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Croix-Rouge française

La Croix-Rouge française (CRF) est une association d'aide humanitaire française fondée en 1864[1]. Elle a pour objectif de venir en aide aux personnes en difficulté en France et à l'étranger. Ses missions fondamentales sont l'urgence, le secourisme, l'action sociale, la formation, la santé et l'action internationale.

Croix-Rouge française
Histoire
Fondation
Cadre
Sigles
CRF, CRf
Zone d'activité
International (en)
Type
Forme juridique
Association reconnue d'utilité publique en France
Objet social
Prévenir et alléger en toutes circonstances les souffrances humaines. Protéger la vie et la santé ainsi qu'à faire respecter la personne humaine.
Domaines d'activité
Premiers secours, Action sociale en France, formation, action sociale sans hébergement n.c.a.
Objectif
Prévenir et alléger les souffrances des hommes
Protéger la vie et la santé, faire respecter la personne humaine
Favoriser la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paix durable entre les peuples, soutenir les secours publics
Siège
Montrouge (92120)
Pays
Coordonnées
48° 48′ 53″ N, 2° 19′ 42″ E
Organisation
Volontaires
59 029 ()
Effectif
27 000 employĂ©s ()
Fondateur
Président
Philippe Da Costa (en) (depuis )
Chiffre d'affaires
1 191 621 584 euros ()
Site web
Carte

Reconnue d'utilitĂ© publique depuis 1945, la Croix-Rouge française est l'une des 192 sociĂ©tĂ©s nationales du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elle compte plus de 62 000 bĂ©nĂ©voles et 17 000 salariĂ©s[2]. Son rĂ©seau est constituĂ© de 1062 implantations locales, 108 dĂ©lĂ©gations dĂ©partementales et territoriales et 634 Ă©tablissements sociaux, mĂ©dico-sociaux et sanitaires[2], rĂ©partis sur l'ensemble du territoire français, y compris dans les dĂ©partements et territoires d'outre-mer. La Croix-Rouge française est par ailleurs prĂ©sente dans 27 pays pour y dĂ©velopper des programmes spĂ©cifiques afin d'amĂ©liorer notamment l'accès Ă  l'eau, la prĂ©caritĂ© alimentaire et la santĂ© des personnes vulnĂ©rables.

Histoire

Infirmière de la SSBM (Société de secours aux blessés militaires) fondée en 1864, ancêtre de la Croix-Rouge. 1914-1918.
Infirmière de la SSBM (Société de secours aux blessés militaires) fondée en 1864, ancêtre de la Croix-Rouge. 1914-1918.
Action de la Croix Rouge de Dol-de-Bretagne pendant la Guerre 14-18
Action de la Croix Rouge auprès des blessés de la Grande Guerre 14-18

Naissance de la Croix-Rouge française

Ancien siège de la Société de secours aux blessés militaires, actuellement occupé par la délégation territoriale de la Croix-Rouge de Paris, 12 rue Chardin (16e arrondissement de Paris).

En juin 1859, Henry Dunant fait un voyage d'affaires en Italie, où il constate les dégâts de la bataille de Solférino (24 juin 1859) qui opposa l'armée française de Napoléon III et l'armée du royaume de Piémont-Sardaigne à l'armée autrichienne. Le 17 février 1863, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est fondé à Genève.

Le 25 mai 1864 voit la création, sous la présidence du général-comte de Montesquiou-Fezensac et sous l'impulsion d'Henry Dunant lui-même, de la Société française de secours aux blessés militaires (SSBM)[1]. Cette société est reconnue par le Comité international de secours aux blessés, créé l'année précédente sur les idées d'Henri Dunant et dépositaire de l'emblème. La France est l’une des premières nations à signer, le 22 août 1864, la première Convention de Genève lors d'une conférence diplomatique convoquée par le Conseil fédéral suisse à la demande du CICR. Comme son nom l'indique, le but de la SSBM est d'abord de prendre en charge les militaires mis hors de combat lors de conflits sur le territoire français. Elle réunit sa première assemblée générale le et est reconnue d'utilité publique le . Elle reçoit très vite son « baptême du feu », puisque la guerre franco-prussienne éclate en 1870 et est suivie en 1871 d'une période insurrectionnelle à Paris d'abord puis dans différentes villes françaises (la Commune). Elle parvient déjà à récolter des fonds[3]. Sa mission est de seconder les services de santé militaires. Outre le secours aux blessés et mutilés de guerre, elle apporte un soutien aux veuves et orphelins de soldats.

Le Mouvement a été fondé selon sept principes fondateurs : humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité[4].

La Croix-Rouge française est la quatrième plus ancienne société nationale : créée le 25 mai 1864, elle fondée après l'allemande (le 26 octobre 1863), la belge (la 4 février 1864) et l'espagnole (le 2 mars 1864)[5].

Divisions : trois sociétés de la Croix-Rouge française

Médaille décernée par l'Association des dames françaises (ADF) à ses infirmières après la Première guerre mondiale.

À la suite de divergences et de scissions, deux autres sociétés nationales sont fondées en France. L’Association des dames françaises (ADF)[6] voit le jour à Paris en 1879, à l'initiative du docteur Auguste Duchaussoy, fondateur et dirigeant d'une école de garde-malades et d'ambulancières ouverte en 1877, intégrée à l'association. Marqué par l'insuffisance de l'organisation des ambulances durant la guerre de 1870, il est désireux de remédier à cet état de fait et fait appel aux femmes[7] - [8] - [9]. L'ADF mettra aussi en cause l'inertie de la SSBM et le refus de sa direction de constituer une société de femmes, pépinière d'ambulancières préparées en cas de guerre[10]. L'Union des femmes de France (UFF), issue d'une scission de l'ADF, est formée en 1881 sous l'impulsion notamment de sa première présidente, Emma Koechlin-Schwartz, en raison notamment d'un désaccord sur la féminisation exclusive ou non de la société[11]. Ces deux associations interviennent au profit des militaires mais aussi auprès des civils, et ce même en temps de paix. Le nom complet de l'ADF est à l'origine l'Association des dames françaises pour les secours aux blessés militaires mais rapidement elle se propose de donner des « secours aux militaires blessés ou malades en temps de guerre » ainsi que des « secours éventuels aux civils en cas de calamité ou de désastre »[12]. Elles sont également reconnues par le Comité international comme faisant partie du « Mouvement Croix-Rouge », et peuvent donc utiliser l'emblème.

L'ADF et l'UFF sont nées dans les premières années de la IIIe République des républicains, ce qui explique les polémiques politico-religieuses. Des journaux républicains saluent la naissance de l'UFF, moquant la SSBM, « société des brancardiers de sacristie, des bonnes sœurs » qui a pour président « Son Altesse Royale Monseigneur le duc de Nemours »[13] tandis que le docteur Duchaussoy affirme que son association se place « sur le terrain neutre et solide de la charité patriotique » et « ne demande à personne ses opinions politiques et religieuses », se défend contre les accusations portées contre l'ADF (elle serait trop proche de la SSBM, serait devenue « clérico-monarchiste » et trop aristocratique) par ces journaux et par les fondatrices de l'UFF qui ont critiqué la direction de l'ADF en 1880 et ont quitté cette association[14] - [15]. Des journaux catholiques conservateurs comme L'Univers reprochent au cours des années 1880 aux deux sociétés nouvelles, à l'UFF surtout, leurs « tendances suspectes », leur neutralité en matière religieuse, leur volonté de secourir aussi les victimes des catastrophes civiles, les attaches de leurs dirigeantes avec les milieux républicains et « maçonniques », alors que la SSBM a fait ses preuves « aussi bien au point de vue religieux qu'au point de vue des intérêts des blessés militaires » ; les ambulances de la SSBM étant à l'origine largement ouvertes aux prêtres, pour les mourants, ainsi qu'aux frères et aux sœurs qui venaient soigner les blessés[16] - [17] - [18] - [19] - [20] - [21] - [22] - [23] - [24].

La place que doivent tenir les femmes les distingue également ; les deux dernières leur accordent plus d'indépendance. Un des secrétaires généraux de l'UFF notant ainsi : « Ainsi se formèrent, à côté de la Société de secours aux blessés militaires, à direction masculine, où les femmes n'étaient admises qu'à titre d'assistantes, deux sociétés à direction féminine, où les hommes ne devaient jouer que les rôles de conseillers et d'auxiliaires. (L'ADF et l'UFF) ne différaient guère dans leur constitution que par la conception de l'organisation de l'instruction à donner aux infirmières volontaires. (L'ADF) étant pour la centralisation dans une importante école unique ; (l'UFF) s'inspirant de l'idée du docteur Bouloumié qui entendait multiplier les cours, principe qui a prévalu partout par la suite »[25].

