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Armée du royaume de Naples (1806-1815)

L’armĂ©e du royaume de Naples, active pendant la « dĂ©cennie française Â», c'est-Ă -dire lors de la prĂ©sence de la France napolĂ©onienne dans le pays, est une armĂ©e de terre qui a participĂ©, aux cĂ´tĂ©s de la Grande ArmĂ©e, Ă  la plupart des campagnes militaires des guerres napolĂ©oniennes. Avec l'occupation française de 1806, le trĂ´ne de Naples Ă©choit dans un premier temps Ă  Joseph Bonaparte, frère de NapolĂ©on, puis, de 1808 Ă  1815, Ă  Joachim Murat, l'une des plus grandes figures militaires de l'Empire.

Armée du royaume de Naples
Image illustrative de l’article Armée du royaume de Naples (1806-1815)
Guides et hussards de la Garde royale napolitaine, 1812. Planche de Richard Knötel, parue dans le 5e volume de la série Uniformenkunde.

Création 1806
Dissolution 1815
Pays Drapeau du Royaume de Naples Royaume de Naples
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Type Armée
Effectif ~ 47 000 lors des Cent-Jours
Inscriptions
sur l’emblème
Étendard du 4e rĂ©giment de ligne napolitain en 1814.
Guerres Guerre d'indépendance espagnole
Campagne de Russie
Campagne d'Allemagne
Guerre napolitaine
Batailles Bataille de Leipzig
Bataille de Tolentino
Commandant historique Guglielmo Pepe
Carlo Filangieri

Sous le règne de ce dernier, l'armée napolitaine se bat dans la péninsule Ibérique, lors de la campagne de Russie en 1812 et pendant la campagne d'Allemagne en 1813, en particulier au siège de Dantzig. Murat étant passé du côté des Alliés, les forces du royaume de Naples guerroient en Italie jusqu'à l'abdication de Napoléon en avril 1814. Le roi Joachim se rallie à son ancien maître à l'avènement des Cent-Jours, mais ses troupes sont vaincues à la bataille de Tolentino par les Autrichiens et il doit bientôt abdiquer. Le retour de Ferdinand Ier n'entraîne pas cependant la dissolution de l'armée murattiane qui est amalgamée avec les contingents restés fidèles aux Bourbons.

Sous le règne de Joseph Bonaparte

Portrait en pied d'un roi, la main sur une table, l'autre sur son épée, avec des habits blancs brodés d'or.
Joseph Bonaparte, roi de Naples et des Deux-Siciles. Huile sur toile de Costanzo Angelini, 1809, palais de Caserte.

En 1806, le royaume de Naples est occupĂ© par les troupes françaises de NapolĂ©on. L'armĂ©e royale, dĂ©faite, se retire en Sicile dans le sillage du roi Ferdinand IV. Au mois de fĂ©vrier, Joseph Bonaparte, frère aĂ®nĂ© de NapolĂ©on, arrive Ă  Naples Ă  la tĂŞte d'un corps expĂ©ditionnaire franco-italien qui, après avoir vaincu les Napolitains Ă  Campo Tenese, prend possession de la quasi-totalitĂ© du royaume, Ă  l'exception de Gaète, Civitella del Tronto et de l'extrĂŞme sud de la Calabre, qui rĂ©sistent encore longtemps aux Français. En avril de la mĂŞme annĂ©e, Joseph s'autoproclame « roi des Deux-Siciles Â» et entame des rĂ©formes vis-Ă -vis de la politique et du droit. Dans le mĂŞme temps, il dĂ©cide de se doter de sa propre armĂ©e, avec des unitĂ©s composĂ©es de sujets napolitains. La nouvelle armĂ©e nationale doit cohabiter dans un premier temps avec l'armĂ©e française de Naples, qui se maintient plusieurs annĂ©es dans le pays.

L'organisation de cette armĂ©e s'avère rapidement complexe : la rĂ©sistance des partisans pro-bourboniens contre les Français, dans les premières annĂ©es du règne, est très prĂ©sente, et la conscription introduite par Joseph en 1807 n'offre pas les rĂ©sultats escomptĂ©s. En dĂ©pit de ces difficultĂ©s, deux rĂ©giments d'infanterie de ligne napolitains Ă  quatre bataillons sont crĂ©Ă©s sur le modèle français et quittent immĂ©diatement le royaume, envoyĂ©s en Italie puis dans le nord de l'Espagne dans le cadre de la guerre pĂ©ninsulaire. Lors de ces campagnes, en raison des dĂ©boires de la conscription, l'administration est contrainte d'enrĂ´ler nombre de « mauvais sujets Â» tirĂ©s des prisons. Cette mĂ©thode, utilisĂ©e durant toute l'annĂ©e 1808, est fortement critiquĂ©e par NapolĂ©on et est finalement supprimĂ©e avec l'ascension au trĂ´ne de Naples de Joachim Murat, le [1].

Sous le règne de Joachim Murat

De 1808 Ă  1814

Un roi à cheval, vêtu d'un uniforme militaire coloré, de profil, avec son état-major derrière lui, la mer, avec au fond la mer et un volcan.
Joachim Murat, roi de Naples. La revue de Naples, par Job, 1903.

Joachim Murat monte sur le trĂ´ne de Naples après le dĂ©part de Joseph Bonaparte pour l'Espagne. Le nouveau souverain, marĂ©chal d'Empire, a la ferme intention de mettre sur pied une puissante armĂ©e nationale. Ă€ cet Ă©gard, il est aidĂ© par NapolĂ©on lui-mĂŞme qui, par la convention de Bayonne, impose au royaume de Naples de fournir environ 16 000 fantassins et 2 500 cavaliers Ă  l'Empire. Murat dĂ©cide alors d'utiliser la conscription comme forme principale de recrutement ; il parvient Ă  gagner la sympathie du peuple et rĂ©sout les problèmes nĂ©s pendant le règne de Joseph Bonaparte. La marine est renforcĂ©e, et, bien qu'elle ne soit pas encore de taille Ă  lutter contre la flotte anglaise, elle prend une part importante Ă  la prise de l'Ă®le de Capri, aux mains d'une garnison britannique sous les ordres d'Hudson Lowe[2].

En 1809, Murat crée le 3e régiment d'infanterie de ligne et l'organise sur un modèle original en le dotant de trois bataillons (quatre en campagne) de sept compagnies chacun, dont deux de grenadiers et de voltigeurs, et un état-major. Cette nouvelle structure devient, à quelques variations près, le modèle de référence de l'organisation des régiments de ligne napolitains. Le roi forme deux autres régiments d'infanterie à recrutement régional : le 4e Real Sannita dans les Abruzzes et le 5e Real Calabria en Calabre. En 1810, pour pallier les nombreuses pertes subies en Espagne et lors de l'expédition de Sicile, le 6e régiment d'infanterie de ligne Napoli voit le jour, composé d'éléments de la garde municipale de Naples. La même année, des soldats noirs sont incorporés à l'armée royale et deviennent le 7e régiment d'infanterie Real Africano. Dans la péninsule Ibérique, le 8e régiment d'infanterie de ligne est créé en 1811 à Saragosse, grâce à une partie des renforts envoyés de Naples aux 1er Re et au 2e Regina, unités de la ligne depuis longtemps engagées dans la guerre d'Espagne. L'année 1812 voit l'armée napolitaine présente en Espagne, en Russie et en Pologne, face aux puissances coalisées. À cette période, Murat appelle aux armes toutes les classes du peuple et réussit, au prix de grands efforts, à compenser les pertes[3].

En 1813, Murat décide de sauver son trône et abandonne la cause de Napoléon, chancelante après la défaite de Leipzig. Les régiments napolitains quittent l'armée française et regagnent le royaume, où ils se voient adjoindre à chacun une compagnie d'artillerie. Dans le même temps, un 9e régiment d'infanterie de ligne est organisé. Au début de 1814, toutes les unités napolitaines prennent part à la brève campagne contre les troupes françaises au centre et au nord de l'Italie, occupant Rome, la Toscane, Émilie et Marches. À la fin de la campagne, les troupes napolitaines stationnent dans cette dernière ville, provoquant des protestations du pape que Murat ignore cependant[3].

La guerre napolitaine de 1815

Scène de bataille.
La bataille de Tolentino, 30 mars 1815. Illustration de Vincenzo Milizia, XIXe siècle.

La paix revenue, Murat regrette bientĂ´t d'avoir abandonnĂ© NapolĂ©on, en exil Ă  l'Ă®le d'Elbe. Vers le milieu de l'annĂ©e 1814, de fait, le gouvernement napolitain se rapproche de l'Empereur et dĂ©cide de renforcer l'armĂ©e en vue d'une reprise imminente de la guerre. De nouveaux rĂ©giments sont alors crĂ©Ă©s : les 10e, 11e et 12e rĂ©giments de ligne, ce dernier Ă©tant composĂ© de vĂ©tĂ©rans. Les forces royales ainsi remaniĂ©es sont engagĂ©es dans la guerre contre l'Autriche en 1815, nĂ©e de la volontĂ© du roi de Naples d'unifier la pĂ©ninsule italienne sous sa couronne et de permettre Ă  NapolĂ©on, revenu au pouvoir en France, d'ĂŞtre dĂ©barrassĂ© de la menace autrichienne. L'Italie centrale est conquise en moins d'un mois par Murat qui occupe ensuite les rives du PĂ´, de l'Adriatique jusqu'Ă  Reggio d'Émilie. Le 30 mars 1815, le souverain, espĂ©rant remĂ©dier Ă  son infĂ©rioritĂ© numĂ©rique face aux Autrichiens, publie la « proclamation de Rimini Â» qui appelle tous les Italiens Ă  se battre sous la bannière napolitaine pour l'indĂ©pendance nationale. Cette proclamation, cependant, ne donne que des rĂ©sultats mĂ©diocres : les populations locales, fatiguĂ©es de la guerre, ne fournissent que quelques centaines de volontaires, souvent d'anciens officiers. Les Napolitains s'avancent malgrĂ© tout au-delĂ  du PĂ´ mais sont rejetĂ©s par les Autrichiens Ă  Occhiobello, ce qui oblige Murat Ă  se replier dans les Marches après une retraite difficile. Une bataille dĂ©cisive se dĂ©roule Ă  Tolentino, oĂą l'armĂ©e napolitaine est sĂ©vèrement battue par les Autrichiens de Bianchi. En dĂ©pit du fait que la bataille n'est pas rĂ©ellement nĂ©gative pour les troupes de Murat, le roi ordonne la retraite sur Naples après avoir Ă©tĂ© informĂ©, sans doute de manière exagĂ©rĂ©e, d'Ă©ventuels soulèvements pro-Bourbon et d'une possible intervention britannique sur les mers[3].

La chute et l'héritage militaire de Murat

Un roi en tenue d'apparat, couronne sur la tête, de profil, appuyé sur son bâton, avec en fond la mer et un volcan en éruption.
Joachim Murat, roi de Naples. Illustration de Job.

Pendant ce temps, fortes de leur succès, les troupes autrichiennes réinstallent le pape Pie VII à Rome et progressent jusqu'à San Germano. L'armée napolitaine de Murat, pourtant en large supériorité numérique, y est battue pour la dernière fois. Le 19 mai, le roi se réfugie dans le Gargano avec l'intention de retourner en France, tandis que ses généraux signent la reddition faisant suite au traité de Casalanza. Murat, ayant d'abord offert ses services à Napoléon, conçoit finalement un plan pour revenir triomphalement à Naples avec quelques centaines de fidèles. Une tempête le contraint toutefois à débarquer dans le port de Pizzo, en Calabre, où il est arrêté puis fusillé le 13 octobre 1815.

Le trĂ´ne de Naples est entre-temps retournĂ© en possession de Ferdinand IV, qui prend ensuite le titre de roi du nouveau royaume des Deux-Siciles sous le nom de Ferdinand Ier. L'armĂ©e napolitaine lĂ©guĂ©e par son prĂ©dĂ©cesseur est conservĂ©e par le nouveau souverain, qui l'amalgame avec ses propres troupes. Les règlements et l'organisation gĂ©nĂ©rale de l'armĂ©e des Deux-Siciles, comme la plupart des institutions du royaume, est en grande partie fondĂ©e sur la lĂ©gislation de la « dĂ©cennie française Â». L'hĂ©ritage militaire de Murat s'Ă©tend plus largement Ă  l'introduction du libĂ©ralisme et du constitutionnalisme, qui seront quelques annĂ©es plus tard Ă  l'origine des Ă©meutes de 1820, menĂ©es par des officiers ayant combattu au service de Murat et annonçant la pĂ©riode du Risorgimento italien[3].

Campagnes militaires

La première tâche confiée aux troupes napolitaines en dehors des frontières nationales est, en 1807, la défense des villes du nord de l'Italie, en particulier Mantoue. Avec l'arrivée au trône de Joachim Murat l'année suivante, le rôle de l'armée royale change radicalement, puisqu'elle est déployée sur tous les fronts principaux jusqu'à la chute du souverain, en mai 1815.

Guerre d'Espagne, 1808-1813

Des soldats du dĂ©but du XIXe siècle, marchant en ligne de droite Ă  gauche, officier au premier plan.
Officier et soldats du 1er régiment de ligne napolitain, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1908.

En janvier 1808, une division napolitaine entre en Espagne sous le commandement du général Lechi et occupe dans un premier temps la place forte de Barcelone. L'abdication du roi Charles IV entraîne la colère du peuple qui se rebelle contre les Français lors du soulèvement du Dos de Mayo, à Madrid. La révolte se propage rapidement dans toute l'Espagne, et les troupes napolitaines participent à la répression. Entretemps, les insurgés rejoignent l'armée régulière espagnole et luttent à ses côtés ; c'est le début de la guérilla, faite d'embuscades et de coups de main qui usent les forces napoléoniennes. En juin 1808, les troupes napolitaines sont présentes à la bataille de Gérone sous les ordres du général français Duhesme, dont l'échec coûte une centaine de tués ou blessés au 1er bataillon du 1er régiment de ligne[4]. Ce même 1er bataillon tombe dans une embuscade dans le Montnegre-Corridor, au début du mois d'août, et laisse 151 hommes sur le terrain[5].

Cependant, en l'absence de la garnison, Barcelone tombe aux mains des insurgés, soutenus par l'ensemble de la population locale. La ville doit alors être assiégée avec de lourdes pertes par les Français, qui ne s'en emparent que le 16 décembre 1808 grâce à l'intervention du général Gouvion-Saint-Cyr. Ce dernier fait l'éloge de la conduite des troupes napolitaines, et cite en particulier le major d'Ambrosio comme s'étant particulièrement distingué. Des renforts venus de Naples arrivent par la terre ferme et se fraient un chemin jusqu'à Barcelone, où ils font leur entrée juste à temps pour participer au siège de Gérone avec le reste de la division napolitaine. Au mois d'août, après l'ouverture d'une brèche dans les murs de la ville catalane, un assaut auquel prennent part de nombreux bataillons napolitains est lancé, mais l'attaque est repoussée avec de lourdes pertes. Les contingents du royaume de Naples sont finalement dirigés sur Figueras pour y être réorganisés, sans être en mesure d'assister à la chute de Gérone en décembre 1809[3].

