ©, de surcroĂźt en exil[12].

Au printemps 1940, une unitĂ© militaire française rĂ©quisitionne briĂšvement le parc ; parmi l’encadrement se trouve un jeune officier, Claude Legrand qui deviendra l’acteur Claude Dauphin. Quelques mois plus tard l’armĂ©e allemande entrepose temporairement du matĂ©riel. Les bombardements alliĂ©s du printemps 1944, prĂ©alables Ă  la LibĂ©ration de la France, touchent la gare de BrĂ©tigny-sur-Orge, mais Ă©pargnent le domaine gĂ©orgien[13].

Population

La commune de Leuville-sur-Orge comptabilise officiellement une trentaine de rĂ©fugiĂ©s gĂ©orgiens en rĂ©sidence permanente (31 en 1926, 27 en 1931 et 20 en 1936) ; aprĂšs le suicide de Carlo TchĂ©idzĂ© en 1926 Ă  Leuville-sur-Orge et l'assassinat de NoĂ© Ramichvili en 1930 Ă  Paris, tous deux sociaux-dĂ©mocrates, Ekvtime Takaichvili (national-dĂ©mocrate) et Samson Pirtskhalava (social-fĂ©dĂ©raliste) — retournĂ©s en GĂ©orgie, en 1945 et 1948 — sont les derniers chefs politiques historiques Ă  avoir eu pour rĂ©sidence principale le domaine gĂ©orgien ; les autres notables, gĂ©nĂ©ralement sociaux-dĂ©mocrates, ont Ă©lu domicile Ă  Paris et disposent dans le domaine gĂ©orgien de chambres qu'ils utilisent les fins de semaine ou durant les vacances[14].

Lieu de rassemblement

Plusieurs personnalitĂ©s — comme le gĂ©nĂ©rĂ©l Guiorgui KvinitadzĂ©, commandant en chef de l'armĂ©e nationale gĂ©orgienne, de 1918 Ă  1921 —, en dĂ©saccord avec les positions du gouvernement en exil, refusent de se rendre Ă  Leuville-sur-Orge. Le clivage s'accentue durant les annĂ©es 1930 avec l'envoi d'Ă©missaires secrets sur le territoire soviĂ©tique, diffĂ©rents selon l'appartenance au groupe PromĂ©thĂ©e (soutenu par la Pologne) ou au groupe Caucase (soutenu par le Japon), ainsi que durant les annĂ©es 1940 avec l'engagement d'Ă©migrĂ©s gĂ©orgiens dans la Seconde Guerre mondiale et les accusations rĂ©ciproques d'ententes tacites avec le rĂ©gime national-socialiste ou avec le rĂ©gime soviĂ©tique[15]. Les dissensions inhĂ©rentes Ă  la classe politique gĂ©orgienne en exil, parfois mĂȘme Ă  l'intĂ©rieur d'un mĂȘme parti, empĂȘchent le domaine d'apparaĂźtre comme un lieu de rassemblement.

1959 Ă  1991

Selon le droit français, les parts de la SCI Le Chùteau de Leuville sont transmises aux descendants des propriétaires initiaux (les cinq représentants du parti social-démocrate géorgien, Evguéni Guéguétchkori, Noé Jordania, Konstantiné Kandélaki, Noé Ramichvili et Akaki Tchenkéli, étant décédés en France) ou à leurs mandataires (Ekvtimé Takhaïchvili et Samson Pirtskhalava étant morts en Géorgie).

Population

Le domaine devient progressivement un lieu de villĂ©giature (fins de semaine ou vacances) pour les dĂ©positaires de parts de la SCI. Par ailleurs certains rĂ©fugiĂ©s d'origine gĂ©orgienne obtiennent des logements pour leur retraite. Les deux populations regroupent des personnes nĂ©es sur le territoire gĂ©orgien — arrivĂ©es en France durant les annĂ©es 1920 avec la premiĂšre Ă©migration politique, ou durant les annĂ©es 1940 aprĂšs leur mobilisation par l'ArmĂ©e rouge et leur passage en Europe centrale, ou dans les annĂ©es 1990 aprĂšs la guerre civile gĂ©orgienne — ou nĂ©es sur le territoire français — issues de l'Ă©migration ou mariĂ©es Ă  des conjoints gĂ©orgiens —. L'effectif des rĂ©sidents permanents ne dĂ©passe pas la vingtaine.