Les dirigeantes de l'UFF sont secondĂ©es par un conseil consultatif d'hommes. Un secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral joue toutefois un rĂ´le d'animateur actif. Ont occupĂ© ce poste le docteur Pierre BouloumiĂ©, durant 38 ans, jusqu'en 1919, le baron Albert d'Anthouard, ancien diplomate, administrateur de sociĂ©tĂ©s, de 1919 Ă  1928, le vice-amiral Jean-François-Charles Amet, de 1928 Ă  1938. De mĂŞme, le fondateur de l'ADF, le docteur Auguste Duchaussoy, est l'actif secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'association durant 35 ans, jusqu'Ă  son retrait en mars 1915, Ă  89 ans[26].

Après la SSBM (1866), l'UFF est reconnue d'utilité publique en 1882, l'ADF en 1883. Elles sont rattachées aux ministères de la Guerre et de la Marine. Des décrets de 1886 et 1892 règlent leur organisation en cas de guerre. L'ADF fait établir par une action en justice en 1889 et 1891 son appartenance à la Croix-Rouge, contestée. Elle ouvre en 1896 à Auteuil un « hôpital d'instruction des dames ambulancières » et obtient la même année le patronage du président de la République[27].

À partir de 1907, à l'initiative de Suzanne Pérouse, alors présidente de l'UFF, est créé un organe commun de direction aux trois associations : le Comité central de la Croix-Rouge française (CCCRF). Il est composé de quatre délégués de la SSBM, deux de l'ADF et deux de l'UFF. Le président de la SSBM en prend de droit la présidence.

Les crues de la Seine et de la Loire de 1910 sont l'occasion des premières opérations d'envergure en temps de paix et au profit des populations civiles : des centres d'hébergements sont mis en place, de l'aide alimentaire et des vêtements distribués.

MĂ©daille de la SSBM (1864-1866).

Mais bientĂ´t Ă©clate la Première Guerre mondiale, et la SSBM reprend le chemin des champs de bataille. Sur le front, elle met en place des « ambulances chirurgicales ». Ă€ l'arrière, les deux ADF et UFF ne sont pas en reste : organisation d'hĂ´pitaux militaires (environ 1 400 Ă  la fin du conflit), formation et encadrement de 68 000 infirmières formĂ©es, mise en place de pĂ©niches-ambulances pour la partie soins mĂ©dicaux, mais aussi crĂ©ation de sanatoriums, de cantines de gares, d'ouvroirs, aides aux soldats (colis), ouverture d'une agence des prisonniers de guerre (1,5 million de fiches recensĂ©es), et aussi souscription pour aider les dĂ©partements de l'Aisne et de l'Oise libĂ©rĂ©s en 1917.

Fin 1918, la paix revient, et l'entre-deux-guerres commence. Le CCCRF décide de faire porter ses actions sur l'aide à la reconstruction, mais aussi sur la tuberculose, les maladies vénériennes, la mortalité infantile. Les infirmières doivent également lutter contre l'épidémie de grippe espagnole. En 1938, un organe consultatif, le Conseil national de la Croix-Rouge française, est chargé d'étudier les questions relatives au rapport entre la Croix-Rouge et l'État.

Les trois sociétés font partie du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge fondé en 1919 et mandaté pour agir dans les pays victimes de conflits armés, qui comprend le CICR, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et les 190 sociétés nationales qui sont toutes auxiliaires des pouvoirs publics et souveraines dans leur pays.

1934 création des Infirmières pilotes secouristes de l’Air (IPSA)

En 1934, des représentantes des trois sociétés de la Croix-Rouge française, Corisande de Gramont pour l’ADF, Françoise Schneider née de Curel pour la SSBM, Vassilia de Vendeuvre (dite Lilia, 1897-1980) pour l’UFF décident de créer les premières équipes d’infirmières de l’Air [28]. Il s’agit de former des infirmières diplômées au pilotage et aux évacuations par voie aérienne afin qu’elles puissent en cas d’urgence constituer des équipes en mesure d’intervenir partout, y compris dans les endroits difficilement accessibles de l’Empire colonial français. Les trois fondatrices obtiennent le concours de l’Aéro-Club de France qui délivrait alors toutes les licences de pilotes en France[29]. L’Aéro-Club décide d’affecter une partie des fonds d’une collecte destinée à ériger un monument à Hélène Boucher morte aux commandes de son avion le 30 novembre 1934, pour offrir une formation de pilote à des jeunes filles qui veulent devenir infirmières de l’Air. L’appel à candidatures lancé par la Croix-Rouge connait un immense succès dans un contexte où la vie héroïque d’Hélène Boucher suscitait de nombreuses vocations de pilotes chez les femmes. En juin 1937, la première promotion d’infirmières pilotes secouristes de l’Air fut baptisée du nom de Jean Mermoz. Les infirmières pilotes sont alors dirigées par une amicale groupant les trois sociétés de la Croix-Rouge, ainsi que l’association d’entraide et d’assistance morale et sociale et placée sous la direction des trois fondatrices. L’Amicale est affiliée à l’Aéro-Club de France et à l’Union des Aéro-Clubs de la région parisienne ainsi qu’à la Fédération Aéronautique Française et siège 21, rue François-Ier, Paris 8e. Les membres de l’amicale se classent en deux catégories :

A) des infirmières pilotes qui ont à la fois une formation sanitaire et une pratique suivie du pilotage.

B) des Secouristes de l’Air comprenant soit des infirmières pilotes, soit des pilotes non infirmières, soit des femmes médecins, anesthésistes, dentistes ou toutes autres spécialités capables de rendre des services sanitaires quelconques.

Les membres se doivent entre-elles une assistance désintéressée. L’Association leur attribue au fur et à mesure des possibilités une aide matérielle sous forme de vols d’entrainement, cours de pilotage etc. Dès la sortie de leur première promotion le 16 novembre 1937, les infirmières pilotes secouristes de l’Air participent à des manifestations aériennes où elles font la démonstration de simulation d’évacuations sanitaires par avion et opèrent les premiers transferts de malades et de blessés à la demande des hôpitaux[29]. Elles assurent la sécurité sanitaire et les postes de secours des grands meetings de l’aviation populaire et d’autres grandes manifestations.

En 1935 Marie Marvingt est la première à recevoir le diplôme du corps des Infirmières de l’air… Parmi d’autres IPSA célèbres on peut citer Maryse Bastié qui entre aux IPSA en 1937, Germaine L'Herbier-Montagnon, Claire Roman, Geneviève de Galard, Élisabeth Boselli, Jacqueline Domergue[30].

Unification en 1940

C'est alors qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Durant la période de combat, la Croix-Rouge réitère ses actions de 1914-1918. Puis viennent la défaite en juin 1940, l'Occupation et l'instauration de l'État français. La loi du 7 août 1940 fusionne les trois sociétés (SSBM, ADF et UFF) sous le nom actuel de Croix-Rouge française[11] - [31]. Le conflit armé ayant cessé, les activités de guerre laissent place aux actions d'aide aux populations civiles, souffrant des problèmes d'approvisionnement dus à l'occupation du territoire par une armée toujours belligérante et ayant donc besoin d'énormément de ressources pour soutenir son effort de guerre. La CRF se voit confier les actions au profit des enfants (layettes et alimentation premier-âge). Elle est aussi chargée de l'aide aux civils dans les camps jusqu'en 1942, date à laquelle elle se voit retirer cette activité au profit de l'État.

En 1942, les Équipes d'Urgence, ancĂŞtres des Équipes Secouristes sont crĂ©Ă©es pour faire face aux destructions dues aux bombardements et plus tard pour les dĂ©barquements et les libĂ©rations de villes de France (100 postes de secours permanents assurĂ©s pendant la libĂ©ration de Paris). Elles sont composĂ©es de brancardiers, de secouristes et d'infirmières. On comptera jusqu'Ă  145 000 Ă©quipiers, dont 35 000 pour la rĂ©gion parisienne. En parallèle, les conductrices-ambulancières (corps crĂ©Ă© en 1939) assurent le transport des malades et autres blessĂ©s puis Ă  la fin de la guerre elles assureront le rapatriement de quelque 60 000 dĂ©portĂ©s.

Objets de la CRF en Normandie durant l'été 1944 (musée à Caen).

