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Banquet républicain

Les banquets républicains, également appelés repas républicains ou repas civiques[1], sont des repas publics et politiques organisés depuis la Révolution française[2].

Gravure représentant le banquet
Le banquet du Château-Rouge () ouvre la campagne des banquets.

Histoire

La tradition du banquet républicain remonte à la Fête de la Fédération le [3]. Lors de ces repas souvent tenus en plein air dans des lieux populaires, l'accent est mis sur l'égalité des participants et sur les toasts portés aux fondamentaux de la République (la liberté, la constitution etc.) ou à l'actualité politique[4].

En 1829-1830, sous la Restauration, une campagne des banquets est organisée par la coalition libéraux-républicains afin de lutter contre la politique droitière de Jules de Polignac. Les républicains participent aux banquets organisés par les libéraux mais n'approuvent pas forcément les idées qui s'y diffusent. En , Godefroy Cavaignac refuse de porter un toast au roi lors d'un banquet organisé par les 221 signataires de l'adresse à l'encontre de Polignac, chef du gouvernement de l'époque[5]. Cette campagne, malgré les divergences qu'elle fait apparaître entre libéraux et républicains, sera l'un des facteurs qui feront que la Restauration sera renversée au profit de la monarchie de Juillet[6].

En 1847, sous la monarchie de Juillet, une campagne des banquets débouche sur l'avènement de la Deuxième République lorsque François Guizot tente d'interdire un banquet républicain à Paris le [2].

À la fin du XIXe siècle, les maires organisent des banquets républicains de plusieurs milliers de convives pour asseoir la popularité de la Troisième République[2]. La tradition se perpétue encore au XXIe siècle[2].

Références

  1. Histoire des festins insolites et de la goinfrerie, Romi, Ă©ditions Artulen.
  2. Max Gallo, Dictionnaire amoureux de la France, « Banquet rĂ©publicain Â», Plon, 2011
  3. Aurélien Fayet, L'Histoire de France, Eyrolles, 2009, p. 273
  4. Philippe Meyzie, L'alimentation en Europe Ă  l'Ă©poque moderne, Armand Colin, 2010
  5. Jean-Jacques Chevallier 2009, p. 202
  6. Bertrand Goujon, Monarchies postrévolutionnaires,1814 - 1848, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique, Histoire de la France contemporaine », , 443 p. (ISBN 978-2-02-103347-2), p. 215

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Jacques Chevallier, Histoire des institutions et des rĂ©gimes politiques de la France de 1789 Ă  1958, Dalloz, , 752 p. (ISBN 978-2-247-08206-3).
  • Olivier Ihl, « De bouche Ă  oreille. Sur les pratiques de commensalitĂ© dans la tradition rĂ©publicaine du cĂ©rĂ©monial de table », Revue française de science politique, Paris, Presses de Sciences Po, vol. 48, nos 3-4,‎ , p. 387-408 (lire en ligne).
  • Bertrand Goujon, Monarchies postrĂ©volutionnaires,1814 - 1848, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique, Histoire de la France contemporaine », , 443 p. (ISBN 978-2-02-103347-2)
  • Vincent Robert, Le temps des banquets : politique et symbolique d'une gĂ©nĂ©ration (1818-1848), Publications de la Sorbonne, 2010, 431 p.
  • Philippe Meyzie, Banquets, gastronomie et politique dans les villes de province du XIVe au XXe siècle, FĂ©ret, 2017, 192 p.
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