Valiko Djoughéli
Valiko DjoughĂ©li (en gĂ©orgien : áááááá áŻáŁáŠááá et en français parfois orthographiĂ© : Valiko Djougheli), nĂ© en janvier 1887 et mort en aoĂ»t 1924, Ă©tait un homme politique et un commandant militaire gĂ©orgien[1].
Valiko DjoughĂ©li áááááá áŻáŁáŠááá | ||
Naissance | GĂ©orgie (Empire russe) |
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DĂ©cĂšs | (Ă 37 ans) GĂ©orgie (URSS) |
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Origine | GĂ©orgien | |
Allégeance | RD de Géorgie | |
Arme | Garde populaire géorgienne | |
Grade | Commandant | |
Conflits | Maintien de l'ordre (Région de Tskhinvali) Guerre arméno-géorgienne Conflit géorgien-ossÚte Invasion soviétique de la Géorgie |
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Autres fonctions | Préparation clandestine du SoulÚvement géorgien d'août 1924 | |
Biographie
Il participe au début du XXe siÚcle au mouvement marxiste en Géorgie (alors partie intégrante de l'Empire russe). AprÚs la scission du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, auquel il adhÚre, il rejoint le camp des bolcheviks avant de rallier les mencheviks pour lesquels il devient un cadre influent.
Commandant de la Garde populaire
AprÚs la révolution russe de février 1917, il organise à Tiflis la Garde rouge géorgienne, renommée plus tard Garde populaire (parfois Garde nationale) : composée de volontaires, elle constitue une force paramilitaire dont le ciment est l'opposition au régime tsariste. Le , il commande un raid contre l'Arsenal de l'armée tsariste à Tiflis gardé par les soldats russes pro-bolchéviques.
En mai 1918, s'il ne partage pas l'idée de la proclamation unilatérale de l'indépendance de la Géorgie, il se range à l'avis de la majorité et soutient la République démocratique de Géorgie.
De Ă fĂ©vrier 1921, il commande la Garde populaire avec l'appui du Parlement et des deux chefs de gouvernement sociaux-dĂ©mocrates successifs, NoĂ© Ramichvili et NoĂ© Jordania, peu enclins Ă accorder leur confiance Ă l'armĂ©e rĂ©guliĂšre (dont l'encadrement avait Ă©tĂ© formĂ© dans les AcadĂ©mies militaires tsaristes) et plus favorables Ă la nouvelle force paramilitaire. Il se voit attribuer des missions militaires et de maintien de l'ordre, Ă la frontiĂšre turque (afin de relever les gardes-frontiĂšres russes et de contenir les avancĂ©es ottomanes), en Abkhazie (afin de contenir les avancĂ©es de l'armĂ©e blanche d'Anton Denikine, dans la rĂ©gion de Tskhinvali (aujourd'hui OssĂ©tie du Sud) oĂč la partie ossĂšte de la population conteste l'autoritĂ© du pouvoir central de Tiflis et dans celle du district de Lori oĂč la partie armĂ©nienne de la population se mutine (et dĂ©clenchera une guerre armĂ©no-gĂ©orgienne): la rĂ©action de la Garde populaire est toujours implacable, Valiko DjoughĂ©li se forge la rĂ©putation d'un chef de guerre autoritaire, couvrant les dĂ©bordements de ses troupes.
L'exil temporaire en France
En mars 1921, il s'oppose avec son détachement -conjointement avec l'armée réguliÚre- à l'invasion du territoire géorgien par les armées de la Russie soviétique, mais doit battre retraite de Tiflis à Batoumi, et finalement s'embarque avec la classe politique géorgienne pour Constantinople, puis pour la France (Leuville-sur-Orge).
Le retour clandestin en GĂ©orgie et la mort
En , il est envoyé clandestinement en Géorgie par le gouvernement en exil, aprÚs l'ancien ministre de l'agriculture Noé Khomériki et l'ancien maire de Tiflis Bénia Tchkhikvichvili, afin de préparer une insurrection nationale contre l'occupation soviétique. L'infiltration des conjurés par la Tchéka, et diverses imprudences, aboutissent à son arrestation -ainsi qu'à celle d'autres conjurés : il est fusillé avant le déclenchement des opérations, le [2]. Auparavant, avec l'aide de Lavrenti Béria, à l'époque jeune cadre de la police politique soviétique cherchant à jouer une carte personnelle, il a pu informer les conjurés de la découverte du complot, mais n'est pas entendu.
Hommage
Le général Guiorgui Kvinitadzé, commandant en chef de l'armée réguliÚre géorgienne et peu enclin à soutenir la Garde populaire, écrira dans ses mémoires : « Valiko Djoughéli était un homme d'un courage personnel exceptionnel mais il n'était pas préparé à jouer le rÎle que l'on avait voulu lui faire jouer »[3].
David Charachidzé, député de l'Assemblée constituante, écrira en 1929 : « Sa vaillance lui avait acquis l'estime générale et la profonde affection des masses populaires, mais aussi la haine féroce de ceux auxquels il avait si souvent barré la route de la Géorgie »[4].
Notes et références
- Colisée : Valiko Djoughéli (1887-1924), chef de la Garde nationale, 14 janvier 2014.
- (en) Ronald Grigor Suny, The making of the Georgian nation, Bloomington, Indiana University Press, , 2e Ă©d., 418 p. (ISBN 978-0-253-35579-9 et 978-0-253-20915-3, lire en ligne), p. 223-4.
- Guiorgui Kvinitadzé : Mémoires sur les années d'indépendance de la Géorgie, 1917-1921, publiées à titre posthume à Paris en 1985 et à Tbilissi en 1998.
- David CharachidzĂ© : H. Barbusse, les Soviets, la GĂ©orgie, page 156, Ăditions Pascal, Paris, 1929.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Valiko Jugheli » (voir la liste des auteurs).
- (ka) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en gĂ©orgien intitulĂ© « áááááá áŻáŁáŠááá » (voir la liste des auteurs).