En 1945, la Croix-Rouge française a perdu 414 personnes dont 294 infirmières, elle compte aussi 117 blessĂ©s et des dizaines de dĂ©portĂ©s. L'ordonnance no 45-833 du 27 avril de cette annĂ©e confirme la nouvelle organisation de la CRF ainsi que sa reconnaissance d'utilitĂ© publique (JORF du 28 avril, page 2411). Son drapeau est dĂ©corĂ© de l'Ordre de la LĂ©gion d'honneur et de la croix de guerre avec palme (citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e) pour ses actions en tant qu'Auxiliaire du Service de SantĂ© aux ArmĂ©es.

Depuis, la Croix-Rouge française a été de tous les grands évènements où une action sociale, humanitaire ou secouriste devait être menée.

Bâtiment en briques constituant le siège la Croix-Rouge française, Paris 14e.
Siège social de la Croix-Rouge française, à Paris 14e, France, situé depuis 2007 au no 1 de l'allée Henry-Dunant, dans l'ancien hôpital Broussais.
Campus de la Croix-Rouge française, à Montrouge, situé au 21 rue de la Vanne depuis juin 2019, regroupant les services administratifs et centraux.

Dirigeants

Elle a été dirigée par :

Société de Secours aux blessés militaires (SSBM)
Comité des dames de la Société de secours aux blessés militaires (CDSSBM)
Association des dames françaises (ADF)
Union des Femmes de France (UFF)
Croix-Rouge française

Structure et organisation

L'organisation fonctionnelle de la Croix-Rouge française distingue de manière claire les rôles dévolus à la gouvernance d’une part et au management de l’autre. Ce principe de séparation entre gouvernance et management se décline aux niveaux régional, départemental et local.

Une double identité association - entreprise

Peugeot Boxer de la Croix-Rouge.

« Tout à la fois société nationale du Mouvement Croix-Rouge, association, entreprise à caractère social à but non lucratif, auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge française est un acteur social et humanitaire majeur, au niveau local comme à l’international. »

Le Conseil d'administration (CA) de la Croix-Rouge française est composĂ© de 31 membres Ă  voix dĂ©libĂ©rative, dont 28 sont Ă©lus par l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale et 3 sont nommĂ©s par le Conseil d'État, l'Ordre des mĂ©decins et l'AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine. D'autre part, sont dĂ©signĂ©s par diffĂ©rents ministères et syndicats des membres avec voix consultative. Le mandat du CA est de quatre ans les membres ne pouvant ĂŞtre Ă©lus que trois fois. Il Ă©lit le prĂ©sident de la Croix-Rouge française qui dirige ensuite l'association selon les dĂ©cisions prises par le CA. Le prĂ©sident est statutairement bĂ©nĂ©vole.

Le président s'appuie sur les services centraux. Ils comptent cinq directions opérationnelles : direction de l'urgence et du secourisme, de l'action sociale, de la santé et de l'aide à l'autonomie, de la formation, des relations et des opérations internationales ; et six directions supports : direction de la communication et du développement des ressources, direction des systèmes d'information, direction des finances, direction de l'engagement et de la vie associative, direction des ressources et relations humaines, direction de l'audit interne.

Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, l’association adhère au Comité de la Charte.

Une association loi de 1901

La Croix-Rouge française est juridiquement une association, fidèle au principe fondateur de la loi de 1901, qui encourage les personnes à s'engager librement pour agir. Elle est ouverte à tous. Reconnue d'utilité publique en 1945, elle se fonde sur l'engagement de ses adhérents au travers d'une structure hiérarchisée de délégations géographiques qui laisse une grande part d’autonomie aux bénévoles.

Une entreprise

La Croix-Rouge française est Ă©galement engagĂ©e dans une Ă©conomie sociale de services Ă  but non lucratif. Cette dimension moins connue repose pourtant sur un engagement dĂ©jĂ  très ancien dans les secteurs de la santĂ©, de l’aide sociale et de la formation. Ă€ ce titre, la Croix-Rouge française gère près de 600 Ă©tablissements et emploie environ 18 000 salariĂ©s[39] qui mettent leur professionnalisme au service des actions humanitaires de l'association. Il est Ă  signaler qu'elle possède sa propre convention collective.

Les directions régionales

Rattaché à la direction générale, la direction régionale assure le soutien et le développement des structures Croix-Rouge (délégations et établissements) présentes sur son inter-région et s’assure de leur bonne complémentarité opérationnelle en fonction des besoins locaux identifiés. Des pôles de services régionaux (PSR), chargés de la gestion des dossiers des délégations et des établissements de l’inter-région, sont placés sous l’autorité du directeur régional et rattachés aux instances nationales. Pour gagner en efficacité, la Croix-Rouge française s’est structurée en 9 inter-régions.

Les délégations régionales

Dans sa circonscription, la délégation régionale est chargée d’organiser la coordination collégiale des délégations départementales et d’assurer la mutualisation de leurs moyens pour les actions conduites en commun. Le président de délégation régionale est le garant du projet collectif sur la région.

Les délégations territoriales

La délégation territoriale est, dans sa zone d’action -le département-, le dépositaire de l’autorité du président national et du conseil d’administration. Elle veille à la mise en œuvre de leurs décisions, coordonne et anime l’action des unités locales du département. La Croix-Rouge française dispose de 96 délégations territoriales sur l’ensemble du territoire.

Le président de délégation territorial, élu parmi les membres du conseil territorial, s'entoure de responsables bénévoles :

  • Directeur territorial de l'action sociale (DTAS) et ses adjoints Ă©ventuels
  • Directeur territorial de l'urgence et du secourisme (DTUS) et ses adjoints Ă©ventuels
  • Responsable territorial de la communication et du dĂ©veloppement des ressources (RTCDR) et ses adjoints Ă©ventuels
  • Responsable territorial de la jeunesse (RTJ) et ses adjoints Ă©ventuels
  • Responsable territorial du soutien psychologique (RTSP) et ses adjoints Ă©ventuels
  • Un pĂ´le santĂ© territorial composĂ© d'un mĂ©decin, d'un infirmier, d'un psychologue (souvent le RTSP) et d'un pharmacien.

Certains départements centralisent à l'échelle départementale la gestion administrative et financière pour les départements ayant peu de structures locales.

Les unités locales

L'unité locale est un regroupement géographique de bénévoles adhérents de l’association. Elle est chargée de l’action de proximité de la Croix-Rouge dans sa zone d'action, particulièrement dans les domaines de l’action sociale, de l’urgence et du secourisme. Ses adhérents élisent, pour quatre ans, un bureau local qui assure la gestion et l’animation des équipes de l'unité locale. La Croix-Rouge Française compte plus de 1000 unités locales sur l’ensemble du territoire[40].

Dans le cadre du mandat 2012-2016 un nouveau cadre statutaire Ă  l'Ă©chelle nationale est mis en place. Les trois objectifs de ce nouveau cadre statutaire sont :

  • amĂ©liorer la couverture du territoire,
  • adapter les structures aux situations territoriales,
  • mieux rĂ©pondre aux besoins des publics.

Afin d'améliorer la couverture du territoire et adapter les structures aux situations territoriales, un réseau d’unités locales est créé, appelées Maison Croix-Rouge ou Espace Croix-Rouge. Chaque unité locale peut créer un réseau d'équipes locales et/ou de correspondants locaux. De plus chaque établissement (sanitaires, médico-sociaux et sociaux) peut également créer son équipe locale.

Les domaines d'action de la Croix-Rouge française

La Croix-Rouge française a organisé son action autour de cinq grands domaines : l'urgence et le secourisme, l'action sociale, la formation, la santé et l'action internationale[41].

Urgence et secourisme[42]

Chaque année en France, cinq millions de personnes sont victimes d’accidents nécessitant une intervention d’urgence[43].

Le secourisme est un domaine très encadré et réglementé, depuis la préparation des dispositifs jusqu’à leur déploiement. Les bénévoles sont formés et équipés dans un schéma de secours organisé par un même corps de pratiques. Les soins dispensés chaque année dans un des 57 000 postes de secours[44] répondent autant à des blessures physiques qu’à des traumatismes psychologiques. À titre d’exemple, quand une catastrophe naturelle survient, la Croix-Rouge française apporte à la population sinistrée un soutien matériel (déblayage du site touché, mise en place d’hébergements d’urgence, distribution de vivres, etc.) mais aussi psychologique en engageant une relation personnelle avec les victimes et en mettant en place des parcours d’aide personnalisés.

