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Cuivrerie de Cerdon

La Cuivrerie de Cerdon était une fabrique d'articles de cuivre et maillechort, transformé en musée de découverte économique relatif au travail du cuivre, situé à Cerdon, dans le département de l'Ain, en Auvergne-Rhône-Alpes.

Cuivrerie de Cerdon
Informations générales
Type
Ouverture
1854[1] : la cuivrerie
1980[1] : ouverture au public
Visiteurs par an
38 523 (2009)[2]
Site web
Collections
Collections
relatives au travail du cuivre
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
La Cuivrerie de Cerdon
Le village
01450 Cerdon
Coordonnées
46° 05′ 00″ N, 5° 27′ 50″ E
Localisation sur la carte de l’Ain
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Histoire

Les origines

En 1854, le chaudronnier Charles Eugène Main et ses deux fils Joseph et Charles Eugène fondent une cuivrerie dans les locaux d'un ancien moulin à papier installé sur "le ruisseau de la Suisse". Une roue à aubes fait tourner les tourets à polir qui à l'époque, étaient les seules machines, puis une presse à balancier. La fabrication des articles était réalisée sur des "tas" en acier à l'aide de maillets et de marteaux, de tailles et formes variées. En 1860, une deuxième roue à aubes est installée pour entrainer les 6 marteaux du martinet. L'arrivée du balancier à friction et de la machine à emboutir en 1875 marquent l'entrée de la fabrique dans la révolution industrielle. Plateau, aiguières, bouilloires, partent à pleins bateaux vers l’Algérie, le Maroc et tout l'Orient. Quelques années plus tard, les ouvriers s'adaptent à la nouvelle technique du tour à repousser. La production est décuplée, la forge est agrandie à six fois et demi.

La Cuivrerie de Cerdon a notamment fabriqué en 1871, 300 machines pour la filature de soie de Tomioka (Japon), inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité[4].

La période glorieuse

Vers 1900, l'usine compte près de 80 ouvriers. Les deux roues Ă  aubes ne suffisent plus, une machine Ă  vapeur entre en fonction. Pendant la Grande Guerre, les effectifs sont amputĂ©s, mais les activitĂ©s de l'export ne faiblissent pas. Un nouvel atelier de repoussage est construit pour 12 tours entraĂ®nĂ©s par une 3e roue Ă  aubes. En 1924, une presse Ă  emboutir de 150 tonnes arrive des États-Unis. En 3 secondes, elle donne Ă  un disque de mĂ©tal la forme qu'un homme aurait mis plus de 5 heures Ă  obtenir. Les ouvriers restent sidĂ©rĂ©s devant de telles possibilitĂ©s. L'usine fabrique des objets qu'on ne trouve nulle part ailleurs en France, des articles pour l'Orient, des pièces d'orfèvrerie hĂ´telière, c'est la pĂ©riode glorieuse, l'usine tourne Ă  plein rĂ©gime.

La descente aux enfers

En 1936, la crise et l'exode rural entament fortement le potentiel humain de l'entreprise. Pendant la guerre de 39-45, l'atelier travaille plus l'aluminium que le cuivre. En 1950, les ouvriers ne sont plus que 20. À partir de 1965, c'est la récession, la concurrence étrangère se fait pressante. Les conditions de productivité ne sont plus réunies, le matériel ne peut plus être renouvelé, c'est la descente aux enfers. En 1973, ils ne reste que 10 ouvriers, 3 en 1979. la liquidation de biens est prononcée, l'usine semble définitivement condamnée.

La reprise et la création du musée

Le logo du musée avant sa fermeture en 2010.

Deux habitants de Cerdon, Maurice Goy et André Lathuilière, reprennent la cuivrerie en main. Ils remettent tout en fonction, dans un esprit plus muséologique que véritablement industriel. La cuivrerie présente son histoire pour promouvoir son avenir à des milliers de visiteurs. Le patrimoine industriel est sauvé, la production reprend. En 1986, année de l'association avec Marlex redon, un fabricant de médailles, l'action commerciale s'intensifie. La cuivrerie, avec Prestifrance, devient aussi le fabricant des coupes qui récompensent les sportifs. Les médias français et internationaux s'intéressent aux nouveaux produits touristiques. En 1987, 587 cars et plus de 200 groupes scolaires visitent la cuivrerie et le nouveau Musexpo du cuivre. La SNCF assure le transport par TGV de 400 petits Parisiens pour une journée complète de découverte et de dépaysement. En 1989, Daniel de Bortoli, dinandier d'art, est sacré meilleur ouvrier de France. On peut parler de véritable renaissance de la cuivrerie. Le cuivrerie figure parmi les sites majeurs du tourisme industriel français.

Le , une réunion avec les pouvoirs publics n’a pas permis de trouver de solution financière pour la sauvegarde de ce patrimoine industriel et du musée historique. La Cuivrerie de Cerdon est désormais fermée. Il n'y a plus de visites.

Le , la totalité de la cuivrerie (bâtiments, installations techniques et mécanismes fixés, système hydraulique) est inscrite par arrêté au titre des monuments historiques[5].

Le , le DĂ©partement de l'Ain s'est portĂ© acquĂ©reur de la cuivrerie, pour 600 000 euros. Des partenaires publics, rĂ©gionaux, nationaux et europĂ©ens et des mĂ©cènes rajouteront 3,5 millions d'euros pour que l'atelier puisse accueillir des visiteurs[6] - [4].

Fréquentation

Avec 38 523 visiteurs en 2009[2], la cuivrerie de Cerdon faisait partie des dix sites touristiques les plus visitĂ©s du dĂ©partement de l'Ain.

Cinéma

En 1998, Jean Becker a tourné[1] quelques scènes à la cuivrerie, pour son film Les Enfants du marais (sorti en 1999).

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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