En 1810, Murat fait partir plusieurs unitĂ©s napolitaines fraĂ®ches pour la pĂ©ninsule, dont le 1er lĂ©ger et le 1er chasseurs Ă  cheval[5], pour un total d'environ 6 000 hommes sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Pignatelli. La division napolitaine continue Ă  ĂŞtre utilisĂ©e contre les guĂ©rilleros aux alentours de Barcelone ainsi qu'Ă  la dĂ©fense des cĂ´tes. Cependant, les relations entre les chefs se dĂ©tĂ©riorent rapidement : Pignatelli se brouille avec le marĂ©chal Macdonald et rentre Ă  Naples dès la fin de l'annĂ©e ; il est alors remplacĂ© Ă  son poste par le gĂ©nĂ©ral Compère[5]. Au mois de mars 1811, la division doit ĂŞtre rĂ©duite Ă  l'effectif d'une brigade en raison des pertes. Chaque rĂ©giment n'aligne plus dès lors qu'un bataillon ou un escadron selon l'arme, ramenant le total Ă  1 732 fantassins et 238 cavaliers[6]. La brigade ainsi rĂ©organisĂ©e participe ensuite au siège d'Oropesa, puis Ă  celui de Valence jusqu'en janvier 1812.

Un 8e régiment d'infanterie de ligne a entre-temps été créé sur le sol espagnol par décret du 7 juillet 1811, en fusionnant les bataillons des 1er de ligne, 2e de ligne et 1er léger présents en Espagne[7]. Le nouveau régiment a pour commandant le colonel Guglielmo Pepe, qui n'arrive toutefois sur place qu'en février 1812 et constate l'état de délabrement de son unité : « quasiment sans souliers, en haillons, marchant sans ordre »[7]. Les Napolitains quittent Saragosse pour Castellón de la Plana, où ils poursuivent la lutte contre les insurgés. Le colonel Pepe, en désaccord avec certains commandants français, est rappelé. En 1813, la brigade napolitaine revient à Saragosse et essuie encore des pertes dans les affrontements avec la guérilla ; elle prend également part aux dernières actions de la guerre d'Espagne aux côtés des troupes françaises. De 1808 à 1813, les 1er, 2e et 8e régiments de la ligne auront été les unités napolitaines les plus engagées sur le théâtre espagnol[3].

Campagne de Russie (1812)

Fantassins napoléoniens, tambour et officier en tête.
Tambour du 2e de ligne et officier et soldats du 1er de ligne napolitains, 1812. Planche de Richard Knötel.

Ă€ partir du printemps 1812, sous le commandement de Murat, près de 10 000 soldats napolitains quittent le royaume pour prendre part Ă  la campagne de Russie. Toutefois, en 1814, après la dĂ©faite dĂ©finitive de l'armĂ©e napolĂ©onienne, ces troupes regagnent l'Italie.

Dans le cadre de l'invasion de la Russie, la division napolitaine est placĂ©e sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Florestano Pepe et est organisĂ©e de la manière suivante : la 1re brigade sous le commandement du marĂ©chal de camp Rosaroll (5e de ligne, 6e de ligne et marins de la Garde royale) et la 2e brigade dirigĂ©e par le marĂ©chal de camp d'Ambrosio (7e de ligne, vĂ©lites de la Garde royale, cinq escadrons de cavalerie de la Garde royale et une compagnie d'artillerie Ă  cheval). Partis de Naples Ă  la fin du mois d'avril, le contingent napolitain n'arrive qu'au dĂ©but de l'automne en Pologne orientale. La division est rapidement dĂ©ployĂ©e Ă  Kowno et Vilna en Lituanie. La cavalerie de la Garde napolitaine a l'honneur d'escorter l'Empereur en personne lors de la phase finale de la retraite, subissant de lourdes pertes en raison du froid extrĂŞme. Les vĂ©lites, qui couvrent le repli de la Grande ArmĂ©e jusqu'Ă  Kowno, sont Ă©galement très Ă©prouvĂ©s puisqu'ils laissent 1 200 hommes sur le terrain. Les marins et les autres unitĂ©s de la 1re brigade sont quant Ă  eux fusionnĂ©s en un nouveau rĂ©giment destinĂ© Ă  protĂ©ger la retraite française. Avec le 4e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gère arrivĂ© spĂ©cialement de Naples, il forme la brigade napolitaine incorporĂ©e au sein de la 31e division du gĂ©nĂ©ral GĂ©rard, appartenant au 9e corps[3]. L'historien italien Raffaele de Cesare Ă©crit :

« Durant l'empire napoléonien, les Napolitains combattant en Espagne furent loués par les maréchaux Suchet et Saint-Cyr ; en 1812, Murat en conduisit dix mille lors de la campagne de Russie, qui firent des merveilles ; et pendant la terrible retraite de Moscou, Napoléon n'avait pas d'autre escorte que celle des cavaliers napolitains, commandés par Roccaromana et Piccolellis, qui conduisait les chevaux du traîneau où se trouvait l'Empereur. Ces dix mille Napolitains étaient sous les ordres de Florestano Pepe, de Rossaroll, de D'Ambrosio, de Cianciulli, de Costa, de Arcovito, de Roccaromana, de Piccolellis et de Campana. Au cours de la fameuse retraite de Moscou, les deux colonels Campana et Roccaromana endurèrent les rigueurs du froid et Florestano Pepe eut les pieds gelés[8]. »

