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Arganier

Argania spinosa

L’argan, pratiques et savoir-faire liĂ©s Ă  l’arganier *
Image illustrative de l’article Arganier
Fabrication d'amlou au Maroc Ă  partir de fruits secs et d'huile d'argan
Pays * Drapeau du Maroc Maroc
Liste Liste représentative
AnnĂ©e d’inscription 2014
* Descriptif officiel UNESCO

L’Arganier ou Argania spinosa L. (en chleuh : âŽ°â””âŽłâŽ°â” (argan) ou â”œâŽ°â””âŽłâŽ°â”â”œ (targant), en arabe maghrĂ©bin : ŰŁŰ±ĘŁŰ§Ù† ou Ű§Ű±ÚšŰ§Ù† (argan)) est une plante de la famille des Sapotaceae. Il se caractĂ©rise par un tronc court, souvent noueux, avec des branches basses et des feuilles Ă©pineuses.

C'est un arbre endĂ©mique du Maroc[2] - [3] (oĂč se trouve la quasi-totalitĂ© de sa population ; 20 millions d'arbres rĂ©partis sur 830 000 hectares[4] ) et de l'AlgĂ©rie (dans la rĂ©gion de Tindouf)[5] - [6] - [7]. En raison de ses rĂŽles de rempart contre l’érosion et l’avancĂ©e du dĂ©sert saharien[8], et de ressource Ă©conomique majeure pour les habitants de Souss-Massa, la vaste arganeraie de cette rĂ©gion bĂ©nĂ©ficie depuis 1988 du statut de RĂ©serve de biosphĂšre de l'arganeraie dans le but de la protĂ©ger[9]. Les locaux produisent Ă  partir de son fruit l'huile d'argan qui a de multiples usages pour la cuisine, les mĂ©dicaments ou la cosmĂ©tique.

De nombreux Ă©crits montrent qu'il attire depuis longtemps la curiositĂ©, par exemple chez Ibn al-Baitar au Xe, El Bekri au XIe, Al Idrissi au XIIe et LĂ©on l'Africain au XVIe siĂšcle. Au XVIIIe siĂšcle, le botaniste danois Peter Schousboe Ă©tudie l'espĂšce, et l'intĂ©rĂȘt des botanistes occidentaux a continuĂ© depuis[10].

DĂ©nominations

Nom scientifique : Argania spinosa (L.) Skeels.

Il était appelé précédemment Sideroxylon spinosum, puis Argania sideroxylon[11].

Noms vernaculaires : arganier, argane, argan (termes étant issus du mot berbÚre argan qui désigne soit l'espÚce, soit l'huile tirée de son amande), bois de fer ou arbre de fer[12] en raison de son bois à grain dense[12].

En berbĂšre, l'arbre en lui-mĂȘme, l'arganier, est appelĂ© argan ou targant[13] - [14].

Taxonomie

Argania spinosa L. est une plante arbustive qui appartient à la famille des Sapotacées, une famille de plantes dicotylédones[15], dont l'Argania spinosa algéro-marocain et le Sideroxylon marmulano canarien constituent les taxons les plus septentrionaux[16].

Description

L'arganier est un arbre aux rameaux Ă©pineux — d'oĂč son nom spinosa qui signifie « Ă©pineux » — de 8 Ă  10 m de haut, aux feuilles attĂ©nuĂ©es en un court pĂ©tiole, trĂšs rĂ©sistant et qui peut vivre de 150 Ă  200 ans[17]. Il est parfaitement adaptĂ© Ă  l’ariditĂ© du sud-ouest marocain et sa silhouette est caractĂ©ristique : cime large et ronde, tronc noueux, tortueux et assez court, souvent formĂ© de plusieurs parties entrelacĂ©es.

L'arganier fournit un bois trÚs dur, appelé bois de fer, utilisé essentiellement comme bois de chauffage. L'arganier possÚde des mécanismes qui limitent ou ralentissent la chute du potentiel foliaire et relÚvent de la stratégie d'évitement. L'arbre ne perd ainsi ses feuilles que transitoirement, en cas de grande sécheresse[18].

Fruit de l'arganier (région d'Essaouira, Maroc).

