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Alpes d'Allgäu

Les Alpes d'Allgäu sont un massif des Préalpes orientales septentrionales. Elles s'élèvent entre l'Autriche (limite entre le Vorarlberg et le Land du Tyrol) et l'Allemagne (limite entre la Bavière et le Bade-Wurtemberg), au sud de l'Allgäu, un territoire germanique qui leur donne son nom.

Alpes d'Allgäu
Carte des Alpes orientales avec les Alpes d'Allgäu en 2.
Carte des Alpes orientales avec les Alpes d'Allgäu en 2.
GĂ©ographie
Altitude 2 656 m, Grosser Krottenkopf
Massif Alpes
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de l'Autriche Autriche
Länder allemands
Länder autrichiens
Bavière, Bade-Wurtemberg
Vorarlberg, Tyrol
GĂ©ologie
Roches Roches sédimentaires
Vue sur les crêtes principales des Alpes d'Allgäu depuis le chaînon de Nagelfluh.

Le Grosser Krottenkopf est le point culminant du massif.

GĂ©ographie

Les chaînons et les sommets du massif.

Situation

Le massif est entouré par les Alpes d'Ammergau à l'est, les Alpes de Lechtal au sud-est, le massif de Lechquellen au sud du col du Hochtannberg et le massif du Bregenzerwald au sud-ouest.

Il est bordé par le Lech au sud et à l'est et baigné par le lac de Constance à l'ouest.

Topographie

Les massifs des Préalpes orientales septentrionales se décomposent en deux catégories de reliefs : des chaînes de montagnes d'une part du massif du Bregenzerwald au Kaisergebirge, et des plateaux d'autre part du Loferer Steinberge au Rax. Ainsi, les Alpes d'Allgäu sont composées de chaînes de montagnes à la topographie variée et complexe.

Une ligne de crêtes principales s'étend du sud, au niveau du col de Schrofen dans les environs de Warth, à l'est du massif, au niveau du col de l'Oberjoch. Elle dessine pour partie la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne.

Depuis ces crêtes principales partent de nombreux chaînons.

Elles ne sont pas centrĂ©es gĂ©ographiquement par rapport au massif. En consĂ©quence, les chaĂ®nons latĂ©raux sont beaucoup plus longs vers le nord-ouest et le nord que vers le sud et l'est, tout comme les vallĂ©es, ce qui a des effets concrets sur le tourisme. Sur le versant septentrional, au sud d'Oberstdorf, les routes sont rĂ©glementĂ©es et l'usage de vĂ©hicules privĂ©s la plupart du temps interdit. Ainsi, du sommet du Hohes Licht, la route de la vallĂ©e du Lech, au sud, se trouve Ă  3,5 km Ă  vol d'oiseau, alors que vers le nord, 8,5 km le sĂ©parent du point le plus rapprochĂ© admis aux automobiles. Dans le cas du Hochvogel, ces mĂŞmes chiffres sont respectivement de km et 11 km. En outre, les voies d'accès depuis le sud sont sensiblement plus Ă©levĂ©es en termes d'altitude. MalgrĂ© ces conditions, l'accès majoritaire Ă  ces crĂŞtes principales continue Ă  se faire depuis le versant allemand.

Dans la partie occidentale du massif, il n'existe aucun chaînon continu important. Du Fellhorn au Grosser Widderstein il y a cependant un petit chaînon qui se raccorde au sud des crêtes principales. Il ferme la vallée du Kleinwalsertal en arc de cercle. Avec le Hoher Ifen et son plateau de Gottesack constitué de roche calcaire se trouve la seule exception à l'aspect en chaînes de montagnes du massif. À celle-ci s'ajoute le chaînon de Nagelfluh constitué pour sa part de molasse.

Le chaînon de Tannheim est formé dans sa partie centrale de calcaire issu de récifs coralliens. Cette particularité ainsi que son isolement lui donnent un caractère topographique spécifique par rapport au chaînon principal. Les crêtes entre Aggenstein et Hahnenkamm forment la partie principale locale du chaînon. Les montagnes à l'est et au nord de celui-ci sont des collines isolées.

Partition

Les anciennes éditions du guide des associations alpines des Alpes d'Allgäu découpaient le massif en un chaînon principal (Allgäuer Hauptkamm) et en chaînons secondaires et groupes restants (Seitenkämme und übrige Gruppen).

Le chaînon principal était alors partagé en huit sous-groupes : Rappen-Alpen, Hochlicht-Gruppe, Peischelgruppe, Mädelegabel-Gruppe, Krottenspitz-Gruppe, Wilden-Gruppe, Hochvogel-Gruppe et Rauhhorn-Zug.

Les chaînons secondaires et groupes restants se composaient pour leur part de dix sous-groupes : chaîne de Hornbach, Höfatsgruppe, Daumen-Gruppe, Roßzahn-Gruppe, Vilsalpsee-(Leilach-)Gruppe, les montagnes entre les rivières Breitach et Stillach (Schafalpen et Warmatsgund), les montagnes du Walsertal sur la rive gauche du Breitach, les contreforts à l'ouest de l'Iller, les contreforts à l'est de l'Iller et les montagnes de Tannheimer.

La 16e édition actuelle du guide entreprend une subdivision en seulement douze sous-groupes. Une comparaison directe de ces sous-groupes entre l'ancien modèle et le nouveau modèle n'est pas possible car les frontières ont été tracées en partie récemment.

