Bédouès-Cocurès
Bédouès-Cocurès est une commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie.
Bédouès-Cocurès | |
La mairie annexe et l'école. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Florac |
Intercommunalité | Communauté de communes Gorges Causses Cévennes |
Maire Mandat |
Marie-Thérèse Chapelle 2020-2026 |
Code postal | 48400 |
Code commune | 48050 |
Démographie | |
Population municipale |
451 hab. (2020) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 20′ 57″ nord, 3° 37′ 16″ est |
Altitude | Min. 540 m Max. 1 170 m |
Superficie | 30,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Étienne-du-Valdonnez |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bedoues-cocures.fr[1] |
De statut administratif commune nouvelle, elle est issue du regroupement le des deux communes de Bédouès et Cocurès.
Géographie
Localisation
Elle est située dans la haute vallée du Tarn.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[3].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Génolhac », sur la commune de Génolhac, mise en service en 1974[8] et qui se trouve à 26 km à vol d'oiseau[9] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 633 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 51 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 10,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Bédouès-Cocurès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Bédouès-Cocurès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tarn. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 2003 et 2020[22] - [20].
Bédouès-Cocurès est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[23]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5] - [23] - [24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[25]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 6,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 386 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27] - [Carte 1].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Bédouès-Cocurès est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Histoire
Créée par un arrêté préfectoral du 8 décembre 2015, elle est issue du regroupement des deux communes de Bédouès et Cocurès qui deviennent des communes déléguées[29]. Son chef-lieu est fixé à Cocurès[29].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Bédouès-Cocurès est membre de la communauté de communes Gorges Causses Cévennes[30], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Florac Trois Rivières. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[31].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Florac, à la circonscription administrative de l'État de la Lozère et à la région Occitanie[30].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Étienne-du-Valdonnez pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[30], et de la circonscription de la Lozère pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[32].
Administration municipale
Jusqu'aux prochaines élections municipales de 2020, le conseil municipal de la nouvelle commune était constitué de l'ensemble des conseillers municipaux des anciennes communes[29]. Un nouveau maire est élu début 2016. Les maires des communes deviennent maires délégués de chacune des anciennes communes.
Communes déléguées
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Cocurès (siège) |
48P01 | CC Florac - Sud Lozère | 3,55 | ||
Bédouès | 48022 | CC Florac - Sud Lozère | 26,8 |
Population et société
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Collégiale de Bédouès.
- Église Saint-Jean-Baptiste de Cocurès.
- Temple protestant de La Vernède.
- Chapelle Saint-Saturnin de Bédouès. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2020[34].
Héraldique
Blason | De gueules, à une chèvre rampante d’or, et quatre émanchures cousues en chef d'or ; à la chausse fascée ondée de sinople et d’azur et deux truites d'argent, affrontées en pal, brochantes sur le fascé. |
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Détails | Le gueules et les émanches en chef d’or de quatre pièces proviennent des armes de la famille de Grimoard dont Guillaume deviendra Urbain V et œuvra beaucoup pour le Gévaudan. Il fit fortifier l’église collégiale de Bédouès où il avait été baptisé pour y placer le tombeau de ses parents. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.
La chèvre rampante d’or sur fond de gueules provient des armes de la famille de Malbosc de Miral installée au château éponyme qui domine la confluence de Rûnes et du Tarn. Le blason exact est « Parti, au 1° d’azur, à trois chevrons d’argent et au 2° de gueules, à une chèvre rampante d’or ». La remarque concernant la reprise des armes de famille est valable ici aussi. La chausse par sa forme triangulaire traduit le nom de Bédouès qui est en creux de vallée. Elle est fascée ondée pour imager les nombreux cours d’eau qui drainent le territoire communal dont le Tarn et le Rûnes. Le sinople symbolise les parties forestières. Les truites proviennent des armes de Cocurès ; elles indiquent la confluence du Tarn et du Briançon avec une activité de pèche soutenue. Les ornements sont deux branches de sapin de sinople, fruitées d'or, mises en sautoir par la pointe et liées d'or, pour indiquer la présence de forêts. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie (selon les informations en date du , fournis par le site Service-public.fr) (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Mairie : Bédouès-Cocurès », sur Service-public.fr, (consulté le ).
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Génolhac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bédouès-Cocurès et Génolhac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Génolhac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bédouès-Cocurès et Millau », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Bédouès-Cocurès », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Les risques majeurs dans la Lozère », sur www.lozere.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Défense des forêts contre l'incendie (DFCI) », sur www.lozere.gouv.fr (consulté le )
- « Les risques majeurs dans la Lozère », sur www.lozere.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
- « Les risques majeurs dans la Lozère », sur www.lozere.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Bédouès-Cocurès », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
- « Arrêté n°2015342-0006 du 8 décembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Bédouès-Cocurès, pages 221-222-223 », sur Préfecture de la Lozère, (consulté le ).
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Bédouès-Cocurès », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « communauté de communes Gorges Causses Cévennes - fiche descriptive au », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
- « Découpage électoral de la Lozère (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Chapelle Saint-Saturnin de Bédouès », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )