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Caux-Palace

Le Caux-Palace est un palace situé à Caux, dans le canton de Vaud, en Suisse.

Caux-Palace
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Rue du Panorama 2, Caux
Coordonnées
46° 25′ 56″ N, 6° 56′ 15″ E
Architecture
Type
Structure architecturale (en), hĂ´tel (d), site (d)
Ouverture
1902
Architecte
Style
Patrimonialité
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RĂ©alisĂ© par l'architecte vaudois Eugène Jost, il fut inaugurĂ© le 7 juillet 1902. Bâti sur une terrasse de 500 mètres de long, et multipliant les tours et tourelles aux tuiles vernissĂ©es, le bâtiment, visible de toute la rĂ©gion, modifiait durablement le paysage montreusien ; il devait aussi donner une frĂ©quentation internationale importante au village de Caux après qu'il fut rachetĂ© et rĂ©habilitĂ© par Initiatives et Changement en 1946. Tout en poursuivant chaque Ă©tĂ© son activitĂ© comme centre de rencontres d'Initiatives et Changement, le Caux-Palace est Ă  prĂ©sent Ă©galement le siège de l'Ă©cole hĂ´telière suisse SHMS[1]. Le bâtiment est classĂ© comme bien culturel d'importance nationale[2].

Histoire

Caux avant le palace

Jusqu'en 1875, la rĂ©gion de Caux n'a Ă©tĂ© habitĂ©e que de manière Ă©parse. Les « Monts de Caux Â» avaient toujours servi de pâturage pour les fermiers de la rĂ©gion de Montreux et la route du col de Jaman de passage vers la vallĂ©e de la Sarine et du Simmental. En 1875, Émilie Monnier transforme son chalet du Mont de Caux en auberge afin d'accueillir les randonneurs de plus en plus nombreux Ă  s'aventurer dans les parages en raison de l'essor progressif du tourisme depuis une quarantaine d'annĂ©es Ă  Montreux (ouverture de l'HĂ´tel du Cygne en 1837) et Territet (l'HĂ´tel des Alpes en 1841). Le hameau de Glion fut le premier Ă  en profiter, mais pour cela il fallait relier Glion au reste du monde : une route en lacets partant de l'Ă©glise des Planches fut ouverte en 1850 et très rapidement l'hĂ´tel Righi vaudois fut ouvert. On s'attela en parallèle Ă  la question d'une desserte par voie ferrĂ©e, ce qui conduisit Ă  la mise en service du funiculaire Territet-Glion en 1883. C'est Ă  cette Ă©poque que des entrepreneurs de la rĂ©gion s'avisèrent du potentiel de « Mont de Caux Â».

Le Grand HĂ´tel de Caux, avant la construction du Caux-Palace.

En particulier, Philippe Faucherre, nĂ© en 1844 Ă  Vevey, et son Ă©pouse Louise Vautier, tous deux issus de familles d'hĂ´teliers. Il s'assure du produit d'une carrière de pierre en 1890 et fait sortir de terre le Grand HĂ´tel de Caux en trois ans. Tous les matĂ©riaux nĂ©cessaires avaient Ă©tĂ© transportĂ©s Ă  dos de mulet faute de voies de communication, encore en construction. La voie ferrĂ©e de Glion jusqu'au sommet des Rochers de Naye sera construite en 15 mois et ouverte en 1892, un tour de force exĂ©cutĂ© sous la direction d'un brillant ingĂ©nieur ferroviaire, M. Laubi. Le tronçon de Montreux Ă  Glion ne sera construit que 27 ans plus tard. Quant Ă  la route, elle est construite et livrĂ©e Ă  la mĂŞme Ă©poque par l'entrepreneur Pierre Bottelli. Le succès immĂ©diat du Grand HĂ´tel, inaugurĂ© en juillet 1893 et oĂą sĂ©journent nombre de personnalitĂ©s de l'Ă©poque, conduit d'autres entrepreneurs Ă  concevoir le projet du Caux-Palace[3].

Construction du palace

Cinq ans après l'ouverture du Grand HĂ´tel de Caux, Ami Chessex, propriĂ©taire du Grand-HĂ´tel de Territet, dĂ©cide de construire un nouvel hĂ´tel Ă  Caux sur les terrains qu'il possède au "Creux du moulin" soit un peu en dessous du Grand-HĂ´tel, bien que ces terrains soient en forte pente. DĂ©but 1899, il nĂ©gocie avec Philippe Faucherre la crĂ©ation d'une sociĂ©tĂ© commune, la SociĂ©tĂ© immobilière de Caux, avec un capital de 2,5 millions de francs.

Une reproduction de la une d'un journal professionnel suisse relatant l'ouverture du Caux-Palace en 1902.
Article de journal relatant l'ouverture du Caux-Palace en 1902.