Préalpes d'Allgäu à l'ouest de l'Iller

Chaînon de Nagelfluh depuis le Rindalphorn

La frontière sud de ce sous-groupe va d'Oberstdorf Ă  Sibratsgfäll en passant par Rohrmoos. Le sommet principal est le Hochgrat (1 834 m). Ces montagnes sont très apprĂ©ciĂ©es des randonneurs. La composition rocheuse est variĂ©e. Au nord, la molasse est dominante. Elle forme le chaĂ®non de Nagelfluh connu pour les montagnes comme le Hochgrat, le Rindalphorn, le Stuiben et le Steineberg. Au nord de ce chaĂ®non, des montagnes, de moins en moins Ă©levĂ©es, se composent aussi de molasse, tout comme la chaĂ®ne de montagnes au sud autour du Girenkopf et du Siplingerkopf.

Les sommets s'élevant plus loin au sud se composent de flysch. C'est la plus septentrionale des deux zones de flysch des Alpes d'Allgäu. Les montagnes se caractérisent par des formes rondes et douces. Ainsi, en hiver, elles sont un terrain populaire pour les tours organisés. La montagne la plus connue de cette zone est le Riedberger Horn qui s'arpente depuis le col du Riedberg. Le Ofterschwanger Horn, le Sigiswanger Horn et le Rangiswanger Horn appartiennent également à cette zone.

Au sud du col du Riedberg, les roches changent de nouveau. À cet endroit, le calcaire du Crétacé devient répandu, avec le fameux Besler. Son sommet peut être escaladé directement par une rampe vertigineuse ou plus simplement avec un détour par le sud. Il offre, tout comme de nombreuses autres montagnes de ce sous-groupe, un panorama sur les crêtes principales des Alpes d'Allgäu.

Montagnes au nord-ouest du Walsertal

La petite vallĂ©e des Walser (Kleines Walsertal) forme la frontière sud-est de ce sous-groupe ; la frontière nord va d'Oberstdorf Ă  Sibratsgfäll en passant par Rohrmoos ; le col d'Ăśntschen le termine au nord-ouest. Le sommet principal est le Hoher Ifen (2 229 m). Cette montagne est avec le plateau de Gottesack voisin l'attraction majeure du sous-groupe. Les roches du CrĂ©tacĂ© qui forment l'ensemble en sont la seconde particularitĂ©. En effet, les autres montagnes environnantes appartiennent Ă  la zone de flysch mĂ©ridionale. D'ailleurs le Hohe Ifen et le plateau sĂ©parent ces deux zones et sont donc une fenĂŞtre gĂ©ologique Ă  l'intĂ©rieur de roches plus anciennes.

Panorama 360° depuis le Hoher Ifen

Montagnes au sud-est du Walsertal

Vue sur la vallée de la Stillach

Ce sous-groupe est limitĂ© au nord par la vallĂ©e de la petite Wals. Ă€ l'est et au sud-est se trouvent les vallĂ©es de la Stillach et de Rappenalpen. Le col d'Ăśntschen relie les montagnes au nord-ouest et celles au sud-est du Walsertal. Au col de Schrofen il est reliĂ© au chaĂ®non principal des Alpes d'Allgäu. Le sommet principal est le Widderstein (2 533 m). Le domaine de randonnĂ©e et de ski du Fellhorn et du Kanzelwand, ainsi que le domaine d'escalade du Mindelheim, se trouvent dans ce sous-groupe. Alors que des lieux comme le Fellhorn ou les environs du refuge Mindelheim sont très visitĂ©s, d'autres restent Ă  l'Ă©cart des sentiers battus comme les montagnes au nord-est du Fiderescharte. Le Fellhorn s'Ă©lève dans la zone de flysch mĂ©ridionale des Alpes d'Allgäu. La crĂŞte du Widderstein au-dessus du Schafalpenköpfe jusqu'au Griesgundkopf se compose de dolomie. On trouve aussi des roches du Lias dans le sous-groupe, par exemple Ă  l'Elfer.

Chaînon principal

Ce sous-groupe s'Ă©tend entre le col de Schrofen et le Mädeljoch et embrasse le centre des Alpes d'Allgäu. Le cĂ©lèbre chemin Heilbronn mène le long des crĂŞtes. Des sommets comme le Dreigestirn, le Trettachspitze, le Mädelegabel, le Hochfrottspitze ou le Hohes Licht (point culminant du sous-groupe avec 2 651 m) s'y Ă©lèvent. Il y a aussi des lieux peu frĂ©quentĂ©s comme le Himmelschrofenzug ou le groupe mĂ©ridional du Peischel. Les sommets principaux se composent de dolomie. Cette couche habituelle de la vallĂ©e du Lech a Ă©tĂ© rattachĂ©e aux roches du Lias de la couche de l'Allgäu. Parmi de nombreux autres endroits, le tracĂ© de la faille inverse, les alentours du refuge Kemptner (Trettachrinne) ou le refuge du lac de Rappen (Linkerskopf) valent le dĂ©tour. On observe mĂŞme une double composition des roches le long de la faille inverse. Ainsi, la partie nord de l'Himmelschrofenzug se compose de dolomie tandis que la partie sud se compose de roches du Lias de la couche de l'Allgäu. Les dolomies du chaĂ®non principal passent ensuite de nouveau sur la couche de l'Allgäu.

Préalpes d'Allgäu à l'est de l'Iller

Ce sous-groupe se trouve au nord de l'Oberjoch. La vallĂ©e de l'Iller forme la frontière occidentale, la vallĂ©e de l'Ostrach la frontière mĂ©ridionale et la vallĂ©e de la Vils la frontière orientale. Le sommet principal est le GrĂĽnten (1 738 m). Ces montagnes offrent avant tout pour le randonneur un beau terrain d'activitĂ©. En outre, elles ont l'avantage d'ĂŞtre dĂ©pourvues de neige plus longtemps dans l'annĂ©e que les autres sous-groupes lui succĂ©dant au sud. Elles sont composĂ©es de quatre types de roches diffĂ©rents. Au nord, la molasse est prĂ©dominante. On trouve Ă©galement du flysch et de la dolomie, et enfin du calcaire de Schratten du CrĂ©tacĂ© dans le GrĂĽnten, ce qui en fait un parent gĂ©ologique du Hoher Ifen.

