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Maurice de Flavigny

Maurice Adolphe Charles, comte de Flavigny (né le à Vienne, Autriche - décédé le à Monnaie (Indre-et-Loire)), est un homme politique français, tour à tour légitimiste, orléaniste et bonapartiste. Il parcourut ainsi les trois familles de la droite française identifiées par l'historien René Rémond. Lors du Second Empire, il siégeait au Corps législatif avec un groupe de députés catholiques et libéraux, ce qui lui fit perdre le soutien du régime à partir des élections de 1863.

Maurice de Flavigny
Fonctions
Président
Société de Secours aux blessés militaires (d)
-
Député d'Indre-et-Loire
-
Pair de France
-
Président du Conseil général d'Indre-et-Loire
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Monnaie
Nationalité
Activité
Enfant
Emmanuel de Flavigny (d)

Biographie

De Vienne à Paris et du légitimisme à l'orléanisme

Fils d'Alexandre Victor François, comte de Flavigny, page de la reine Marie-Antoinette, officier puis banquier, et d'Elisabeth de Bethmann (fille de Johann Philipp Bethmann (en), banquier à Francfort), Maurice de Flavigny est né en émigration à la suite de la Révolution de 1789. Royaliste légitimiste dans sa jeunesse, il est secrétaire du comte de Polignac, ultra-royaliste nommé en président du Conseil.

Le [1], il épouse Louise Mathilde (1811-1883), fille aîné de Raymond de Montesquiou (1784-1867), 2e duc de Fezensac, dont il aura cinq enfants. Leur fils Emmanuel de Flavigny (1838-1887) sera préfet du Cher (1871) et préfet des Côtes-du-Nord (1872)

Après les Trois Glorieuses, il accepta, avec réticence, de rallier la monarchie de Juillet, devenant ainsi orléaniste. Il est ainsi nommé à la Chambre des pairs le , défendant le régime de Louis-Philippe Ier.

Après la RĂ©volution de 1848, il parvient Ă  se faire Ă©lire aux lĂ©gislatives du 13 mai 1849 en tant que reprĂ©sentant d'Indre-et-Loire, arrivant 3e sur 6 avec 31 425 voix (61 973 votants, 92 573 inscrits).

Siégeant parmi les députés de la droite monarchiste, il vote pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi restrictive du suffrage universel, etc.

Sous le Second Empire: un député catholique libéral

Après le coup d'État du 2 dĂ©cembre 1851, il se rallie Ă  NapolĂ©on III et devint candidat officiel du rĂ©gime au nouveau Corps lĂ©gislatif lors des Ă©lections du 29 fĂ©vrier 1852. Élu dĂ©putĂ© de la 2e circonscription d'Indre-et-Loire par 22 931 voix sur 23 364 votants et 32 669 inscrits, il prit part au rĂ©tablissement de l'Empire.

Il siège alors avec un petit groupe catholique et libéral de députés. Soutenant le régime, il conserve ainsi une relative distance critique. Ainsi, lors des négociations de pour le traité de commerce avec la Sardaigne, il demande « que l'on consultât sur la partie douanière la Chambre, qui ne pouvait abandonner son droit de contrôle sans compromettre sa dignité, et pour ainsi dire son existence même ». Il réitère une telle demande, sans succès, lors du traité de commerce avec l'Angleterre d'. En 1858, il fait partie des 24 députés qui votent contre la loi de sûreté générale établissant notamment une peine de déportation sans jugement, dite de « transportation ».

Il est rĂ©Ă©lu lors des Ă©lections lĂ©gislatives du 22 juin 1857 par 17 818 voix (18 239 votants, 31 811 inscrits). Cependant, son attitude lui fait perdre le soutien du rĂ©gime, ce qui le contraint Ă  se prĂ©senter aux Ă©lections du 1er juin 1863 sans ĂŞtre le candidat officiel. Cette perte de soutien lui est fatale, puisqu'il Ă©choue avec 8 387 voix contre 20 003 au candidat officiel, de Quinemont.

Le comte de Flavigny se prĂ©sente toutefois Ă  nouveau aux Ă©lections lĂ©gislatives du 24 mai 1869, mais est nouveau battu par Quinemont: il n'obtient en effet que 2 161 voix contre 18 019 pour ce dernier; 3,340 pour Desplanques, et 1 227 pour Renault. Le soutien officiel du rĂ©gime est en effet alors une quasi-garantie de succès, mĂŞme pendant la pĂ©riode dite de l'« Empire libĂ©ral ».

Maurice de Flavigny est à nouveau candidat après la chute du régime, lors des élections législatives complémentaires du , mais il n'est pas élu malgré le soutien de l'Union parisienne de la presse.

Un des annonciateurs de la Croix rouge française

Les autorités de Tours, en 1870.

Dès avant la guerre franco-prussienne de 1870, il participe à l'organisation de la « Société internationale des secours aux blessés des armées de terre et de mer », étant nommé à sa présidence. Il refusera de ce fait la croix de commandeur de la Légion d'honneur qui lui fut offert pour ces services que lui offrit, à cette occasion, le chef de l'exécutif, Adolphe Thiers.

Avec la section tourangelle de la Société de secours aux blessés militaires le comte de Flavigny joue un rôle particulièrement actif les ambulances étant nombreuses dans les châteaux de la région. Il organise l'appel à la générosité privée et au dévouement dans cette zone proche des combats.

Notes et références

  1. « Moritz de Flavigny », sur roglo.eu (consulté le )

Source principale

Voir aussi

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