Lieu de rassemblement

Le domaine, qui a perdu sa valeur symbolique de lieu de rassemblement de toutes les tendances politiques de l'Ă©migration gĂ©orgienne en France, la retrouve toutefois une fois par an lors de la commĂ©moration de l'insurrection nationale d'[16] perpĂ©tuĂ©e par l'Association gĂ©orgienne en France. Les locaux sont parfois aussi utilisĂ©s pour des rĂ©unions familiales (mariages, baptĂȘmes, cĂ©rĂ©monies post-mortuaires dites kĂ©lĂ©khi).

1991 Ă  2011

DĂšs la restauration de l’indĂ©pendance de la GĂ©orgie, la question du retour du domaine Ă  l’État gĂ©orgien se pose. Le prĂ©sident Edouard Chevardnadze le visite en 1998 et dĂ©cide la constitution d’une commission sur le sujet, sans rĂ©sultat.

Au dĂ©but des annĂ©es 2000, la commune de Leuville-sur-Orge, dans le cadre de la CommunautĂ© d’agglomĂ©ration du Val d’Orge, dispose d’un budget de deux millions d’euros pour construire une mĂ©diathĂšque[17], l’idĂ©e du domaine gĂ©orgien est un temps Ă©voquĂ©e, sans suite.

AprĂšs la visite, le , du prĂ©sident de la RĂ©publique de GĂ©orgie, MikheĂŻl Saakachvili, une nouvelle impulsion semble ĂȘtre donnĂ©e : le ministĂšre gĂ©orgien des Affaires Ă©trangĂšres et la SociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre Ă©changent des courriers (, et )[18], sans rĂ©sultat une nouvelle fois.

  • PrĂ©sident Edouard Chevardnadze (1998)
    Président Edouard Chevardnadze (1998)
  • PrĂ©sident Mikheil Saakachvili (2004)
    Président Mikheil Saakachvili (2004)
  • PrĂ©sident Guiorgui Margvelachvili (2016)
    Président Guiorgui Margvelachvili (2016)

Population

L'effectif des populations permanentes et vacanciĂšres diminue annĂ©e aprĂšs annĂ©e, mĂȘme si parfois quelques personnes viennent rĂ©sider pour un temps limitĂ© dans le domaine.

Lieu de rassemblement

Le parc et le Grand salon sont utilisĂ©s institutionnellement par plusieurs associations gĂ©orgiennes, la Paroisse orthodoxe gĂ©orgienne Sainte-Nino de Paris pour la cĂ©rĂ©monie religieuse du et l'Association gĂ©orgienne en France pour la commĂ©moration de l'insurrection nationale d', ou françaises, la Paroisse catholique Saint-Jean-Baptiste de Leuville-sur-Orge pour la FĂȘte annuelle des cerises (avec en 2005 une messe en plein air cĂ©lĂ©brĂ©e par Mgr Michel Dubost, ÉvĂȘque d'Évry) et la mairie de la commune dirigĂ©e par Daniel Esprin pour son Banquet rĂ©publicain annuel. Les locaux continuent Ă  ĂȘtre utilisĂ©s pour des rĂ©unions familiales. Une catĂ©gorie supplĂ©mentaire de visiteurs apparaĂźt, celle des familles gĂ©orgiennes immigrĂ©es Ă©conomiques en France et rĂ©sidant en zone urbaine de proximitĂ©, venant pique-niquer le dimanche.

