Château de la Tour-des-Échelles
Le château de la Tour-des-Échelles ou tour de Jujurieux est une ancienne tour forte, du XIVe siècle[3], qui se dresse sur la commune de Jujurieux dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Château de la Tour-des-Échelles | |
Nom local | Tour de Jujurieux |
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Période ou style | Médiéval |
Type | Tour forte |
Début construction | XIVe siècle |
Propriétaire initial | Famille des Échelles |
Destination initiale | Résidence seigneuriale |
Propriétaire actuel | Personne privée |
Protection | Inscrit MH (1949, partiellement) Classé MH (1977)[1] |
Coordonnées | 46° 02′ 18″ nord, 5° 24′ 37″ est[2] |
Pays | France |
Anciennes provinces de France | Bugey |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Commune | Jujurieux |
Au titre des monuments historiques ; le château et son jardin à la française font l’objet d’une inscription partielle par arrêté du 28 janvier 1949 ; les peintures murales de la voûte du porche d'entrée et de la pièce du deuxième étage de la tour est font l’objet d'un classement par arrêté du 1er mars 1977[1].
Situation
Le château de la Tour-des-Échelles est situé dans le département français de l'Ain sur la commune de Jujurieux.
Histoire
La maison forte, chef-lieu de la seigneurie de la Tour-des-Échelles, est au XIIIe siècle la possession des gentilshommes du nom et armes des Échelles, chevalier, vassaux du château de Poncin.
Elle passe, en 1320[Note 1] - [4], dans la maison de Moyria[Note 2], par le mariage d'Aymonette des Échelles, dernière du nom, avec Jean de Moyria, qui lui porte en dot la maison des Échelles et devient ainsi seigneur des Échelles et de Moyria. Les sires de Moyria en furent les seigneurs jusqu'en 1780.
Le fief était vers 1650 entre les mains de Jean-Pierre de Moyria, baron de Châtillon-de-Corneille, maréchal des camps et armées du Roi. Le fief des Échelles comprenait une partie des paroisses de Jujurieux et de Saint-Jean-le-Vieux.
Description
À l'intérieur, on peut admirer cinq fresques[Note 3] représentant une vue d'anciens châteaux. Ces peintures qui datent du XVIIe siècle ont été commandées par le propriétaire de l'époque de ces cinq châteaux. Deux de ces fresques restaurées nous montrent notamment la tour des Échelles dont l'une nous offre à l'intérieur d'une perspective et alignés la tour de Saint-Denis et les châteaux de Saint-Germain et des Allymes. Les deux autres représentent les châteaux de Poncin et de Pont-d'Ain. Un détail sur celle du château de Pont-d'Ain nous permet de dater ces peintures aux environs de 1624. En effet, on y remarque un maçon en train de remonter les murs du chevet de l'église du bourg ; une importante inondation avait emporté cette même année le chevet ainsi que le mobilier de l'église et notamment la châsse où était conservé le cœur de Philibert-le-Beau[5].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Le contrat de mariage est conservé par le propriétaire de La Tour-des-Échelles, M. Orcel des Sagets.
- Seigneurs de Châtillon-de-Corneille (château de Châtillon-de-Cornelle).
- La fresque représentant le château de Pont-d'ain est la plus grande des cinq ; elle mesure 4 × 2,5 mètres. Celle de la Tour-des-Échelles, avec Saint-Germain et les Allymes ne mesure que 1 × 1,50 mètre.
Références
- « Château de la Tour-des-Echelles », notice no PA00116416, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Coordonnées trouvées sur Géoportail.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 630.
- Alain Kersuzan, collectif, Château et Atlas - Inventaire, cartographie, iconographie XIIe – XVIIe siècle - Actes du second colloque international au château de Bellecroix, 19-21 octobre 2012, Édition du centre de Castellologie de Bourgogne (CECAB), 2013 (ISBN 978-2-9543821-1-1), p. 227.
- Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no 14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 13.