Cerdon (Ain)
Cerdon est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Cerdon intègre la région naturelle du Bugey dans le massif du Jura.
Cerdon | |||||
Vue en hauteur du village de Cerdon. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Ain | ||||
Arrondissement | Nantua | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon | ||||
Maire Mandat |
Marc Chavent 2020-2026 |
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Code postal | 01450 | ||||
Code commune | 01068 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Cerdonnais | ||||
Population municipale |
771 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 63 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 05′ 00″ nord, 5° 27′ 53″ est | ||||
Altitude | Min. 286 m Max. 992 m |
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Superficie | 12,30 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Pont-d'Ain | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Ses habitants s'appellent les Cerdonnais et les Cerdonnaises[1].
GĂ©ographie
Cerdon est une commune du département de l'Ain en France. Cette commune est située dans le Bugey, dans le massif du Jura. Elle fait partie de la communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon dont le siège est à Jujurieux.
Cerdon se trouve dans une vallée.
Communes limitrophes
Saint-Alban | Labalme | |||
Poncin | N | |||
O Cerdon E | ||||
S | ||||
MĂ©rignat | Boyeux-Saint-JĂ©rĂ´me, Corlier | Vieu-d'Izenave Izenave |
Urbanisme
Typologie
Cerdon est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), cultures permanentes (10,7 %), zones urbanisées (3,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cerdon en 1215, Cerdun en 1220[8], apud Cerdonem en 1255[9].
La terminaison -dun fait pencher pour un Cer-dun rappelant un lieu renforcé, forteresse, bastion mais aussi pouvant être un enclos en dur servant à garder du bétail.
Histoire
Paroisse (Cerdun, de Cerdone) sous le vocable de saint Jean-Baptiste. Cerdon apparaît vers le milieu du XIIe siècle. Il est mentionné en outre dans un état de répartition, en 1187, entre les membres du chapitre métropolitain de Lyon, du revenu de leur église. Il formait alors une obédience avec la dotation du canonicat de Guillaume de Coligny.
Guichenon assure que les sires de Thoire-Villars ont été les fondateurs de la cure, ce qui est très probable, puisque les pouillés des XIVe et XVe siècles leur attribuent le patronage de l'église qui reçut, en 1369, un nouveau legs d'Humbert, sire de Thoire-Villars.
À la demande de Philibert, duc de Savoie, et de Yolande de France, sa mère, le pape Sixte IV, par bulle de , érigea cette église en collégiale et lui unit les cures de Saint-Alban, de Labalme et de Mérignat, avec la chapelle de Préaux. Le chapitre de Cerdon était composé d'un doyen et de sept chanoines. Les statuts, rédigés longtemps après sa fondation, furent approuvés, le , par Louis de Gorrevod, évêque de Maurienne et de Bourg. Entr'autres prérogatives, il jouissait du droit de nommer à la cure. Il percevait le tiers de la dîme du vin et la moitié de celle du blé.
La seigneurie de Cerdon paraît avoir été possédée d'abord par des gentilshommes qui en portaient le nom (famille de Cerdon). On connaît un Boson de Cerdon, témoin, en 1150, avec Guillaume de Grammont et Gui de Grammont, Raymond de Chavornay et Nicolas de La Palud, d'un acte de satisfaction en faveur de l'église de Belley. Mais dès l'an 1200 au moins, cette terre appartenait déjà en propre aux sires de Coligny, qui la donnèrent en dot à Alix de Coligny, femme d'Humbert II.
