Jujurieux
Jujurieux est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Jujurieux | |||||
Le château de la Tour-des-Échelles. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | Ain | ||||
Arrondissement | Nantua | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon (siège) |
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Maire Mandat |
Anne Bollache 2020-2026 |
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Code postal | 01640 | ||||
Code commune | 01199 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Sussuriens | ||||
Population municipale |
2 129 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 138 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
3 915 hab. (2020) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 02′ 27″ nord, 5° 24′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 242 m Max. 633 m |
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Superficie | 15,39 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Jujurieux (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Ambérieu-en-Bugey (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Pont-d'Ain | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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Liens | |||||
Site web | jujurieux.fr | ||||
Ses habitants s'appellent les Sussuriens[1].
GĂ©ographie
Localisation
La commune est située sur la rive gauche de l'Ain, dans la zone d'appellation contrôlée des vins du Bugey.
Urbanisme
Typologie
Jujurieux est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jujurieux, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 3 915 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ambérieu-en-Bugey, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), prairies (35,3 %), zones urbanisées (5,5 %), cultures permanentes (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), terres arables (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), eaux continentales[Note 3] (0,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Pour les noms multisyllabiques d'origine francoprovençale, « x » indique l’accentuation sur la dernière syllabe le différenciant avec le z final qui sert à marquer le paroxytonisme.
Histoire
Le site semble occupé dès la préhistoire. Le prieuré bénédictin aurait été fondé au XIIe siècle.
Les principales dates relatives Ă la commune sont les suivantes :
- 452 : dévastations dans le Bugey par Attila et ses Huns ;
- 501 : le Bugey fait partie du royaume burgonde de Lyon ;
- 531 : annexion du Bugey par les Francs ;
- 584 : le Bugey est en royaume de Bourgogne qui est uni Ă l'Austrasie ;
- 730 : invasions sarrasines dans le Bugey ;
- 931 : Almares ou Almarus ou Adaléranus ou Aldaran, ancien curé de Jujurieux et abbé de Nantua est élu évêque de Mâcon ;
- 1141 : Odon est prieur de Jujurieux, il est nommé par l'abbé d'Ambronay ;
- 1304 : l'archevêque de Lyon, Louis de Villars, reconnaît que le prieuré de Jujurieux ne lui doit aucune procuration et il devient doyenné ;
- : Jean de Cojordan, évêque d'Avignon, et Jean d'Arpelle chapelain du pape Benoît XII, résidant en Avignon, sont dans le mandement de Varey pour faire une enquête démographique en vue de la cession du Dauphiné au pape envisagée par le dauphin Humbert II de Viennois : le village de Jujurieux compte 11 feux (un feu = environ 4,5 âmes).
Une des cinq fresques conservées au château de la Tour-des-Échelles représente la cité fortifiée de Pont d'Ain, on peut y distinguer le château de Pont-d'Ain et voir un maçon en train de remonter les murs du chevet de l'église de Pont d'Ain, détruite par une importante inondation en 1624. Cette crue de l'Ain emporta une partie du mobilier de l'ancienne église de Pont d'Ain, mais aussi la châsse (urne en plomb) où était conservé le cœur de Philibert-le-Beau[11].
Le développement de Jujurieux au XIXe siècle vient de l'industrie de la soie, sous l'influence de Lyon. En 1835, le soyeux Claude-Joseph Bonnet crée une usine-pensionnat, les Établissements C.J. Bonnet (dits "Soieries Bonnet"). En 1880, près de mille jeunes filles de 11 à 20 ans y travaillent, placées par leurs parents, qui s'engagent à ce qu'elles travaillent trois ans et demi au moins. En cas de rupture, les parents doivent verser une indemnité de 50 centimes par jour au patron. Les journées de travail y sont de 13 à 16 heures. Le logement est assuré dans des dortoirs surveillés par des bonnes sœurs, et la prière y est obligatoire[12].
Fermés en 2001, les locaux des Soieries Bonnet et leurs collections ont été rachetées par le conseil général de l'Ain, qui en a fait un musée avec 300 000 objets.
Politique et administration
DĂ©coupage territorial
La commune de Jujurieux est membre de la communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Jujurieux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Pont-d'Ain pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].
Administration municipale
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2020, la commune comptait 2 129 habitants[Note 4], en diminution de 2,87 % par rapport Ă 2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
La Thou (bière) est produit ici.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Les soieries CJ Bonnet[20] constituent un site patrimonial exceptionnel présentant l'histoire d'une des plus grandes soieries de France aux XIXe et XXe siècles. Elles sont inscrites aux monuments historiques depuis 2003[21].
- Le château de Cossieux dont le pigeonnier, la tour de Cossieux, est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1984.
- Le château de la Tour-des-Échelles est classé au titre des monuments historiques depuis 1977.
- Château médiéval de Chenavel. Restes du XIVe siècle ?, transformé au XIXe siècle, il surplombe la vallée de la rivière d'Ain. En 1342, il est inféodé par Humbert de Thoire-Villars au chevalier Pernet de Buenc[22]. Fait exceptionnel, le château a échappé par deux fois à la destruction : en 1600, lors de la guerre entre la Savoie et la France, par le maréchal de Biron ; et sous la Révolution, en 1794, par Albitte.
- Ruines du châtelard de Luyre.
- Grottes de Jujurieux ou d'En Perrucle ou de la Courbatière. Son réseau d'environ 2,5 km est sous convention entre un propriétaire privé et la FFS représentée par le CD Spéléo de l'Ain (cf. livre de Bernard Chirol sur les grottes en 2000, 73 p.).
Personnalités liées à la commune
- Claude-Joseph Bonnet (1786-1867), industriel fondateur des établissements de production de soie basés à Jujurieux, est né dans la commune.
- Victor Roux dit "Cossieux" (1922-1945), résistant français, lieutenant, chef de sizaine dans l'armée secrète de la résistance, FFI. Il prit le patronyme de "Cossieux" en hommage au château de Cossieux, maison de ses ancêtres.
- Gaspard-Adrien Bonnet du Louvat de Champollon (1737-1810), militaire français né à Jujurieux.
- Charles Juliet (1934- ), écrivain français né à Jujurieux. L'école publique porte son nom.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Jujurieux, sur lion1906.com.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Unité urbaine 2020 de Jujurieux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no 14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 13.
- Le mouvement ouvrier, 1815.1977, CFDT réflexion, (ISBN 2-85465-018-2), 1978, p. 48.
- « communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Jujurieux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Emmanuel de Roux, Patrimoine industriel, p. 148-155, Éditions Scala, Paris, 2007 (ISBN 978-2-86656-406-3).
- Notice no PA01000011, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 18 (cf. Chenavel).