Les fleurs blanches Ă  jaune verdĂątre sont hermaphrodites, gamopĂ©tales Ă  tube trĂšs court et sont rĂ©unies en glomĂ©rules. Elles apparaissent en mai-juin. Le fruit, l'« affiache », est une fausse drupe ovale, fusiforme de 30 mm de long environ, jaune-brun Ă  maturitĂ© contenant une noix trĂšs dure abritant deux ou trois « amandons ». Un arbre en produit environ 40 kg par an[19]. Les feuilles, vert sombre et coriaces, sont consommĂ©es par les dromadaires et les chĂšvres qui grimpent dans les arbres, parfois jusqu'Ă  huit mĂštres de hauteur, oĂč elles mangent de jeunes pousses et le fruit, laissant le noyau qu'il contient, jouant ainsi un rĂŽle essentiel dans l'Ă©cosystĂšme local.

Son systÚme racinaire est particuliÚrement profond mais dépourvu de poils absorbants (racines « magniloïdes »). Il profite d'une symbiose avec différents types de champignons pour pallier cette déficience, seuls ces derniers pouvant apporter les différents nutriments à l'arbre. La reproduction artificielle et la mise en culture de celui-ci nécessite ainsi l'inoculation de plusieurs espÚces de champignons au niveau de ses racines[11].

L'aire géographique de l'arganier bénéficie d'une forte humidité, tant par les précipitations saisonniÚres que par une fraßcheur relative, que l'arganier piÚge et restitue au sol[18].

Origines biogéographiques et histoire de l'arganier

Argania spinosa - Muséum de Toulouse

L'arganier semble ĂȘtre une espĂšce relique[20]. Il se serait rĂ©pandu au Maroc durant l'Ăšre tertiaire alors que le climat Ă©tait chaud et tempĂ©rĂ©[10] et qu'existait vraisemblablement une connexion entre la cĂŽte marocaine et les Ăźles Canaries. Il se serait alors rĂ©pandu sur de vastes Ă©tendues, du Maroc Ă  l'Ouest de l'AlgĂ©rie.

Au quaternaire, il aurait été refoulé vers le sud-ouest lors de la phase glaciaire. Cela expliquerait l'existence actuelle de quelques colonies dans la région de Rabat (région de Khémisset), au nord du Maroc, prÚs de la cÎte méditerranéenne dans les monts Béni-Snassen et au nord-ouest d'Oujda[21].

Slimane Aziki estime que des forĂȘts d'arganiers plus vastes et denses existaient autrefois mais qu'elles ont Ă©tĂ© dĂ©gradĂ©es par l'homme et ses troupeaux domestiques[22].

Répartition géographique

Au Maroc, cet arbre est le deuxiĂšme plus abondant des forĂȘts du pays avec environ 20 millions d'arbres recensĂ©s rĂ©partis sur une surface de 830 000 hectares[8]. L'arganier se retrouve dans le Souss sur le territoire des prĂ©fectures et provinces d'Agadir-Ida Outanane, d'Inezgane-AĂŻt Melloul, de Chtouka AĂŻt Baha, de Taroudant, de Tiznit, de Safi, Ă  Essaouira[23], l'oued Tensift[24], l'oued Grou[25] - [26], la Basse-Moulouya dans les monts Beni-Snassen au nord-est du pays[26] - [27] - [28] et en lisiĂšre du Sahara, dans le Draa[26].

Autrefois, la forĂȘt d'arganiers recouvrait le pays des environs immĂ©diats de Safi jusqu'Ă  l'oued Tensift[29], oĂč il est aujourd'hui en voie de disparition[29]. La prĂ©sence de l'arganier avait notamment Ă©tĂ© constatĂ©e au sud de Mazagan (actuelle El Jadida)[30].

En AlgĂ©rie, l'arganier est localisĂ© Ă  l'ouest du Sahara dans la hamada de Tindouf en plein cƓur du Sahara nord-occidental algĂ©rien[31], entre les gorges hamadiennes du DrĂąa et les falaises de K’reb El-Hamada, et la dĂ©pression du nord de Tindouf[32]. La distribution des populations a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e sur la carte en trois unitĂ©s hydrogĂ©ographiques : ce sont les pĂ©rimĂštres : Touaref Bou-Ăąam, Merkala, Targant[32]. En 2012, l'arganier est introduit dans la wilaya de Mostaganem, avec la plantation de 1 200 arganiers[33].

