Armée royale thaïlandaise
L'Armée royale thaïlandaise (กองทัพบกไทย ; Kongthap Bok Thai), est la composante terrestre des Forces armées royales thaïlandaises. Créée en 1874, c'est la plus ancienne et la plus importante de ses composantes.
Histoire
La réforme des armées siamoises fut lancée par le roi Mongkut (Rama IV, 1851-1868) en réponse à la menace occidentale (particulièrement la politique de la canonnière et le traité Bowring du , qui garantissait l'extraterritorialité et la liberté de commerce pour les Britanniques, et constituait en fait un traité inégal). L'armée royale thaïlandaise fut formée sous son successeur, Rama V Chulalongkorn, en 1874.
Un contingent d'un millier d'hommes partit en France en 1918 lors de Première Guerre mondiale.
La Thaïlande a connu dix-huit tentatives de coup d’État de 1932 à 2017[1].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Thaïlande déclenche en 1940 une offensive contre l'Indochine française. Son armée compte alors 60 000 hommes.
Le , l'invasion japonaise de la Thaïlande fait basculer la Thaïlande dans le camp de l'Axe en créant l'armée thaïlandaise Phayap, mais de fortes divergences ont lieu dans le pays conduisant à la création des forces thaïlandaises libres.
Elle dispose, en 1942, de 7 divisions :
- 1re Division de la Garde
- 2e Division d'Infanterie
- 3e Division d'Infanterie
- 4e Division d'Infanterie
- 5e Division de Cavalerie
- 6e Division d'Infanterie
- 7e Division d'Infanterie
Durant la Guerre froide, la Thaïlande est un allié du camp occidental et elle s'équipe de matériel américain
L'armée participe a la guerre de Corée en déployant un régiment sous le commandement de la 2e division d'infanterie des États-Unis.
Elle se battra également lors des conflits de la Seconde Guerre d'Indochine ou l'on totalise 37 644 volontaires thaïs. Durant la guerre du Vietnam entre octobre 1967 et fait 1970 ou du fait des rotations, il est probablement passé sur le terrain environ 12 000 volontaires thaïs qui formèrent à partir de la Royal Thai Army Expeditionary Division (en) qui eurent à déplorer 351 morts au combat et 1 358 blessés alors que leurs unités étaient cantonnés dans la Province de Đồng Nai[2] - [3] - [4] tandis que plus de 25 000 servirent dans une guerre secrète au Laos[5]
Le , à Bangkok, des militants d’extrême droite ultraroyalistes, appuyés par la police et par l’armée, ouvrent le feu sur une manifestation d'étudiants de gauche. Les manifestants qui tentent de s’enfuir à la nage, par le fleuve Chao Phraya, sont abattus. Ceux qui se rendent sont battus, certains à mort, et d’autres brûlés vifs. Plusieurs jeunes filles sont violées puis tuées. Les autorités font état de 46 morts, mais le bilan réel pourrait être d'une centaine de tués. Le même jour, l'armée conduit un putsch, avec l’assentiment du roi[6].
Un bataillon du génie et d'unités médicales est déployé au sein de la Thai Humanitarian Assistance Task Force 976 Thai-Iraq (en) dans le cadre de la Coalition militaire en Irak entre le 30 septembre 2003 et le 30 septembre 2004. Avec un effectif de 443 hommes, un total de 866 thaïlandais servirent dans cette unité. Après un attentat suicide tuant, entre autres, 2 thaïlandais et en blessant 5 le 27 décembre 2003, le gouvernement thaïlandais décide de rapatrier celle ci[7].
En 2004, l'armée intervient très durement durant le conflit dans le Sud de la Thaïlande contre les protestations de la minorité musulmane. L’armée a notamment battu et entassé 87 manifestants dans un camion pour les transporter vers un lieu de détention ; 78 d’entre eux sont morts pendant le trajet[8].
À partir des années 2010, elle s'équipe de matériels lourds chinois tels chars de combat et batteries de missiles sol-air[9].
En 2017 le gouvernement approuve un grand plan de modernisation de l'armée sur 10 ans appelé "Plan de modernisation : Vision 2026"[10]. La politique de réforme militaire, a été conçu pour améliorer l'état de préparation et la capacité des forces armées à repousser les menaces contre le Royaume au cours des 10 prochaines années[11].
Commandement
L'armée royale thaïlandaise est dirigée par le "Commandant de l'armée royale thaïlandaise" (ผู้บัญชาการทหารบกไทย).
Il s'agit actuellement d'Apirat Kongsompong, depuis octobre 2018. Le Premier ministre actuel Prayuth Chan-ocha étant Commandant de l'armée royale au moment du coup d'État, il exerce toujours un contrôle extrêmement important sur cette institution.