Elle resta dans la famille de Thoire-Villars jusqu'en 1402[sic], qu'Humbert VII, le dernier sire de son nom, la vendit au comte de Savoie. En 1497, le duc Charles de Savoie le comprit dans le douaire de sa belle-mère[sic], Claude de Brosse, dite de Bretagne, qui en jouit jusqu'en 1513. Après elle, elle fit partie de la dot de Philiberte de Savoie, marquise de Gex, femme de Julian de Médicis, duc de Nemours. En 1524, elle fit retour au domaine ducal de Savoie. Remise depuis à Charles de la Chambre, baron de Meximieux, elle fut retirée en 1565, et entra dans l'apanage de Jacques de Savoie, duc de Nemours, dont les descendants en jouirent jusqu'aux premières années du XVIIIe siècle, qu'elle fut aliénée à la famille de la Poype-Saint-Jullin. Vers 1750, elle arriva en dernier lieu à celle de Quinson, qui la possédait encore en 1789.
La Tour de Carmier
Le , Humbert III, seigneur de Villars accorde des franchises (privilèges) aux Cerdonnais[10]
Les habitants de Cerdon devaient auparavant faire le guet et monter la garde au château de Poncin. Humbert III les en déchargea et les obligea seulement à faire le guet à la tour de Carmier[10].
Dans ses notes historiques de 1858, Bazin écrit que la tour a été construite par Humbert III comte de Savoie (1136/1189) et le nom de Caresmier venait d'un seigneur du lieu.Mais la présence d’Humbert III comte de Savoie ne semble pas évidente car à cette époque seul le comté de Belley était savoyard et il n’entretenait qu’une alliance avec les Thoire et Villars.
En 1433, la Bresse fut mise en état de défense contre la France.
Amédée VIII de Savoie souhaita reconstruire l’ancienne fortification de Caresmier, à Cerdon, et décida que Poncin en dépendrait entièrement.
Il résulte des comptes de la Cour de Bourgogne, en 1434, que « plusieurs châteaux furent inspectés par Jean de Bellecombe capitaine général des fortifications de Bresse pour le compte du duc de Savoie. Leurs réparations furent lancées et notamment ceux de Chatillon-les-Dombes, Jasseron, Loyettes, Pérouges, Poncin, Saint-Germain, Saint-Trivier-de-Courte et Treffort. Le châtelain de Poncin observa que les vignes furent cuites et conglutinées (jus visqueux, gluant). La situation n’était donc pas propice à dépense ».
Différentes appellations ont été données à la tour. Nous avons pu relever « Tour de Carinan », « Tour de Caresmier » et enfin « Tour de Carmier ».
Politique et administration
DĂ©coupage territorial
La commune de Cerdon est membre de la communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Jujurieux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[13]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Pont-d'Ain pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[13], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].
Administration municipale
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2020, la commune comptait 771 habitants[Note 2], en augmentation de 0,92 % par rapport Ă 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
L'association Pays du Cerdon et Vallée de l'Ain propose ses manifestations
Sport et vie associative
Jusqu'en 2007, une tyrolienne de 1 200 m Ă©tait en exploitation sur les hauteurs du village.
Le village possède une petite harmonie : La Vigneronne, qui se réunit tous les vendredis soir.
Découverte du patrimoine de Cerdon avec l'association Pays du Cerdon Vallée de l'Ain.
Économie
- Une cuivrerie, créée en 1854 par Charles Eugène Main, et faisant travailler jusqu'à 80 ouvriers, subsista jusqu'en 1979, pour renaître en 1980 sous sa forme actuelle. L'emboutissage des pièces métalliques se faisant grâce à l'énergie hydraulique des roues à aubes entraînant les vieilles machines et un savoir-faire artisanal préservé. Deux collections d'articles sont fabriquées et vendues dans la boutique de la Cuivrerie de Cerdon (lieu touristique ouvert au public), une collection « cuivre et gastronomie » et une autre « cuivre et maison ».
- Le vignoble produit le vin de Cerdon, un vin rosé pétillant.
Culture et patrimoine
Monuments civils
La maison « dite château d'Épierre » ou cellier d'Épierre, dépendant de l'ancienne chartreuse de Meyriat fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [21].
La Maison au lieu-dit la Suisse du XVe siècle ou Maison du Prince fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [22].