Bien que reconnue depuis les travaux de Maire en 1939, la prĂ©sence de l’arganier en AlgĂ©rie n’a Ă©tĂ© Ă©tablie que rĂ©cemment au sein d’une « dĂ©pression en forme de petit ravin allongĂ© »[34] - [35]. Peltier (1983) avait signalĂ© que l’arganier existait dans le Sahara algĂ©rien « entre le Jebel Ouarkziz et la hamada de Tindouf et sur celle-ci ».

Habitat et Ă©cologie

Arganeraie Ă  Ounara (route d'Agadir km 33).
Arganier, région d'Essaouira, Maroc.

L'arganier se trouve dans des zones oĂč la pluviomĂ©trie est trĂšs variable (annuellement et inter-annuellement). Il pousse depuis le niveau de la mer jusqu'aux environs de 1 500 m d'altitude[36]. Peltier (1982) estime que l'actuelle arganeraie concerne plusieurs unitĂ©s et Ă©tages bioclimatiques : bien que survivant dans des zones semi-arides fraĂźches et dans les zones sub-humides dans la montagne du Haut-Atlas (oĂč l'air est relativement sec mais oĂč il pleut plus et oĂč la neige joue le rĂŽle d'accumulateur-tampon d'eau rĂ©gularisant les nappes), il s'Ă©panouit dans les zones tempĂ©rĂ©es du Sud (plaine du Souss)[10].

S'il est peu exigeant en matiĂšre de sol, il semble apprĂ©cier l'air humide (influence ocĂ©anique), ses plus belles forĂȘts (hauteur, densitĂ© et nombre d'arbres, vigueur et densitĂ© du feuillage et hauteur) sont Ă©tablies sur le littoral marocain (entre Agadir et Essaouira).

L'arganeraie est trÚs clairsemée en zone aride sur l'Anti-Atlas et notamment sur les versants donnant sur le Sahara[10].

Aujourd'hui, la plus grande concentration d'arganiers se trouve dans la rĂ©gion du Souss oĂč elle couvre prĂšs de 800 000 hectares[37], soit 14,25 % de la forĂȘt du Maroc[38]. Dans cette rĂ©gion, l'arganier s'Ă©tend de l'oued Tensift au nord, Ă  Tiznit et Tafraout au sud, et aux abords du djebel Siroua Ă  l'est.

Depuis 1998, une zone de 830 000 hectares entre Agadir et Essaouira a le statut de « rĂ©serve de biosphĂšre » octroyĂ© par l’UNESCO[37] pour protĂ©ger l'arganeraie, RĂ©serve de biosphĂšre de l'arganeraie.

Utilité environnementale de l'arganier

Les caractĂ©ristiques physiologiques et Ă©cologiques de l'arganier en font l'arbre idĂ©al pour lutter contre l’érosion et la dĂ©sertification[39].

Dans les rĂ©gions arides et semi-arides oĂč il pousse, l'arganier est quasiment irremplaçable dans la conservation des sols et des pĂąturages et pour la lutte contre l'Ă©rosion et la dĂ©sertification. Cet arbre joue un rĂŽle capital dans la fertilisation des sols[40]. L'arganier constitue ainsi le dernier rempart contre la dĂ©sertification qui affecte le sud du Maroc et de l'AlgĂ©rie[7].

Cette plante ligneuse protĂšge le sol par l'ombre portĂ©e de sa cime dense dans les rĂ©gions subdĂ©sertiques oĂč l'ennemi principal de la vĂ©gĂ©tation est la sĂ©cheresse et la dessiccation solaire. L'arganeraie assure la protection du sol contre l’érosion Ă©olienne et contre le ruissellement favorisant ainsi l’infiltration des eaux de pluies qui alimentent les nappes phrĂ©atiques[41]. L'’arganier est considĂ©rĂ© dans les rĂ©gions de l’extrĂȘme sud comme une ceinture verte contre la dĂ©sertification. De ce fait, la destruction de cet Ă©cosystĂšme entraĂźnerait une dĂ©sertification accrue et une forte pauvretĂ© dans ces rĂ©gions[40].