DĂ©but 1900, cette sociĂ©tĂ© lève trois millions d'emprunt obligataire et cinq cent mille francs supplĂ©mentaires en 1903. Ses premiers travaux consistent Ă  rĂ©hausser d'un Ă©tage le Grand-HĂ´tel, ce qui lui ajoute 80 lits dès 1899. DĂ©but 1900 commence la construction du palace de Caux. Il faut que ce soit Ă  la fois l'hĂ´tel le plus grand et le plus luxueux jamais construit en Suisse. C'est pourquoi les architectes, sous la direction d'Eugène Jost, proposent de construire un mur de soutènement de 400 mètres de long, permettant de donner de la surface aux futurs jardins et d'Ă©tablir une promenade en belvĂ©dère d'oĂą l'on pourra admirer Ă  loisir le paysage grandiose du lac et des Alpes. C'est l'un des adjoints de Jost, M. Alfred Daulte, qui dirigera les travaux sur place Ă  Caux, un travail dĂ©licat sachant qu'Ă  certains moments il y a plus de 800 ouvriers sur le chantier et qu'il est soumis Ă  un contrĂ´le Ă©troit de la part de son commanditaire, Ami Chessex, qui monte Ă  pied deux fois par semaine pour inspecter le chantier et n'hĂ©site pas Ă  donner des ordres en contradiction avec les directives de l'architecte ! NĂ©anmoins, la construction et la finition sont rĂ©alisĂ©es en Ă  peine plus de deux ans et le 7 juillet 1902, le Caux palace fut inaugurĂ© en grande pompe, avec la participation du prĂ©sident du Conseil d'État, M. Cossy, et la quasi-totalitĂ© du gouvernement cantonal. Le bilan de la SociĂ©tĂ© immobilière de Caux montre que le coĂ»t total de la construction s'Ă©lève Ă  2 555 949 francs[4].

Belle Ă©poque

Comme pour le Grand-Hôtel, le succès du Caux-Palace est immédiat. Des personnalités se rendent à Caux, parmi lesquelles on note les noms de Sacha Guitry, Paul Morand, Romain Rolland, Edgar Wallace, mais aussi du prince Ibn Seoud, futur roi d’Arabie Saoudite, de John D. Rockefeller et du maharajah de Baroda (en). Ce dernier résidait souvent avec sa suite dans le Caux-Palace. Sa chambre, dans l’angle sud-ouest, jouissait d’une excellente vue, et est encore aujourd’hui appelée la chambre du maharajah. La tapisserie en tissu de cette dernière a pu être restaurée[5]. Un mobilier en citronnier, également préservé, avait été tout spécialement créé pour lui. Une anecdote raconte qu'une de ses malles était tombée du train lors d'une de ses montées à Caux. Malencontreusement, elle contenait une partie de son trésor sous forme de titres et autres papiers de valeurs. Le maharadjah exigea immédiatement la tête du coupable ! La malle fut finalement retrouvée bien plus tard[5].

Deux à trois semaines d'attente dans la région sont parfois nécessaires avant d'avoir le privilège de pouvoir séjourner à Caux. Dans les premières années du siècle, dans le sillage des deux grands établissements de la Société immobilière de Caux, des hôtels plus modestes s’implantent à Caux comme l’hôtel Pavillon des fougères (plus tard hôtel Alpina) puis l’hôtel Maria, qui auront parfois aussi une clientèle prestigieuse. Une école est ouverte à Caux en 1905, une chapelle anglicane en 1906, puis en 1907 la chapelle catholique. Des chalets privés sont également bâtis à cette époque. Au-delà des sports d’hiver courants (luge, patin à glace et bientôt le ski), on peut aussi s’adonner au bobsleigh : une piste est créée entre Crêt-d’y-Bau et Caux, à l’époque c’est la plus longue d’Europe. C’est à Caux que fut fondée la Fédération mondiale de bobsleigh et plus tard la Fédération mondiale de hockey sur glace[6].

Années de crise

Statue de l’impératrice Sissi à Territet « en mémoire de ses nombreux séjours à Montreux ».

