BĂ©nia Tchkhikvichvili
BĂ©nia Tchkhikvichvili (de son vrai prĂ©nom Benjamin, en gĂ©orgien áááááááá á©áźááááášáááá, nĂ© en 1880 et mort en 1924) est un homme politique gĂ©orgien, prĂ©sident de la RĂ©publique de Gourie (1905-1906), ayant occupĂ© diffĂ©rents postes de direction durant la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie (1918-1921) et exĂ©cutĂ© par les autoritĂ©s soviĂ©tiques [1].
áááááááá á©áźááááášáááá
Naissance | Sakvavistke (d) |
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DĂ©cĂšs | |
Nom dans la langue maternelle |
áááááááá áá áááááᥠá«á á©áźááááášáááá |
Surnom |
"Roi de Gourie" |
Nationalité |
russe, géorgienne |
Activité |
Parti politique |
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Biographie
Il reçoit son instruction Ă lâĂ©cole de Tchokhataouri et sâimplique jeune dans le mouvement social-dĂ©mocrate gĂ©orgien qui a pris naissance durant les annĂ©es 1890.
La RĂ©publique de Gourie
Lors de la rĂ©volution de 1905 contre lâEmpire russe du tsar Nicolas II, il participe Ă la direction du mouvement insurrectionnel : lâun de ses faits dâarmes, avec Nestor Kalandarichvili, est la victoire Ă la bataille de Natsakirali.
Ses talents oratoires lui permettent de soulever toute la province de Gourie : il est Ă©lu prĂ©sident de lâexĂ©cutif par le parlement provisoire de la RĂ©publique de Gourie, autoproclamĂ©e[2], recueillant 958 voix sur 970. Il rĂ©siste 6 mois, et doit cesser le combat aprĂšs lâintervention dâun rĂ©giment de Cosaques venu rĂ©tablir lâordre.
Le bagne
Il entre dans la clandestinitĂ©, est arrĂȘtĂ©, jugĂ© Ă Odessa en 1908 et condamnĂ© au bagne Ă perpĂ©tuitĂ© (ou pour une durĂ©e de 4 ans selon les sources).
La République démocratique de Géorgie
Il est libĂ©rĂ© par la rĂ©volution de fĂ©vrier 1917 Ă Petrograd et rejoint la GĂ©orgie. AprĂšs lâĂ©chec de la RĂ©publique dĂ©mocratique fĂ©dĂ©rative de Transcaucasie, le , il intĂšgre le premier cercle de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie.
BĂ©nia Tchkhikvichvili occupe diffĂ©rentes responsabilitĂ©s, il est dâabord membre dĂ©signĂ© de lâAssemblĂ©e parlementaire provisoire et ensuite Ă©lu Ă lâAssemblĂ©e constituante (1918- 1921), il devient en parallĂšle maire de Tiflis (1919-1920), gouverneur du district de Batoumi (1920) et vice-ministre de lâIntĂ©rieur (, lors de lâinvasion du territoire gĂ©orgien par les armĂ©es de la Russie soviĂ©tique).
Selon le journaliste suisse Jean Martin : « Il y a une analogie remarquable dans le caractÚre, dans les méthodes politiques, dans le genre de personnalité du gouverneur de Batoumi, M. Tchkhikvichvili, et du ministre de l'Intérieur, M. Ramichvili. Tous deux en contact immédiat avec le peuple, dont ils sont issus et dont ils sont aimés, ils savent faire preuve d'une sévérité impitoyable contre les éléments du désordre, et utiliser, dans les cadres civils comme les cadres militaires, tous ceux qui ont acquis l'expérience du commandement sous l'ancien régime russe »[3].
Lâexil en France
Il prend le chemin de lâexil avec la classe politique, dâabord vers Constantinople, puis vers la France, Ă Leuville-sur-Orge, Ă lâĂ©poque dans le dĂ©partement de Seine-et-Oise: il y devient le copropriĂ©taire dâun domaine achetĂ© avec lâargent gĂ©orgien[Note 1].
Homme affable, BĂ©nia Tchkhikvichvili sâintĂšgre Ă la population leuvilloise : les photos de lâĂ©poque le montrent dans les rues du village, partageant une voiture hippomobile avec la Reine du Carnaval et ses dauphines[4] - [5].
La clandestinité en Géorgie et la mort
En , il retourne clandestinement en Géorgie afin de préparer une insurrection nationale[6].
Le , il est arrĂȘtĂ© par les autoritĂ©s soviĂ©tiques avec un groupe de conjurĂ©s (Vasso Nodia, Goguita Parava et Guiorgui Tsinamrvrichvili) et conduit Ă la prison de Souzdal oĂč il retrouve l'ancien ministre NoĂ© KhomĂ©riki lui aussi entrĂ© clandestinement sur le territoire gĂ©orgien : ils sont ensuite transfĂ©rĂ©s Ă la GuĂ©pĂ©ou de Moscou, avant d'ĂȘtre exĂ©cutĂ©s dans la rĂ©gion de Rostov, en un lieu tenu secret [7].
Notes
- (en)/(ka) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu des articles intitulĂ©s en anglais « Benia Chkhikvishvili » (voir la liste des auteurs) et en gĂ©orgien « áááááááá á©áźááááášáááá » (voir la liste des auteurs).
- La monnaie gĂ©orgienne, maneti, nâĂ©tant pas convertible en francs de la RĂ©publique française, il est possible que le parlement ait donnĂ© lâautorisation au gouvernement â tous deux en exil â de financer lâopĂ©ration soit en roubles russes, soit sur des rĂ©serves dâor, soit sur une partie du trĂ©sor national, tous embarquĂ©s lors de lâexpatriation. La deuxiĂšme hypothĂšse, parfois avancĂ©e, serait lâintermĂ©diation dâune nation amie comme la Pologne, qui avait accueilli une bonne part des officiers supĂ©rieurs de lâarmĂ©e gĂ©orgienne afin de les intĂ©grer dans son armĂ©e nationale-.
Références
- « Bénia Tchkhikvichvili », 14 janvier 2014 - Colisée.
- « La République autoproclamée de Gourie», 14 janvier 2014 - Colisée.
- Journal de GenÚve : « Lettre de Géorgie », Jean Martin, Batoumi, .
- « Les Géorgiens de Leuville » par Ekatériné Khamkhadzé, collection municipale, juillet 2002.
- « Leuville-sur-Orge et la Géorgie, une histoire commune », 21 septembre 2005 - Samchoblo.
- « Bénia Tchkhikvichvili », 13 mai 2013 - PremiÚre République de Géorgie.
- David CharachidzĂ© : « H. Barbusse, les Soviets et la GĂ©orgie », page 152, Ăditions Pascal, Paris, 1929.