Campagne d'Allemagne (1813)

Les sujets de Murat suivent la Grande Armée en Silésie et se battent en à Lützen et Bautzen, où ils subissent des pertes importantes. Au moment de l'armistice de Pleiswitz, le commandant napolitain Mac Donald ainsi que plusieurs officiers et soldats reçoivent la Légion d'honneur. La reprise des hostilités conduit la brigade à participer aux batailles de Leipzig et de Hanau de juillet à octobre, avant que les derniers survivants ne soient finalement rapatriés en novembre 1813[3].

« J'avais le préjugé de la piètre valeur des Napolitains : ils m'ont émerveillé à Lützen, Bautzen, Dantzig et Hanau. Les célèbres Samnites, leurs ancêtres, n'auraient pas combattu avec une plus grande valeur. Le courage est comme l'amour, il a besoin d'être nourri. »

— Napoléon aux troupes italiennes à Mayence, en novembre 1813.

Des officiers Ă  cheval, l'un transmettant des ordres Ă  l'autre.
Officier d'ordonnance et adjudant de l'armée napolitaine, 1812. Planche de Richard Knötel.

Dès le début de la campagne, plusieurs unités napolitaines sont regroupées à Dantzig, dont la garnison attend l'arrivée des armées russes. Le siège débute le 21 janvier 1813 et dure près d'un an. À son commencement, un certain nombre de détachements napolitains présents à Stettin se réfugient dans la place. Le froid, la faim, la maladie et la multiplication des sorties causent de lourdes pertes parmi les troupes du roi Murat. Le 9 juin, le commandant en chef de la garnison, le général Jean Rapp, lance une nouvelle attaque coûteuse en hommes. Une trêve est signée deux jours plus tard, ce qui permet aux officiers napolitains de faire parvenir leurs relations des combats à Murat en louant le comportement des soldats. Le rapport au roi du général français Detrès, à propos de la très bonne tenue des Napolitains au feu, est publié dans le Moniteur des Deux-Siciles ; alors qu'à la même période les dépêches provenant d'Espagne sont masquées à la population, les nouvelles du front russe paraissent ainsi régulièrement dans la presse napolitaine[3].

Les hostilitĂ©s ne tardent pas Ă  reprendre, et le 29 aoĂ»t 1813, les Russes lancent en vain un assaut dans lequel les dĂ©fenseurs napolitains laissent plusieurs centaines d'hommes. En septembre, les assiĂ©geants rĂ©itèrent leur tentative mais les soldats napolitains, bavarois et westphaliens les mettent encore en Ă©chec au prix de 200 tuĂ©s. La concentration des forces coalisĂ©es autour des murs de Dantzig rend la tâche de plus en plus difficile pour Rapp, et l'utilisation de l'artillerie par les Russes provoque de nombreux incendies dans la ville hansĂ©atique composĂ©e principalement de bâtiments en bois. En novembre, le gĂ©nĂ©ral Rapp, rĂ©alisant la futilitĂ© de prolonger la rĂ©sistance, demande aux Russes de lui permettre d'Ă©vacuer la ville avec ses troupes, mais le tsar refuse. Ă€ ce stade, les commandants napolitains suggèrent Ă  Rapp de se frayer un chemin Ă  travers les lignes adverses, mais le gĂ©nĂ©ral ne suit pas leurs avis et opte pour la reddition. Le contingent napolitain ne compte plus alors que 1 700 soldats sur les 3 200 prĂ©sents au dĂ©but des opĂ©rations ; parmi les Français, les Allemands et les Polonais, c'est celui qui totalise le moins de dĂ©serteurs, 22 en tout[9]. Le 7 janvier 1814, les prisonniers sont conduits en direction de la Russie, mais ils recouvrent leur libertĂ© après que Murat ait fait entrer son royaume dans la Sixième Coalition contre NapolĂ©on. Avec une longue marche accomplie en bon ordre, de manière Ă  susciter l'admiration des autoritĂ©s civiles et militaires des pays traversĂ©s, les Napolitains passent par la SilĂ©sie, la Saxe et l'Autriche, puis s'embarquent Ă  Trieste pour arriver Ă  AncĂ´ne et Barletta. Ă€ leur arrivĂ©e Ă  Naples, Murat rĂ©compense le comportement des vĂ©tĂ©rans de Dantzig en les incorporant dans la Garde royale[3].

Campagne d'Italie, 1814

À la fin de l'année 1813, l'armée napolitaine est envoyée en Italie du Nord avec pour mission d'appuyer les forces autrichiennes dans leur lutte contre les troupes françaises d'occupation. Murat, alors soucieux de conserver le trône de Naples, négocie dans ce sens avec les Alliés. Pendant ce temps, ses soldats occupent sans coup férir toute l'Italie centrale et en prennent possession après l'accord entre le roi et les souverains coalisés. Les 1er, 2e et 3e régiments d'infanterie de ligne sont dirigés sur la vallée du Pô afin de soutenir l'action de l'armée autrichienne et de la flotte britannique contre les Franco-Italiens. La collaboration des Napolitains reste cependant très modeste : leurs régiments ne participent en effet qu'à une seule bataille, celle de Reggio d'Émilie le 7 mars 1814[3].