2011 Ă  2016

  • Un projet pour le devenir du domaine est publiĂ© le par le prĂ©sident de l’Association gĂ©orgienne en France, mandatĂ© par le prĂ©sident de GĂ©orgie : il se propose de constituer un centre culturel pilotĂ© par des reprĂ©sentants de l’Association gĂ©orgienne en France, des dĂ©positaires de parts de la sociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre, de l’universitĂ© de Tbilissi, des ministĂšres gĂ©orgiens de la Culture et des Affaires Ă©trangĂšres, et de l’ambassade de GĂ©orgie en France[19]. Il n’est pas suivi d’effet.
  • Le , la sociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre propriĂ©taire et le ministĂšre gĂ©orgien de la Diaspora signent un mĂ©morandum de dĂ©volution du domaine gĂ©orgien de Leuville-sur-Orge Ă  la GĂ©orgie[20] - [21]. Les autoritĂ©s municipales sont prĂ©sentes, en la personne de Claude Parmentier, adjoint au maire chargĂ© de la culture[22].
  • Le ministre gĂ©orgien de la Diaspora, interviewĂ© sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision gĂ©orgienne Rustavi 2, le , en marge de la visite Ă  Tbilissi du prĂ©sident français Nicolas Sarkozy, dĂ©clare « Il ne faut pas parler pour l'instant de cession dĂ©finitive mais plutĂŽt de la volontĂ© politique de procĂ©der Ă  cette dĂ©volution et pour cela, il y a trois parties en prĂ©sence : le gouvernement gĂ©orgien, la diaspora de Leuville et enfin, le gouvernement français »[23].
  • Trois annĂ©es plus tard, le , l’ambassadeur de GĂ©orgie en France dĂ©clare Ă  son tour : « Une commission travaille sur cette question. Pour la partie gĂ©orgienne, y participent le ministre de la Diaspora, le vice-ministre de la Diaspora et le vice-ministre de la Culture. Les problĂ©matiques semblent complexes. En tout Ă©tat de cause, il serait inexact de dire qu'elles sont rĂ©glĂ©es comme cela est parfois supposĂ© »[24].
  • Le , un nouveau ministre gĂ©orgien de la Diaspora se rend Ă  Leuville-sur-Orge, Ă  la rencontre des habitants du domaine[25].
  • Le , le gouvernement gĂ©orgien annonce la dĂ©cision d'allouer 107 milliers d'euros destinĂ©s Ă  « l'Ă©tude de l'acte juridique de transfert de propriĂ©tĂ© Ă  l'État gĂ©orgien, aux diagnostics obligatoires, ainsi qu'Ă  l'avenir du centre historique et culturel franco-gĂ©orgien, au fonctionnement futur et Ă  la dĂ©termination prĂ©liminaire des travaux »[26] - [27].
  • Le , l'ambassade de GĂ©orgie en France publie un communiquĂ© de la Commission paritaire de gestion chargĂ©e de la mise en Ɠuvre du MĂ©morandum du , faisant un point d'Ă©tape aprĂšs sa rĂ©union du et confirmant en particulier que « le gouvernement gĂ©orgien a votĂ© en septembre 2015 le premier budget permettant la rĂ©alisation des diagnostics obligatoires pour la transmission du domaine »[29].
  • Le , un dĂ©putĂ© gĂ©orgien, prĂ©sident de Commission parlementaire, fait Ă©tat dans les mĂ©dias gĂ©orgiens de difficultĂ©s dans le processus de transmission de propriĂ©tĂ© et de la visite en France de deux ministres gĂ©orgiens, les 19 et , avec rencontre du maire de la commune de Leuville-sur-Orge[30].
  • Le , l'ambassade de GĂ©orgie en France confirme sur sa page Facebook par un communiquĂ© en langue gĂ©orgienne la tenue d'une rĂ©union — le mardi 19 janvier — des dĂ©positaires actuels des parts de la sociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre, de deux ministres de GĂ©orgie, de personnel de l'ambassade et de reprĂ©sentants des autoritĂ©s municipales de Leuville-sur-Orge, dont l'objet a concernĂ© l'Ă©tat des diagnostics en cours et le projet du futur amĂ©nagement.
  • Le , l'ambassadrice de GĂ©orgie en France, interviewĂ©e par un mĂ©dia, prĂ©cise que la transmission de propriĂ©tĂ© Ă  l'État gĂ©orgien s'effectuera en 2016, si possible au premier semestre[31].
  • Le , l'ambassade de GĂ©orgie en France organise une rĂ©union avec deux ministres gĂ©orgiens (Justice et Diaspora) et la sociĂ©tĂ© civile immobiliĂšre afin de finaliser le processus de transfert de propriĂ©tĂ©[32].
  • Le , l'Association gĂ©orgienne en France lance une pĂ©tition demandant la nomination d'une commission indĂ©pendante, la participation au projet de l'ensemble de l'Ă©migration politique gĂ©orgienne, la transparence des accords, la crĂ©ation d'une fondation et l'exclusion de tout avantage matĂ©riel pour les nĂ©gociateurs[34].
  • Le , le transfert de propriĂ©tĂ© Ă  l'État gĂ©orgien est signĂ© Ă  Leuville-sur-Orge en prĂ©sence des ministres gĂ©orgiens de la Diaspora et de la Justice, et du vice-ministre gĂ©orgien des Affaires Ă©trangĂšres[35] - [36]. Le maire de la commune, Éric Braive, est associĂ© Ă  la cĂ©rĂ©monie. L'ambassade de GĂ©orgie annonce peu aprĂšs que la gestion quotidienne du domaine est confiĂ©e pour une annĂ©e au Foyer gĂ©orgien, association regroupant les rĂ©sidents[37].