En 1999, l’arganeraie marocaine est classĂ©e par l’Unesco comme RĂ©serve de biosphĂšre[39].

Production

Production d’Arganier en 2014
(données de FAOSTAT[42])
No Pays Production
(Mt)
Part
mondiale
1Drapeau du Maroc Maroc10,5273,9 %
2Drapeau du Mexique Mexique0,770,8 %
3Drapeau de la Tunisie Tunisie0,410,6 %
4Drapeau de l'Algérie Algérie0,380,4 %
5Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine0,190,2 %
6Drapeau de la Libye Libye0,150,2 %
7Drapeau de la France France0,100,01 %
8Drapeau de la Somalie Somalie0,30,009 %
9Drapeau de la Russie Russie0,10,009 %
10Drapeau de l'Estonie Estonie0,010,002 %
Total monde 18,9100 %

Traditions et usages

Fabrication artisanale d’huile d'argane.

Cet arbre traditionnellement mythique et sacrĂ© est considĂ©rĂ© comme « le pĂšre de tous », don de Dieu[43]. Mais c'est aussi parfois un « satan » (en tant que source de conflits d’usages). Il a une dimension magique qui a marquĂ© divers rituels (annuels ou saisonniers) ; les horoms (sacres) qui prennent diverses formes selon les communautĂ©s[10].

L'huile d'argane est la production la plus connue de l'arganier[19].

C'est au Maroc, dans le sud-ouest du pays, que l'arganier est traditionnellement exploitĂ© par les Amazighs chleuhs de l’Atlas qui tirent profit de l’huile d'argane pour ses vertus alimentaires et cosmĂ©tiques.

Avec le thĂ©, l’huile d’argane est accompagnĂ©e de miel est offerte aux invitĂ©s en signe d’hospitalitĂ©, dans la rĂ©gion du Souss. C'est notamment grĂące Ă  cette huile que l'on fabrique l'amlou, une spĂ©cialitĂ© culinaire amazighe de la rĂ©gion du Souss composĂ©e d'huile d'argan, d'amandes et de miel.

Des codes d'exploitation ont été créés par la coutume, parfois transcrits en rÚgles écrites sur des planches (« louhs » chez les BerbÚres de l'arganeraie). Ainsi, les coupes non justifiées, sans accord préalable de l'assemblée locale, sont sanctionnées par des amendes. Les rÚgles écrites sont conservées dans l'agadir (« grenier collectif fortifié ») communautaire.

Noix d'argane abritant deux ou trois « amandons »

L'huile d'argane fait l'objet d'une Indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e, publiĂ©e au bulletin officiel no 5805 du 18 janvier 2010. Celle-ci certifie que l'utilisation du nom « huile d'argane » par une marque commerciale implique le respect d'un cahier des charges fixe[44]. Les laboratoires Pierre Fabre ont enregistrĂ© dans les annĂ©es 1980 le mot « argane » comme marque dĂ©posĂ©e, commercialisant sous ce terme une crĂšme Ă  base d’huile d'argan[45]. Fin 2010, des nĂ©gociations ont eu lieu entre le Maroc et l'Union EuropĂ©enne pour faire reconnaĂźtre l'IGP en Europe[44]. En dĂ©cembre 2010, le tribunal de grande instance de Paris a annulĂ© la marque « Argane » en premiĂšre instance dans un litige opposant la sociĂ©tĂ© Pierre Fabre Ă  la sociĂ©tĂ© Clairjoie[46]. L'annulation de la marque a Ă©tĂ© confirmĂ©e par un arrĂȘt de la Cour d'appel de Paris du 30 janvier 2013[47].

L'huile d'argane bĂ©nĂ©ficie d’une grande attention comme approche de prĂ©vention nutritionnelle pour prĂ©venir le risque cardiovasculaire. Elle est utilisable en usage interne pour lutter contre les douleurs rhumatismales et articulaires, et l'hypercholestĂ©rolĂ©mie. En usage externe, elle permet de prĂ©venir la surinfection des boutons de varicelle, l'acnĂ©, et de lutter contre la peau sĂšche et les vergetures[48].