Panorama à 360° depuis le Grünten : Alpes d'Allgäu (gauche et centre), vallée de l'Iller (centre), groupe de Hörn et chaînon de Nagelfluh (droite) et lac d'Alp (extrémité droite)

Montagnes de Tannheim

Ce sous-groupe Ă©tait considĂ©rĂ© dans la première moitiĂ© du XIXe siècle comme massif indĂ©pendant des PrĂ©alpes orientales septentrionales. Le nom « Alpes de Vils » Ă©tait partiellement usitĂ©. Ce ne fut que plus tard qu'il fut rattachĂ© aux Alpes d'Allgäu. Le sommet principal est le Kellespitze (2 247 m). La large vallĂ©e de Tannheim sĂ©pare clairement le sous-groupe du reste du massif. GĂ©ologiquement, il existe Ă©galement des diffĂ©rences : alors que les Alpes d'Allgäu se composent de fragiles dolomies ou roches jurasiennes, le calcaire du Wetterstein, issu de rĂ©cifs coralliens, prĂ©domine dans la partie principale des montagnes de Tannheim, offrant une roche solide. Ainsi les sommets les plus connus sont le Rote Fluh, le Gimpel, le Kellespitze et le Gehrenspitze, un domaine d'escalade rĂ©putĂ©. De plus, chez les randonneurs, le sous-groupe est populaire, puisqu'au dĂ©but de l'Ă©tĂ©, alors que les crĂŞtes principales des Alpes d'Allgäu sont encore enneigĂ©es, beaucoup de sentiers sont ici accessibles.

CrĂŞtes des Falkensteins

Elles forment un très petit sous-groupe, qui plus est peu Ă©levĂ©, Ă  la marge nord-est des Alpes d'Allgäu, entre Pfronten et FĂĽssen. La Vils les sĂ©pare des montagnes de Tannheim. Sur la rive opposĂ©e du Lech se trouvent les Alpes d'Ammergau. Le sommet principal est le Zirmgrat (1 293 m). Le lac d'Alat se trouve dans le sous-groupe, ainsi que le Grand lac Blanc, au nord. Le panorama est partiellement limitĂ© Ă  cause du boisement. Le calcaire du Wetterstein dominant engendre des constructions rocheuses impressionnantes.

CrĂŞtes des Falkensteins et Montagnes de Tannheim

Montagnes du lac de Vilsalp

Ce sous-groupe se trouve dans le nord-est des Alpes d'Allgäu, entre l'Oberjoch et le Notländsattel. Les vallĂ©es pĂ©riphĂ©riques sont celles de Tannheim, du Lech, de l'Eau Noire du Tyol (Tiroler Scharzwassertal) et de l'Ostrach. Le sommet principal est le Leilachspitze (2 274 m). La dolomie est la roche prĂ©dominante. Le lac de Vilsalp, accessible depuis la vallĂ©e de Tannheim, se trouve au cĹ“ur du sous-groupe. Dans la littĂ©rature, il est parfois rattachĂ© aux montagnes de Tannheim. Des chemins de randonnĂ©e en altitude permettent la traversĂ©e. Beaucoup de sommets ignorĂ©s sont cependant accessibles, malgrĂ© l'absence de chemin repĂ©rĂ©, sans grande difficultĂ© pour des randonneurs entraĂ®nĂ©s.

Groupe de Daumen

Ce sous-groupe se trouve Ă  l'est de la vallĂ©e de l'Iller. Le Himmelecksattel le relie aux autres sous-groupes. Mis Ă  part la vallĂ©e de l'Iller, les frontières sont formĂ©es par les vallĂ©es de l'Ostrach, du BergĂĽndle et de l'Oy. Le sommet principal est le Grosse Daumen (2 280 m). Le Seilbahnberg Nebelhorn est rĂ©putĂ© pour son domaine d'escalade Hindelanger. Les chemins de randonnĂ©e panoramiques permettent de franchir la partie sud du groupe de Daumen. GĂ©ologiquement, il existe une division en trois parties : la crĂŞte autour du Nebelhorn et du Grosse Daumen se compose de dolomie, le Sonnenköpfe de flysch, et au sud du Nebelhorn, les roches du Lias avec leurs flancs herbeux raides dominent. Les montagnes les plus connues de cette rĂ©gion sont le Schneck, le Himmelhorn et le Laufbacher Eck.

Panorama 360° depuis le Nebelhorn

Groupes de Höfats et Rauheck

Le refuge de Kemptner.

Le sous-groupe englobe une partie du chaĂ®non principal entre le « Märzle » Joch et le Hornbachjoch. Les vallĂ©es pĂ©riphĂ©riques sont celles de Trettach, du Trauf, d'Oy, de Hornbach et de Jochbach. Le sommet principal est le Rauheck (2 384 m). Plus encore que dans chacun des autres sous-groupes des Alpes d'Allgäu, les raides montagnes herbeuses du Lias dominent ici. La plus cĂ©lèbre, symbole de tout le massif, est le Höfats. Elle est si raide que seuls les randonneurs expĂ©rimentĂ©s la gravissent habituellement. Parmi ces montagnes on compte Ă©galement le Rauheck et le Kreuzeck, dans les crĂŞtes principales et le Kegelköpfe. La dolomie constitue uniquement la face nord du Höfats. Le chemin de randonnĂ©e d'altitude entre le refuge Kemptner et la cabane Prinz Luitpold traverse le sous-groupe, mais Ă©vite la plupart des sommets Ă  cause de leur inaccessibilitĂ©.

