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Bataille de Tolentino

La bataille de Tolentino eut lieu les 2 et entre des forces autrichiennes commandées par le maréchal Bianchi et une armée italienne menée par Joachim Murat, roi de Naples, durant la guerre napolitaine. Une armée autrichienne, commandée par Neipperg, joua un rôle décisif sans combattre.

Bataille de Tolentino
Description de cette image, également commentée ci-après
La bataille de Tolentino de Vincenzo Milizia.
Informations générales
Date 2 et
Lieu Proximité de Tolentino
Issue Victoire autrichienne décisive
Forces en présence
15 678 hommes
dont 3 425 cavaliers
48 canons
11 938 hommes
dont 1 166 cavaliers
28 canons
Pertes
1 120 morts700 morts

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CoordonnĂ©es 43° 12′ 49″ nord, 13° 17′ 28″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Bataille de Tolentino

Contexte historique

Avec l’abdication de Napoléon à Fontainebleau, à l’approche du congrès de Vienne, Murat commence à comprendre que l’Autriche ne respectera pas la clause secrète du traité de Naples, signé le , lui garantissant de conserver son royaume de Naples. Contenu en Italie du Nord avec son armée, il n'est pas autorisé à traverser les territoires autrichiens. Aussi, le , quand Napoléon débarque à Golfe-Juan, décide-t-il de conquérir l’Italie pour son propre compte.

Campagne précédant la bataille

Un premier combat a lieu le . Le 30, Joachim Murat publie la proclamation de Rimini, où il appelle les Italiens à se soulever contre le joug autrichien. Cette proclamation est considérée comme fondatrice du Risorgimento, le mouvement de renouveau italien qui mène à l’unité en 1861.

Il continue par la prise de Bologne le 3 avril, puis Cento et Ferrare, avant d’échouer devant Occhiobello. Une de ses armées, qui occupait la Toscane, est vaincue. Murat recule donc, arrive à Ancône le . Obligé de combattre, il s’établit à Tolentino, au milieu des Apennins : la situation est en effet favorable pour maintenir les deux armées autrichiennes de Neipperg et Bianchi séparées.

Cependant, le , des hussards hongrois enlèvent la place de Tolentino.

DĂ©roulement de la bataille

Le 1er mai, les Autrichiens de Bianchi s’établissent à proximité de Tolentino. Murat délègue un détachement pour empêcher Neipperg de rallier Bianchi, puis attaque celui-ci, en espérant le vaincre rapidement avant de se retourner sur Neipperg. Bianchi, au contraire, lutte pied à pied pour tenir le plus longtemps possible.

Le , la bataille commence dès l’aube. Les premiers engagements permettent la capture du maréchal Bianchi, aussitôt libéré par une charge de hussards. L’armée napolitaine réussit à avancer quelque peu, mais sans gain significatif. Le château de la Rancia, avant-poste autrichien, est pris et repris jusqu’à une heure du matin (3 heures actuellement).

Le , le brouillard retarde la reprise des combats jusqu’à 7 heures. Les collines du Cantagallo sont prises par les Napolitains, ainsi que le château de la Rancia, qui donne un point de départ pour de nouvelles avancées après de durs combats d’infanterie.

Cependant, la situation était encore indécise, lorsque Murat reçoit plusieurs messages :

  • l’armĂ©e du comte de Neipperg serait en train d’avancer, le gĂ©nĂ©ral Carrascosa ayant refusĂ© le combat Ă  Cesano ;
  • une autre armĂ©e autrichienne arrivait dans le sud de l’Italie, ce qui menace la retraite de Murat.

Il sonne donc la retraite, ce qui provoque sa défaite.

Suites

Murat est obligé de s’enfuir : le il arrive à Naples, qu’il quitte aussitôt pour Cannes (). Il y apprend qu’il est déchu de son titre de roi, arrive en Corse le , avant de revenir à Naples, où s’achève la guerre napolitaine.