Par ailleurs et vu l'importance des composĂ©s nutritionnels douĂ©s d’activitĂ©s antioxydantes comme les carotĂšnes, les polyphĂ©nols, les vitamines A, C et E dans l'arrĂȘt du dĂ©veloppement ou la progression de quelques cancers, l'huile d'argane, par sa richesse, notamment en gamma tocophĂ©rol, pourrait avoir une action antiprolifĂ©rative. En effet, les Ă©tudes expĂ©rimentales rĂ©cemment rĂ©alisĂ©es suggĂšrent que l'huile d'argane pourrait ĂȘtre d’un intĂ©rĂȘt potentiel pour dĂ©velopper de nouvelles stratĂ©gies pour la prĂ©vention du cancer de la prostate.

Les donnĂ©es actuelles de la recherche scientifique sur l’huile d'argane impliquent qu'elle contribue Ă  un dĂ©veloppement Ă©conomique nouveau au Maroc et dans le monde entier.

Technique et procédure traditionnelle de fabrication de l'huile

L’huile d'argan comestible est prĂ©parĂ©e Ă  partir des amandes torrĂ©fiĂ©es, tandis que les amandes non torrĂ©fiĂ©es sont utilisĂ©es dans la production d'huile d'argan cosmĂ©tique[49].

Afin de faciliter l'exploitation de l'huile d'argan, les hommes ont recours aux chĂšvres qui se nourrissent des feuilles et des fruits de l'arbre en grimpant dessus[50]. Le noyau du fruit est digĂ©rĂ© par les chĂšvres puis peut ĂȘtre ensuite utilisĂ© pour fabriquer l'huile[51]. La coquille, trĂšs dure, est adoucie en passant dans l'intestin de l'animal et l'extraction est donc moins pĂ©nible. Il s'agit d'une technique de fabrication plus rapide que la mĂ©thode manuelle, qui elle implique de faire sĂ©cher les fruits au soleil avant le dĂ©pulpage Ă  la main[51].

L’extraction traditionnelle de l’huile d’argan est pĂ©nible et demande un travail fastidieux. Une personne a besoin de 58 h de travail pour extraire 2-2,5 L de l’huile Ă  partir de 100 kg de fruits secs[49] - [52]. Le taux de cette extraction est d’environ 45 % avec un rendement dĂ©risoire qui dĂ©passe rarement 3 % du poids de fruit[49] - [53].

En 1985, il a Ă©tĂ© enregistrĂ© un brevet sur le premier procĂ©dĂ© d’extraction mĂ©canique. Cela a permis d’introduire la production mĂ©canisĂ©e de l’huile d’argan dans les coopĂ©ratives dans le sud-ouest du Maroc, afin de produire de grandes quantitĂ©s d'huile d'argan de haute qualitĂ©. GrĂące Ă  cette technologie, 4-6 L d'huile peut ĂȘtre obtenue Ă  partir de 100 kg de fruits secs aprĂšs 13 h de travail par une seule personne[54] - [49]. Ce processus a prĂ©sentĂ© un grand pas en avant dans l’histoire de la production de l’huile d’argan. Il commence par le dĂ©pulpage des fruits, l’étape la plus laborieuse qui est rĂ©alisĂ©e mĂ©caniquement Ă  l’aide d’une « dĂ©pulpeuse-gratteuse ». Aucune innovation actuelle n’a Ă©tĂ© faite sur l’étape de concassage qui reste toujours manuelle. En revanche, l’étape de torrĂ©faction est faite par des torrĂ©facteurs Ă  gaz qui remplacent la torrĂ©faction manuelle, ce qui permet d’obtenir des amandes de couleur homogĂšne. La mouture et le malaxage se font par une presse Ă  froid oĂč la tempĂ©rature ne dĂ©passe pas 60 °C lors de l’extraction de l’huile[55].

La culture de l'arganier

ChÚvres dans un arganier, région de l'Atlas, Maroc. Cet arbre est aussi un « pùturage aérien » qui assure le fourrage de prÚs de 2 millions de ruminants[10].

