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Croix-Rouge (timbre)

Le timbre Croix-Rouge est une émission française de bienfaisance, émis en fin d'année depuis 1952 par La Poste au profit de la Croix-Rouge française.

Historique

Précurseurs

Timbre Ă  surtaxe de septembre 1914.

Le , le prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ©, pour aider Ă  financer la Croix-Rouge pendant la guerre qui commence, signe un dĂ©cret « crĂ©ant un timbre spĂ©cial dit “timbre de la Croix-Rouge française” »[1]. Ce dĂ©cret autorise une surtaxe de 5 centimes au profit de la Croix-Rouge sur 600 000 timbres de 10 centimes au type Semeuse camĂ©e de 1907. Les premiers timbres de France Ă  surtaxe sont Ă©mis le . Cette surtaxe est surchargĂ©e Ă  l'encre rouge sur le timbre ainsi : « +5c ».

Le , les postes mettent en vente un nouveau tirage de 600 000 timbres sur lesquels la surtaxe est intĂ©grĂ©e au dessin par une retouche de Jean-Baptiste Lhomme. En 1915, le timbre est Ă©mis en carnets.

10 centimes correspond alors jusqu'en Ă  l'expĂ©dition de la lettre simple et de la carte postale Ă  destination du reste de la France.

Ces deux timbres sont dĂ©monĂ©tisĂ©s en car un nouveau timbre est Ă©mis le . Ce grand format bicolore reprĂ©sente un navire-hĂ´pital et une infirmière. DessinĂ© par Louis Dumoulin et gravĂ© par LĂ©on Henri Ruffe, le timbre est imprimĂ© en typographie. Il permet l'affranchissement de la lettre simple et de la carte postale (15 c.) plus une surtaxe de 5 centimes pour la Croix-Rouge.

Ces trois timbres à surtaxe sont démonétisés le .

Par la suite, du au , est vendu un timbre à surtaxe à l'occasion du 75e anniversaire de la Croix-Rouge. Dessiné par André Spitz et gravé par Antonin Delzers, il représente mademoiselle Gervais, une infirmière de l'hôpital du Mont des Oiseaux, pendant la Première Guerre mondiale.

Pendant l'entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale, les postes françaises ont émis plusieurs timbres à surtaxe au profit d'œuvres d'entraide ou de soutien aux veuves et orphelins de guerre, mais aucun pour la Croix-Rouge.

Première période

L'année marque le début de l'émission annuelle d'une paire de timbres avec surtaxe au profit de la Croix-Rouge, série qui prendra fin sous cette forme avec l'émission de 1983. Sur cette période, la gravure en taille-douce est utilisée, comme pour la plupart des timbres de France de cette époque, à l'exception de l'émission de 1981, réalisée en héliogravure.

La première paire[2], émise le , représente le buste d'Alex Brongniart, d'après une sculpture de Jean-Antoine Houdon, et L'Amour menaçant d'après une sculpture de Etienne Maurice Falconet.

En date du , deux nouveaux timbres avec surtaxe au profit de la Croix-Rouge sont mis en vente[3]. Gravés en taille-douce par Jules Piel, ils représentent un enfant royal en prière d'après le Maître de Moulins et un Portrait de Nicole Ricard par Quentin de La Tour.

En , un décret du président du Conseil Antoine Pinay accorde à la Croix-Rouge française, en tant qu'auxiliaire des pouvoirs publics, l'exclusivité de la perception des surtaxes postales figurant sur les timbres Croix-Rouge de 1951, mais aussi de la série Personnages célèbres et de l'émission Journée du timbre.

L'émission de reprend des sculptures du bassin de Diane, dans les jardins du château de Versailles.

Une certaine continuité est observée dans les sujets retenus pour les émissions suivantes, ce qui confère à la série une grande unité, malgré son étalement dans le temps. Les timbres représentent généralement des œuvres d'art (peintures, sculptures, vitraux, gravures) ou des personnages illustres des œuvres de Charité. Un thème récurrent de la série est celui de l'Enfance, abordé au travers d'émissions inspirées de l'art religieux (Vierge à l'enfant) ou de l'art profane (peintures, dessins).