Le 1er aoĂ»t 1914 sonne le glas de la brillante croissance du tourisme de luxe. En quelques jours, les hĂ´tels se vident pour 5 ans. Le 10 aoĂ»t, les quelques clients restant au Grand-HĂ´tel sont transfĂ©rĂ©s au Palace et le Grand-HĂ´tel est fermĂ©. En 1917, Ami Chessex dĂ©cède après trois ans de lutte pour tenir la tĂŞte de son entreprise hors de l’eau. La perte cumulĂ©e Ă  la fin de la guerre sera d'un million de francs. Une restructuration financière de la SociĂ©tĂ© immobilière de Caux a lieu en 1919, annĂ©e Ă  partir de laquelle tout semble revenir lentement dans l’ordre, mais les taux de change sont dĂ©favorables aux sĂ©jours en Suisse et les hĂ´tels de Caux ne rĂ©pondent plus tout Ă  fait aux exigences des hĂ´tels de luxe. En 1925, plus de trente ans après son ouverture, le Grand-HĂ´tel est rĂ©novĂ© et prend le nom d’HĂ´tel Regina en souvenir de l’impĂ©ratrice Sissi, qui avait rĂ©sidĂ© au Grand-HĂ´tel en 1898, l'annĂ©e mĂŞme de son assassinat Ă  Genève. Les annĂ©es 1927 et 1928 voient de bonnes frĂ©quentations. Une seconde restructuration financière a lieu en 1929 pour lever un million de francs nĂ©cessaires Ă  la rĂ©novation du Caux Palace. Caux accueille la coupe du monde de bobsleigh en 1930. La crise Ă©conomique survient et les annĂ©es 1930 Ă  1935 seront très difficiles. Une quatrième restructuration financière ne parvient pas Ă  amĂ©liorer la situation et Ă  partir de 1937, le conseil d’administration met en vente le Caux Palace tandis que les pertes s’accumulent. 1938 voit l’électrification du chemin de fer et la vogue du ski relance partiellement Caux. Le Caux Palace s’appelle dĂ©sormais HĂ´tel Esplanade et chercher Ă  attirer une clientèle moins huppĂ©e que prĂ©cĂ©demment. En 1939 il doit fermer dĂ©finitivement[7].

Seconde Guerre mondiale

Après le Caux Palace, les diffĂ©rents hĂ´tels ferment graduellement leurs portes. En 1941, la sociĂ©tĂ© de l’HĂ´tel RĂ©gina est dĂ©clarĂ©e en faillite et l’hĂ´tel change deux fois de mains. Quant au Palace, fermĂ© dès les premiers jours de la guerre, il va rouvrir de mai Ă  octobre 1944 pour hĂ©berger des aviateurs anglais et amĂ©ricains Ă©vadĂ©s de camps de prisonniers du nord de l’Italie, puis, d’octobre 1944 Ă  juillet 1945, ce seront des rĂ©fugiĂ©s civils italiens, puis finalement, de dĂ©cembre 1944 Ă  juillet 1945, des rĂ©fugiĂ©s juifs venus de Hongrie[8]. Ce groupe de 1 670 personnes arrivait de Bergen-Belsen oĂą il avait Ă©tĂ© internĂ© par les SS malgrĂ© le paiement d'une forte rançon pour ĂŞtre Ă©vacuĂ© de Hongrie vers un pays neutre. Cet Ă©pisode est connu sous le nom de l’affaire du train Kasztner, du nom du principal nĂ©gociateur juif de cette Ă©vacuation[9]. D’ultimes nĂ©gociations sur fond de dĂ©faite allemande et d’évacuation de certains camps de concentration leur permettront d’être finalement rendus Ă  leur destination initiale, avant que le camp d’internement de Bergen-Belsen ne devienne Ă  son tour un vĂ©ritable camp d’extermination sous la conduite de SS repliĂ©s d’Auschwitz. Les juifs orthodoxes seront hĂ©bergĂ©s Ă  l’hĂ´tel Regina et les autres au Caux Palace[10]. En mĂ©moire de ces rĂ©fugiĂ©s, un chĂŞne a Ă©tĂ© plantĂ© sur la terrasse du Caux Palace en 1997 et une plaque apposĂ©e en aoĂ»t 1999. On y lit : « En mĂ©moire des rĂ©fugiĂ©s juifs hĂ©bergĂ©s ici pendant la Deuxième Guerre mondiale, et en mĂ©moire de ceux qui ont Ă©tĂ© refoulĂ©s Ă  la frontière suisse. Nous ne les oublierons pas. »[11]

Pendant cette Ă©poque troublĂ©e, le gardien du Caux Palace, Robert Auberson, avait mis Ă  l’abri tout ce qui est prĂ©cieux, tel que vaisselle, meubles, etc. En revanche, l’ensemble de ces sĂ©jours forcĂ©s Ă  Caux avait conduit Ă  de nombreuses dĂ©gradations des bâtiments ; par exemple, beaucoup d’élĂ©ments ordinaires pouvant avoir une valeur de revente (poignĂ©es de portes, serrures, robinetterie, etc.) ont disparu pendant cette Ă©poque. VoilĂ  qui achevait de ruiner l’œuvre des fondateurs du Caux Palace : l’action de la SociĂ©tĂ© immobilière de Caux Ă©tait passĂ©e de 200 francs Ă  1 franc en 1936 et, hors les terrains et le gros Ĺ“uvre des bâtiments, il ne restait plus rien des 9 Ă  10 millions de francs investis depuis 1890[8].

