Accueil🇫🇷Chercher

Ahmed Dlimi

Ahmed Dlimi né le à Sidi Kacem et mort le à Marrakech (Maroc), était un général des Forces armées royales marocaines.

Ahmed Dlimi
Ahmed Dlimi, Paris, 1976
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  51 ans)
Marrakech (Maroc)
Nom dans la langue maternelle
أحمد الدليمي
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Fratrie



Biographie

Jeunesse et début de carrière

Ahmed Dlimi voit le jour dans un milieu modeste en 1931 à Sidi Kacem, dans le Gharb. Il est issu de la tribu arabe sahraoui des Ouled Dlim qui est originaire de la région de Dakhla, au Sahara occidental. Après des études au lycée Moulay Youssef de Rabat, il se lance, dès l’âge de vingt ans, dans une carrière militaire. En 1953, il devient major de sa promotion à l’académie militaire Dar El Beida de Meknès. Il connaît en 1958 une première union avec la fille de Messaoud Chiguer, ancien ministre de l’Intérieur. Cette même année, le Lieutenant Dlimi répudie sa femme et épouse en secondes noces Zahra Bousselham, fille du chef des renseignements généraux de l'époque[1].

Ses débuts

Dlimi était sous les ordres de Oufkir aux services de sécurité marocains et joua un important rôle comme soutien militaire du roi Hassan II après la liquidation de Oufkir. Pendant son service (marqué par les années de plomb), il fut accusé de nombreuses violations des droits de l'Homme. Il était lié à la disparition étrange en 1965 à Paris du leader d'opposition marocaine de l'époque, Mehdi Ben Barka[2] - [3].

Le 5 octobre 1967, il est mis à ses fonctions de directeur général adjoint de la sûreté nationale[4].

Pendant les coups d'État de 1971 et 1972

Pendant les années 1970, Dlimi, de plus en plus important, s'est vu confier d'importantes tâches et a été promu au rang du général, après être resté fidèle à Hassan II lors des deux tentatives de coups d'État de 1971 et 1972. Quelques sources soutiennent qu'il a personnellement exécuté son supérieur, le général Mohamed Oufkir, sur les ordres du roi, après qu'Oufkir ait été reconnu responsable du coup d'État des aviateurs de 1972[5].

Ahmed Dlimi, Congo, 1977

L'affaire du Sahara et le décès mystérieux

Après la Marche verte en 1975, il a Ă©tĂ© chargĂ© de commander les Forces armĂ©es royales dans la guerre contre le front du Polisario. Il a Ă©tĂ© de plus en plus considĂ©rĂ© en tant que principal homme fort du rĂ©gime. En 1983, Dlimi meurt dans ce qui a Ă©tĂ© officiellement rapportĂ© par les sources marocaines comme un accident de voiture, son vĂ©hicule ayant Ă©tĂ© percutĂ© de plein fouet par un camion-citerne dans la palmeraie de Marrakech[6]. Cependant, certaines sources insinuent qu'il a Ă©tĂ© tuĂ© après avoir essayĂ© d'organiser un coup d'État contre le roi Hassan II[7], ou parce qu'il Ă©tait devenu trop puissant, ayant Ă©tĂ© de ce fait une menace pour la monarchie marocaine[8]. Certaines hypothèses affirment qu'il aurait Ă©tĂ© victime d'une lutte d'influence entre la France et les États-Unis : s'Ă©tant prononcĂ© pour la première, il aurait Ă©tĂ© « donnĂ© Â» par les seconds. On dit aussi qu'il Ă©tait proche de l'AlgĂ©rie et de la Libye ou encore qu'il aurait pris contact avec l'opposition et notamment Mohamed Basri (Fqih Basri). Quelques-uns de ses proches meurent tout aussi Ă©trangement au mĂŞme moment[9].

Ahmed Dlimi, Maroc, 1980

Notes et références

  1. « Biographie d'Ahmed Dlimi », sur Hicham Bennani wordpress,
  2. (en) Interview with Mehdi Ben Barka's Son Bachir
  3. (en) Morocco: Officer reveals CIA's role in Murder
  4. « bo_2931 », p. 27
  5. (en) The Consortium: Our man in Morocco
  6. Pierre Vermeren, Histoire du Maroc depuis l'indépendance, La Découverte, , p. 60
  7. (en) Exit Hasan of Morocco: west mourns the death of another loyal servant
  8. (en) The Morocco of Muhammad VI, The Estimate
  9. Zakya Daoud, Les années Lamalif, Tarik éditions, p. 337

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.