Table ronde de Caux
La Table ronde de Caux (en anglais Caux Round Table) est un réseau international regroupant des dirigeants d'entreprise et visant à promouvoir des pratiques éthiques[1]. Elle a été fondée en 1986 par Frits Philips, alors président de Philips, et Olivier Giscard d'Estaing, avec le soutien actif de Ryuzaburo Kaku, alors président de Canon.
Histoire
Au départ, Frits Philips avait été effrayé d'apprendre de sources fiables que les Japonais pratiquaient le dumping de leurs produits sur le marché des pays industrialisés et il craignait une guerre commerciale dévastatrice. L'initiative de la Table ronde de Caux avait pour but la construction de relations de confiance entre dirigeants d'entreprise internationales concurrentes et la promotion active de pratiques de responsabilité sociale des entreprises. Les principes de la CRT pour les entreprises ont été publiés en 1994, intégrant des concepts occidentaux (la dignité humaine ...) et japonais (kyosei, interprété comme « vivre et travailler ensemble pour le bien commun »). Un code international de bonnes pratiques rédigé par des industriels de ce niveau et d'origines aussi variées reste exceptionnel aujourd'hui. Il a été présenté au Sommet social de l'ONU à Copenhague en 1994. Il est depuis devenu un ouvrage de référence, traduit en douze langues, et a été utilisé comme base pour leurs évaluations internes de l'éthique par des entreprises internationales telles que Nissan.
Activités
Les principales activités du CRT sont une assemblée annuelle et la publication de guides de bonnes pratiques pour les différents types d'organisation. Tous les trois ans, la réunion annuelle a lieu à Caux, en Suisse, où la première réunion avait eu lieu en 1986[2] - [3]. Son directeur général est Stephen B. Young, il a mis en place des chapitres dans plusieurs régions du monde.
Impact des "Principes pour la conduite des affaires" de la Table ronde de Caux
Selon Winston Wallin, président honoraire de la multinationale américaine Medtronic, les Principes sont devenus «les standards le plus largement répandus et acceptés dans le monde entier en matière de pratiques commerciales éthiques et responsables». Environ 150 000 exemplaires des Principes ont été imprimés et distribués en douze langues, avant d'être mis à disposition sur le net, et ils sont largement cités dans des manuels des écoles de commerce. Le syndicat patronal japonais, le Keidanren, les a incorporés dans sa charte de bonne conduite[4].
Notes et références
- Dennis R. Briscoe et Randall S. Schuler, International human resource management: policy and practice for the global enterprise, Routledge, 2004, p. 189.
- Thomas W. Dunfee and Thomas J. Donaldson, « Resolving problems in global business ethics: is there evidence for universal principles or hypernorms » in Norman E. Bowie, The Blackwell guide to business ethics, 2002, p. 66.
- Caux Round Table Principles for Business
- Article de Michael Smith, « La Table ronde de Caux propose un barème éthique pour les entreprises », sur le site du journal Le Temps, (consulté le )