Terres

Les terres situĂ©es Ă  l'intĂ©rieur de l'enceinte murale — ainsi que celles situĂ©es Ă  l'extĂ©rieur, en contrebas de la partie sud et qui accueilleront plus tard des constructions individuelles — sont cultivĂ©es jusque dans les annĂ©es 1960 Ă  des fins d'autosuffisance alimentaire et de constitution de revenus financiers ; les lĂ©gumes et les fruits sont envoyĂ©es aux Halles centrales de Paris par le train l'Arpajonnais dans un premier temps ; leurs envois sont interrompus durant la Seconde Guerre mondiale ; ils reprennent aprĂšs la LibĂ©ration. Progressivement les cultures sont abandonnĂ©es, Ă  l'exception de potagers d'agrĂ©ment ; ils disparaissent Ă  leur tour au dĂ©but des annĂ©es 2000. La prairie gagne ; des agriculteurs français du village assurent d'abord la tonte rĂ©guliĂšre de l'herbe ; le Foyer gĂ©orgien se dote ensuite de tracteurs et confie cette mission aux rĂ©sidents.

Arbres

Selon le recensement effectuĂ© 2001[Note 4], Ă  cĂŽtĂ© des espĂšces traditionnelles prĂ©sentes en Île-de-France d'autres plus exotiques sont implantĂ©es comme des TkĂ©mali (prunier dont les fruits permettent la prĂ©paration de sauce), Djondjoli (faux pistachiers dont les fleurs sont consommĂ©es en salade) , Zmartli (nĂ©flier), Chvindi (cornouiller), Touta (mĂ»rier Ă  papier), figuiers ou kiwis. Des vignes dites Odessa — proches du cĂ©page amĂ©ricain Isabella —, communes sur les rives de la mer Noire, subsistent Ă  plusieurs endroits du parc : l'origine des premiĂšres boutures est attribuĂ©e Ă  Samson Pirtskhalava.

Lors de la tempĂȘte de 1999, les Ă©quipes municipales envoyĂ©es par le maire, Lucien Bourgeron, viennent en aide afin de dĂ©gager les arbres abattus — en particulier plusieurs tilleuls centenaires —.

Immobilier

Concernant le chĂąteau, un systĂšme de pompage des eaux d'infiltration — accumulĂ©es dans les fondations du bĂątiment principal — est mis en place. Le toit est rĂ©novĂ© en 1970 grĂące Ă  un don suĂ©dois. Les installations d'arrivĂ©e et d'Ă©vacuation d'eau, les installations Ă©lectriques, tant pour les diffĂ©rents logements que pour le Grand Salon et la cuisine amĂ©nagĂ©e latĂ©ralement, ne correspondent pas aux normes europĂ©ennes. Les façades sud et nord prĂ©sentent un aspect vĂ©tuste, en particulier les volets des fenĂȘtres dont les lattes sont parfois brisĂ©es.

L'habitation destinĂ©e au rĂ©gisseur, Ă  gauche de l'entrĂ©e principale, est rĂ©novĂ©e durant les annĂ©es 1990. L'atelier de typographie — situĂ© dans un corps de bĂątiment extĂ©rieur au chĂąteau, Ă  son nord — est vidĂ© de ses matĂ©riels dans les annĂ©es 1980 ; le bĂątiment symĂ©trique est progressivement transformĂ© en bibliothĂšque durant les annĂ©es 1990 ; l'habitation individuelle situĂ©e dans son alignement est occupĂ©e par un rĂ©sident permanent jusque dans les annĂ©es 2010. Les habitations individuelles apparues au cours du temps, cinq au sud-ouest et quatre au sud-est (dits l'Orangerie) du parc, se dĂ©gradent ; au dĂ©but des annĂ©es 2000, une investigation en termes d'alimentation d'eau rĂ©vĂšle que les canalisations d'arrivĂ©e enfouies sous la terre sont l'objet de nombreuses fuites.