Guerre austro-napolitaine, 1815

Un souverain auprès d'un ses généraux blessés, entouré de soldats.
Joachim Murat et le général Filangieri blessé à Ponte Sant' Ambrogio, le 4 avril 1815. Peinture anonyme, XIXe siècle, musée Filangieri de Naples.

En 1815, l'armĂ©e napolitaine joue un rĂ´le-clĂ© dans le projet de Murat d'unifier l'Italie, dans ce qui sera sa dernière opĂ©ration militaire. Le roi, au mois de mars, part Ă  la conquĂŞte du nord du pays avec 35 000 fantassins, 5 000 cavaliers et 60 canons, dans le but de crĂ©er un « rempart italien Â» face Ă  la menace permanente de l'Empire d'Autriche.

Murat, Ă  la tĂŞte de la 3e division, atteint d'abord Marches oĂą, Ă  la suite de la campagne de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, stationnent les 1re et 2e divisions napolitaines. Dans le mĂŞme temps, le roi ordonne Ă  la Garde royale de progresser Ă  travers le Latium et la Toscane le long de la mer TyrrhĂ©nienne. La 4e division, en cours d'organisation, reste quant Ă  elle Ă  Naples pour assurer la dĂ©fense du royaume. Les armĂ©es autrichiennes d'Italie, en face, alignent 50 000 hommes dont 25 000 sur la rive droite du PĂ´[3].

Le 4 avril, tandis que la brigade Pepe fait son entrée dans Bologne, la 1re division enlève les positions autrichiennes sur les bords du Panaro ; c'est le premier affrontement de la campagne[10]. Entré triomphalement à Bologne, le roi publie une proclamation dans l'espoir de former de nouveaux soldats, mais seuls quelques centaines de volontaires rejoignent les rangs des réguliers. En dépit de ce manque d'enthousiasme, Murat concentre ses forces autour du pont d'Occhiobello, afin de traverser le Pô et atteindre la Lombardie où il espère recevoir un appui militaire et matériel plus prononcé qu'en Émilie. Les Autrichiens ont cependant creusés des tranchées efficaces qui facilitent la défense de la position : les 7 et 8 avril, malgré leurs efforts, les Napolitains se montrent incapables de former une tête de pont sur l'autre rive, et sont même un moment refoulés par une contre-attaque adverse qui est finalement contenue. Plus loin, alors que les combats se déroulent, une colonne autrichienne tente de s'emparer de Carpi mais est tenue à distance par la garnison napolitaine. Dans les jours suivants, Murat relance un assaut sur le pont d'Occhiobello qui n'a pas plus de succès que le premier. Cet échec et la possibilité d'une intervention britannique contre son royaume incite Murat à repasser le Pô et à adopter une position défensive. La Garde royale, comprise dans ce mouvement, est contrainte de quitter Florence et se replie sur Pesaro[3].

Trois soldats à cheval, l'un armé d'une lance.
Soldat, officier et trompette des chevau-légers napolitains, 1812. Planche de Richard Knötel.

La retraite débute le 14 avril 1815, en bon ordre. À Borgo Panigale, les Autrichiens qui tentent de s'interposer sont bousculés par les Napolitains. Les Impériaux reprennent le dessus à Ronco et Cesenatico les 21 et 23 avril, mais ces affrontements n'ont pas de conséquence directe sur la retraite de Murat qui se poursuit de manière ordonnée. Pendant ce temps, le général Nugent, commandant l'un des corps autrichiens, a traversé les Apennins à Foligno et se dirige sur Marches pour couper la retraite à l'armée de Naples. Le roi est à Ancône lorsqu'il a vent des manœuvres ennemies et prend conscience du danger qui pèse sur ses hommes. Heureusement pour lui, en dépit de l'avancée rapide de Nugent et de Bianchi, les forces autrichiennes du lieutenant-général Neipperg sont encore très éloignées. Murat entend profiter de cette occasion pour attaquer Bianchi à Tolentino avant de se retourner contre Neipperg. Le 1er mai, le souverain regroupe à Macerata les divisions d'Ambrosio, Lechi et la Garde royale puis les met en marche sur Tolentino dès le lendemain. Le général Bianchi a déployé ses régiments à mi-chemin de la route emprunté par ses adversaires, dans la vallée du Chienti. Le terrain accidenté et humide facilite la défense autrichienne contre laquelle Murat ne détache qu'une fraction de ses effectifs. Dans la matinée du 2 mai, un assaut napolitain mené par le général d'Ambrosio repousse Bianchi jusqu'à Tolentino, non sans avoir essuyé de lourdes pertes parmi lesquelles d'Ambrosio, blessé. Le 3 mai, Murat ordonne une attaque contre le château de la Rancia, qui est l'objet de combats meurtriers mais reste finalement au pouvoir des assaillants. La bataille est pourtant loin d'être gagnée pour le roi : les succès napolitains ont été acquis au prix de pertes sévères, et sur un autre secteur du front, les unités du général d'Aquino ont été enfoncées par les charges de la cavalerie autrichienne ; en outre, le sol boueux ne favorise pas la progression des troupes. Toutes ces circonstances défavorables pour les Napolitains n'influent pas néanmoins sur le sort de la bataille, toujours indécise à ce moment. Murat peut encore faire basculer la victoire dans son camp, mais la nouvelle de l'avancée autrichienne sur les Abruzzes le décide à rompre le contact avec l'ennemi et à retourner en hâte dans son royaume[3].

