Cyclophosphamide
Le cyclophosphamide (commercialisé sous le nom d'endoxan par les laboratoires Baxter) est une molécule anticancéreuse utilisée dans le traitement du cancer du sein et de l'ovaire, de certains cancers du poumon mais aussi du neuroblastome, du lymphome et du myélome multiple. C'est aussi un immunosuppresseur. Il fait également partie des chimiothérapies CHOP et ACVBP utilisées notamment en hématologie dans le traitement des lymphomes. Il fait partie de la famille des agents alkylants, c'est-à-dire qui agissent en ajoutant des groupements alkyles à l'ADN, rendant ainsi sa réplication impossible.
cyclophosphamide | |
Énantiomère R du cyclophosphamide (à gauche) et S-cyclophosphamide (à droite) | |
Identification | |
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Nom systématique | (RS)- N,N-bis(2-chloroéthyl)-2-oxo-1-oxa-3-aza-2λ⁵-phosphacyclohexan-2-amine |
Synonymes |
2-H-1,3,2-oxazaphosphorinane |
No CAS | |
No ECHA | 100.000.015 |
No CE | 200-015-4 |
DrugBank | DB00531 |
PubChem | 2907 |
ChEBI | 4027 |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule | C7H15Cl2N2O2P [Isomères] |
Masse molaire[1] | 261,086 ± 0,012 g/mol C 32,2 %, H 5,79 %, Cl 27,16 %, N 10,73 %, O 12,26 %, P 11,86 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 51,5 °C[2] |
Solubilité | 40 g·l-1 (eau,20 °C)[3] |
Précautions | |
NFPA 704[4] | |
Écotoxicologie | |
DL50 | 100 mg·kg-1 (rat, oral) 148 mg·kg-1 (rat, i.v.) 144 mg·kg-1 (rat, s.c.) 40 mg·kg-1 (rat, i.p.)[2] |
LogP | 0,63[3] |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
Il s'agit d'une substance proactive, c'est-à-dire qu'il doit être métabolisé pour pouvoir exercer son effet antitumoral. Chez l'Homme, cette activation se déroule principalement dans le foie par l'intermédiaire du cytochrome P450 2B6.
L'exposition à cette chimiothérapie est un facteur de risque de développer un cancer de la vessie.
Il fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en avril 2013)[5].
Historique
Les « gaz moutarde » ont été utilisés durant la Première Guerre mondiale. Des médecins ont observé l'action de ces gaz sur la moelle osseuse et leurs propriétés immuno-suppressives. Les moutardes à l'azote ont ensuite connu un développement clinique en particulier en cancérologie dont le cyclophosphamide est le principal représentant. Il a été intégré de longue date dans des protocoles.
Le cyclophosphamide (commercialisé sous le nom Endoxan) est un agent alkylant synthétisé par Brock et al. en 1958 [6].
Mécanisme d'action
Il fait partie de la famille des agents alkylants, c'est-à-dire qui agissent en ajoutant des groupements alkyles à l'ADN, rendant ainsi sa réplication impossible.
Indications
- granulomatose avec polyangéite[7] (anc. granulomatose de Wegener)
- artérite de Takayasu[8]
- granulomatose éosinophilique avec polyangéite (anc. syndrome de Churg-Strauss)[9]
- lymphomes B, leucémie lymphoïde chronique
- purpura thrombotique thrombocytopénique
Liens externes
- Compendium suisse des médicaments : spécialités contenant Cyclophosphamide
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) « Cyclophosphamide », sur ChemIDplus, consulté le 14 mai 2010
- Entrée « 2-H-1,3,2-Oxazaphosphorinane » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 14 mai 2010 (JavaScript nécessaire)
- UCB Université du Colorado
- WHO Model List of Essential Medicines, 18th list, avril 2013
- (ja + en) S. ISHIYAMA, et al., « 細 網 肉 腫 に 対 す るCyclophosphamideの 効 果 : CYCLOPHOSPHAMIDE IN THE TREATMENT OF RETICULUM CELL SARCOMA », Chemotherapy, vol. 15, no 1, , p. 12-20 (ISSN 0009-3165, e-ISSN 1884-5894, DOI 10.11250/chemotherapy1953.15.12, lire en ligne, consulté le )
- sur my.clevelandclinic.org, 18 février 2014 (consulté le 14 mars 2015).
- (en) Vaideeswar P, Deshpande JR, « Pathology of Takayasu arteritis: A brief review », Ann Pediatr Cardiol, vol. 6, no 1, , p. 52-8. (PMID 23626437, PMCID PMC3634248, DOI 10.4103/0974-2069.107235, lire en ligne [html])
- (en) Risken N., Gehlmann H. ,et al, « Complete remission of coronary vasculitis in Churg–Strauss Syndrome by prednisone and cyclophosphamide », Clin Rheumatol., , p. 41-42 (lire en ligne)