PropriĂ©tĂ© de l'État de GĂ©orgie

Afin de rĂ©nover et de reconstruire les bĂątiments sis sur les 5 hectares de terrain, le gouvernement gĂ©orgien prĂ©voit un investissement de cinq millions d'euros sur la pĂ©riode de 2017 Ă  2026[Note 5].

  • Le , le ComitĂ© de gestion du Centre franco-gĂ©orgien se rĂ©unit sous la prĂ©sidence du vice-ministre gĂ©orgien des Affaires Ă©trangĂšres avec la participation d'une part de deux reprĂ©sentants des anciens dĂ©positaires de titres de propriĂ©tĂ©, ainsi que d'autre part celle du prĂ©sident de l'Association gĂ©orgienne en France et d'un reprĂ©sentant de l'immigration rĂ©cente[38].
  • Le , la dĂ©putĂ©e gĂ©orgienne SalomĂ© Zourabichvili — qui connait bien le domaine gĂ©orgien et la commune de Leuville-sur-Orge — s'exprime dans les mĂ©dias gĂ©orgiens et prend position contre un Ă©ventuel jumelage entre cette commune et la ville de MtskhĂ©ta, avançant la diffĂ©rence de taille[39].
  • Le , l'Ambassade de GĂ©orgie en France confirme que les rĂ©sidents secondaires (disposant de locaux pour les week-ends ou les vacances) ont libĂ©rĂ© les lieux et que les rĂ©sidents permanents (cinq au total) continuent Ă  habiter dans le domaine. Par ailleurs, une sociĂ©tĂ© conseil est sĂ©lectionnĂ©e — sur la base d'un concours — afin d'assurer une mission d'assistance Ă  la maĂźtrise d'ouvrage[40]. Des expertises techniques supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires avant le lancement d'un appel d'offres : les autoritĂ©s de Tbilissi prendront la dĂ©cision du choix d'un bureau d'architecte[41].
  • Le , le corps d’une rĂ©sidente — de nationalitĂ© française — est dĂ©couvert au fond du puits d’évacuation des eaux pompĂ©es Ă  partir des fondations de la bĂątisse principale et provoque l’ouverture d’une instruction judiciaire par le parquet d’Évry : le , lors des cĂ©rĂ©monies de cĂ©lĂ©bration du centenaire de la naissance de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie une minute de silence est observĂ©e[42].
  • Le , les reprĂ©sentants de l'ambassade de GĂ©orgie en France ont les premiĂšres rĂ©unions opĂ©rationnelles de chantier avec les entreprises retenues, l'objectif Ă©tant de reloger Ă  partir du les rĂ©sidents permanents dans des locaux secondaires, situĂ©s Ă  l'Est de la propriĂ©tĂ©, aprĂšs rĂ©habilitation ; les premiers travaux de dĂ©samiantage commencent Ă  l'Ă©tĂ© 2019, retardant l'objectif initial.
  • Le , veille du confinement, les entreprises françaises choisies pour rĂ©nover les habitations individuelles situĂ©es dans la partie Nord-Est du parc — destinĂ©es aux 3 derniers rĂ©sidents permanents — suspendent les travaux et Ă©vacuent les matĂ©riaux dĂ©posĂ©s sur le chantier[46].
  • Le , le vice-ministre des Affaires Ă©trangĂšres de GĂ©orgie et le personnel de l'Ambassade visitent le chantier de rĂ©novation des habitations individuelles ouvert par l'entreprise française ETMB, en prĂ©sence des autoritĂ©s municipales de la commune de Leuville-su-Orge[47].

Sources

  • Travaux d’Annick Nanty (1943-2016), historienne locale, Association Histoire Nature Environnement Leuvillois[48], 1989 (91310 Leuville-sur-Orge)
  • Travaux de Luc MĂ©loua (1936-2010), historien local, Art et Histoire du Pays de ChĂątres[49], 2001 (91200 Arpajon)
  • Travaux d’Eka Kakhamkhadze, « Les GĂ©orgiens de Leuville-sur-Orge », 2002, Mairie de Leuville-sur-Orge
  • Plaquette « Leuville-sur-Orge et la GĂ©orgie : une Histoire commune », 2005, Mairie de Leuville-sur-Orge
  • Redjeb Jordania : « Toutes mes GĂ©orgies », Leuville, New-York, Tbilissi, 2015
  • Archives dĂ©partementale de l’Essonne[50]
  • Site communautaire franco-gĂ©orgien Samchoblo[51]
  • Archives du ComitĂ© de liaison pour la solidaritĂ© avec l'Europe de l'Est
  • Ambassade de GĂ©orgie en France