Pour faire face, plus de 15 000 secouristes bénévoles[45] Croix-Rouge sont mobilisés pour dispenser les premiers soins avant l’arrivée des services médicalisés. L'engagement civique de la Croix-Rouge va plus loin : tout au long de l’année, l'association œuvre à placer les citoyens au cœur de la chaîne de secours en leur dispensant des formations aux gestes qui sauvent.

Association agréée de sécurité civile

La Croix-Rouge française est une association agréée de sécurité civile (AASC) par le ministère de l'intérieur depuis 2006[46]. Cet agrément national permet à la Croix-Rouge française d’être engagée immédiatement aux côtés des services publics lors de situations d’urgence (tempête, inondation, crise sanitaire, etc.)

Suivant les départements, les délégations territoriales de la Croix-Rouge française sont agréées pour tout ou partie des missions suivantes :

  • A : opĂ©rations de secours (secours aux personnes et, selon les dĂ©partements, sauvetage aquatique) ;
  • B : actions de soutien et d'accompagnement des populations victimes d'accidents, sinistres ou catastrophes
  • C : encadrement des bĂ©nĂ©voles dans le cadre des actions de soutien aux populations ;
  • D : selon les dĂ©partements, D-Points d'alerte et de premiers secours (PAPS), D-Dispositif prĂ©visionnel de secours de petite Ă  grande envergure (DPS-PE Ă  GE),D-PAPS ou D-PE Ă  GE sĂ©curitĂ© de la pratique des activitĂ©s aquatiques.

La Croix-Rouge française a été retenue pour gérer le Centre européen de référence du Mouvement Croix-Rouge pour l’éducation aux premiers secours (CEREPS), devenu depuis 2012 le Centre mondial de référence des premiers secours[47] (CMRPS).

Dispositifs prévisionnels de secours (DPS)

Le dispositif minimal, le point d'alerte et de premiers secours (PAPS)

Composé de deux équipiers secouristes (PSE 2) ou d'un équipier secouriste (PSE 2) et d'un secouriste (PSE 1). Leur matériel correspond à un lot C (un lot de premiers secours et un lot d'oxygénothérapie) plus un DSA (défibrillateur semi-automatique).

Le dispositif de petite envergure

Il est composé d'un seul poste de secours. Un poste de secours est composé au minimum d'une équipe de secours, et au maximum de deux équipes de secours et deux binômes.

Une équipe de secours est composée d'un chef d'équipe (formation interne de chef d'intervention) et de trois intervenants secouristes (trois PSE 2 ou deux PSE 2 et un PSE 1). Un binôme est composé de deux intervenants secouristes (deux PSE 2 ou un PSE2 et un PSE1).

Le chef d'intervention (ou un des deux) a Ă©galement la fonction de chef de poste.

Le dispositif de moyenne envergure

Il est composé de deux ou trois postes de secours, et est coordonné par un chef de secteur.

Le dispositif de grande envergure

Il est composé de plusieurs secteurs de moyenne envergure. En pratique, son organisation diffère souvent des autres types de DPS, à cause du lieu de la manifestation (stade de football par exemple) et de la pluralité des acteurs du DPS (CRF, médecins, infirmiers, ambulanciers privés…).

Dans tous les cas de figure, une délégation qui n'arrive pas à assurer un DPS, fait généralement appel aux autres délégations.

Dans le cas, des dispositifs de moyenne et grande envergure, le DPS est souvent un DPS départemental, voire national pour les plus grands (on peut citer notamment les Journées Mondiales de la Jeunesse), c'est-à-dire faisant appel aux bénévoles et aux moyens logistiques de tout le département ou de tout le territoire français (raves-parties, concerts géants, grands évènements sportifs tels que les Coupes du monde ou les Jeux olympiques pour ne citer que ces quelques exemples).

Ce type de dispositif est découpé en secteurs, chacun sous la responsabilité d'un chef de secteur, eux-mêmes sous la responsabilité d'un chef de dispositif.

Dans le cas d'un dispositif multi associatifs, un coordinateur inter associatif est nommé pour coordonner toutes les associations agréées de Sécurité Civile présentes sur le site.

À l'instar des autres associations de sécurité civile, la Croix-Rouge participe avec les Préfectures à l'organisation des secours en cas de catastrophes naturelles ou technologiques. Présente sur tout le territoire national, elle travaille en collaboration avec les professionnels des services d'urgence (sécurité civile, sapeurs-pompiers, SAMU) et participe aux dispositifs mis en place par les Préfets.

Le RĂ©seau de Secours (PSR)

Dans plusieurs départements d'Île-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise, Seine-et-Marne, Essonne, mais également dans le Bas-Rhin), la Croix-Rouge française participe aux secours d'urgence en tant qu'équipe de première intervention en se mettant au service du SAMU, de la BSPP ou du SDIS (uniquement en Essonne) : dès l'appel d'un premier témoin, la Croix-Rouge française intervient ainsi à domicile et/ou sur la voie publique au même titre que la BSPP ou les SDIS (sapeurs-pompiers). Ces interventions se font avec un véhicule de type VSAV / VPSP. L'équipage est composé d'un conducteur titulaire du permis ambulance, d'un chef d'intervention (CI) et de un ou deux équipiers-secouriste. Les réseaux de secours ont lieu principalement les week-ends et jours fériés dans tous les départements cités ci-dessus voire les soirs de semaine pour certains d'entre eux, ou en journée lors d'un dépassement des moyens disponible au centre de régulation du SAMU.

Depuis 2009, la Croix-Rouge française de Marseille expérimente, en collaboration avec le bataillon de marins-pompiers de Marseille, le réseau de secours sur la cité phocéenne. Chaque weekend, un équipier secouriste de la Croix-Rouge fait partie de l'équipage des marins-pompiers pour prendre part aux secours d'urgence. L'idée de cette expérience est de pouvoir, à long terme, structurer un véritable réseau de secours sur l'agglomération marseillaise.

Depuis 2018, les secouristes de la Croix-Rouge peuvent également réaliser des électrocardiogrammes (ECG) lors de leurs interventions, notamment lors des douleurs thoraciques[48].

Urgence

Un chef de dispositif et un équipier secouriste de la Croix-Rouge de Besançon.
Une équipe de secours effectue une démonstration de secours à victime.
DĂ©monstration d'Ă©vacuation de victime.

Grâce à ses 15 000 secouristes qui disposent de plus de 540 véhicules spécialisés (VPSP : Véhicules de premiers secours à personnes) et d'un réseau de télécommunications et d'alerte autonome garantissant leur mobilisation sur les lieux, elle agit en cas de catastrophes, qu'elles soient naturelles (inondations) ou accidentelles (déraillement, crash aérien, accident routier ou autoroutier) ainsi que dans l'accompagnement du public.

Peuvent lui être confié la mise en place :

L'association a été présente dans la majorité des évènements touchant le territoire français ces dernières années et nécessitant une réponse de son ressort (réfugiés Ukrainiens[49], lutte contre le Covid[50], évènements climatiques[51], attentats[52], etc.)

La formation du grand public

Près de 20 000 personnes[53] meurent chaque annĂ©e, en France, d'accidents dans un environnement familier (Ă  la maison, sur les routes, au travail…).

La Croix-Rouge participe donc Ă  la promotion des gestes de premiers secours Ă  travers[54] :

  • les Initiations aux Premiers Secours (IPS)
  • les Initiations aux Premiers Secours Enfants & Nourrissons (IPSEN)
  • le module prĂ©vention et secours civiques (PSC 1)
  • d'autres formations plus ciblĂ©es (vers les jeunes enfants…)
  • les initiations aux rĂ©ductions des risques (IRR)
  • les Gestes Qui Sauvent (GQS)

La prévention

Les premières minutes suivant un accident sont cruciales, notamment en ce qui concerne la prise en charge des victimes. Savoir comment réagir dans la panique et connaître les bons gestes à adopter fait souvent la différence en attendant la venue des secours. La Croix-Rouge française se mobilise pour faire progresser en France la culture des premiers secours, en formant notamment près d’un million de citoyens par an aux gestes qui sauvent. Préparer les citoyens à la survenue d’une catastrophe à caractère plus exceptionnel (catastrophe naturelle, accident industriel, crise sanitaire…) implique de sensibiliser chaque partie prenante aux actions à engager avant, pendant et après l’événement dramatique. C’est pourquoi un module spécifique « d’initiation à la réduction des risques » destiné au grand public est testé dans le réseau Croix-Rouge française depuis 2008[55].