Groupes de Hochvogel et Rosszahn

Ce sous-groupe englobe Ă©galement une partie du chaĂ®non principal entre le Hornbachjoch et le Notländsattel. Le Himmeleck forme la frontière avec le groupe de Daumen. Les vallĂ©es pĂ©riphĂ©riques sont celles de Jochbach, de Hornbach, du Lech, de l'Eau Noire et de BergĂĽndle. Le sous-groupe se compose principalement de dolomie. Le sommet principal est le Hochvogel (2 592 m). Il est considĂ©rĂ© comme la montagne la plus harmonieuse des Alpes d'Allgäu, en particulier vue du nord. Le Hochvogel avec son Ă©tape principale, la cabane Prinz Luitpold est aussi la montagne de loin la plus arpentĂ©e du sous-groupe. Tous les autres sommets alentour sont moins hauts et moins gravis. Dans aucun autre sous-groupe le contraste n'est aussi grand entre l'affluence des visiteurs et leur absence : seuls quelques kilomètres Ă  vol d'oiseau sĂ©parent le Hochvogel des sommets du groupe de Rosszahn qui sont rarement gravis.

Chaîne de Hornbach

C'est le plus grand chaĂ®non secondaire des Alpes d'Allgäu. Le sous-groupe s'Ă©tend de Ă–fnerspitze au chaĂ®non principal. Au sud, il est limitĂ© par la vallĂ©e du Lech, tandis qu'au nord il s'agit de la vallĂ©e de Hornbach qui lui donne son nom. Dans la chaĂ®ne de Hornbach se trouve le point culminant des Alpes d'Allgäu, le Grosser Krottenkopf (2 657 m), et en outre certains autres sommets qui font partie des vingt plus hauts du massif. MalgrĂ© son importance, la chaĂ®ne de Hornbach est restĂ©e relativement isolĂ©e et peu arpentĂ©e. Les sommets se composent de dolomie ; en consĂ©quence, il y a une alternance de sommets et de hauts cirques. Plusieurs très hauts sommets de la chaĂ®ne reçoivent la visite de seulement quelques personnes par an.

RĂ©partition territoriale

Les Alpes d'Allgäu en tant qu'unité géographique et massif des Alpes s'étendent sur deux États et quatre Länder. La partie bavaroise représente un peu plus de la moitié de la superficie totale et concorde avec la partie prédominante du bassin de l'Iller. La partie bade-wurtembourgeoise contient seulement l'extrémité nord-ouest du massif jusqu'à l'Adelegg. La partie tyrolienne correspond en grande partie au Lech et à ses affluents, tandis que la partie du Vorarlberg se concentre autour du bassin de Bregenzer Ache.

Au sein des Alpes d'Allgäu il existe un tripoint, bien que relativement peu spectaculaire, entre la Bavière, le Tyrol et le Vorarlberg. Il se trouve quelques mètres Ă  l'ouest du Gehrner, Ă  1,5 km au nord de Warth dans le Vorarlberg et km Ă  l'ouest du Biberkopf, le point le plus mĂ©ridional de l'Allemagne.

La frontière entre la Bavière et le Vorarlberg ne suit pas exactement la principale ligne de partage des eaux européenne entre la mer du Nord et la mer Noire. Ainsi, Balderschwang en Allemagne se trouve déjà à l'ouest de cette ligne. À l'inverse, le Kleinwalsertal appartenant au Vorarlberg se trouve à l'est. La frontière entre Bavière et Tyrol suit en grande partie les crêtes principales des Alpes d'Allgäu.

La partie bavaroise des Alpes d'Allgäu se trouve à l'intérieur de la circonscription administrative de la Souabe. L'arrondissement d'Oberallgäu comprend la région centrale autour de l'Iller, l'arrondissement d'Ostallgäu les régions du nord-est comme les montagnes de Tannheim, l'arrondissement de Lindau (lac de Constance) les régions du nord-ouest. La ville indépendante de Kempten im Allgäu se trouve aussi dans l'Allgäu.

La partie tyrolienne se trouve en plein à l'intérieur du district de Reutte, alors que la partie du Vorarlberg se trouve en plein à l'intérieur de celui de Bregenz.

Si on considère les Alpes d'Allgäu au sens large en englobant l'Adelegg, le Land allemand du Bade-Wurtemberg possède aussi une petite partie du massif. Elle se trouve à l'intérieur du district de Tübingen et en particulier de l'arrondissement de Ravensburg.

Le Kleines Walsertal, dans le Vorarlberg, et Jungholz au Tyrol sont accessibles par la route uniquement depuis l'Allemagne. La vallée a certes une frontière relativement longue avec le reste du Vorarlberg, mais de hautes chaînes de montagnes empêchent toute liaison routière. Dans les années 1960 et 1970, il y a eu des plans pour un tunnel routier entre le Kleines Walsertal et la vallée de la Bregenzer Ache. Mais la population refusa l'ouvrage : d'une part, la vallée serait devenue un lieu de transit pour le trafic, et d'autre part, cela ne l'aurait pas rapprochée en termes de distance du centre du Vorarlberg autant que de l'Allgäu.

Sommets principaux

Par ailleurs, une liste (par ordre alphabétique) des sommets d'aspect herbeux a priori quelconque, mais constitués de roches du Lias et présentant pour certains des pentes de près de 70 %, figure ci-dessous.

Éléments du paysage

Bassin de l'Iller

Le Breitach Ă  Mittelberg

L'Iller est formé au nord d'Oberstdorf par la confluence de trois rivières : le Breitach, le Stillach et le Trettach.