Ordres de bataille

Ordre de bataille autrichien

  • Commandant en chef : MarĂ©chal FrĂ©dĂ©ric Bianchi, baron ;
  • 1re division (gĂ©nĂ©ral Mohr) :
    • 1re brigade (gĂ©nĂ©ral Starhemberg) :
      • 1re compagnie du gĂ©nie : 161 hommes
      • 9e bataillon de chasseurs tyroliens : 1 043 hommes
      • 5e rĂ©giment de hussards hongrois prince-rĂ©gent Georges : 441 hommes
      • bataillon du 61e rĂ©giment d'infanterie Saint-Julien (sl) : 400 hommes
      • artillerie : 99 chevaux - 102 hommes
soit : 2 147 hommes - 540 chevaux - 6 canons
    • IIe brigade - (gĂ©nĂ©ral Senitzer)
      • 2e rĂ©giment d'infanterie Hiller (sl) (2 bataillons) 1 971 hommes
      • 43e rĂ©giment d'infanterie Simbschen (sl) (2 bataillons) 1 848 hommes
      • 62e rĂ©giment d'infanterie Jellacic (sl) (1 bataillon) 969 hommes
      • artillerie : 132 hommes - 8 canons - 70 chevaux
soit : 4 920 hommes - 70 chevaux - 8 canons
    • IIIe brigade - (gĂ©nĂ©ral Ekhardt)
      • 3e rĂ©giment d'infanterie archiduc Charles (sl) (3 bataillons) 2 426 hommes
      • 27e rĂ©giment d'infanterie Chasteler (sl) (2 bataillons) 1 490 hommes
      • artillerie : 132 hommes - 8 canons - 70 chevaux
soit : 4 048 hommes - 70 chevaux - 8 canons
soit : 823 hommes - 772 chevaux - 6 canons

Total : 11 938 hommes - 1 452 chevaux - 28 canons

Ordre de bataille napolitain

soit : 4 044 hommes - 250 chevaux - 10 canons
    • division de cavalerie de la Garde (gĂ©nĂ©ral Livron) :
soit : 1 576 hommes - 1 894 chevaux - 8 canons
    • IIe division d’infanterie de ligne (gĂ©nĂ©ral d’Ambroise) :
      • 3e rĂ©giment d’infanterie lĂ©gère : 2 203 hommes
      • 6e rĂ©giment d'infanterie de ligne : 2 147 hommes
      • 2e rĂ©giment d'infanterie de ligne : 2 096 hommes
      • 9e rĂ©giment d'infanterie de ligne : 1 438 hommes
      • Train : 138 hommes
      • artillerie : 207 hommes
soit : 8 229 hommes - 210 chevaux - 10 canons
    • Ire division de cavalerie de ligne (gĂ©nĂ©ral Rossetti) :
      • 1er rĂ©giment de chevau-lĂ©gers : 242 hommes
      • 2e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers : 628 hommes
      • 3e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers : 563 hommes
      • 4e rĂ©giment de chevau-lĂ©gers : 416 hommes
soit : 1 849 hommes - 1716 chevaux

Total : 15 678 hommes - 4 070 chevaux - 28 canons

Armée de Carrascosa

  • Effectifs de l’armĂ©e de Carrascosa, qui ne put empĂŞcher l’avancĂ©e de Neipperg.
    • Ire division d’infanterie de ligne (gĂ©nĂ©ral Carrascosa)
      • 2e rĂ©giment d’infanterie lĂ©gère : 2 170 hommes
      • 1er rĂ©giment d’infanterie de ligne : 2 160 hommes
      • 3e rĂ©giment d’infanterie de ligne : 1 826 hommes
      • 5e rĂ©giment d’infanterie de ligne : 1 747 hommes
      • artillerie : 211 hommes
      • Train : 142 hommes
soit : 8 256 hommes - 240 chevaux - 10 canons
    • IIIe division d’infanterie de ligne (gĂ©nĂ©ral Lechi)
      • 1er rĂ©giment d’infanterie lĂ©gère : 2 060 hommes
      • 4e rĂ©giment d’infanterie de ligne : 2 045 hommes
      • 7e rĂ©giment d’infanterie de ligne : 1 843 hommes
      • 8e rĂ©giment d’infanterie de ligne : 2 062 hommes
      • artillerie : 205 hommes
      • Train : 140 hommes
soit : 8 355 hommes - 220 chevaux - 10 canons
    • IVe division d’infanterie de ligne (gĂ©nĂ©ral Pignatelli Cerchiara)
      • 4e rĂ©giment d’infanterie lĂ©gère : 800 hommes
      • 10e, 11e et 12e rĂ©giments d’infanterie de ligne : 1 100 hommes
soit : 1 900 hommes - 500 chevaux

Total : 18 511 hommes, 1 160 chevaux, 20 canons

Liens externes

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