Accueil🇫🇷Chercher

Jujurieux

Jujurieux est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Jujurieux
Jujurieux
Le château de la Tour-des-Échelles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon
(siège)
Maire
Mandat
Anne Bollache
2020-2026
Code postal 01640
Code commune 01199
DĂ©mographie
Gentilé Sussuriens
Population
municipale
2 129 hab. (2020 en diminution de 2,87 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 138 hab./km2
Population
agglomération
3 915 hab. (2020)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 02′ 27″ nord, 5° 24′ 34″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 633 m
Superficie 15,39 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Jujurieux
(ville-centre)
Aire d'attraction Ambérieu-en-Bugey
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Pont-d'Ain
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Jujurieux
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Jujurieux
GĂ©olocalisation sur la carte : Ain
Voir sur la carte topographique de l'Ain
Jujurieux
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Jujurieux
Liens
Site web jujurieux.fr

    Ses habitants s'appellent les Sussuriens[1].

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune est située sur la rive gauche de l'Ain, dans la zone d'appellation contrôlée des vins du Bugey.

    Urbanisme

    Typologie

    Jujurieux est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[3] - [4]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Jujurieux, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[5] et 3 915 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'AmbĂ©rieu-en-Bugey, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), prairies (35,3 %), zones urbanisées (5,5 %), cultures permanentes (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), terres arables (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), eaux continentales[Note 3] (0,9 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Pour les noms multisyllabiques d'origine francoprovençale, « x » indique l’accentuation sur la dernière syllabe le différenciant avec le z final qui sert à marquer le paroxytonisme.

    Histoire

    Le site semble occupé dès la préhistoire. Le prieuré bénédictin aurait été fondé au XIIe siècle.

    Les principales dates relatives Ă  la commune sont les suivantes :

    • 452 : dĂ©vastations dans le Bugey par Attila et ses Huns ;
    • 501 : le Bugey fait partie du royaume burgonde de Lyon ;
    • 531 : annexion du Bugey par les Francs ;
    • 584 : le Bugey est en royaume de Bourgogne qui est uni Ă  l'Austrasie ;
    • 730 : invasions sarrasines dans le Bugey ;
    • 931 : Almares ou Almarus ou AdalĂ©ranus ou Aldaran, ancien curĂ© de Jujurieux et abbĂ© de Nantua est Ă©lu Ă©vĂŞque de Mâcon ;
    • 1141 : Odon est prieur de Jujurieux, il est nommĂ© par l'abbĂ© d'Ambronay ;
    • 1304 : l'archevĂŞque de Lyon, Louis de Villars, reconnaĂ®t que le prieurĂ© de Jujurieux ne lui doit aucune procuration et il devient doyennĂ© ;
    • : Jean de Cojordan, Ă©vĂŞque d'Avignon, et Jean d'Arpelle chapelain du pape BenoĂ®t XII, rĂ©sidant en Avignon, sont dans le mandement de Varey pour faire une enquĂŞte dĂ©mographique en vue de la cession du DauphinĂ© au pape envisagĂ©e par le dauphin Humbert II de Viennois : le village de Jujurieux compte 11 feux (un feu = environ 4,5 âmes).

    Une des cinq fresques conservées au château de la Tour-des-Échelles représente la cité fortifiée de Pont d'Ain, on peut y distinguer le château de Pont-d'Ain et voir un maçon en train de remonter les murs du chevet de l'église de Pont d'Ain, détruite par une importante inondation en 1624. Cette crue de l'Ain emporta une partie du mobilier de l'ancienne église de Pont d'Ain, mais aussi la châsse (urne en plomb) où était conservé le cœur de Philibert-le-Beau[11].

    Le bourg fut desservi par le réseau de chemin de fer secondaires des Tramways de l'Ain (ligne pour Pont-d'Ain) de 1898 à 1933.

    Le développement de Jujurieux au XIXe siècle vient de l'industrie de la soie, sous l'influence de Lyon. En 1835, le soyeux Claude-Joseph Bonnet crée une usine-pensionnat, les Établissements C.J. Bonnet (dits "Soieries Bonnet"). En 1880, près de mille jeunes filles de 11 à 20 ans y travaillent, placées par leurs parents, qui s'engagent à ce qu'elles travaillent trois ans et demi au moins. En cas de rupture, les parents doivent verser une indemnité de 50 centimes par jour au patron. Les journées de travail y sont de 13 à 16 heures. Le logement est assuré dans des dortoirs surveillés par des bonnes sœurs, et la prière y est obligatoire[12].

    FermĂ©s en 2001, les locaux des Soieries Bonnet et leurs collections ont Ă©tĂ© rachetĂ©es par le conseil gĂ©nĂ©ral de l'Ain, qui en a fait un musĂ©e avec 300 000 objets.

    Politique et administration

    DĂ©coupage territorial

    La commune de Jujurieux est membre de la communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Jujurieux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Pont-d'Ain pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].

    Administration municipale

    HĂ´tel de ville.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1904 1919 Marie-Gabriel Boccard Député (1924-1925
    Conseille général du canton de Poncin (1907-1928)
    1919 1941 Samuel PĂ©ry
    1949 mars 1977 Justin Borron (1903 - 1998)
    mars 1977 juin 1995 Gérard Reverdy UDF-PR Conseiller général
    juin 1995 mars 2014 Jean Chabry DVG puis DVD Conseiller général
    Président du Parc Industriel de la Plaine de l'Ain depuis 2008
    mars 2014 En cours Anne Bollache DVG Professeure
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2020, la commune comptait 2 129 habitants[Note 4], en diminution de 2,87 % par rapport Ă  2014 (Ain : +5,07 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3301 5681 5321 5271 5121 6041 7781 9012 047
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1112 4612 6662 7122 8503 0252 9182 7372 831
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 6522 7112 7522 3532 3412 0861 8861 6111 612
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 5601 5201 4591 4921 6021 7001 9502 0222 172
    2018 2020 - - - - - - -
    2 1322 129-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee Ă  partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La Thou (bière) est produit ici.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Un bâtiment des établissements Bonnet.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Jujurieux, sur lion1906.com.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Unité urbaine 2020 de Jujurieux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no 14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 13.
    12. Le mouvement ouvrier, 1815.1977, CFDT réflexion, (ISBN 2-85465-018-2), 1978, p. 48.
    13. « communauté de communes Rives de l'Ain - Pays du Cerdon - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    14. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Jujurieux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    15. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. Emmanuel de Roux, Patrimoine industriel, p. 148-155, Éditions Scala, Paris, 2007 (ISBN 978-2-86656-406-3).
    21. Notice no PA01000011, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 18 (cf. Chenavel).
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.