Le Breitach s'écoule dans la vallée de la petite Wals. Il naît au hameau de Baad de la confluence de trois ruisseaux : le Tura, le Derra et le Bergunt. Un autre affluent latéral est l'Eau Noire. Dans son cours inférieur, le Breitach doit se faufiler dans les dures roches calcaires. Il a formé au cours des années le Breitachklamm, des gorges parmi les plus connues des Alpes. En aval de celles-ci se jette encore le Rohrmooser Starzlach.
L'Eau Noire forme partiellement des gorges remarquables avec des cascades entre le refuge de l'Auen et son dĂ©bouchĂ© au Breitach. Il passe Ă  cet endroit sous un pont naturel, le reste d'un ancien conduit dans le Schrattenkalk. L'Au, un affluent de l'Eau Noire est Ă©galement notable car il est, avec une longueur de 200 mètres l'un des plus courts ruisseaux existant. Sa source collecte les eaux souterraines du plateau de Gottesack.

Le Stillach est formé par la confluence des ruisseaux Rappenalpen et Bacherloch. Il contourne dans un coude le lac de Freiberg et plus en aval un autre coude à l'ouest d'Oberstdorf.

Le Trettach est formé par la confluence des ruisseaux Sperr et du Trettachrinne. Le chemin de randonnée au refuge Kemptner passe par le Sperrbachtobel. Ce défilé est menacé en permanence par les avalanches en hiver. Le fond de la vallée est recouvert toute l'année par les restes de ces avalanches. Le Trauf se jette dans le Trettach à Spielmannsau. Il s'écoule ensuite par le biais de quelques cascades. Un autre affluent latéral en aval est le Dieters qui forme un défilé avec des cascades dans son cours inférieur. Puis suit l'Oy qui se jette dans le cours supérieur du Stuiben. Le Trettach passe par Oberstdorf et la station du Nebelhornbahn.

Entre Oberstdorf et Sonthofen, plusieurs petits ruisseaux se jettent dans l'Iller. En aval se trouve le Ley qui forme un défilé remarquable, ainsi que le Hinanger avec une nouvelle cascade, et le Gaisalp qui provient des lacs des Gaisalp au Rubihorn et a formé le remarquable défilé du Reichen (ou défilé du Gaisalp).

L'Ostrach est un des plus grands affluents latéraux de l'Iller. Il arrose de vastes régions à l'est du bassin de l'Iller. Il s'écoule à la cabane Giebel et passe à Hinterstein, Bad Hindelang et Sonthofen. Le Bsonderach qui arrose la vallée Retterschwanger se jette après Hinterstein dans l'Ostrach. À Bad Hindelang se jette le Hirsch qui a formé un défilé remarquable À Sonthfen, le Starzlach se jette dans l'Ostrach. Il arrose la région entre le Grünten et le Tiefenbacher Eck et forme les fameuses gorges du Starzlach dans son cours inférieur.

Le Gunzesrieder Ach se jette, depuis l'ouest, dans l'Iller à Blaichach. Il prend sa source au Gunzesrieder Säge par la confluence des ruisseaux de l'Ostertal et de l'Au. L'Ostertal forme un défilé remarquable peu avant son embouchure. Il s'est formé, tout comme le défilé de Halden où coule le cours inférieur du Gunzesrieder Ach, dans la molasse.

Le Konstanzer Ach débouche également de l'ouest à Immenstadt dans l'Iller. Il arrose la dépression entre Oberstaufen et son embouchure. Peu de temps avant celle-ci, il est rejoint par le Steig, qui s'écoule dans la région entre le chaînon du Nagelfluh et l'Immenstädter Horn et forme un autre défilé.

En aval d'Immenstadt, l'Iller quitte le domaine des Alpes d'Allgäu au sens strict. Au sens large, il coule jusqu'à Kempten. Un affluent de la rive droite (est), le Rottach, arrose le nord de la montagne de Rottach. Dans son cours supérieur, le barrage du Rottach retient depuis 1991 les eaux dans un grand lac artificiel. Un affluent de la rive droite (ouest), le ruisseau du Waltenhofener, débouche quelques kilomètres avant Kempten. Il prend sa source dans le lac Niedersonthofner, alimenté par le Schratten. Ce ruisseau a creusé dans son cours supérieur le défilé de Fall dans la molasse.

Bassin du Lech

Le Lech Ă  FĂĽssen, en Allemagne

Le Lech prend sa source dans le massif voisin de Lechquellen. Il coule à travers la ville de Lech et atteint le flanc sud des Alpes d'Allgäu quelques kilomètres à l'est de Warth. Par la suite, le cours d'eau borde la limite sud et sud-est du massif jusqu'à la frontière austro-allemande au pied des Préalpes à Füssen.

À Warth, le Krum, qui prend sa source au col du Hochtannberg, se jette dans le Lech. Le Höhen qui s'y jette à Holzgau est un autre affluent principal. Il est formé par la confluence du Schochenalp et du Rossgumpen et incise profondément le sud du chaînon principal des Alpes d'Allgäu. Dans son cours inférieur se trouve la cascade de Simms.

Le Bernhards se jette dans le Lech au Elbigenalp. Ce ruisseau arrose des gorges entre la chaîne centrale de Hornbach et le Bernhardseck au sud.