Les carnets de la première période

Les premiers carnets apparaissent avec l'émission de [4]. Ainsi, à partir de cette date, chaque année les timbres sont émis en feuille et en carnet à la couverture décorée.

Les carnets de 1952 sont les seuls avec publicité, présentant les actions de la Croix-Rouge. Pour la plupart, les carnets comportent quatre paires de timbres. Les exceptions sont les émissions de 1952 et 1955, qui bien que comportant également huit timbres, n'incluent que le timbre de valeur faciale la plus élevée. Selon les émissions, les timbres des carnets peuvent avoir une dentelure différente de ceux émis en feuille, ce qui permet de déterminer l'origine d'exemplaires isolés. Cependant, les timbres issus de carnet se collectionnent généralement par paire verticale avec marge inférieure et supérieure, configuration propre au carnet.

Deuxième période

A partir de , l'émission annuelle au profit de la Croix-Rouge se compose désormais d'un seul timbre. Le premier de cette série représente La corbeille rose[5] d'après une peinture de Caly. Cette pratique prend fin avec l'émission de ; Sur cette période, l'héliogravure est principalement utilisée. La date d'émission est aussi parfois avancée, quand d'autres timbres sont émis en fin d'année à l'occasion des vœux pour la nouvelle année. Si une partie des émissions représentent encore des œuvres d'art religieux ou profane, d'autres sont plutôt destinées à célébrer les fêtes de fin d'année, par de joyeux dessins sur le thème de Noël et le Nouvel An (bonhomme de neige, jouet,...)

Les carnets de la deuxième pĂ©riode 

Comme auparavant, les timbres sont dans un premier temps émis à la fois en feuille et en carnet. Ces derniers sont désignés sous le terme bande-carnet, la bande ne formant carnet que si elle est pliée en deux. Ils comportent dix timbres et deux vignettes sans valeur. Vers la fin de la période, certains tirages ne sont effectués qu'en carnet.

Période récente

De 2006 Ă  2008,les timbres Ă©mis seulement en carnet, reproduisent deux dessins d'enfants sĂ©lectionnĂ©s par un concours. Ensuite, les timbres Croix-Rouge sont Ă©mis en feuillets de cinq timbres. En , La Poste soutient « la Croix-Rouge française en action », avec l’émission d’un carnet de 8 timbres qui illustrent les actions de l’association auprès de ses bĂ©nĂ©ficiaires. Deux euros par carnet sont reversĂ©s Ă  l’association. Les valeurs de la Croix-Rouge française sont reprises sur le carnet et illustrent sa philosophie d’intervention : humanitĂ©, unitĂ©, impartialitĂ©, neutralitĂ©, universalitĂ©, volontariat, indĂ©pendance.

Émission exceptionnelle

Le , La Poste Ă©met une Marianne des Français « SolidaritĂ© Asie », de grand format avec surtaxe de 0,20 â‚¬. La surtaxe finance une opĂ©ration de traitement et de distribution d'eau potable Ă  Lhokseumawe, dans la province d'Aceh en IndonĂ©sie, Ă  la suite du tremblement de terre du 26 dĂ©cembre 2004.

Concurrence des timbres de fin d'année

Depuis 1998, La Poste Ă©met Ă©galement chaque annĂ©e un timbre « Meilleurs vĹ“ux » le plus souvent en feuille et en carnet de dix timbres autocollants depuis 2001. Ils sont vendus sans surtaxe au prix de la lettre de moins de 20 grammes, ce qui peut apparaĂ®tre comme une concurrence au timbre Croix-Rouge.

D'après la Croix-Rouge française, le revenu de ces timbres à surtaxe représente 6 % de son budget en 2005.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. « Ministère du Commerce, de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes », Journal officiel de la République française, vol. 46, no 219,‎ , p. 7338 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  2. « Notice Philatélique du Ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones, 1950 », sur Wikitimbres.fr (consulté le )
  3. « Notice Philatélique du Ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones, 1951, n°19 », sur Wikitimbres.fr (consulté le )
  4. Catalogue mondial de cotation, Timbres de France, Tome 1, Yvert et Tellier,
  5. « Notice Philatélique du Ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones, 1984, n°40 », sur Wikitimbres.fr (consulté le )
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