Les chiffres approximatifs de l'argan :

  • 2 000 personnes travaillent dans les coopĂ©ratives marocaines consacrĂ©es Ă  l'huile d'argan[56].
  • La production annuelle est de l'ordre de 2 500 Ă  4 000 tonnes[56].
  • 800 000 hectares plantĂ©s en 1998. Perte de 600 ha/an de la surface plantĂ©e depuis le dĂ©but du siĂšcle dernier en arganiers[19].
  • La densitĂ© d'arbres par hectare varie suivant la rĂ©gion : de 250 arbres par hectare Ă  150 km au nord d'Agadir dans l'Atlas et environ 40 arbres dans le dĂ©sert bordant la rĂ©gion de Goulimine (Anti-Atlas)[37].
  • Un arbre produit, chaque annĂ©e, de 10 kg Ă  30 kg de fruits environ[56].
  • Il faut environ 38 kg de fruits (affiache) ou bien 2,6 kg d'amandons pour produire 1 litre d'huile[37].
  • Il croĂźt quasi exclusivement au Maroc (trĂšs peu sur la frontiĂšre algĂ©rienne).

Dangers et menaces autour de l'arganier

La reproduction naturelle de l’arganier en AlgĂ©rie et au Maroc ne s’observe presque plus dans les sites naturels[57]. La rĂ©colte quasi-totale des fruits pour produire l’huile d’argan et l’ariditĂ© croissante du climat sont telles que rares sont les fruits restĂ©s au sol qui germent encore, puis se dĂ©veloppent. Dans certains cas isolĂ©s, on peut tout de mĂȘme trouver de trĂšs jeunes plants d’arganiers : lorsque des animaux rejettent les graines, puis les enfouissent Ă  faible profondeur dans des sĂ©diments en bordure d’un oued, quand des Ă©cureuils les cachent dans des murettes, quand les fruits germent Ă  l’abri d’une plante nurse Ă©pineuse[57].

Au rythme de sa régression, l'arganier est à terme menacé de disparition, et les signaux d'alarme se multiplient à propos de diverses formes d'agressions :

  1. L'arganeraie rĂ©gresse en termes de superficie et surtout de densitĂ© : en moins d'un demi-siĂšcle, la densitĂ© moyenne de l'arganeraie nationale est passĂ©e de 100 arbres/ha Ă  30 arbres/ha, tandis que les superficies couvertes rĂ©gressaient en moyenne de 600 hectares par an[58]. La construction de l'aĂ©roport international d'Agadir au Maroc et de la route le reliant Ă  Agadir ont dĂ©truit plus de 1 000 hectares des plus beaux massifs forestiers d’arganier d’Admin et de Mseguina[10].
  2. L'aire de l'arganier se dégrade aussi sous l'effet conjugué de l'accroissement de la population (surtout autour d'Agadir)[38] et de l'apparition des cultures intensives (notamment le maraßchage sous serres).
  3. L'utilisation « sauvage » du bois d'arganier pour produire du charbon de bois.
  4. Le manque de collaboration entre les principaux acteurs (les gestionnaires forestiers et les chercheurs universitaires) pour mettre en place des projets de transplantation.
  5. L'absence de moyens modernes de production de l'huile d'arganier et les mauvaises conditions de commercialisation de celle-ci.

Quelles perspectives pour l'arganier ?

La problématique et l'enjeu sont donc actuellement, non seulement d'enrayer le processus de régression de l'arganeraie mais aussi de replanter une partie de ce qui a été perdu, afin que l'arganier redevienne un pivot dans un systÚme agraire traditionnel fondé sur l'exploitation de l'arbre, l'élevage et la céréaliculture. Les problÚmes de l'arganeraie étant essentiellement dus aux conséquences d'une interaction irrationnelle de l'homme avec son milieu environnant, il semble que toute politique de restauration de l'espÚce, si elle veut connaßtre quelque chance de succÚs, doit obligatoirement s'attacher à rationaliser l'intervention de l'homme sur la nature, et donc s'articuler nécessairement autour des actions ou objectifs prioritaires suivants :