Ă€ la fin seulement de la longue chaĂ®ne de Hornbach se jette le plus grand affluent latĂ©ral, le Horn. Il arrose la vallĂ©e du Horn, une longue vallĂ©e entre le sud de la chaĂ®ne de Hornbach et le chaĂ®non principal des Alpes d'Allgäu avec le Hochvogel au nord. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, le lit du ruisseau a Ă©tĂ© protĂ©gĂ© deux kilomètres avant son embouchure par un barrage Ă  Ă©boulis (en bĂ©ton) de 15 mètres de haut. Au cours des annĂ©es suivantes, celui-ci a retenu des centaines de mètres cubes de roches. DĂ©sormais, dans le cadre de la nouvelle rĂ©serve naturelle du Tiroler Lechtal, le barrage a Ă©tĂ© partiellement dĂ©truit, en deux Ă©tapes, en 2003 et 2005. ConsĂ©quemment, plus de 100 000 mètres cubes d'Ă©boulis se sont dĂ©placĂ©s en direction du Lech, contribuant Ă  l'augmentation de plusieurs mètres du niveau de l'eau.
Une vallée latérale importante de la vallée du Horn est la vallée du Joch. Ce ruisseau prend sa source en aval du Hornbachjoch et se jette dans le Horn à Hinterhornbach. Il forme dans sa partie inférieure des gorges intéressantes. Elles ne sont pas accessibles mais on peut les admirer en bas du Gubelbrücke ainsi que depuis les chemins touristiques dans la vallée. Celle-ci est propice à tous les superlatifs : la plus sauvage et la plus originelle des Alpes d'Allgäu. Aucune voie carrossable ne mène vers les refuges du Joch qui se trouvent à peine au milieu de la vallée. Ils sont accessibles, comme toute la vallée, seulement par un chemin partiellement pénible. Comparativement aux autres vallées allemandes, ce côté du chaînon principal représente un autre monde.

Entre Stanzach et Forchach se jette l'Eau Noire. Pour éviter des confusions avec le ruisseau homonyme de la vallée du Kleinwalsertal, on l'appelle aussi Eau Noire tyrolienne (Tiroler Schwarzwasserbach). Elle se trouve entre le groupe de Rosszahn au sud et les montagnes du lac de Vilsalp au nord.

Le Weissen se jette dans le Lech au lieu homonyme. Il vient au milieu des montagnes de Vilsalp de la vallée de Birken entre le Leilachspitze au sud et le Litnisschrofen au nord.

Le Lech entre Warth et Füssen est reconnu, avec ses affluents, parmi les rivières sauvages encore considérablement préservées des Alpes. Il est aussi appelé Tagliamento du nord (le Tagliamento, dans les Préalpes orientales méridionales, est la rivière sauvage la mieux sauvegardée des Alpes). Des tentatives de protection par le rattachement au Lech se sont conclues à la fin de l'année 2004 par l'extension de la réserve et du parc naturels aux vallées latérales. Un classement de la région, au départ envisagé, en parc national n'a pu être réalisé. Malgré cette protection, les conflits vont continuer dans l'avenir entre les intérêts divers. Car une rivière sauvage avec toute sa dynamique et les espaces de peuplement de la vallée trouvent rarement un terrain d'accord plein et entier.

La vallée de Tannheim et le lac de Halden depuis le Roten Flüh

Peu avant le pied des Préalpes, l'affluent le plus important du Lech provenant des Alpes d'Allgäu se jette dans ses eaux : la Vils. Elle prend sa source au sud des lacs de Vils et arrose de vastes régions depuis la vallée de Tannheim aux gorges de Pfronten. Après avoir quitté le lac, elle coule vers le nord à Tannheim, où se jette le Berger Ache provenant du lac de Halden à l'est de la vallée, puis vers l'ouest jusqu'à Schattwald, et de nouveau vers le nord où elle passe dans des gorges entre les sommets du Sorgschrofen et du Schönkahler. À cet endroit se trouvent aussi les chutes du Vils, mais cette cascade est quelque peu gâchée par la présence d'une centrale électrique. Peu avant Pfronten, la Vils prend la direction de l'est, où elle reçoit les eaux du Steinacher Ache dans la région autrichienne du Seebach. Ce ruisseau passe dans une profonde vallée entre l'Einstein et l'Aggenstein. Après Pfronten, le Reichen qui a formé des gorges remarquables depuis l'Aggenstein, se jette à son tour dans la Vils. Pour finir, peu avant Vils se jette le Küh qui forme des cascades intéressantes dans son cours inférieur.

Le Lech doit se faufiler peu avant Füssen par un goulet où l'on trouve les chutes du Lech. Celles-ci sont également un peu perturbées par la production d'énergie hydraulique. Enfin, il se jette dans le lac de Forggen, un grand lac artificiel.

Bassin du Bregenzer Ache

Le Bregenzer Ache prend sa source dans le massif de Lechquellen. Il atteint les contreforts sud-ouest des Alpes d'Allgäu à Schröcken. Il ne longe pas en permanence le massif : entre Au et le débouché du Subersach, il coule à travers le massif du Bregenzerwald. Il apparaît le caractère problématique inhérent à la division des Alpes en massifs distincts, avant tout orienté aux besoins des touristes et des alpinistes. Le relief montagneux situé sur la rive droite du Bregenzer Ache comme le Winterstaude ou le Hirschberg n'appartiennent du coup pas aux Alpes d'Allgäu. Ainsi le massif fait exception indirectement ici au Bregenzerwald au principe le plus souvent appliqué que les vallées profondes doivent former leurs limites.

Le premier affluent rencontré par le Bregenzer Ache provenant des Alpes d'Allgäu est le Subersach. Il prend sa source dans le Hochgerach, le plateau à proximité du Hoher Ifen. Dès Schönenbach et jusqu'à son débouché, il forme la frontière entre les deux massifs. Il s'enfonce dans des gorges en forme de canyon absentes de toute route et voiture. À Sibratsgfäll se jette le Ru qui s'écoule dans la vallée au nord du Hoher Ifen et des parois du Gottesacker.