VĂ©hicules

Aujourd’hui, les véhicules sont majoritairement blancs marqués d’une bande jaune rétroréfléchissante. La mention « Croix-Rouge française » est portée sur les deux flancs du véhicule, ainsi que sur le capot et sur la vitre arrière. Depuis 2021, l'association a modifié le marquage de ses véhicules, afin de le rendre plus spécifiques et harmoniser son parc national. Selon les agréments départementaux, ils peuvent également disposer de gyrophares ou flash bleus ainsi que de sirènes type 2 tons. Même s'ils ne sont pas cités dans le code de la route, par extension, les véhicules des associations de sécurité civile rentrent dans la catégorie des véhicules d’intérêts généraux bénéficiant d’une priorité de passage lorsqu’ils sont munis de gyrophares et de deux tons et en fonction des missions pour lesquelles ils ont reçu un agrément de sécurité civile.

Un VPSP de la Croix-Rouge française de Besançon.
Un des postes de commandement de la Croix-Rouge française.

Action sociale[56]

L’exclusion naît d’une situation précaire, et la précarité ne se réduit pas à la pauvreté économique. Solitude, isolement, éclatement de la famille, difficultés personnelles ou sociales, absence de domicile, illettrisme, sont autant de menaces potentielles pouvant entraîner la rupture du lien social. La Croix-Rouge s’efforce de répondre en écoutant, aidant, hébergeant et accompagnant les plus démunis. Au-delà de l’aide sociale d’urgence, la Croix-Rouge française met l'accent sur la responsabilisation des personnes aidées pour favoriser leur insertion sociale.

Samu social[57]

La Croix-Rouge française est reconnue comme le premier gestionnaire associatif d'équipes mobiles en France. L'association gère 132 Samu sociaux répartis sur 60 départements. Des milliers de bénévoles et salariés se mobilisent afin d'apporter soutien moral et aides matérielles de première nécessité aux personnes les plus précarisées. Elle participe également au renforcement de Samu sociaux qui ne sont pas gérés par elle tout au long de l'année.

HĂ©bergement

Des solutions d'hĂ©bergement, allant de l'urgence Ă  l'insertion, en passant par les structures destinĂ©es Ă  l'accueil des demandeurs d'asile, sont proposĂ©es par la Croix-Rouge française. Elle gère plus de 45 structures ou services, qui reprĂ©sentent 1 500 places d'hĂ©bergement.

Aide alimentaire

La Croix-Rouge française, par l'action de ses dĂ©lĂ©gations locales, gère 705 points[58] de distribution alimentaires. Elle participe en cela Ă  la distribution de nourriture aux plus dĂ©munis ; 1 023 791[58] de repas sont distribuĂ©s chaque annĂ©e. Dans les « Ă©piceries sociales » (environ 100), en partenariat avec les services sociaux et en accord avec les bĂ©nĂ©ficiaires, elle vend Ă  petit prix (de 10 Ă  30 % de la valeur rĂ©el suivant l'Ă©tat de besoin du bĂ©nĂ©ficiaire) des denrĂ©es alimentaires. Comme dans les Vestiboutiques, cette action permet de rompre avec la logique d'assistanat pure et de faciliter une « re-socialisation » des plus dĂ©munis.

L'unité locale de Montbrison a bâti un jardin solidaire pour donner des légumes frais aux bénéficiaires[59]. Le réalisateur Ethan Atwood a réalisé un reportage sur le sujet en août 2016[60].

Aide vestimentaire

Une vestiboutique (qui fait Ă©galement office de vestiaire).

Dans ce secteur d'activité, la Croix-Rouge française a choisi de développer deux concepts : le vestiaire et la Vestiboutique.

Dans les vestiaires, les bénéficiaires se voient remettre à titre de dépannage, gratuitement ou contre une participation symbolique, des vêtements en bon état, triés par les bénévoles.

Dans les Vestiboutiques, évolution du vestiaire, le bénéficiaire choisit, essaie et paye ses vêtements, comme dans n'importe quel magasin, à ceci près que le prix est très modique. L'objectif est de restaurer la dignité des bénéficiaires, tout en assurant l'urgence, puisque les personnes en grande précarité peuvent demander la gratuité.

Enfance - famille

Les missions assurĂ©es par les Ă©tablissements de la filière enfance-famille visent Ă  prĂ©venir les risques d’exclusion sociale des enfants et des familles fragilisĂ©es. PrĂ©venir les situations d’échec, promouvoir le droit Ă  l’éducation pour les enfants en bas âge, accompagner leur socialisation, restaurer les liens parents-enfants, protĂ©ger les enfants victimes de violence ou d’abus, ce sont plus de 80 Ă©tablissements Croix-Rouge (crèches, halte garderies, maisons d’enfants Ă  caractère social, centre de protection maternelle et infantile, centres de placement, centres maternels, etc.) qui Ĺ“uvrent au quotidien en faveur des enfants et des familles en difficultĂ©.

Croix-Rouge Écoute

Créé en 1988, Croix-Rouge Écoute est un service de soutien psychologique par téléphone gratuit (les frais d'appels sont pris en charge par la Croix-Rouge), anonyme et confidentiel[61]. C'est un espace de parole libre pour les appelants, qui ont pour interlocuteurs des bénévoles formés à ce mode de communication particulier. Alors que le dispositif recevait environ 100 appels par jour avant la crise du Covid-19, leur nombre a été multiplié par 10 pendant la période de confinement, et reste à un niveau élevé en post crise (300-350 appels par jour). Le nombre de bénévoles répondants a donc lui aussi augmenté, passant de 40 à 400[62].

Actions en milieu carcéral

La Croix-Rouge française a signé avec l'Administration pénitentiaire une convention-partenariat en 1999. Son action en milieu carcéral est diverse : « Croix-Rouge Écoute Détenus », formation aux premiers secours, accueil des familles en attente au parloir, participation à plusieurs commissions des établissements pénitentiaires, mise en place d'activités culturelles et sportives à destination des détenus, etc.

Elle a pour objectifs le maintien des liens familiaux, l'amélioration des conditions de vie en détention, la préparation de la sortie de prison puis l'insertion des anciens détenus[63].

La Croix-Rouge française accueille également environ un millier de personnes condamnées à des travaux d'intérêts généraux[64].

Action dans les quartiers en difficulté

Vers la fin des années 1990, la Croix-Rouge française a lancé un programme des modérateurs urbains afin d'être présente dans les quartiers en difficulté. Entre 1998 et 2005, une centaine de jeunes issus des quartiers les plus défavorisés ont été recrutés et formés puis nommés dans des antennes de proximité, au cœur des quartiers. Actuellement, aucun dispositif similaire ou comparable ne l'a remplacé.

Aide à l'alphabétisation[65]

151 unités locales ont développé cette activité. Elle peut prendre différents visages : accompagnement scolaire, ateliers d'alphabétisation, cours de « français langue étrangère », mais aussi écrivain public, aides pour les documents administratifs, etc.

Microcrédit

La Croix-Rouge s’est lancée dans le développement du microcrédit personnel dans le but de faciliter l’insertion des personnes en situation de précarité, mais également de lutter contre le phénomène d’exclusion bancaire vécu au quotidien par celles-ci[66].

Précarité énergétique[67]

La Croix-Rouge s'est engagée dans la lutte contre la précarité énergétique, voyant les demandes d'aides financières d'urgence fortement augmenter et ce phénomène social exploser. La Croix-Rouge intervient de trois manières : aides financières et médiation avec les fournisseurs d’énergie, repérage et orientation, plaidoyer pour une évolution des politiques publiques. En 2012, la Croix-Rouge française a rejoint l’Observatoire national de la précarité énergétique[68].

Santé

Les efforts de la Croix-Rouge française portent en particulier sur l’accès aux soins pour les personnes en situation de précarité, les soins à domicile, les soins de suite et de réadaptation, l’hébergement médicalisé des personnes âgées dépendantes, la prise en charge des personnes handicapées, etc. Dans un souci d’efficacité, les établissements santé – autonomie de la Croix-Rouge française sont répartis en quatre filières distinctes.

Filière sanitaire

Comprenant 36 Ă©tablissements rĂ©partis dans 28 dĂ©partements, la filière sanitaire de la Croix-Rouge française se structure principalement en Ă©tablissements de santĂ©, en centres de santĂ© mĂ©dico-dentaires et en maisons des parents. Au sein de ses Ă©tablissements, la Croix-Rouge française assure les prises en charge suivantes : soins de suite et de rĂ©adaptation polyvalents ou spĂ©cialisĂ©s (orthopĂ©die, gĂ©riatrie, cardiologie, neurologie, pĂ©diatrie) ; Psychiatrie infanto-juvĂ©nile en mode ambulatoire et en CMP ; Centres de SantĂ© ; Court sĂ©jour. La filière sanitaire reprĂ©sente la première filière mĂ©tier de la Croix-Rouge française et s’inscrit dans une dynamique d’amĂ©lioration de la qualitĂ© des prises en charge et d’adaptation aux Ă©volutions rĂ©glementaires. En 2008, près de 400 000 journĂ©es d’hospitalisation ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es grâce Ă  l’action des 3 327 salariĂ©s de la filière.

Filière handicap

La filière handicap comprend environ 80 Ă©tablissements rĂ©partis dans 28 dĂ©partements et se dĂ©compose en trois sous-filières ; handicap enfants, handicap adultes et travail protĂ©gĂ©. Environ 3 000 enfants et adultes sont accompagnĂ©s en Ă©tablissements ou services par les 2 433 salariĂ©s de la filière. Les Ă©tablissements de la filière handicap sont aujourd’hui confrontĂ©s Ă  une mutation majeure inscrite dans la loi de fĂ©vrier 2005. La diversification des parcours d’accompagnement individualisĂ© des personnes en situation de handicap est dĂ©sormais une prioritĂ©. Il s'agit de diversifier et d'adapter les modes d'accueil afin d'accompagner les personnes atteintes d'un handicap Ă  tous les âges dans un projet de vie individualisĂ©.

Filière domicile

La filière domicile vient chaque annĂ©e en aide Ă  près de 56 000 personnes se trouvant en perte d’autonomie, qu’elles soient âgĂ©es, handicapĂ©es, malades ou dans une situation ponctuelle difficile. Se structurant en services d’aide et de soins rĂ©partis dans 40 dĂ©partements et près d’une centaine de villes, la filière comprend 129 services et 38 antennes de proximitĂ© et emploie 3 341 salariĂ©s. Les prestations rĂ©alisĂ©es s’inscrivent dans la recherche d’un continuum de service d’aide et de soins favorisant le soutien Ă  domicile dans le respect du libre choix des usagers et de leurs aidants naturels.

Parmi les structures liées aux activités à domicile, la Croix-Rouge française distingue : les services d'hospitalisation à domicile (HAD), les centres de soins infirmiers (CSI), les services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD), les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Par ailleurs, La Croix-Rouge française a inauguré son premier service polyvalent d’aide et de soin à domicile (SPASAD) à Villeurbanne (Rhône).

Filière personnes âgées

En plus de l’accompagnement des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, l'association apporte un soutien concret aux personnes pour qui l’âge est un facteur de prĂ©carisation. L’allongement de la durĂ©e de vie implique en effet le dĂ©veloppement de services de qualitĂ© adaptĂ©s aux besoins des personnes âgĂ©es. FragilisĂ©es par leur âge et souffrant parfois de solitude, beaucoup sont dĂ©pendantes d’autrui pour leur vie quotidienne. Au-delĂ  de l’hĂ©bergement et du soutien matĂ©riel, la Croix-Rouge française s’attache Ă  apporter un rĂ©confort moral et social Ă  chaque personne prise en charge. Comprenant 37 Ă©tablissements rĂ©partis dans 28 dĂ©partements, l’offre nationale de la filière est positionnĂ©e sur tous les types d’accompagnement : hĂ©bergement permanent, temporaire, accueil de jour et structures sanitaires. La filière mĂ©tier de la Croix-Rouge française s’inscrit dans une optique de dĂ©veloppement d’alternatives Ă  l’hĂ©bergement permanent. Près de 3 300 personnes âgĂ©es sont accompagnĂ©es chaque annĂ©e par les 1 712 salariĂ©s de cette filière.

Formation[69]

Diplôme d'infirmière de 1932 délivré à Nancy.

Pionnière dans la formation d’infirmières, la Croix-Rouge est aujourd’hui le premier formateur privĂ© en soins infirmiers. Chaque annĂ©e, la Croix-Rouge française forme plus de 17 000 Ă©tudiants qui seront amenĂ©s Ă  travailler en France dans le champ sanitaire et social : infirmiers, puĂ©ricultrices, ambulanciers, cadres de santĂ©, assistant(e)s de service social, kinĂ©sithĂ©rapeutes, etc. Cette pluralitĂ© des enseignements dispensĂ©s permet d’assurer une meilleure transversalitĂ© par le biais de passerelles pĂ©dagogiques d’une formation Ă  l’autre. Outre l’enseignement de compĂ©tences techniques, la Croix-Rouge française accorde une place importante au dĂ©veloppement des qualitĂ©s relationnelles de ces futurs professionnels. La Croix-Rouge française intervient Ă©galement dans le secteur de la formation professionnelle aux salariĂ©s dans le domaine de la prĂ©vention des risques et des premiers secours au travail.

  • 144 Ă©tablissements de formation sanitaire et sociale.
  • 18 500 personnels de santĂ© formĂ©s chaque annĂ©e.
  • 463 000 personnes initiĂ©es aux « gestes qui sauvent » dans le cadre des JDC.
  • Plus de 100 000 salariĂ©s formĂ©s Ă  la prĂ©vention des risques et Ă  la sĂ©curitĂ© au travail chaque annĂ©e.

Les Instituts régionaux de formations sanitaires et sociales (IRFSS)

Depuis la loi de décentralisation de 2004, qui accorde les compétences en matière de formations aux régions, les écoles et instituts Croix-Rouge française sont regroupés en 20 instituts régionaux de formation sanitaire et sociale (IRFSS). Les centres départementaux de formation professionnelle (CDFP) ont par ailleurs été intégrés aux IRFSS.

L’offre de formation Croix-Rouge française
  • 33 instituts de formation en soins infirmiers
  • 33 instituts de formation d’aides-soignants
  • 15 instituts de formation d’auxiliaires de puĂ©riculture
  • 2 Ă©coles de puĂ©riculture
  • 4 Ă©coles de cadres de santĂ©
  • 9 instituts de formation d’ambulanciers et auxiliaires ambulanciers
  • 1 institut de formation de Masseur-KinĂ©sithĂ©rapeute
  • 7 Ă©coles d'assistant de service social
  • 4 Ă©coles de mĂ©diateur familial
  • 12 Ă©coles d'auxiliaire de vie sociale
  • 1 Ă©cole d'Ă©ducateur spĂ©cialisĂ©
  • 1 Ă©cole de moniteur Ă©ducateur
  • 4 Ă©coles de technicien de l'intervention sociale et familiale
  • 6 Ă©coles de secrĂ©taire mĂ©dical et mĂ©dico-social
  • 2 Ă©coles d'assistant familial
  • 1 Ă©cole d'Ă©ducateur de jeunes enfants
  • 1 unitĂ© de formation au CAP Petite Enfance
  • 1 unitĂ© de formation au CAFERUIS
  • 1 Ă©cole aĂ©ronautique formant au certificat de formation Ă  la sĂ©curitĂ©, diplĂ´me nĂ©cessaire pour postuler chez les compagnies aĂ©riennes (stewart, hĂ´tesse de l'air…).

Des formations adaptées aux spécificités locales

Afin de répondre au mieux aux besoins locaux, la Croix-Rouge française propose sur l'ensemble du territoire des formations initiales et continues.

La Croix-Rouge française tend à faire de ses IFRSS des pôles de compétences reconnus par spécialité : chaque institut proposera un tronc commun, tout en disposant d’une spécialisation inhérente à la réalité sanitaire régionale.

La formation professionnelle

La Croix-Rouge française s’est également imposée comme un acteur incontournable dans le champ de la formation professionnelle. Le pôle prévention des risques et premiers secours a ainsi pour mission de répondre aux besoins des entreprises, organismes et collectivités. En plus de contribuer à rehausser le niveau de sécurité et de bien-être des salariés, elle permet d’accroitre la rentabilité de la structure, en limitant notamment les coûts liés aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. Elle s’adresse à tout salarié d'entreprise publique ou privée : petite entreprise, PME, grand groupe ou établissement public.

Les centres de formation professionnelle proposent un large choix de formations répondant aux exigences des environnements professionnels les plus variés :

  • Sauvetage-secourisme du travail et recyclage (SST) ;
  • PrĂ©vention et secours civiques de niveau 1 et recyclage (PSC 1) ;
  • Formations Ă  la dĂ©fibrillation automatisĂ©e externe ;
  • Urgences pĂ©diatriques ;
  • PrĂ©vention des risques liĂ©s Ă  l’activitĂ© physiques (PRAP) ou gestes et postures.