La repli de l'armée du roi de Naples s'avère semé d'embûches. À Macerta, où l'état-major de Murat cherche à concentrer les troupes pour les réorganiser, un affrontement sanglant oppose les Autrichiens aux Napolitains qui parviennent à se frayer un passage au sud, laissant de nombreux hommes sur le terrain. Les conditions météorologiques se détériorent, la traversée d'une rivière imposante et sans pont engendre des noyés. Peu à peu, la retraite se transforme en déroute malgré le courage de l'arrière-garde napolitaine qui arrive à maintenir les poursuivants autrichiens à distance. Le 13 mai 1815, Murat en personne arrive à la rescousse avec la 4e division et évite une défaite totale en battant les Autrichiens à Castel di Sangro. Le roi se porte ensuite rapidement sur Capoue et y déclare la Constitution, avec l'espoir de fédérer la population autour du trône. Il est déjà trop tard : la flotte britannique est à Naples et la 4e division est écrasée par les Autrichiens à Cassino. Seuls les forteresses d'Ancône, Pescara et Gaète, assiégées, s'emploient à résister[3].

Restauration des Bourbons et siège de Gaète

Le 20 mai 1815, les gĂ©nĂ©raux Carrascosa et Bianchi signent le traitĂ© de Casalanza qui met fin Ă  la guerre et, dans le mĂŞme temps, assure Ă  l'armĂ©e napolitaine de Murat la prĂ©servation de ses droits sous la monarchie des Bourbons, tout juste rĂ©installĂ©s sur le trĂ´ne de Naples. Deux jours plus tard, Bianchi fait son entrĂ©e Ă  Naples aux cĂ´tĂ©s de Ferdinand IV pour mettre fin Ă  la « dĂ©cennie française Â». Les places fortes d'AncĂ´ne et Pescara ouvrent leurs portes Ă  la nouvelle de la ratification du traitĂ© de Casalanza, mais Gaète continue Ă  rĂ©sister sous la direction du gĂ©nĂ©ral Begani, commandant de la forteresse, qui refuse de se rendre sans ordre de Joachim Murat. La marine royale britannique effectue le blocus de la ville par la mer, tandis que sur terre, l'armĂ©e de siège reçoit en renfort des contingents d'Autriche, du pape et des Bourbons. Dans la citĂ©, outre l'artillerie, la garnison comprend des bataillons des 10e et 12e rĂ©giments de ligne. La situation des assiĂ©gĂ©s est difficile ; ils savent que la guerre est finie, mais leur tĂ©nacitĂ© entraĂ®ne une vigoureuse dĂ©fense. La flotte anglaise intensifie son bombardement contre la citadelle et, Ă  la fin du mois de juin, dĂ©barquent des renforts et des armes pour les assiĂ©geants. Les canons des AlliĂ©s tirent Ă  plusieurs reprises sur le fort pour l'inviter Ă  se rendre, mais les Napolitains dĂ©terminĂ©s rendent coup pour coup. Entre-temps, NapolĂ©on est dĂ©finitivement vaincu Ă  Waterloo et Louis XVIII remonte sur le trĂ´ne de France. Cependant, en dĂ©pit du cours des Ă©vĂ©nements, Gaète tient toujours. C'est seulement le 5 aoĂ»t que Begani entame des nĂ©gociations en vue de la capitulation de la place, demandant que Gaète soit livrĂ©e directement Ă  Ferdinand IV et non aux troupes Ă©trangères, et que ses hommes puissent bĂ©nĂ©ficier des clauses du traitĂ© de Casalanza. Ces conditions sont acceptĂ©es, et le 8 aoĂ»t 1815, le drapeau murattien est abaissĂ©. Begani part en exil, alors que les salves de canons Ă  Gaète, les dernières des guerres napolĂ©oniennes, prennent finalement fin[3].