L'affluent de rive droite suivant est le Weissach. Il prend sa source dans la zone des molasses des Alpes d'Allgäu, dans la vallée entre le chaînon de Nagelfluh et les crêtes de Prodel, coule à la station de Hochgratbahn et s'enfonce alors dans la roche. À Steibis se trouvent les cascades Buchenegg qui forment des chutes d'eau ravissantes. En aval d'Oberstaufen, le ruisseau forme les chutes d'Eibel.

Le Weissach a un affluent important, le Bolgenach. Il coule depuis l'est du col du Riedberg en passant par Balderschwang avant de quitter la Bavière pour le Vorarlberg. Il est considéré dans cette région d'Allemagne comme un des ruisseaux les plus naturels dans des roches à base de flysch et de craie. Il s'enfonce également dans son cours inférieur dans une forme de canyon avant de se jeter dans le Weissach.

Le dernier affluent considérable se jetant dans le Bregenzer Ache et le Rotach. Il prend sa source dans la région entre Sulzberg-Höhenrücken au sud et le Pfänderrücken au nord.

À Wolfurt, le Brengenzer Ache débouche dans la plaine du Rhin et se jette quelques kilomètres plus loin dans le lac de Constance.

Autres rivières et ruisseaux

Le Leiblach s'écoule au nord du Pfänder. Dans son cours inférieur, il longe la frontière austro-allemande jusqu'au lac de Constance. Le Ricken se jette dans le Leiblach et vient directement du Pfänder en formant les chutes de Scheidegg, hautes d'une quarantaine de mètres dans la molasse.

L'Argen se jette à Langenargen dans le lac de Constance. C'est une rivière des Alpes d'Allgäu dans leurs limites étendues. Il coule dans son cours inférieur à travers la haute-Souabe, en étant formé en amont par deux rivières.
L'Argen inférieur s'écoule dans l'ouest de l'Adelegg avec l'Arête noire (Schwarzen Grat) près d'Isny im Allgäu. L'Argen supérieur prend sa source au nord d'Oberstaufen et s'enfonce par la suite dans le défilé de l'Eis, l'un des plus connus et visité de l'Allgäu.

La Wertach prend sa source à l'Oberjoch et se jette dans le Lech près d'Augsbourg. Elle coule à l'Unterjoch et à Jungholz et alimente alors le lac de Grünten. Après avoir quitté les eaux du lac, Elle s'enfonce dans une forme de canyon et quitte les Alpes d'Allgäu. Un de ses affluents forme la cascade de Nesselwang.

Principale ligne de partage des eaux européenne

La principale ligne de partage des eaux européenne entre la mer du Nord et la mer Noire passe par la partie occidentale des Alpes d'Allgäu. Elle sépare les bassins de l'Argen et du Bregenzer Ache des bassins de l'Iller et du Lech.

Depuis le nord, c'est-à-dire depuis la haute-Souabe, elle atteint les Alpes d'Allgäu au sens large sur le versant est de l'Adeleggs. Ensuite, elle passe à l'est du Sonneneck entre le Hauchenberg à l'ouest et le lac de Niedersonthofen à l'est. Puis, elle passe au nord du lac de l'Alp sur le Thaler et le Salmaser Höhe pour redescendre alors dans la dépression entre le Staufner Berg et le Hündlekopf. Là, elle atteint le massif proprement dit.

Descente du Stuiben

La ligne de partage des eaux mène plus loin sur l'Hündelkopf et les crêtes de Prodel vers la cuvette près de Mittelberg-Alpe. Elle continue ensuite plus loin au Stuiben dans le chaînon du Nagelfluh et sur l'arête plus loin jusqu'au Hochgrat. De là, elle descend vers le sud au Scheidwang-Alpe et le long de l'arête du Girenkopf jusqu'au Riedberger Horn, puis par le col du Riedberg, le Besler et le Piesenkopf jusqu'au col entre Rohrmoos et Sibratsgfäll.

Enfin, elle se dirige sur le plateau de Gottesack et le Hoher Ifen vers le Gerachsattel et sur la longue arĂŞte du col de Hochalp jusqu'au Widderstein. Elle recescend alors au col du Hochtannberg, oĂą elle entre dans le massif de Lechquellen.

Lacs

Lac de Constance depuis le Pfänder

Les Alpes d'Allgäu sont baignées à leur extrémité ouest par le lac de Constance, le plus grand lac allemand et le deuxième plus important d'Europe centrale. En outre, elles possèdent de grand lacs dans les vallées ainsi qu'une série de lacs de haute montagne plus petits.

Mais les Alpes d'Allgäu ne font cependant pas partie des massifs des Alpes les plus riches en lacs. En effet, il n'y a pas de grands lacs de vallée ni de groupes de lacs de haute montagne, typiques de certaines régions des Alpes, ou davantage encore des Pyrénées ou de la Sierra Neveda californienne.

Lacs de vallées

Ces lacs sont accessibles pour la plupart en voiture. Ils offrent souvent une destination de loisir, par exemple la baignade ou la location de bateau.

Le lac d'Alat avec les Alpes de Vils

Le lac d'Alat se trouve Ă  FĂĽssen, dans une haute vallĂ©e Ă  mi-altitude entre les PrĂ©alpes et la vallĂ©e du Vils. Le grand lac d'Alp (GroĂźer Alpsee) se trouve Ă  BĂĽhl am Alpsee aux confins nord des Alpes d'Allgäu. C'est le lac le plus Ă©tendu du massif. Entre BĂĽhl et Immenstadt se trouve le petit lac d'Alp (Kleine Alpsee). Le lac de Chrisles est un petit plan d'eau qui se trouve dans la vallĂ©e de Trettach au nord de Spielmannsau. Il n'est pas accessible en voiture, tout comme le lac de Freiberg près d'Oberstdorf qui se trouve environ 100 mètres au-dessus du niveau de la vallĂ©e. Le lac de GrĂĽnten est un lac artificiel entre Nesselwang et Wertach qui est Ă©galement une destination de loisir.