Le château de Saint-Julien ou de la Bâtie-sur-Cerdon ou la Bâtie de Corlieu, possession des sires de la Balme, est en ruines dès 1650.
Le mémorial des maquis de l'Ain et de la Résistance est une œuvre du sculpteur Charles Machet et a été édifié en souvenir des maquis de l'Ain et du Haut-Jura. Dans son cimetière repose le corps du maquisard inconnu.
La cuivrerie fut construite en 1854 et est inscrite au titre des monuments historiques depuis le [23].
Le moulin Ă farine est aussi inscrit depuis le [24].
Cerdon a conservé une vingtaine de fontaines.
Monuments religieux
L'église Saint-Jean-Baptiste de Cerdon a été érigée en collégiale en 1479 par le duc Philibert de Savoie[25] - [26].
Patrimoine naturel
- Les grottes du Cerdon, situées sur les communes de Cerdon et de Labalme, sont ouvertes au public et abritent un gisement archéologique. Elles servirent de refuge au Magdalénien.
- La cascade de la Fouge.
Gastronomie
Cerdon est connue pour son vignoble et particulièrement pour son vin mousseux rosé au processus d'élaboration original, appelé « méthode ancestrale ». La fermentation, arrêtée par une étape de filtration, donne un vin pétillant, faiblement alcoolisé et dans lequel le raisin non fermenté apporte sucre et arômes.
Personnalités liées à la commune
- Abraham de Vermeil (1555-1620), né à Cerdon, poète baroque français.
- Jean-Baptiste Goiffon (1658-1730), né à Cerdon, médecin et botaniste lyonnais, médecin des armées du Roi.
- François Félix Roubaud, Roubaud aîné (1825-1876) et Louis Auguste Roubaud, Roubaud jeune (1828-1906), nés à Cerdon, sculpteurs[27].
- Jacques André (1910-1994), latiniste, né à Cerdon.
- Le père Jean-Claude Colin, élabore les règles de l’ordre des Maristes (ou « Société de Marie ») lorsqu'il exerca comme vicaire à Cerdon de 1816 à 1825.
- L'instituteur Janichon entre les guerres de 14 et de 39 laisse une marque importante Ă Cerdon. Auteur d'une Monographie de Cerdon (1926).
- Guillaume de La Balme, dit Morelet, chevalier, seigneur de Peres, après avoir servi le duc de Bourgogne, et avoir été ambassadeur de Savoie auprès du roi Louis XI de France, est nommé, le 26 juillet 1461, Grand maître des Eaux et Forêts pour les États de Savoie (Archives de Savoie).
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Gentilé, sur habitants.fr
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Dans l’obituaire de Lyon
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 646.
- Henri Buathier, Histoire des communes de l'Ain : Le Haut-Bugey, Le Valromey, Le pays de Gex, vol. 4, Horvath, , 519 p. (ISBN 978-2-7171-0315-1), p. 239.
- Armes de Cerdon, sur labanquedublason2.com
- « communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Cerdon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- « Georges Vucher a été élu maire », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
« Sylvie Goy-Chavent a choisi de renoncer à être maire – comme elle l’avait déjà annoncé –pour demeurer sénatrice. Mais elle est toujours conseillère municipale. »
- Marc Chavent, maire de Cerdon, s’engage derrière Eric Zemmour
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00116355, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00116356, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA01000037, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA01000041, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Hervé Chopin, « Saint-Jean-Baptiste - Base des collégiales séculières de France (816-1563) », sur vafl-s-applirecherche.unilim.fr, (consulté le )
- Hervé Chopin, « Les collégiales séculières de l’ancien diocèse de Lyon, du IXe siècle à la première moitié du XVIe siècle », dans Architecture, décor, organisation de l'espace : Les enjeux de l'archéologie médiévale, Alpara, coll. « DARA », (ISBN 978-2-35668-192-8, lire en ligne), p. 123–130
- Archives de l'art français, recueil de documents inédits relatifs à l'histoire des arts en France, 1861 sur Gallica
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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