Notes et références

Notes

  1. À fin 2015, le revenu fiscal de rĂ©fĂ©rence moyen par foyer pour la commune de Leuville-sur-Orge est de 32 165 euros par an, alors qu'il est en moyenne de 22 761 euros dans les villes françaises
  2. Nicolas DjakĂ©li (ancien responsable de la SĂ»retĂ© Ă  Erevan Ă  l'Ă©poque tsariste, secrĂ©taire d'État-Major militaire sur le front du Caucase durant la PremiĂšre Guerre mondiale, puis adjoint au chef de la police spĂ©ciale de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie (selon les archives de l'Office des rĂ©fugiĂ©s gĂ©orgiens en France).
  3. Bénia Tchkhikvichvili (1918-1921, ancien président de la République autoproclamée de Gourie en 1905, déporté en Sibérie, puis maire de Tiflis, gouverneur du district de Batoumi et vice-ministre de l'Intérieur durant la République démocratique de Géorgie).
  4. Un recensement des essences d'arbre présentes dans le parc du domaine est effectué en octobre 2001 par Philippe Adnet dans le cadre d'une démarche régionale
  5. Les fonctions du ministĂšre d'État Ă  la Diaspora ayant Ă©tĂ© rattachĂ©e au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres le , ce dernier a repris le projet