Rachat par Initiatives et Changement

C’est en 1946 qu'Initiatives et Changement, connu à l'époque sous le nom de Réarmement moral, est amené à acheter le Caux Palace pour en faire son principal centre de rencontres en Europe. À ce moment-là pourtant, le Caux Palace paraissait proche de sa fin, étant en piteux état et mis en vente à bas prix par son propriétaire, la Banque populaire de Montreux, promis sans doute à la démolition par son futur acquéreur. L’idée en revient au Genevois Philippe Mottu, diplômé de théologie et de sciences politiques, travaillant au Département politique fédéral (le ministère des affaires étrangères)[8] et engagé depuis le milieu des années trente aux côtés de Frank Buchman au sein des Groupes d’Oxford[12].

En 1943, une pensée lui revient avec insistance : « Si la Suisse échappe à la guerre, notre tâche sera de mettre à la disposition de Frank Buchman un endroit où les Européens, déchirés par la haine, la souffrance et les ressentiments, pourront se retrouver. Caux est l’endroit ».

Le propriĂ©taire, la Banque populaire suisse Ă  Montreux, tout comme le maire de la ville, comprend l'intĂ©rĂŞt qu'il y aurait Ă  ouvrir un centre international de rencontres dans la rĂ©gion. Un prix d'achat favorable est offert — 1 050 000 francs suisses —, privilĂ©giant ainsi le RĂ©armement moral par rapport Ă  d'autres candidats acquĂ©reurs[13]. Près d'une centaine de personnes honorent les premières mises de fonds.

Le contrat est signĂ© le par Philippe Mottu et Robert Hahnloser en leur nom propre[14]. Les dons affluent de toute la Suisse, au total de 95 familles dont les efforts financiers permettent d’honorer la traite de 450 000 francs Ă  payer au 1er juillet 1946. Les dons en nature de tapis, tableaux et meubles arrivent aussi de toute la Suisse pour remeubler le Caux Palace. Pendant six semaines, une centaine de volontaires travaillent nuit et jour pour remettre en Ă©tat l'intĂ©rieur du bâtiment, sous la direction de l’ingĂ©nieur suisse Robert Hahnloser, secondĂ© par l’architecte nĂ©erlandais Jap de Boer. Le 9 juillet, le premier repas prĂ©parĂ© dans les cuisines rĂ©novĂ©es de Caux est servi (pour 150 convives).

Dès l’été 1946, trois mille personnes séjournent à Caux. Des dortoirs sont installés et une partie des participants sont hébergés dans les autres hôtels désaffectés de Caux. Entre 1946 et 1947, de nombreux travaux sont réalisés dans le Caux Palace pour l’adapter à sa nouvelle vocation : transformation de la salle de bal en théâtre, nouveau hall d’accueil plus spacieux… Au printemps 1947, la Fondation de Caux, devant augmenter sa capacité d’accueil, achète le Grand-Hôtel et l’hôtel Maria, puis en 1949 l’hôtel Alpina et divers chalets.

Centre de rencontres de Caux

Le professeur zurichois Theophil Spoerri, la député française Irène Laure et un délégué africain à Caux.

Au cours des 50 annĂ©es suivantes, le Palace ne connaĂ®t guère d’autres modifications substantielles. Son historique se confond avec la longue liste des rencontres qui s’y tiennent et qui, dans certains cas, auront des rĂ©percussions sur le plan politique[15].

