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Bataille de Smara (1983)

La bataille de Smara a eu lieu du au pendant la guerre du Sahara occidental près de Smara. Le Front Polisario attaque avec succès les forces armées royales (FAR) avant de retraiter.

Bataille de Smara (1983)
Informations générales
Date -
Lieu RĂ©gion de Smara, Sahara occidental
Issue Victoire militaire marocaine
Belligérants
Drapeau du Sahara occidental RASDDrapeau du Maroc Maroc
Commandants
Sidi Ahmed El Batal (b)
Forces en présence
1 500 Ă  5 000 hommes
85 à 150 blindés

Guerre du Sahara occidental

Batailles

Contexte

Carte de la National Geospatial-Intelligence Agency montrant la concentration de véhicules du Polisario dans la région de Smara (Semara), face au mur (berm), tandis que des camps du Polisario ont été vidés (vacated polisario camps).

Cette attaque fait suite Ă  l'attaque de Lemsied mi-juillet 1983[L 1]. La première attaque est revendiquĂ©e par le Polisario le 2 septembre au moment oĂą Jeane Kirkpatrick, ambassadrice des États-Unis Ă  l'ONU, est en visite au Sahara occidental[1]. L'attaque du 10 septembre a lieu alors que le vice-prĂ©sident amĂ©ricain George H. W. Bush est en visite Ă  Rabat[L 2]. Les indĂ©pendantistes engagent deux bataillons blindĂ©s et cinq bataillons motorisĂ©s[L 3], soit 85 chars et 5 000 hommes[L 4]. D'autres sources donnent 1 500 hommes et 150 vĂ©hicules blindĂ©s[L 1]. D'après les analyses de la CIA, au moins 100 vĂ©hicules sont stationnĂ©s dĂ©but novembre 1983 au sud et au sud-est de Smara, tandis que 9 camps sahraouis dans la rĂ©gion de Tifariti ont Ă©tĂ© vidĂ©s[2].

DĂ©roulement

Un hélicoptère Gazelle marocain en 2014.

Trois attaques ont lieu, le , le et le [3]. Le Polisario attaque près de Smara en une seule grande vague blindĂ©e de « style soviĂ©tique »[L 1] sur un front de 50 km[L 3]. Les indĂ©pendantistes capturent 5 importants points d'appui sur le mur, qu'ils tiendront pendant plusieurs jours[4]. Les 9K32 Strela-2 bloquent les contre-attaques de l'aviation marocaine[L 5] mais les hĂ©licoptères Gazelle armĂ©s de missiles HOT et les chasseurs bombardiers Northrop F-5 et Mirage F1[5] repoussent finalement les sahraouis[L 6].

Étapes de la construction du mur des sables. En 1983 le mur passe juste à côté de Smara.

Pertes et conséquences

Le système radar marocain est dĂ©sorganisĂ© par l'attaque[4]. Le Polisario revendique la destruction de 39 blindĂ©s, donc au moins 7 chars SK-105, de 55 vĂ©hicules, de plusieurs batteries de canons de 155 mm et orgues de Staline, de 4 missiles TOW et MILAN et la mort de plus de 595 soldats marocains[1] - [3]. Le Maroc annonce que 150 indĂ©pendantistes ont Ă©tĂ© tuĂ©s et plus de 300 blessĂ©s[3].

Le Polisario montre ses capacités logistiques, ayant pu déplacer une énorme force sans difficultés sur le territoire non contrôlé par le Maroc. Bien que l'attaque soit finalement repoussée, les moyens militaires du Polisario ont été impressionnants[L 1]. Cette attaque incite le roi Hassan II à construire le 2e mur des sables, qui éloigne Smara des territoires tenus par les indépendantistes[4]. Le commandant sahraoui de l'attaque, Sidi Ahmed El Batal, est blessé dans une explosion et perd la vue[L 6].

Annexes

Notes

    Sources bibliographiques

    1. Strategic Survey, p. 107.
    2. Verniot, p. 650.
    3. Fuente & Mariño, p. 110.
    4. Verniot, p. 651.
    5. Ali, p. 161.
    6. Hollowell, p. 117.

    Références

    1. « Le Polisario affirme avoir mené une attaque de " grande envergure " contre l'armée marocaine », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    2. National Geospatial-Intelligence Agency, REDEPLOYMENT OF POLISARIO FORCES WESTERN SAHARA (SANITIZED), Central Intelligence Agency, (lire en ligne)
    3. « Le front Polisario lance une nouvelle attaque dans la région de Smara », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    4. Paul Balta, « L'achèvement du troisième "mur" de défense marocain coupe la route de l'Atlantique au Polisario », Le Monde,‎ , p. 6 (lire en ligne)
    5. (en) Saharan Peoples Support Committee, « Unilateral Polisario truce ended in July says Front noting failure of resolution efforts with Moroccan representatives », SPSC Letter, Ada (Ohio), vol. IV, no 2,‎ (lire en ligne)

    Bibliographie

    Voir aussi

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