Ordre de bataille en 1815

Deux soldats en faction, l'arme au bras.
Fantassins de la Garde royale napolitaine. Estampe d'époque, XIXe siècle.
Deux soldats dans la cour d'une caserne, à côté d'un cheval.
Brigadier et lieutenant des cuirassiers de la Garde royale napolitaine. Estampe d'époque, XIXe siècle.
Deux soldats, l'un sur une petite butte et l'autre à côté de lui, en train d'observer.
1er régiment d'infanterie légère napolitain, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1908.
Armée royale napolitaine, 1815[3]
Division Commandant Commandants de brigade RĂ©giments Effectif
Infanterie de la Garde royale Pignatelli-Strongoli
  • Taillade
  • Merliot
  • 1er rĂ©giment de vĂ©lites
  • Voltigeurs de la Garde royale
  • 2e rĂ©giment de vĂ©lites
  • Artillerie de la Garde royale
  • Sapeurs
  • Train d'artillerie
5 840 hommes
Cavalerie de la Garde royale Livron
  • Campana
  • Giuliani
  • Hussards de la Garde royale
  • Chevau-lĂ©gers de la Garde royale
  • Cuirassiers
  • Lanciers
  • Artillerie Ă  cheval
  • Train d'artillerie
2 109 hommes
1re division Carrascosa
  • 2e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gère
  • 1er rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 3e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 5e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • Artillerie
  • Train d'artillerie
9 694 hommes
2e division D'Ambrosio
  • D'Aquino
  • Medici
  • 3e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gère
  • 2e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 6e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 9e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • Artillerie
  • Train d'artillerie
8 968 hommes
3e division Lechi
  • Majo
  • Carafa
  • 1er rĂ©giment d'infanterie lĂ©gère
  • 4e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 7e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 8e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • Artillerie
  • Train d'artillerie
9 358 hommes
4e division Pignatelli-Cerchiara
  • Rosaroll
  • Roche
  • 4e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gère
  • 10e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 11e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • 12e rĂ©giment d'infanterie de ligne
  • Artillerie
  • Train d'artillerie
8 376 hommes
Cavalerie de la ligne Rossetti
  • Fontaine
  • Napoletani
  • 1er rĂ©giment de chevau-lĂ©gers
  • 2e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers
  • 3e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers
  • 4e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers
2 922 hommes

Galerie

  • Deux officiers, l'un tenant son cheval par la bride.
    Aides de camp de Joachim Murat, colonel et chef d'escadron. Estampe d'époque, XIXe siècle.
  • Un officier en reconnaissance, tenant son cheval par la bride.
    Capitaine de l'état-major de Joachim Murat. Estampe d'époque, XIXe siècle.
  • Portrait d'un officier en uniforme du XIXe siècle.
    Officier des hussards de la Garde royale napolitaine, 1813. Portrait d'époque, XIXe siècle.
  • Un soldat sur un cheval au galop, sonnant de la trompette.
    Trompette des hussards de la Garde royale napolitaine, 1812. Planche de Quinto Cenni.
  • Un soldat Ă  cheval, portant une cuirasse.
    Cuirassier napolitain, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1906.
  • Un groupe de soldats en uniforme sur le pont d'un navire.
    Marins de la Garde royale napolitaine, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1909.
  • Un soldat l'arme au bras, coiffĂ© d'un bonnet Ă  poil.
    VĂ©lite de la Garde royale napolitaine, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1908.
  • Trois soldats, dont un Ă  cheval au fond.
    Artillerie de la Garde royale napolitaine, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1909.
  • Deux tirailleurs en reconnaissance, coiffĂ©s de chapeau haut-de-forme.
    Compagnie franche des Abruzzes, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1906.
  • Groupe de soldats, dont un tambour au fond, vĂŞtus d'uniformes richement dĂ©corĂ©s.
    Tête de colonne du 1er régiment d'infanterie légère, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1908.
  • Un soldat en uniforme coiffĂ© d'un chapeau cylindrique Ă  plumet.
    Voltigeur du 5e régiment d'infanterie de ligne, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1909.
  • Un groupe de soldats, l'un courant au premier plan et les autres faisant le coup de feu.
    2e régiment d'infanterie de ligne napolitain, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1908.
  • Deux soldats, l'un montant la garde et l'autre assis.
    GĂ©nie militaire napolitain, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1908.
  • Un fantassin transmettant des ordres Ă  un cavalier.
    Train d'artillerie napolitain, 1812. Planche de Quinto Cenni, 1908.

Notes et références

  1. Woolf 2008, p. 247.
  2. L'Esercito italiano, p. 44.
  3. Crociani 1987.
  4. Crociani et Fiorentino 2006, p. 39.
  5. Crociani et Fiorentino 2006, p. 43.
  6. Crociani et Fiorentino 2006, p. 44.
  7. Crociani et Fiorentino 2006, p. 45.
  8. (it) Raffaele de Cesare, La fine di un regno, vol. 1, S. Lapi, , 3e Ă©d., 527 p. (lire en ligne), p. 189-190.
  9. Crociani 1987, p. 16.
  10. Crociani et Fiorentino 2006, p. 47.

Bibliographie

  • Piero Crociani et Massimo Fiorentino, « Le premier rĂ©giment d'infanterie de ligne Napolitain 1806-1815 », Soldats NapolĂ©oniens, Éditions de la Revue NapolĂ©on, no 12,‎ , p. 37-50 (ISSN 1770-085X). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (it) Stuart Woolf, Napoleone e la conquista dell'Europa, Laterza, . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (it) Bureau historique de l'Ă©tat-major de l'ArmĂ©e, L'Esercito italiano dal 1° tricolore al 1Âş centenario, Rome, . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (it) Piero Crociani (ill. Massimo Brandani), L'Esercito Napoletano 1806/15, Editrice Militare Italiana, , 60 p.. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Voir aussi

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