  • 1946-1950 : nombreuses rencontres impliquant Allemands et Français, dont les futurs protagonistes de l’accord sur la CommunautĂ© du Charbon et de l’Acier, qui Ă©tabliront des liens de confiance grâce Ă  Caux.
  • 1950 : accueil d'une dĂ©lĂ©gation de 60 dirigeants politiques et syndicaux japonais dont plusieurs futurs gouvernants. Ils remettent au centre de Caux une croix faite du bois d’un arbre retrouvĂ© dans Hiroshima dĂ©vastĂ©e par la bombe atomique[16] - [17].
  • 1950 : Un groupe de mineurs de la Ruhr, cadres du parti communiste, voulant ajouter les valeurs morales et le changement de l'homme Ă  la pensĂ©e de leur parti, en sont exclus et resteront d’ardents militants du RĂ©armement moral.
  • 1950-1956 : parties de Caux, des Ă©quipes du RĂ©armement moral amorcent une action de lutte contre la corruption dans les ports brĂ©siliens. Celle-ci se rĂ©percutera dans les favelas de Rio de Janeiro.
  • 1950-1953 : venue de nombreuses dĂ©lĂ©gations d'ouvriers, de cadres et de patrons d'entreprises, notamment françaises, qui crĂ©ent les conditions nĂ©cessaires Ă  l’aboutissement, le 1er fĂ©vrier 1951, de la signature de la première convention collective nationale de branche en France (dans le textile, qui devient le seul secteur avec la manutention ferroviaire Ă  mettre ainsi Ă  profit la loi du 11 fĂ©vrier 1950[18]).
  • 1953-1960 : Caux devient une plate-forme de contacts entre dirigeants de pays d'Afrique et reprĂ©sentants de nations colonisatrices.
  • 1961 : mort de Frank Buchman ; les annĂ©es de transition qui suivent freinent quelque peu le rayonnement de Caux, sans toutefois interrompre son activitĂ©.
  • 1964 : accord international sur la stabilisation des cours du jute, conclu grâce au lobbying actif de l’industriel français Robert Carmichael, membre du conseil de la Fondation de Caux.
  • 1967 : la crĂ©ation du centre du RĂ©armement moral Ă  Panchgani (Inde) Ă©largit l'action vers les pays d'Asie.
  • 1968-1969 : venue Ă  Caux de sept dĂ©lĂ©gations du Haut-Adige qui permet de rĂ©soudre le conflit interculturel dur qui pĂ©nalisait cette province italienne en partie germanophone[19].
  • 1977-1980 : en liaison Ă©troite avec Caux, action pour la paix et l'indĂ©pendance de l'ancienne RhodĂ©sie.
  • 1986: Ă  l’initiative de prĂ©sidents de grandes entreprises europĂ©ennes, japonaises et amĂ©ricaines, dont Ryuzaburo Kaku (Canon) et Frits Philips (Philips), lancement de la Table Ronde de Caux, puis de sa charte Ă©thique pour la conduite des entreprises.
  • 1986-1995 : Les rencontres interpersonnelles et entre groupes opposĂ©s qui se dĂ©roulent Ă  Caux appuient des efforts de rĂ©conciliation au Liban, au Cambodge, en Somalie, en Afrique du Sud, ainsi que le dialogue entre communautĂ©s ethniques dans les centres urbains.
  • 1993 : Lancement du programme Fondations pour la LibertĂ© : dotĂ©es de nombreux contacts en Europe de l’Est, les Ă©quipes ouest-europĂ©ennes du RĂ©armement moral lancent une sĂ©rie d’actions de formation aux fondements Ă©thiques de toute sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique. Le programme se transformera en association de droit ukrainien quelques annĂ©es plus tard.
  • 1994 : publication des « principes pour la conduite des affaires » par la Table ronde de Caux, et dĂ©veloppement d’une mĂ©thode d’auto-Ă©valuation Ă©thique destinĂ©e aux entreprises.
  • 2000-2010 : actions pour la paix et la rĂ©conciliation au Burundi et dans la rĂ©gion des grands lacs africains, en partenariat avec le DFAE (ministère des affaires Ă©trangères suisse). RĂ©unions en alternance entre Caux et sur le terrain entre responsables politiques gouvernementaux et dissidents.
  • 2002 : Fondation de l’association internationale « Initiatives et Changement – International » qui fĂ©dère les organisations nationales d’une trentaine de pays et dont le siège est Ă  Caux.
  • 2008-2012 : Forums de Caux pour la SĂ©curitĂ© humaine, qui rĂ©unissent chaque annĂ©e diplomates, politiques et ONG autour des grandes questions qui affectent la sĂ©curitĂ© humaine : conflits, partage des ressources, Ă©conomie non durable[20].
  • 2013-2018 : Enfants Acteurs de Transformation dans la SociĂ©tĂ© (Children as Actors of Transformation in Society — « CATS Â») : cette confĂ©rence inĂ©dite rĂ©unit Ă  Caux des spĂ©cialistes des droits de l'enfant, des pĂ©dagogues et des groupes de jeunes et d'enfants du monde entier, autour de la responsabilisation et de la participation des jeunes[21].
  • 2015-2018 : Pour relancer une Europe inachevĂ©e (Addressing Europe's Unfinished Business — « AEUB Â») : cette sĂ©rie de sĂ©minaires, qui se distingue par la prĂ©sence de jeunes ambassadeurs venus de la plupart des pays europĂ©ens, vise Ă  faire prendre conscience des nombreuses zones de conflit toujours actives en Europe et Ă  traiter les frustrations ou les rancunes qui les entretiennent pour retrouver l'esprit de rĂ©conciliation qui a Ă©tĂ© le ciment de la première phase de la construction europĂ©enne[22] - [23].

Style et architecture

Le bâtiment du Caux-Palace étonne à la fois par sa taille et par son style éclectique[24].

