Opération Ouhoud
L’opération Ouhoud, en référence à la Bataille de Uhud, menée par Mahomet, est une opération militaire lancée le dans le cadre du conflit entre le Maroc et le Polisario. Elle est initiée par le colonel Dlimi dans le but de refouler les combattants du Polisario en territoire algérien et de sécuriser la nouvelle province d'Oued Ed-Dahab, annexée à la suite du retrait mauritanien dans le conflit.
Date | - 1980 |
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Lieu | Sahara occidental |
Issue | Indécise |
Ahmed Dlimi |
6 000 à 7 000 hommes 1 500 blindés Plusieurs aéronefs |
Batailles
- Argoub
- AĂŻn Ben Tili (janvier)
- Amgala 1
- Amgala 2
- Aousserd
- Laâyoune
- Tarfaya
- Bir MoghreĂŻn 1
- Zouerate
- Mijek
- Bir MoghreĂŻn 2
- Bir MoghreĂŻn 3
- Nouakchott
- Offensive du Martyr-El-Ouali (Amgala
- Tidjikdja
- Argoub
- Tifariti
- Tichla
- Zouerate (mai)
- Boukraa
- Nouakchott
- Haouza
- Lamnia (juillet)
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- Lamnia (août)
- Deglebat-Leglia
- Bir Gandouz
- Oum Drouss)
- Lamantin
- Lem Sail
- Tan-Tan
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- Ramth-al-Lbane
- Assa
- Tichla
- Bir Anzarane
- Lebouirate
- Lemgat
- Smara
- Mahbès
- Ouhoud
- Boukraa
Attaques sur le mur des sables (1980-1991)
Attaques sur le train minéralier Nouadhibou-Zouerate (1975-1978)
Préparatifs et objectifs
Rassemblée sur l'ancienne base américaine de Ben Guerir, au nord de Marrakech, la division Ouhoud a été créée spécialement pour cette opération. Constituée de 6 000 à 7 000 hommes et entièrement mécanisée[1], elle est alors la force marocaine la mieux équipée dans la zone[L 1]. Entièrement équipée de neuf, elle compte plus de 1 500 blindés de toutes origines, à savoir des M113, des VAB et des SK-105. La force Ouhoud est également équipée d'orgues de Staline. Prélevés sur des unités stationnées dans le nord mais dont la plupart ont déjà combattu dans le Sahara[2], près d'un tiers de la division est composée de Sahraouis[1]. Le 8e régiment d'infanterie motorisée, commandé par le lieutenant-colonel Ahmed El Harchi, forme l'avant-garde de la division Ouhoud[2].
Des hélicoptères Puma[2], Huey et Chinook[3] accompagnent la division. De même que des Mirage F1 et F-5E se tiennent prêts à intervenir[2].
PrĂ©parĂ©e en grand secret, sur ordre personnel du roi Hassan II, l'opĂ©ration doit permettre de ratisser et protĂ©ger le RĂo de Oro, et de refouler les combattants du Polisario en territoire algĂ©rien. Elle a d'abord pour but de trouver les caches de munitions, d'armes, d'essence du Polisario[3]. Elle est lancĂ©e après des mois de paralysie militaire et d'impuissance face au harcèlement et Ă la prolifĂ©ration de bases du Polisario Ă l'intĂ©rieur mĂŞme du Sahara occidental[2] : dans les mois qui prĂ©cèdent, le taux de perte marocain est passĂ© de moins de 100 tuĂ©s par mois Ă plus de 150[3].
DĂ©roulement
L'opération Ouhoud est lancée le depuis Tan-Tan.
Conséquences
Reprise de contrôle marocain de la région d'Oued eddahab, et retrait des séparatistes vers le territoire algérien. D'où l'accomplissement des objectifs de l'opération Ouhod.
Annexes
Notes
Sources bibliographiques
- Tobji, p. 40.
Références
- « Le Maroc lance une vaste offensive contre le Front Polisario », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Sahara : la grande riposte », Jeune Afrique, no 985,‎ (lire en ligne)
- (en) « Moroccans Are Ready For a War of Attrition With Rebels in Sahara; King's Fate May Hang on War », The New York Times,‎ , A.1 (lire en ligne)
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Mahjoub Tobji (en), Les officiers de Sa Majesté : Les dérives des généraux marocains 1956-2006, Fayard, , 324 p. (EAN 9782213630151, présentation en ligne)