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LĂ©on Henri Ruffe

Léon Henri Ruffe[1], né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort le à Viroflay[2], est un artiste peintre et graveur français.

LĂ©on Henri Ruffe
Portrait photographique (1900).
Naissance

Paris, France
Décès
Autres noms
LĂ©on Ruffe
Nationalité
Française
Activités
Autres activités
Enseignement
Formation
Atelier Luceil
Mouvement
Influencé par
Distinction
Officier de la LĂ©gion d'honneur

La plupart de ses travaux de peintre et de graveur sont signĂ©s « L. Ruffe Â».

Biographie

Couverture du premier numéro de L'Art décoratif pour tous (mars 1902).
Billet de 20 piastres (Banque de l'Indochine), gravé par Ruffe d'après un dessin de Georges Duval (1913).

En tant que peintre, Léon Ruffe expose au Salon des artistes français à partir de 1888, où il reçoit une mention, jusqu'en 1900. Il se spécialise dans les scènes de genre et les paysages. En 1901, il est membre du jury de ce salon. En 1908, il reçoit à ce même salon la médaille d'honneur en section gravure-lithographie[3].

C'est que, entre-temps, sans pour autant délaisser la peinture, il s'était spécialisé dans la gravure, notamment sur bois dans l'atelier de Charles Baude (1853-1935)[4].

Comme élève graveur, il passe par l'atelier Luceil, une maison parisienne spécialisée en supports chromolithographiés, où il a pour condisciples René Gontran Ranson (1891-1877), Lucien-Henri Weiluc et Georges de Feure, et apprend différentes techniques de gravure.

En 1896, il co-fonde la « Corporation française des graveurs sur bois Â»[5] avec Auguste Lepère. Ils dĂ©cident de la publication d'une publication mensuelle intitulĂ©e L'Image, revue mensuelle littĂ©raire artistique, destinĂ©e Ă  promouvoir son art et Ă  susciter un renouveau dans le monde de l'Ă©dition. C'est l'Ă©diteur Henri Floury qui s'en charge. L'administrateur gĂ©rant, Tony Beltrand, en assure aussi la direction artistique en collaboration avec Auguste Lepère et LĂ©on Ruffe, mais c'est ce dernier qui dirige la revue dans les faits.

Ruffe commence à graver pour de nombreux périodiques, et pas seulement artistiques : on connait de lui des ornementations et des vignettes pour Cocorico, Le Courrier français, La Plume, La Vie illustrée, Le Frou-frou (1900), où il rencontre Schwarz, l'éditeur, qui lui confie en 1902 la direction d'un nouveau titre L'Art décoratif pour tous, qui durera trois ans[6]. Il illustre aussi des ouvrages.

Durant l'Exposition universelle de 1900, son travail artistique est remarqué : il décroche la médaille d'or pour sa direction de la revue L'Image et une médaille de bronze pour des dessins de bijoux modernes.

En 1901, il fonde et préside l'Exposition rétrospective et moderne de la gravure sur bois qui se tient à l'École des Beaux arts de Paris. Par la suite il est élu président de l'Association syndicale des graveurs sur bois. Il coordonne les sections françaises de gravure pour les expositions de Saint-Louis et de Liège.

En 1906, parrainé par le peintre Aimé Perret, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[7].

Entre-temps, Ruffe a été nommé inspecteur des Beaux-Arts, poste qu'il conserve jusqu'à sa mise en retraite en 1926 : il est alors nommé officier de la Légion d'honneur.

Peu avant la Première Guerre mondiale, Ruffe est commissionnĂ© comme graveur pour les ateliers monĂ©taires de la Banque de France : il exĂ©cute notamment des planches pour la Banque de l'Indochine et la Banque de Roumanie. La Poste française le fait Ă©galement travailler sur diffĂ©rents tirages courants (1917, 1918), dont la sĂ©rie « Orphelins de la guerre Â», dessinĂ©s par Louis-Jules Dumoulin, mais aussi sur des timbres destinĂ©s aux colonies.

Ému par les mutineries des soldats en 1916, il est l'auteur de la gravure sur bois « La Grogne, 1914-19.. Â», qui illustre, dans des tons sombres, l'Ă©puisement des hommes durant ce conflit[8].

Ruffe fut aussi le vice président fondateur de la Société coloniale des artistes français.

Le CRDOA répertorie en son fonds cinq gravures de Ruffe.

Ouvrages illustrés

  • RenĂ© Dubreuil, L'affaire Dreyfus devant la Cour de Cassation, Ă©dition populaire illustrĂ© par H.-G. Ibels, Couturier et LĂ©on Ruffe, Éd. populaire, Paris, P.-V. Stock, 1899.
  • Robert Campion, Les Clos de jadis. Tableaux de mĹ“urs normandes, avec des bois originaux, Paris, Ă©d. Montaigne, 1926.

Notes et références

  1. Il est appelĂ© improprement « RuffĂ© Â».
  2. Archives de Paris 14e, acte de naissance no 1177, année 1864 (avec mention marginale de décès)
  3. Le Radical du 4 juin 1908.
  4. « Charles Baude », sur Gallica, Inventaire du fonds français après 1800, tome premier p.359,
  5. Notice d'autorité sur data.bnf.fr, en ligne.
  6. L'Art décoratif pour tous, n° 1, mars 1902, en ligne sur Gallica.
  7. Archives nationales de France, base LĂ©onore cote 19800035/0044/5465.
  8. Voir l'estampe retirée à 60 exemplaires par l'Imprimerie nationale : fonds BDIC, en ligne.

Voir aussi

Liens externes

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