Action internationale[70]

Lutte contre le sida, réhabilitation des systèmes d’accès à l’eau potable, soutien à la reconstruction de logements, rétablissements des liens familiaux… la Croix-Rouge française, en coordination avec le réseau mondial des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, est particulièrement active à l’international.

Urgence et développement

La Croix-Rouge française s'est dotĂ©e depuis 2002 d’équipes de rĂ©ponse aux urgences humanitaires (ERU) capables d’intervenir en moins de 48 heures partout dans le monde. Les Ă©quipes sont opĂ©rationnelles sur le terrain pour une durĂ©e minimum de 15 jours consĂ©cutifs. Ces ERU sont spĂ©cialisĂ©es en eau et assainissement, en soins mĂ©dicaux, abris ou logistique et rĂ©pondent aux premiers besoins des victimes.

Afin d'améliorer la préparation et la réponse aux catastrophes, trois plateformes d'intervention régionale (PIR) ont été mises en place :

En plus de l’aide matérielle apportée, l'action d’urgence prend aussi d’autres formes tout aussi cruciales : aide au rapatriement, soutien psychologique aux victimes, recherche de personnes disparues, intervention dans les camps de réfugiés. Au-delà de l’urgence, l'ambition de la Croix-Rouge française est de mener une action humanitaire durable, résolument inscrite dans les objectifs du millénaire définis par les Nations unies, en particulier dans le domaine de la santé. En concertation avec les pouvoirs publics locaux, l'association œuvre à la reconstruction d’infrastructures médicales, sociales et éducatives : dispensaires, habitations, écoles, réseaux d’eau et d’assainissement. Ce soutien est prolongé de formations sanitaires et d’enseignements visant à préparer les populations locales à mieux affronter d’éventuelles futures catastrophes.

Activités destinées à la santé

Le programme initiative santé

Lancé en 2006 par la Croix-Rouge française, ce programme a pour objectif d'améliorer la prise en charge sanitaire des populations africaines les plus vulnérables. L'initiative santé vise le renforcement des capacités techniques des sociétés nationales en protégeant l'existant : en soutenant les établissements dans la gestion et le financement afin d'améliorer la qualité des soins et renforcer les ressources humaines paramédicales du pays.

Améliorer l'accès aux soins

Afin de répondre aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD), la Croix-Rouge française a développé une expertise à l'international en matière de santé primaire, santé maternelle et infantile, nutrition et premiers secours et santé communautaire. L'association tente de renforcer les systèmes de santé par l'amélioration :

  • de l'offre de soins : infrastructures, technologies, mĂ©dicaments, activitĂ©s prĂ©ventives ;
  • des ressources humaines : formation, affectation, rĂ©munĂ©rations, conditions de travail ;
  • de la gestion des services de santĂ© : supervision et Ă©valuation des activitĂ©s, gouvernance, financement ;
  • de l'information, l'Ă©ducation, la communication : promotion de la santĂ©.

Un engagement particulier dans la lutte contre le VIH/sida

Depuis 1998, la lutte contre le VIH/sida est un engagement prioritaire dans les pays d’Afrique francophones touchĂ©s par le virus. La Croix-Rouge française a dĂ©veloppĂ© quinze centres de traitement ambulatoire (CTA) dans de nombreux pays. Ce sont des hĂ´pitaux de jour spĂ©cialisĂ©s dans la prise en charge de l’infection VIH : dĂ©pistage, traitement, distribution d’antirĂ©troviraux, Ă©ducation thĂ©rapeutique, accompagnement psychologique… Ces centres sont intĂ©grĂ©s aux hĂ´pitaux publics et gĂ©rĂ©s par une Ă©quipe de soignants professionnels locaux. Ainsi, depuis plus de 10 ans, 40 000 malades ont pu bĂ©nĂ©ficier de soins et traitements.

Droit international humanitaire

Le droit international humanitaire (DIH) - aussi appelé "droit de la guerre" - est un ensemble de règles qui protègent les populations lors de conflits armés. Il régit le traitement des blessés, interdit les attaques contre les civils et l'utilisation de certains types d'armes et assurent la protection des non-combattants (services médicaux, prisonniers).

La Croix-Rouge française cherche à faire la promotion du droit international humanitaire à travers la mise en place de deux jeux : le Limito et le Raid Cross.

Le Limito est un jeu de sociĂ©tĂ© type jeu de l'oie avec des questions, et dont le but n'est pas d'arriver premier, mais de faire le parcours (reprĂ©sentant une situation de guerre) en respectant le droit international humanitaire. Il s'adresse Ă  des enfants de 8 Ă  14 ans.

Le Raid Cross est un jeu de rĂ´le de grande envergure, plutĂ´t destinĂ© au plein air, dans lequel les joueurs imitent des situations de guerres et doivent agir dans le respect du droit humanitaire ou dĂ©noncer sa non-application. Il s'adresse Ă  des enfants de 12 Ă  18 ans.

Le rétablissement des liens familiaux (RLF)

Exemple de courrier acheminé par la Croix Rouge en 1943.

Ce service, qui travaille en Ă©troite collaboration avec le ComitĂ© international de la Croix-Rouge, joue un rĂ´le d'intermĂ©diaire auprès de familles sĂ©parĂ©es, s'efforçant notamment de retrouver la trace de personnes disparues, en France et Ă  l'Ă©tranger. Ce service est gratuit et intervient auprès des personnes sĂ©parĂ©es lors de conflits armĂ©s et de catastrophes naturelles. Depuis la crĂ©ation du service en 1959, la Croix-Rouge française a instruit plus de 40 000 dossiers.

Financements

Les actions de la Croix-Rouge sont financées à 43% par des dons publics[71], mais également par des financements ou des subventions publics ou privés. L'association a rejoint le comité de la charte de déontologie des organisations sociales et humanitaires faisant appel à la générosité du public (le label "don en confiance"), qui contrôle les appels publics aux dons des associations[72], et a été certifiée par 2 grands cabinets indépendants de commissaires aux comptes en 2016[73]. Ses comptes sont publiés annuellement.

Les levées de fonds organisées par la Croix-Rouge prennent notamment la forme des journées nationales[74] (quête annuel), vente de muguet[75], fundraising, etc.

Ordre et décorations


Décorations à destination des bénévoles de la Croix-Rouge française (par ordre) à partir du 15/11/2022

Décorations à destination des bénévoles de la Croix-Rouge française.

Ces médailles sont destinées à reconnaître l'engagement et la fidélité des bénévoles de la Croix-Rouge française.

Pour chacune de ces distinctions, un nombre d’années d’ancienneté est nécessaire. Étant entendu que les annuités ainsi décomptées ne constituent pas par elles-mêmes un droit, mais la possibilité de recevoir la distinction que fixe la seule valeur des services accomplis




Décorations à destination des volontaires de la Croix-Rouge française (par ordre) à partir du 15/11/2022

Médaille des Opérations


La Médaille des Opérations et la Lettre de Félicitations

La Médaille des Opérations et la Lettre de Félicitations récompensent tout acteur, adhérent ou non, pour services rendus dans des circonstances exceptionnelles ou des actes de courage et de dévouement.

Ce témoignage peut être décerné autant de fois que de participation à des situations d’exception différentes de façon individuelle ou collective.

La demande doit être effectuée auprès de la Chancellerie au plus tard dans les trois mois suivant l'événement. Seul le Président pourra attribuer ces distinctions, après avis de la commission nationale distinctions.


Insigne COVID-19

L'insigne Covid-19

L'insigne Covid-19 peut être remis à tous les volontaires de la Croix-Rouge française ainsi qu'aux bénévoles d'un jour qui ont menés des actions en lien avec la crise sanitaire Covid-19.



La MĂ©daille Covid-19

MĂ©daille COVID-19

La Médaille Covid-19 peut être décernée à tous les volontaires de la Croix-Rouge française ayant mené des actions significatives en lien avec la pandémie. Cette Médaille peut être remise aux drapeaux des structures.




La MĂ©daille d'Honneur

La Médaille d’Honneur est décernée par le Président de la Croix-Rouge française en reconnaissance d’actes honorifiques. Elle ne pourra être décernée qu’une seule fois.

MĂ©daille d'Honneur

6 médailles sont attribuées par an au cours de deux promotions : le 1er janvier et le 14 juillet de chaque année.

