Bataille de Ras-el-Khanfra (1982)
La bataille de Ras-el-Khanfra a lieu le entre les troupes du Front Polisario et l'armée marocaine entre Tarfaya et Ras el-Khanfra, au Maroc.
Date | |
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Issue | Victoire marocaine |
3 000 hommes 300 véhicules |
Selon le Maroc 150 tués et blessés 6 chars ~30 véhicules | Selon le Maroc 3 tués 21 blessés 6 jeeps détruites Selon le Polisario 50 morts Nombreux blessés 3 chars SK-105 1 véhicule blindé |
Batailles
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Attaques sur le mur des sables (1980-1991)
Attaques sur le train minéralier Nouadhibou-Zouerate (1975-1978)
Forces en présence
Le Polisario engage trois unités, appuyées par deux escadrons de chars, soit 24 T-55, et trois escadrons mécanisés[N 1]. Le tout représente 3 000 hommes et 300 véhicules[L 1].
L'attaque vise les unités marocaines placées entre les falaises et le promontoire de Ras-el-Khanfra[L 2].
Déroulement
La première attaque du Polisario est lancée à 6 h 30 et une seconde tentative a lieu à 8 h. Les combats durent jusqu'à 10 h 30[L 2]. Les deux camps font usage d'artillerie et de missiles anti-chars[1]. À l'aide de leurs missiles BGM-71 TOW et MILAN et de leurs canons sans recul, les soldats marocains repoussent l'attaque[2]. Selon le récit du commandant marocain, les rebelles restent bloqués devant le champ de mines et ne parviennent pas à percer la ligne de défense marocaine[1]. À 17 h, l'avion marocaine aurait pu bombarder un convoi sahraoui de 160 véhicules dans la zone[L 2].
Bilan et conséquences
Pertes
Le Polisario revendique la mort de cinquante soldats marocains et la destruction de trois SK-105 Kürassier et AML-90, de 16 canons de 155 mm[N 2], 106 mm[N 3] et 105 mm[N 4], plusieurs radars de moyenne et longue portées et 3 lance-roquettes anti-chars[3]. Le Maroc reconnait 3 tués, 21 blessés et 6 jeeps détruites et annonce 150 tués et blessés parmi les combattans sahraouis, ainsi que 6 blindés et 34 véhicules détruits[4] - [L 2].
Capture d'un T-55
À l'issue de la bataille, un char T-55 qui a perdu une roue très près des lignes marocaines est abandonné par le Polisario. Il s'agit de la première fois que le Polisario abandonne un blindé aux forces royales[N 5]. Le T-55, équipé d'un viseur infrarouge, est de fabrication tchèque et cette variante n'a jamais été utilisée par l'armée marocaine, ce qui démontre les soutiens étrangers dont bénéficie le Polisario[L 3]. Son compteur kilométrique affiche 887 km, soit la distance depuis Tindouf, base arrière du Polisario en Algérie[1].
Annexes
Notes
- sur BMP-1 ou BTR-60
- Du type obusiers M114 ou obusier de 155 mm Modèle 50 (en)
- canons sans recul M40
- Du type obusiers M101 ou canons L118
- Jusqu'à cette date, le Polisario récupérait même les épaves de chars détruits.
Références
- (es) « El Polisario, rechazado por las tropas marroquíes junto al muro defensivo del Sahara », ABC, , p. 26 (lire en ligne)
- Roland Delcour, « À Ras-el-Khanfra, les efforts du Polisario pour rompre le mur de sécurité entourant le " Sahara utile " ont échoué », Le Monde, (lire en ligne)
- AFP, « Ataque del Polisario en el norte del Sahara », El País, (lire en ligne)
- R.D., « Le Polisario a attaqué le 8 janvier deux positions protégeant le triangle utile », Le Monde, (lire en ligne)
Bibliographie
- Jean-Claude Santucci, « Chronique politique Maroc », Annuaire de l'Afrique du Nord, Éditions du CNRS, vol. 1982, , p. 585-632 (lire en ligne)
- (ar) Abdelhak El Merini, الجيش المغربي عبر التاريخ [« L'Armée marocaine à travers l'Histoire »], Rabat, Dar Nachr Al Maârifa, , 586 p. (ISBN 9981-808-42-3, lire en ligne)