Style

Son style souvent considĂ©rĂ© comme nĂ©o-mĂ©diĂ©val a frĂ©quemment fait qualifier le Caux-Palace de « château de contes de fĂ©es Â», mais « il ne s’agit en aucun cas d’une reconstitution archĂ©ologique : Jost n’utilise que quelques Ă©lĂ©ments aux lointaines consonances mĂ©diĂ©vales — peut-ĂŞtre inspirĂ©es de Chillon, château que l’architecte connaĂ®t bien pour l’avoir restaurĂ© —, tels que les « Ă©chauguettes Â» surmontĂ©es d’une couronne de mâchicoulis et les deux tours portĂ©es par des corbeaux lisses qui ponctuent les pavillons de l’aile des appartements. Le style n’est guère plus mĂ©diĂ©val : quelques larmiers, quelques accolades ; sinon des arcs en plein cintre Ă  claveaux nĂ©o-Renaissance florentine, une bichromie plutĂ´t Louis XIII, des Ă©lĂ©ments de bois sculptĂ© et des tuiles vernissĂ©es qui doivent autant Ă  la mode du style balnĂ©aire qu’à celle du Heimatstil… […] Le Caux-Palace est donc, plutĂ´t que nĂ©omĂ©diĂ©val, « post-nĂ©omĂ©diĂ©val Â» si l’on peut dire. L’architecte cite librement, et sans se faire d’illusions, des modèles (les châteaux du Moyen-Age) dont il ne peut plus imiter ni le plan ni la structure, car ils sont trop Ă©loignĂ©es de la sa typologie. Il en reprend quelques dĂ©tails seulement, rĂ©veillant toute une imagerie mĂ©diĂ©vale ou mĂŞme nĂ©omĂ©diĂ©vale. »[24].

Animation de la façade

Dans l'étude des façades des hôtels construits par Eugène Jost, le professeur Dave Lüthi, de l'université de Lausanne, relève que, pour éviter le style "caserne" qui pourrait résulter de l’alignement des fenêtres des chambres sur de très longues façades, Jost "s’ingénie à contrebalancer le déploiement horizontal des façades par une articulation presque brutale des volumes verticaux, ainsi que par l’usage de travées point trop nombreuses et ornées de façon à dynamiser les différentes sections des façades (accents portés sur les lucarnes et les toitures plus importantes qui contrastent avec les angles laissés libres de tout décor.)[24]" Dans le cas du Caux-Palace, "sans doute le "chef-d’œuvre d’Eugène Jost"[24], "la façade sud, percée de 271 fenêtres, est ingénieusement découpée en cinq parties, et rythmée par de nombreux éléments en saillie (balcons, bow-windows, galerie en encorbellement au dernier étage). Contrastant avec cette partie, l’aile des salles communes s’ajoure de grandes baies qui troublent la perception que le visiteur a de l’édifice depuis le jardin : ces brusques ruptures d’échelle, typique de l’architecture éclectique, indiquent la fonction de chacune des parties et les mettent en opposition comme pour mieux prévenir le visiteur de la subjectivité de son regard : le grand et le petit son relatifs. Vu de près l’hôtel en impose par ses dimensions monumentales (c’est d’ailleurs ce qui le rapproche le plus de ces soi-disant modèles médiévaux) sans pour autant « écraser » l’observateur ; en vision lointaine, seule la ligne de corniche et les tourelles sont visibles : l’hôtel, comme un diadème posé sur le Mont de Caux, devient l’enseigne géante du site."[24] Le Caux-Palace est donc tout à fait représentatif de la tendance lancée par Eugène Jost : "Se jouant des divers éléments rapportés (balcons, loggias, décoration sculptée), l’architecte les assemble en une composition qui renouvelle l’approche académique des styles anciens. Renonçant peu à peu à la structuration classique faite de bandeaux, de corniches et de pilastres qui caractérise une majeure partie de la production de l’époque, Jost donne à l’hôtel une façade qui, vers 1900, n’appartient qu’à ce type architectural."[24]

Fonctionnalité

Pour le Caux-Palace comme pour ses autres créations hôtelières, la réflexion d'Eugène Jost porte d'abord sur le plan et sur les façades. Il déploie ses constructions jusqu’à leur donner des dimensions colossales au détriment de l’usage. "Le client se voit donc infliger un long trajet entre l’entrée de l’hôtel et sa chambre (contrairement aux hôtels traditionnels), mais le cheminement se révèle riche en surprises. Les dimensions des espaces traversés, la variété des sources lumineuses, le luxe de leur décor sont autant de surprises qui ponctuent le trajet. Si la distribution n’est pas "rationnelle" au sens où l’entend un Viollet-le-Duc ou un Guadet, elle est en revanche conçue comme une promenade architecturale, autour de laquelle gravite le monde parallèle des services et domestiques."[24]

RĂ©novations

Plafond armorié dû à Otto Haberer (1866-1941), grand hall du Caux-Palace.