Organisation
Régions militaires
Elles sont au nombre de quatre :
- Première région militaire - état-major à Bangkok, responsable de l'ouest et du centre, y compris la capitale.
- 1re, 2e, 9e et 11e divisions d'infanterie, et
- 1re division logistique.
- Seconde région militaire - état-major à Nakhon Ratchasima, responsable du nord-est.
- 3e, 6e et 12e divisions d'infanterie, et
- 2e division logistique.
- Troisième région militaire - état-major à Phitsanulok, responsable du nord et du nord-ouest.
- 4e division d'infanterie,
- 1re division blindée, et
- 3e division logistique.
- Quatrième région militaire - état-major à Nakhon Si Thammarat, responsable du sud.
- 5e division d'infanterie, et
- 4e division logistique.
Unités tactiques
- 7 divisions d'infanterie (comprenant 5 bataillons de chars),
- 1 division blindée,
- 1 division de cavalerie (blindés légers),
- 2 divisions de forces spéciales entraînées et organisées en petites unités pour des opérations spéciales ou aéroportées,
- 1 division d'artillerie de campagne
- 1 division de lutte anti-aérienne
- 8 bataillons d'infanterie indépendants,
- 3 compagnies de transport aérien pour l'approvisionnement des troupes au sol.
La garde royale, créée en 1859, protège la famille royale ; elle fait aussi partie de l'armée royale.
L'armée royale thaïlandaise contrôle au moins un réseau de télévision, Thai Global Network et possède un club de football : le Royal Thai Army Football Club de Bangkok.
Matériel
Chiffres au [12].
Matériel lourd
Fournisseur | Modèle | Quantité | Remarque |
---|---|---|---|
Chars de combat | |||
Chine | Type 69-II | 98 ; 50 | Plus en service actif mais au moins 50 en réserve en 2022. |
Chine | VT-4 | 38 | |
Ukraine | T-84 | 49 | |
États-Unis | M48A5 Patton | 105 | |
États-Unis | M60A3 Patton | 178 | Ex-US Army |
Chars légers | |||
Royaume-Uni | FV101 Scorpion CVR(T) | 154 ; 104 | Réduction progressive depuis 2017[13]. |
États-Unis | M41 Walker Bulldog | 200 ; 24 | Réduction progressive depuis 2017[13]. |
États-Unis | Stingray | 106 ; 66 | Seul utilisateur. Réduction progressive depuis 2017[13]. |
Véhicules de transport de troupes | |||
Allemagne | Condor (en) | 18 | |
Allemagne | Rasit | ? | |
Chine | Type 85 (en) | 450 | |
Chine | VN-1 | 52 | |
Afrique du Sud | REVA 4x4 | 85 ; 100 | livraison en cours |
Royaume-Uni | Alvis Saracen (en) | 20 | |
Royaume-Uni | S52 Shorland | 32 | |
États-Unis | M113A1/A3 APC | 430 | |
États-Unis | M901A3 Improved TOW Vehicle | 18 | |
États-Unis | V-150/LAV-150 Commando | 300 ; 142 | |
États-Unis | M1126 Stryker ICV | 35 | |
Ukraine | BTR-3E1 | 96 | livraison en cours |
Artillerie de campagne | |||
France | obusier GIAT LG1 Mark II 105 mm | 24 | |
Royaume-Uni | obusier L119 105 mm | 34 ; 60 | Produit sous licence |
États-Unis | obusier M101 105 mm | 285 ; 200 | |
États-Unis | obusier M102 105 mm | 12 | En réserve |
Thaïlande | obusier M618A2 105 mm | 32 ; 36 | En réserve |
Chine | obusier Type 59-1 130 mm | 54 | |
Chine | lance-roquettes multiples Type 82 130 mm | 60 | sur Type 85 AFV (en) |
Chine | lance-roquettes multiples SR-4 (en) 122 mm | 4 | |
Autriche | obusier GHN-45 (de) 155 mm | 42 ; 90 | |
Israël | obusier Soltam M-71 (en) 155 mm | 32 ; 21 | |
Israël | mortier automoteur Elbit
Spear 120 mm |
6 | |
Israël | ATMOS 2000 | 16 | |
États-Unis | obusier M198 155 mm | 170 ; 118 | |
États-Unis | obusier M114 155 mm | 56 | Retiré du service actif 48 en réserve en 2022[12] |
États-Unis | mortier automoteur M106A3 (en) 107 mm | Nombre inconnu | |
France | camion CAESAR 155 mm | 6 | livrés |
États-Unis | canon automoteur M109A5 155 mm | 20 | |
Chine | lance-roquettes multiples WS-1B (en) ; WS-32 (en) | 9 - 4 | Portée de 180 km. |
Ukraine | mortier automoteur BTR-3M2 120 mm | 8 | |
Artillerie anti-aérienne | |||
États-Unis | canon antiaérien M163 VADS 20 mm | 24 | |
États-Unis | canon antiaérien M167 VADS (en) 20 mm | 24 | |
