Bataille de Ras-el-Khanfra (1980)
La bataille de Ras-el-Khanfra a lieu du 9 septembre 1980 à février 1981 entre les troupes du Front Polisario et l'armée marocaine entre Tarfaya et Ras el-Khanfra, dans le Sahara occidental revendiqué par les deux belligérants. Le but de cette offensive est d'empêcher la construction du 1er mur des sables, destiné à protéger le « triangle utile » Laâyoune-Smara-Boukraa[3].
Date | - |
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Issue |
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Lahbib Ayoub | Mohamed Ben Othman |
Batailles
- Argoub
- Aïn Ben Tili (janvier)
- Amgala 1
- Amgala 2
- Aousserd
- Laâyoune
- Tarfaya
- Bir Moghreïn 1
- Zouerate
- Mijek
- Bir Moghreïn 2
- Bir Moghreïn 3
- Nouakchott
- Offensive du Martyr-El-Ouali (Amgala
- Tidjikdja
- Argoub
- Tifariti
- Tichla
- Zouerate (mai)
- Boukraa
- Nouakchott
- Haouza
- Lamnia (juillet)
- Zouerate (août)
- Lamnia (août)
- Deglebat-Leglia
- Bir Gandouz
- Oum Drouss)
- Lamantin
- Lem Sail
- Tan-Tan
- Amgala
- Ramth-al-Lbane
- Assa
- Tichla
- Bir Anzarane
- Lebouirate
- Lemgat
- Smara
- Mahbès
- Ouhoud
- Boukraa
Attaques sur le mur des sables (1980-1991)
Attaques sur le train minéralier Nouadhibou-Zouerate (1975-1978)
Forces en présence
Les unités marocaines sont issues de la colonne Larak, et des 6e, 8e et 10e régiments d'infanterie motorisée (RIM)[1]. La force Larak, créée en août 1980, est commandée par le colonel Mohamed Ben Othman[L 2] et son chef d'état-major est le colonel Ahmed Taj[4].
Déroulement
Combats du 16, du 17, du 21 et du 22 septembre
Le vers 18 h 30, la force Larak partie de Tarfaya vers Ras-el-Khanfra est attaquée par le Polisario[5] entre Seken et Abatieh[6]. Face à des forces sahraouies estimées à 3000 à 4 000 hommes, elle appelle des renforts et l'aviation mais reste en infériorité numérique[5]. Elle subit de lourdes pertes[L 2], 70 tués, 60 blessés[L 3] et 30 disparus, les Marocains déclarant avoir tué 250 Sahraouis et détruit 48 de leurs véhicules[6]. Les combats reprennent le 21 septembre. Le Polisario revendique la mort de 321 soldats marocains et la capture de 64 autres[7]. Ce jour-là, un chasseur Mirage F1 est abattu. Le Polisario aurait fait 57 prisonniers lors de tentatives marocaines de récupération de l'épave le 22 septembre[8]
Combats de début octobre 1980
Les 3 et 4 octobre, le Polisario affronte l'armée marocaine près de Ras-el-Khanfra. Après un bombardement de 4 heures le 3 et de 2 heures le 4, le Polisario annonce la destruction de 6 blindés Ratel-20 (en)[7] et la mort d'une centaine de soldats marocains, tandis que l'agence officielle marocaine MAP reconnait 2 morts et un blessé, et annonce la mort de 150 rebelles[5]. Les combats se poursuivent le 5 et le 7[8]. Le point d'appui de Ras-el-Khanfra, bien que protégé par une batterie de BM-21 Grad, est détruit par le Polisario[1] et certains des lance-roquettes capturés[9]. Le 8 octobre, l'aviation marocaine serait intervenue en soutien d'une unité marocaine au sol, tuant, selon les déclarations marocaines, 150 soldats du Polisario pour 2 Marocains tués[L 3].
Combat de fin octobre 1980
Les 22 et 23 octobre, la colonne Larak et le 6e RIM affrontent le Polisario[9]. Une reconnaissance aérienne aurait repéré plusieurs bataillons indépendantistes. La colonne sahrouie est bombardée par l'aviation marocaine de 10 h à 14 h. À 15 h, les Sahraouis lancent leur attaque, sans succès[L 1]. Le Polisario annonce la capture de 6 soldats marocains, tandis que le Maroc revendique la mort de 150 rebelles et la destruction de 60 de leurs véhicules, tout en reconnaissant 14 tués et 65 blessés dans ses rangs[8].
Embuscade de Rous-Lakhyalat
Le , le Polisario attaque une colonne marocaine. Il revendique la destruction de deux chars rapides SK-105, de 5 AML-90 et la mort de 299 soldats marocains, dont le chef de bataillon Allal Arrahmani[2]. L'armée royale reconnait la mort du commandant mais précise que l'attaque n'a fait que deux victimes parmi ses troupes[11]. Un avion F-5A est abattu par le Polisario le 27[12].
Attaque des 5 et 6 février 1981
Attaque du 10 février 1981
Annexes
Notes
Références
- (es) Manuel Ostos, « Continúa la batalla de Ras el Kanfra, un mes después de su comienzo », El País, (lire en ligne)
- Daniel Junqua, « Le Polisario assure avoir lancé une attaque dans le cadre du " blocus de Ras-el-Khanfra " », Le Monde, (lire en ligne)
- « Une ligne Maginot du désert », Journal de l'année, Larousse, (lire en ligne)
- (es) Domingo del Pino, « Marruecos ignora oficialmente la existencia de combates en Saguia el Hamra », El País, (lire en ligne)
- Roland Delcour, « Les forces marocaines continuent de "bloquer" les voies d'infiltration du Polisario », Le Monde, (lire en ligne)
- Daniel Junqua, « Le Front Polisario fait état d'importants succès », Le Monde, , p. 5 (lire en ligne)
- (es) Manuel Ostos, « Cruenta batalla de posiciones en el sur de Marruecos », El País, (lire en ligne)
- (es) « Violentos enfrentamlentos en el Sahara », ABC, , p. 21 (lire en ligne)
- (es) Manuel Ostos, « Continúan los encarnizados combates en Ras el Janfra », El País, (lire en ligne)
- « Les accrochages se poursuivent dans le secteur de Ras-El-Khanfra », Le Monde, (lire en ligne)
- (es) Manuel Ostos, « El Polisario da muerte a un comandante marroquí », El País, (lire en ligne)
- (en) « Western Sahara war 1975-1991 », sur skywar.ru (consulté le )
- Daniel Junqua, « Rabat et le Polisario revendiquent de nouvelles victoires militaires », Le Monde, (lire en ligne)
- Daniel Junqua, « Le Polisario dénonce les livraisons d'armes américaines au Maroc », Le Monde, (lire en ligne)
Bibliographie
- (en) Lyakat Ali, « Military dimension of Western Sahara Conflict », dans The Western Sahara issue-decolonisation or greater Morocco (thèse encadrée par K.R. Singh), New Delhi, Université Jawaharlal-Nehru, , 269 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
- (ar) Abdelhak El Merini, الجيش المغربي عبر التاريخ [« L'Armée marocaine à travers l'Histoire »], Rabat, Dar Nachr Al Maârifa, , 586 p. (ISBN 9981-808-42-3, lire en ligne)