  • information et sensibilisation des usagers mais aussi de toute l'opinion publique nationale, sur les spĂ©cificitĂ©s, l'importance et l'intĂ©rĂȘt de la conservation de cet arbre ;
  • replantation et dĂ©veloppement de l'arganier, par l'allocation des moyens nĂ©cessaires aux travaux de recherche scientifique en cours sur les techniques de reproduction et de transplantation, par la mise au point de techniques appropriĂ©es d'exploitation et de valorisation des produits de l'arganier ;
  • ouverture sur des coopĂ©rations internationales, pour financer tous les projets de replantation, et il serait utile que le Maroc cherche des coopĂ©rations Ă©trangĂšres pour accĂ©lĂ©rer les replantations ;
  • limiter l’exploitation de l’arganier par la mise en place d’un calendrier annuel, afin de laisser cet arbre se dĂ©velopper naturellement ;
  • limiter l'exportation afin que les usagers puissent bĂ©nĂ©ficier des bienfaits de son huile, dont la rarĂ©faction dans la rĂ©gion mĂȘme de l'arganeraie interroge. Les bĂ©nĂ©ficiaires ne sont plus les producteurs et de moins en moins les consommateurs.

Les collectivités locales

La production d'huile d'argan reprĂ©sente une ressource Ă©conomique trĂšs importante pour les coopĂ©ratives actives dans l'arganeraie. Ces coopĂ©ratives ont des mĂ©thodes de fonctionnement aussi variĂ©es qu'il en existe. Certaines ont des pratiques issues du commerce Ă©quitable et peuvent ĂȘtre en partie financĂ©es par de grands organismes.

EspÚce emblématique

Les rĂ©gions de l'extrĂȘme sud considĂšrent l'arganier comme une ceinture verte contre la dĂ©sertification[40].

L'arganier est la plante-emblĂšme du Royaume du Maroc. En 2014, le pays a inscrit « l'argan, pratiques et savoir-faire liĂ©s Ă  l’arganier » sur la liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l’humanitĂ© de l'Unesco[59].

Notes et références

  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
  2. Michel Baumer et Leila ZeraĂŻa, « La plus continentale des stations de l'arganier en Afrique du Nord », Revue forestiĂšre française, Nancy, ENGREF, École nationale du gĂ©nie rural, des eaux et des forĂȘts, vol. 51, no 3,‎ , p. 446-452 (ISSN 0035-2829, lire en ligne).
  3. Faouzi K., Rharrabti Y., Boukroute A., Mahyou H., Berrichi A., (2014). DĂ©limitation de l’aire de l’arganier dans les Beni-snassen occidentaux de la rĂ©gion orientale du Maroc. 2e Edition du Colloque International des utilisateurs des SIG, 20-21 Novembre 2014, MeknĂšs, Maroc: 693-697.
  4. H Faouzi, J Martin. SoutenabilitĂ© de l’arganeraie marocaine; Entre valorisation de l’huile d’argane et non-rĂ©gĂ©nĂ©ration de l’arganier. Confins revue Franco brĂ©silienne de gĂ©ographie 2014, 20. https://doi.org/10.4000/confins.8842
  5. « arganeraie :: FloraQuebeca », sur www.floraquebeca.qc.ca (consulté le ).
  6. Réda Kechaïri et Abdoun Fatiha, Les essais pilotes de régénération artificielle de l'arganier à Tindouf en Algérie, (lire en ligne).
  7. N. Lotfi, N. Chahboun, H. El Hartiti et al., Study of the antibacterial effect of Argan oil from Bechar region of Algeria on hospital resistant strains, J Mater Environ Sci, 2015, vol. 6, no 9, p. 2476-2482. https://www.jmaterenvironsci.com/Document/vol6/vol6_N9/296-JMES-2015-lotfi.pdf.
  8. « Protection de la sociĂ©tĂ© et de l’environnement avec une indication gĂ©ographique », sur www.wipo.int (consultĂ© le ).
  9. (en) https://plus.google.com/+UNESCO, « Arganeraie Biosphere Reserve, Morocco », sur UNESCO, (consulté le ).
  10. Brahim El Fasskaoui, « Fonctions, dĂ©fis et enjeux de la gestion et du dĂ©veloppement durables dans la rĂ©serve de biosphĂšre de l'arganeraie (Maroc) », Études caribĂ©ennes, 12/2009, Espaces et aires protĂ©gĂ©s. Gestion intĂ©grĂ©e et gouvernance participative. En ligne (). ConsultĂ© le .
  11. Nouaïm R, Chaussod R, « L'arganier et ses champignons », Pour la Science, octobre 2007, p. 76-80.
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