États-Unis | canon antiaérien M42 Duster 40 mm | 30 | |
Chine | canon antiaérien double Type 74 37 mm | 122 ; 52 | |
Suède | canon antiaérien Bofors L60/70 40 mm | 48 | |
Suisse | canon antiaérien GDF-007 35 mm | 8 | |
Chine | canon antiaérien Type 59 57 mm | 24 ; 8 | |
Royaume-Uni | MANPADS Starstreak | 8 | |
Armes légères
Fournisseur | Modèle | Type | Remarque |
---|---|---|---|
Autriche | Steyr AUG | fusil d'assaut | petites quantités utilisées principalement par les forces spéciales. |
Allemagne | Heckler & Koch G36E/G36KE/MG36E | fusil d'assaut | utilisé par les forces spéciales. |
Allemagne | Heckler & Koch HK33 | fusil d'assaut | utilisé par l'Army Reserve Force Students (en). |
Israël | IMI Galil | fusil d'assaut | |
Israël | IMI Tavor TAR-21 | fusil d'assaut | future arme principale de l'infanterie. 30 000 commandés ; en cours de livraison. |
Singapour | SAR 21 | fusil d'assaut | utilisé par les forces spéciales. |
Union soviétique | AK-47 | fusil d'assaut | utilisés en petits nombres par le Thahan Phran (en) (troupes frontalières paramilitaires), principalement saisis sur les forces communistes durant la Guerre du Viêt Nam ou provenant du Laos et du Cambodge. |
États-Unis | M16A1/A2/A4 | fusil d'assaut | arme principale de l'infanterie. Les vieux M16A1 seront remplacés par des IMI Tavor TAR-21 et M16A4, dans les forces spéciales par des FN SCAR. |
États-Unis | M4A1 Carbine | fusil d'assaut/carabine | utilisé par les forces urbaines. |
États-Unis | M733 | fusil d'assaut/carabine | |
États-Unis | M1 Garand | fusil semi-automatique | utilisé par la Garde Royale et l'Army Reserve Force Students (en) comme fusil d'entraînement. |
États-Unis | Carabine M1 | carabine semi-automatique | utilisée par l'Army Reserve Force Students pour l'entraînement (et par la Force aérienne royale thaïlandaise). |
Suisse | Sig-Sauer SSG 3000 | fusil de précision | utilisé par les tireurs d'élite. |
États-Unis | SR-25 | fusil de précision semi-automatique | utilisé par les tireurs d'élite. |
États-Unis | 93 (ฺFN Browning M2HB) | mitrailleuse lourde | |
Belgique, États-Unis | M249 | mitrailleuse légère | |
Belgique | FN MINIMI | mitrailleuse légère | |
Allemagne | Heckler & Koch HK13 | mitrailleuse légère | |
Israël | IMI Negev | mitrailleuse légère | 1500 commandées, livraison en cours. |
Singapour | Ultimax 100 | mitrailleuse légère | |
Belgique | FN MAG-58 | mitrailleuse | mitrailleuse standard des forces armées royales thaïlandaises : 4000 livrées entre 2008- et 2010en remplacement des M60. |
Allemagne | MG3 | mitrailleuse | Used in V-150 APC. |
États-Unis | M60 machine gun | mitrailleuse | ancienne mitrailleuse standard remplacée par la FN MAG. |
Belgique | FN P90 | pistolet mitrailleur | utilisé par les forces spéciales. |
Allemagne | Heckler & Koch MP5 | pistolet mitrailleur | |
Israël | Uzi | pistolet mitrailleur | |
Italie | Franchi SPAS 12 | fusil | |
États-Unis | Remington 870 | fusil | |
Autriche | Glock 17 | pistolet | |
Autriche | Glock 23 | pistolet | |
Tchéquie | CZ-75D Compact | pistolet | |
États-Unis | M1911 | Pistol | |
Union soviétique | RPG-2 | lance-roquettes | utilisés en petits nombres, surtout par le Thahan Phran (en), principalement saisis sur les forces communistes durant la Guerre du Viêt Nam ou provenant du Laos et du Cambodge. |
Chine | Type 69 RPG | lance-roquettes | utilisés en petits nombres, surtout par le Thahan Phran (en), principalement saisis sur les forces communistes du Laos et du Cambodge. |
États-Unis | M203 | lance-grenades | sur des fusils d'assaut AR-15. |
États-Unis | M79 | lance-grenades | |
États-Unis | Mk 19 | lance-grenades automatique | |
Suède | Carl Gustav M2 | canon sans recul | |
États-Unis | M47 Dragon | missile antichar | |
États-Unis | M72 LAW | arme légère antichar | |
Russie | 9K38 Igla | missile surface-air | 36 commandés. |