La Fondation de Caux avait procédé au cours des années à de nombreuses opérations de maintenance du bâtiment, la plus spectaculaire étant, dans les années 1980, la rénovation du toit aux tuiles vernissées qu’il fallut importer de la région de Dijon, avec l’assistance financière de l’association française Initiatives et Changement. La salle à manger avait été refaite en 1959 et une fresque du peintre finlandais Lennart Segerstråle ajoutée.

L’arrivée de SHMS comme locataire à partir de 1995 permet à la Fondation de Caux d’aller plus vite et plus loin, beaucoup de chantiers de rénovations du bâtiment étant dès lors cofinancées par les deux partenaires. (L'école Swiss Hotel Management School (SHMS) loue le Caux Palace pour la durée de chaque année scolaire, le bâtiment étant rendu aux rencontres d’Initiatives et Changement pendant les mois de juillet et août.)

Dans certains cas, il s’agit de mise aux normes, c’est le cas par exemple des cuisines qui doivent à présent servir toute l’année dans le strict respect des meilleures normes professionnelles, des installations d’alarme anti-incendie ou de la séparation des eaux usées et des eaux pluviales. Un chantier très important concerne la rénovation graduelle des plus de deux cents salles de bain dont la majorité était encore équipée comme au début du XXe siècle.

Dans d’autres cas, il s’agit d’aménagements nécessaires à l’enseignement délivré par l’école : création d’un amphithéâtre et de salles de cours, d’un café internet. Certaines rénovations sont aussi nécessaires du point de vue de certaines structures comme la pergola du rez-de-chaussée donnant sur le jardin.

Mais le plus intéressant du point de vue du patrimoine fut la rénovation de la grande salle et de certaines pièces à valeur historique en 2007 et 2008, avec l’aide de la Fondation Pro Patria, de la Loterie Romande et de JP Morgan Chase[25]. Il s’agissait en particulier de nettoyer et restaurer les fresques du plafond et des murs du grand hall décoré en 1902 par le peintre bernois Otto Haberer. L'un des plus vastes de Suisse, ce plafond est unique dans la région par son style de décoration, par sa forme de coupole, et surtout parce qu’il est l’un des seuls à présenter encore son état d’origine. La restauration a permis de minimiser l'impact visuel des altérations dues au temps tout en maintenant au maximum la substance des décors d'origine et de mettre au jour deux fresques ornant les manteaux de cheminée décoratifs du grand hall[26]. Ces travaux de rénovation ont été conduits par les ateliers de MM. Olivier Guyot et Julian James, restaurateurs spécialisés, et suivis par la section « Monuments et Sites » de l'État de Vaud, ainsi que par l'architecte suisse Eric Jaeger pour la Fondation de Caux[27].

Fin 2015, la Fondation la Fondation CAUX-Initiatives et Changement a Ă©galement fait remplacer le système de chauffage, qui est passĂ© au bois (local) plutĂ´t qu’au mazout, ce qui permet d’abaisser les Ă©missions de CO2 d’origine fossile de quelque 590 tonnes par an. Les chaudières et cuves de mazout remplacĂ©es dataient du dĂ©but des annĂ©es 1960 et avaient elles-mĂŞmes remplacĂ© les six chaudières Ă  charbon installĂ©es en 1902 lors de la construction du Caux Palace[28].

Fonds d'archives

Les archives du Centre international de rencontres de Caux ont été déposées dès 2001, par lots successifs, aux Archives cantonales vaudoises (Suisse)[29].

Contenu du fonds : Périodiques, revues, lettres d'information; pièces de théâtre, scripts de films
  • Partitions de musique.
  • Fondation pour le RĂ©armement moral : publications ; statuts ; rapports annuels ; procès- verbaux ; documents financiers et comptables ; documents fiscaux ; conventions ; documents techniques ; dossiers du personnel ; dossiers thĂ©matiques ; activitĂ©s du centre de confĂ©rences de Caux.
  • Acquisition de l'HĂ´tel Esplanade, anc. Caux-Palace, rebaptisĂ© Mountain House

Société immobilière de Caux.

  • SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du centre de confĂ©rences de Caux : correspondance ; tĂ©lex, tĂ©lĂ©grammes ; stencils ; communiquĂ©s de presse ; listes d'adresses (restriction de consultation)

Conférences mondiales : invitations, préparation ; correspondance ; discours.

  • Dossiers thĂ©matiques se rapportant Ă  des journĂ©es ou des sessions consacrĂ©es Ă  diffĂ©rents domaines (industrie, politique, Ă©ducation, armĂ©e, etc.) ; communiquĂ©s de presse (multicopiĂ©s et en gĂ©nĂ©ral reliĂ©s) ; comptes-rendus divers ; nuitĂ©es ; listes des participants (consultation avec restriction) ; fiches de police (consultation avec restriction).
  • Formation Ă  Caux ; activitĂ©s hors de Caux, en Suisse et hors de Suisse.
  • Films originaux, 1931-1976, 63 films pour 67 boĂ®tiers, de format 16 mm, Ă  l'exception de 2 films 35 mm et 5 divers formats. RĂ©partition temporelle : 1931-1949, 12 films ; 1950-1955, 5 films ; 1956-1960, 10 films ; 1961-1965, 24 films ; 1966-1970, 3 films ; 1971-1976, 2 films ; sans date sĂ»re, 7 films[30].

Notes et références

  1. Viviane Gabriel, Pour ses 100 ans, le Caux-Palace brillera de mille feux au-dessus du LĂ©man, article du quotidien Le Temps, 5 septembre 2002 lire en ligne
  2. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  3. Ces renseignements proviennent en totalité de l'ouvrage historique de Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, publié en 1969 à la Baconnière, Neuchâtel, Suisse, pages 15 à 20.
  4. Ces renseignements proviennent en totalité de l'ouvrage historique de Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, publié en 1969 à la Baconnière, Neuchâtel, Suisse, pages 21 à 30.
  5. Article sur Caux publié par la Société Philatéléique de Renens
  6. Ces renseignements proviennent en totalité de l'ouvrage historique de Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, publié en 1969 à la Baconnière, Neuchâtel, Suisse, pages 31 à 40.
  7. Ces renseignements proviennent en totalité de l'ouvrage historique de Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, publié en 1969 à la Baconnière, Neuchâtel, Suisse, pages 41 à 48.
  8. Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, la Baconnière, 1969, page 48.
  9. Voir le journal d’une réfugiée hongroise (http://journaldesidonie.blogspot.com/)
  10. http://www.musee-cauxexpo.ch/en/krise.php
  11. « La pose d'une plaque à la mémoire des réfugiés juifs », sur Wikiwix (consulté le ).
  12. « findarticles.com/p/articles/mi… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  13. Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, la Baconnière, 1969, pages 152-153.
  14. Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, la Baconnière, 1969, page 57.
  15. En plus de l'ouvrage déjà cité Philippe Mottu: Caux, de la Belle Époque au Réarmement moral, la Baconnière, 1969, voir pour la dernière partie de l'historique, le discours du président de la Fondation Caux-Initiatives et Changement lors de l'inauguration du 5e Forum pour la Sécurité humaine de Caux le 8 juillet 2012, avec la participation de Mme Micheline Calmy-Rey et d'un représentant du DFAE http://www.caux.iofc.org/sites/all/files/Official%20Day%202012_Jaulmes.pdf
  16. Article de l'agence de presse suisse Protestinfo, publié le 7 août 2015
  17. Article du quotidien 24 Heures du 7 septembre 2015
  18. Jean Morawski, « 1950 : des conventions collectives », sur le site du journal l'Humanité, (consulté le )
  19. (it) Francesco Comina, « Gandhi ha aiutato Alto Adige e Sudtirolo a diventare una sola patria per i senza patria ("Gandhi a aidé le Haut-Adige et le Tyrol du Sud à devenir une seule patrie pour les sans-patrie") », sur le site du journal "Domani", (consulté le ). Le "Gandhi" évoqué dans le titre est Rajmohan Gandhi.
  20. Site (en anglais) du Forum de Caux pour la Sécurité Humaine : http://www.cfhs.iofc.org/visionandmission
  21. Stéphanie Arboit, « A Caux, les enfants sont traités comme des experts », sur le site du journal 24 Heures (Suisse), (consulté le )
  22. (en) « Addressing Europe's Unfinished Business (AEUB) », sur https://www.feelingeurope.eu/ (consulté le )
  23. (en) « Addressing Europe's Unfinished Business - Tools for Changemakers », sur https://buildingbridgesforpeace.org/ (consulté le )
  24. Dave Lüthi, Eugène Jost, architecte du passé retrouvé, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2001, p. 52-54, (ISBN 2880744563)
  25. (de) « Home - Schweizerische Stiftung Pro Patria », sur Schweizerische Stiftung Pro Patria (consulté le ).
  26. « caux.iofc.org/fr/node/25086 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  27. Voir article technique dans la revue "Bâtir", journal romand de la construction suisse, novembre 2007, pages 17 à 22.
  28. Le Caux-Palace change ses grandes chaudières, article du journal 24 heures
  29. Fonds : Fondation du Réarmement moral (1863-2011) [159,65 ml]. Cote : CH-000053-1 PP 746. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne)..
  30. Inventaire du fonds «Fondation du Réarmement moral» aux Archives cantonales vaudoises

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