Le volontaire doit répondre aux critères d'attribution :

  • La MĂ©daille d’Honneur est dĂ©cernĂ©e par le PrĂ©sident de la Croix-Rouge française en reconnaissance d’actes exceptionnels.
  • Chaque annĂ©e, deux promotions ont lieu le 1er janvier et le 14 juillet. Chacune de ces promotions permet de dĂ©cerner 3 mĂ©dailles d’honneur.
  • Cette mĂ©daille d’honneur doit permettre de rĂ©compenser des services ou actes exceptionnels ne pouvant ĂŞtre reconnus par les distinctions bĂ©nĂ©voles, salariĂ©s ou la mĂ©daille des opĂ©rations.


Anciennes décorations à destination des volontaires de la Croix-Rouge française (par ordre) jusqu'au 15/11/2022
Nom de la décoration Photographie de la décoration Critères d'éligibilité Contingent (par année)
Témoignage de reconnaissance territorial X 1 an de service ou services exceptionnels à discrétion des départements
Témoignage de reconnaissance national X 1 an de service ou services exceptionnels à discrétion du Chancelier
Diplôme de reconnaissance X 3 ans de service ou services exceptionnels à discrétion du Chancelier
Croix de Bronze 6 ans de service ou services exceptionnels 300
Croix d'Argent 15 ans de service ou services exceptionnels 100
Croix de Vermeil 20 ans de service ou services exceptionnels 50
Médaille commémorative (ex. des 150 ans) Services Exceptionnels sur demande du Chancelier sur ordonnance du Président National
Plaquette de reconnaissance 30 ans de service ou services exceptionnels 30
Plaquette de Solférino 40 ans de service ou services exceptionnels 10
MĂ©daille d'Honneur Services Exceptionnels sur demande du Chancelier 4
Grande MĂ©daille d'Honneur Services Exceptionnels sur demande du Chancelier 2


Décorations à destination des salariés de la Croix-Rouge française (par ordre)
Nom de la décoration Photographie de la décoration Critères d'éligibilité Contingent (par année)
MĂ©daille d'Argent de Castiglione 20 ans de services 200
MĂ©daille de Vermeil de Castiglione 30 ans de services 100
MĂ©daille d'Or de Castiglione 35 ans de services 50
Grande MĂ©daille d'Or de Castiglione 40 ans de services 20

Polémiques

Gestion

  • Ă€ la fin de l'annĂ©e 2005, il a Ă©tĂ© reprochĂ© Ă  la Croix-Rouge d'avoir fermĂ© trois centres situĂ©s en Seine-Saint-Denis (Blanc-Mesnil, Drancy et Épinay-sur-Seine), pour des raisons budgĂ©taires ; l'association a dĂ©noncĂ© l'absence de subvention de la part des collectivitĂ©s territoriales, mais celles-ci ont dĂ©menti avoir reçu des demandes de subvention[76]. Elle dut les rouvrir au dĂ©but de l'annĂ©e 2006 sous la pression du ministère de la SantĂ©[77].
  • La Croix-Rouge se serait rendue coupable de 3 800 infractions Ă  la lĂ©gislation sur le temps de travail en 2014 au sein de son siège parisien[78] - [79] - [80] - [81] - [82]. Celle-ci s'est justifiĂ© en invoquant l'impact des missions d'urgences sur le fonctionnement de l'association, et que des discussions avaient Ă©tĂ© entreprises afin d'indemniser les salariĂ©s concernĂ©s[83].

Notes et références

  1. « Origines », sur Croix-Rouge française (consulté le )
  2. Croix-Rouge Française, « Chiffres clés 2021 », Chiffres clés de la Croix-Rouge Française, rapport annuel,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  3. « La guerre franco-prussienne de 1870 - CICR », sur icrc.org, (consulté le )
  4. Comité International de la Croix-Rouge, « Les principes fondamentaux », magazin,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  5. « Création de la Croix-Rouge française », sur Croix-Rouge française (consulté le )
  6. L'ADF a été présente « sous le drapeau de la Convention de Genève » à l'Exposition internationale de Bruxelles en 1897 : Thomas Braun, La Vie Moderne à l'Exposition internationale de Bruxelles, 1897, p. 62-65, Lyon-Claesen. Bruxelles-Paris, 160 p.
  7. Première assemblée générale de l'ADF, octobre 1879.
  8. Le Voltaire, 15 novembre 1880, La France, 15 novembre 1880
  9. Notice biographique, Revue internationale de la Croix-Rouge, 1919
  10. AG de l'ADF, 1909
  11. Bibliothèque municipale de Lyon, « Association des dames françaises », sur guichetdusavoir.org, (consulté le ).
  12. A-G de novembre 1881
  13. Le Rappel, 29 juin 1881.
  14. Discours du docteur Duchaussoy lors de l'AG de l'ADF, novembre 1880 (Il dénonce le groupe qui a voulu s'emparer de l'ADF « par la ruse d'abord, par la menace et la violence ensuite » lors de l'AG de mai 1880 et qui a mené une campagne ensuite contre la direction de l'ADF).
  15. Le Rappel, 24 juillet 1881, RĂ©ponse du docteur Duchaussoy
  16. L'Univers, 24 juin 1881
  17. L'Univers, 5 juillet 1885
  18. L'Univers, 6 janvier 1887
  19. Ibid., 2 avril 1887
  20. Ibid., 10 mai 1887,Ibid., 21 décembre 1887
  21. Ibid., 22 mars 1888
  22. Ibid., 15 avril 1888
  23. Ibid., 3 juillet 1888
  24. Ibid., 3 mars 1889
  25. Bulletin mensuel de l'UFF, juin 1929, Discours de l'amiral Amet aux obsèques de P. Bouloumié
  26. Bulletin de l'ADF, 1919
  27. AG de l'ADF, 1909, DĂ©crets
  28. « Présentation au Bourget, première promotion des infirmières de l'air », Revue aéronautique de France,‎ (lire en ligne)
  29. https://www.croix-rouge.fr/La-Croix-Rouge/La-Croix-Rouge-francaise/Historique/Creation-et-developpement-de-la-Croix-Rouge-francaise/Combat-pour-l-engagement-1280
  30. Icare (revue), Revue de l’Aviation française, n°127, 1988, Les IPSA et convoyeuses de l’Air
  31. JORF du 8 août 1940, page 4656
  32. Le Figaro, 8 février 1907, Le Gaulois, 8 février 1907 Fille du général marquis Barthélemy Dominique Jacques de Castelbajac, elle fait partie par sa mère de la branche aînée des La Rochefoucauld
  33. Elle est chevalier de la Légion d'honneur en 1921 : « Cote LH/1472/43 », base Léonore, ministère français de la Culture
  34. Fille de Pauline d'Harcourt, comtesse d'Haussonville, Mathilde Marie Bernardine de Cléron d'Haussonville (1874-1970) infirmière citée à l'ordre de l'armée en 1915, infirmière major en 1917, attachée au bureau de la présidente du comité des dames de la SSBM (sa mère) en 1920, est vice-présidente en 1923, ainsi que vice-présidente en 1933 puis présidente de 1956 à 1968 de la Mutuelle des infirmières et assistantes sociales de la Croix-Rouge française. Titulaire de la croix de guerre 1914-18 et de la Croix de guerre 1939-1945, elle est officier de la Légion d'honneur : Vie et bonté, octobre 1970, Nécrologie
  35. Professeur agrégé de chirurgie à la faculté de médecine de Paris depuis 1857 (L’Éclair, 10 juillet 1918), Dossier de la Légion d'honneur d'A. Duchaussoy dans la base Léonore
  36. Née en 1829, morte en 1911, elle est chevalier de la Légion d'honneur (1884): Dossier de la Légion d'honneur de la comtesse Foucher de Careil, Bulletin de l'Association des dames françaises, janvier 1911, Nécrologie : « Grande dame, très riche », royaliste de cœur qui a su taire ses préférences, catholique
  37. Elle est vice-présidente de l'ADF depuis 1881. Elle a épousé le futur amiral Jaurès en 1863: Les immortels du Sénat, 1875-1918: les cent seize inamovibles de la Troisième République, Publications de la Sorbonne, 1995, p. 358
  38. Chevalier de la Légion d'honneur en 1930, en tant que présidente du comité mosellan de l'ADF, Officier de la Légion d'honneur en 1953, grande médaille d'honneur de la CRF en 1960, comme vice-présidente du conseil départemental de la Croix-Rouge de la Moselle
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  46. agrément délivré pour la première fois par l'Arrêté du 15 septembre 2006 et renouvelé pour la dernière fois par l'Arrêté du 18 juillet 2018 portant renouvellement de l'agrément national de sécurité civile pour la Croix-Rouge française
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  83. « Infractions au droit du travail: la Croix-Rouge invoque la gestion de l'urgence », sur lefigaro.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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