Chine | HN-5 | missile surface-air | |
Aviation
L'armée royale thaïlandaise utilise les appareils suivants :
Fournisseur | Type | Quantité | Remarque |
---|---|---|---|
Brésil | Embraer ERJ-135LR | 2 | |
Espagne | CASA C-212-300 Aviocar | 2 | numéros de série 446 et 447, basé avec l'escadron des personnalités à l'Aéroport de Don Muang. Un de ces avions a été retiré du service. |
Royaume-Uni | British Aerospace Jetstream-41 | 2 | numéros de série 41060 et 41094, basé avec l'escadron des personnalités à l'aéroport de Don Muang. |
États-Unis | Beechcraft 1900C-1 | 2 | numéros de série 0169 et 0170, basé avec l'escadron des personnalités à l'aéroport de Don Muang. |
États-Unis | Beechcraft 200 King Air | 2 | numéros de série 0342 et 1165, basés au complexe militaire de Lopburi. |
États-Unis | Bell 206 Jet Ranger | 25 ; 27 | versions 206A et 206B. |
États-Unis | Bell AH-1F Huey Cobra | 3 | numéros de série 9996, 9997 et 9998 ; un quatrième, de numéro de série 9999, s'est écrasé en 2001. Sept autres sont commandés. |
États-Unis | Bell UH-1H Iroquois | ~100 | datant de l'aide militaire américaine durant la guerre du Viêt Nam ; certains achetés dans les surplus américains. |
États-Unis | Bell UH-1N Twin Huey | ~60 | biturbine |
États-Unis | Cessna T-41 Mescalero | ~30 | versions militaires du Cessna 172 utilisées auparavant par l'US Army ; 20 à 30 volent encore (avion d'entraînement). |
États-Unis | Cessna U-17B Skywagon (en) | ~20 | 15 à 20 de ces avions d'observation datant de la guerre du Viêt Nam volent encore. |
États-Unis | Boeing CH-47D Chinook | 6 ; 5 | |
États-Unis | Maule (en) MX-7 | ~15 | environ 15 exemplaires utilisés comme avions de liaison et d'entraînement. |
États-Unis | Schweizer S-300C (en) | 45 | avions d'observation. |
États-Unis | Sikorsky UH-60L; UH-60M (S-70A-43) Blackhawk | 7 ; 12 | numéros de série 6927, 6928, 6929, 7002, 7003, 7025 et 7026. Trois de plus commandés. 12 en 2022 dont 3 UH-60M. |
États-Unis | Bell Bell 412EP | 2 | commandés. |
Israël | IAI Searcher | 4 | Drone de reconnaissance |
Israël | Hermes 450 | 4 | Drone de reconnaissance |
Tchéquie | Aero Vodochody L-39 Albatros | ? | |
Russie | Mi-17V-5 | 10 | |
Liens externes
- (th) Site officiel
Notes et références
- Aurélie Leroy et Wahoub Fayoumi, « Thaïlande : le roi est mort, vive le roi », sur CETRI,
- Richard A Ruth, « Why Thailand Takes Pride in the Vietnam War », New York Times, (lire en ligne [Editorial], consulté le )
- Ingo Trauschweizer, « Forgotten Soldiers in Vietnam » [Book review], sur H-Net Online, (consulté le )
- « Thailand Involvement in Vietnam War », sur The Vietnam War, (consulté le )
- « LA THAÏLANDE ENTRE EN GUERRE OUVERTE AU VIETNAM AUX CȎTÉS DES ÉTATS-UNIS (1965 – 1970). », (consulté le ).
- « Thaïlande : Thammasat, le massacre oublié », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Stephen A. Carney, Allied Participation in Operation Iraqi Freedom, United States Army Center of Military History, , 129 p. (lire en ligne), p. 113.
- « Populisme en Thaïlande : "Thaksin Shinawatra reste l'homme qui divise le pays" », sur Asialyst,
- Henri Kenhmann, « La Thaïlande achète un 2ème lot de char de combat chinois VT-4 », sur /www.eastpendulum.com, (consulté le ).
- (en) Bangkok Post Public Company Limited, « Modern military plan gets nod », Bangkok Post, (lire en ligne , consulté le )
- (en-US) Asian Military Review, « 10-Year Modernisation Plan for Thai Military gets Green Light! » , sur Asian Military Review, (consulté le )
- James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2022, (ISBN 978-1-000-61972-0, 1-000-61972-9 et 978-1-003-29456-6, OCLC 1296940601, lire en ligne), p. 312
- James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2022, (ISBN 978-1-000-61972-0, 1-000-61972-9 et 978-1-003-29456-6, OCLC 1296940601, lire en ligne), p. 311
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