Références

  1. AHNEL Annick Nanty :"Propriétaires connus du Chùteau depuis son origine", consulté le
  2. (en) tramwayinfo.com – Paris-Arpajon
  3. JDN :"ImpĂŽts Ă  Leuville-sur-Orge (91310)", 2015
  4. Colisée : Bénia Tchkhikvichvili (consulté le 17 mars 2015).
  5. Leuville-sur-Orge et la Géorgie, une histoire commune (consulté le 17 mars 2015).
  6. Ancien maire de Tiflis.
  7. Ancien commandant de la Garde populaire.
  8. Ancien président de gouvernement.
  9. Ancien président de parlement.
  10. Ancien vice-président de parlement.
  11. Ancien ministre.
  12. Mémoire d'Eka Khamkhadzé "Les Géorgiens de Leuville", 2004, consultable à la MédiathÚque municipale de Leuville-sur-Orge
  13. 1944. L’Essonne, un territoire mis Ă  l’épreuve des bombes
  14. Conseil général de l'Essonne : "Les Géorgiens de Leuville-sur-Orge", 2009
  15. Georges Mamoulia : "Les combats indĂ©pendantistes des caucasiens entre URSS et puissances occidentales. Le cas de la GĂ©orgie (1921-1945)", Édition L'Harmattan, juillet 2009, Paris, (ISBN 978 2 296 09476 5), Chapitre III et IV.
  16. Ambassade de Géorgie en France, « Commémoration du 91e anniversaire de l'insurrection nationale 1924 », sur officiel, .
  17. Secotherm : Construction d'une médiathÚque à Leuville-sur-Orge (consulté le 17 mars 2015).
  18. Mémorandum 3e partie : Rappel et commentaire (consulté le 17 mars 2015).
  19. Projet pour le devenir de Leuville (consulté le 17 mars 2015).
  20. Mémorandum 2e partie : « Mémorandum » (consulté le 17 mars 2015).
  21. « Un petit morceau de Géorgie à Leuville-sur-Orge » (consulté le 17 mars 2015).
  22. Colisée : « Discours de l'adjoint au maire de Leuville-sur-Orge (consulté le 17 mars 2015).
  23. Mémorandum 1re partie : « Interview » (consulté le 17 mars 2015).
  24. Ambassade de Géorgie : « Question 7 : Domaine géorgien de Leuville-sur-Orge » (consulté le 17 mars 2015).
  25. (en) Site officiel du ministĂšre d'État (publiĂ© le 21 mars 2015).
  26. (ka) áƒĄáƒáƒ€áƒ áƒáƒœáƒ’áƒ”áƒ—áƒšáƒ˜ áƒĄáƒáƒ„áƒáƒ áƒ—áƒ•áƒ”áƒšáƒáƒĄ áƒĄáƒáƒ”áƒšáƒ©áƒáƒĄ კომუნიკე (publiĂ© le 8 septembre 2015)
  27. Ambassade de Géorgie en France: Chùteau de Leuville, allocation budgétaire (publié le 8 septembre 2015
  28. (ka) Timer.Georgia : ირაკლი ჩარიბაჹვილი: « ლევილის მამულის áƒĄáƒáƒ„áƒáƒ áƒ—áƒ•áƒ”áƒšáƒáƒĄáƒ—áƒ•áƒ˜áƒĄ გადმოáƒȘემასთან დაკავჹირებული მოლაპარაკებები ბოლო ეჱაპზეა » (publiĂ© le ).
  29. Leuville : Communiqué de la Commission paritaire de gestion (publié le 4 décembre 2015).
  30. (ka) Interpressnews : თემურ ჭკუასელი - ლევილის მამულის გადმოáƒȘემაზე მოლაპარაკების პროáƒȘესი რთულად მიდის (publiĂ© le 15 janvier 2016).
  31. (ka) Reportori : რა áƒžáƒ áƒáƒ”áƒ„áƒąáƒ”áƒ‘áƒ˜ იგეგმება ლევილის მამულჹი და რა ეჱაპზეა áƒĄáƒáƒ„áƒáƒ áƒ—áƒ•áƒ”áƒšáƒáƒĄáƒ—áƒ•áƒ˜áƒĄ მამულის გადმოáƒȘემის პროáƒȘედურა (publiĂ© le 23 janvier 2016).
  32. (ka) სჼდომა ლევილის მამულის გადმოáƒȘემის საკითჼზე (publiĂ© le 10 avril 2016).
  33. « Le président géorgien en pÚlerinage à Leuville-sur-Orge », sur Le Parisien, .
  34. Association géorgienne en France : « Un nouveau projet pour l'avenir, sans oubli du passé. Défendons le domaine de Leuville ! » (publié le 15 septembre 2016).
  35. Le Parisien : « La Géorgie acquiert le chùteau de Leuville, berceau de son gouvernement » (publié le 2 octobre 2016)
  36. « L’incroyable histoire du chĂąteau gĂ©orgien », sur Les Échos,
  37. Ambassade de Géorgie en France : « Signature du transfert du Domaine de Leuville à la Géorgie » (publié le 26 septembre 2016)
  38. Ambassade de Géorgie en France : « Visite de M.Gonadze à Leuville » (publié le 1er février 2017)
  39. (ka) Tabula : "ზურაბიჹვილი: მáƒȘჼეთა ლევილთან არ უნდა áƒ“áƒáƒ«áƒ›áƒáƒ‘áƒ˜áƒšáƒ“áƒ”áƒĄ - მიყრუებული áƒĄáƒáƒ€áƒ”áƒšáƒ˜áƒ პარიზთან", 22 mai 2017.
  40. Scoping, société d'ingénierie et de conseil en bùtiment, consulté le
  41. (ka) MinistĂšre gĂ©orgien des Affaires Ă©trangĂšres : "პარიზჹი ლევილის მამულის მოწყობისა და განვითარებასთან დაკავჹირებით ჹეჼვედრა გაიმართა", 31 janvier 2018.
  42. Nolwenn Cosson, Florian Garcia et Florian Loisy, « Essonne : le corps d’une femme retrouvĂ© au fond d’un puits Ă  Leuville », sur Le Parisien, .
  43. (ka) « ზურაბიჹვილი: ბავჹვობაჹი ვერ ვიჀიჄრებდი, რომ ლევილჹი დავბრუნდებოდი როგორáƒȘ პრეზიდენჱი », sur Tabula,‎ .
  44. « l'Ambassade de GĂ©orgie en France et l'Association gĂ©orgienne en France vous invitent Ă  cĂ©lĂ©brer la fĂȘte nationale de la GĂ©orgie le 26 mai 2019 au domaine gĂ©orgien de Leuville-sur-Orge », sur Samchoblo, .
  45. « Tamarionni », sur Gralon, .
  46. Source : résident du domaine géorgien
  47. (en) « 2020 წლის 20-21 áƒáƒ„áƒąáƒáƒ›áƒ‘áƒ”áƒ áƒĄ », sur MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres de la GĂ©orgie,‎ .
  48. Association Histoire Nature Environnement Leuvillois, 1989
  49. Association Art et Histoire du Pays de ChĂątres, 2001.
  50. Archives dĂ©partementales de l’Essonne
  51. Site communautaire franco-géorgien Samchoblo

Voir aussi

Articles connexes

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