Le lac de Halden se trouve au sein de la vallée de Tannheim entre Grän et Nesselwängle. Le lac de Niedersonthofen se trouve déjà en dehors des Alpes d'Allgäu au sens strict, à mi-chemin entre Immenstadt et Kempten. Un lac majeur (parmi tous ceux qui se trouvent en Allemagne) se situe entre Füssen et le lac d'Alat. Le Rottachspeicher (lac artificiel) se trouve à la bordure septentrionale des Alpes d'Allgäu entre Kempten et Oy. Le lac de Vilsalp se trouve dans une réserve naturelle au fond d'une vallée transversale de celle de Tannheim. Durant la pleine saison, la route de Zufahrt est bloquée à la circulation automobile : des liaisons routières sont mises en place depuis Tannheim. Le lac Blanc se trouve entre Füssen et Pfronten, au nord du massif.

Lacs de haute-montagne

Jeu d'ombre et de lumière sur le lac de Rappen
Coucher de soleil sur le lac de Rappen

Les lacs de haute-montagne des Alpes d'Allgäu sont en partie accessibles relativement simplement par le biais de téléphériques. Beaucoup de lacs demandent quand même des ascensions prolongées à pied. Des sentiers de randonnée mènent à la majorité des lacs. Les plus isolés, et peut-être les plus magnifiques, sont ceux qui sont accessibles sans aucun chemin.

Les lacs de haute-montagne, par ordre alphabétique, sont :

  • le lac de Glace (Eissee) se compose de deux petits lacs sur le versant nord de Rauheck. Le sentier de randonnĂ©e du refuge Kemptner Ă  la cabande Prinz Luitpold mène directement au lac. Le nom provient de la couverture de neige et de glace qui le recouvre jusqu'au dĂ©but de l'Ă©tĂ©, en raison de l'ombre provoquĂ©e par le flanc de la montagne.
  • le lac d'Engeratsgund (Engeratsgungsee) se trouve sur le versant oriental du Grosse Daumen dans une belle situation au cĹ“ur des couches rocheuses jurassiennes du massif. La couverture dolomitique commence au-dessus du lac. Il se trouve par ailleurs au milieu d'un rĂ©seau de chemins touristiques passant par le Nebelhorm, puis Hinterstein, et par la cabane de Giebel et le Grosse Daumen.
  • Les lacs supĂ©rieur et infĂ©rieur de Gaisalp (Obere und Untere Gaisalpsee) se trouvent dans un haut cirque entre le Rubihorn et l'Entschenkopf près d'Oberstdorf. Le chemin du Gaisalpe au Nebelhorn mène aux abords des deux lacs, tandis que le chemin vers le Runihorn longe seulement le lac infĂ©rieur (sensiblement plus grand). Entre les deux Ă©tendues se trouve un cirque glaciaire.
  • Le lac de Gugger (Guggersee) se trouve sur le tracĂ© du sentier panoramique du refuge de Mindelheim après Birgsau, sur le Taufersbergalpe. Il se trouve haut au-dessus de la vallĂ©e de Rappenalpen au sud du versant des Alpes de Schaf. Il constitue dans beaucoup de livres et brochures le premier-plan pittoresque des vues sur les montagnes d'en face que sont le chaĂ®non principal des Alpes d'Allgäu avec le Trettachspitze, le Mädelegabel et le Hochfrottspitze. Ă€ tel point qu'il ne ressort pas qu'en fait ce lac est minuscule, si ce n'est sur une carte topographique. Si on atteint ce lac, après une montĂ©e pĂ©nible depuis Birgsau ou une longue randonnĂ©e par le sentier depuis le refuge de Mindelheim, il est mĂŞme possible d'omettre ce lac. Sur sa rive est, des plantes aquatiques prolifèrent, annonçant sa disparition prochaine. En se dĂ©plaçant de quelques mètres sur la rive opposĂ©e, alors on retrouve la vision de carte postale sur les montagnes d'en face.
  • Le lac d'Hermanns (Hermannskarsee) se trouve dans un environnement austère au sein de la chaĂ®ne de Hornbach dans le cirque naturel du mĂŞme nom entre le Grosse Krottenkopf et le Marchspitze. La dolomie laisse peu de place Ă  la vĂ©gĂ©tation. Le sentier panoramique du refuge de Kemptner au refuge de Hermann von Barth mène directement devant le lac. Il est couvert de glace et de neige jusqu'en Ă©tĂ©.
Le lac de Hochalp
  • Le lac de Hochalp (Hochalpsee) au sud-ouest du colosse rocheux du Widderstein est un lac relativement petit. Il se trouve sur le versant du Kleines Walsertal par rapport Ă  la ligne de partage des eaux. Il est accessible en quelques minutes depuis le chemin touristique Baad - refuge de Widderstein. Le lac est recouvert de glace au moins jusqu'Ă  fin juin.
  • Le lac de Hörnle (Hörnlesee) se trouve dans un cirque naturel glaciaire directement Ă  l'est du sommet du Wertacher Hörnle au Unterjoch. Ce lac en rappelle d'autres de certaines moyennes montagnes comme en ForĂŞt-Noire ou dans la forĂŞt de Bavière. Des chemins touristiques mènent au-devant et au-dessus du lac.
  • Le minuscule lac du Koblat (Koblatsee) se trouve dans du Koblat (qui lui donne son nom), une surface rocheuse dolomitique sur les pentes mĂ©ridionales du Wengenköpfe et du Grosse Daumen. Le chemin touristique du Nebelhorn au Grosse Daumen mène au bord de ce lac.
  • Le lac Kreuzkarle (Kreuzkarlesee), ou sur certaines cartes lac Kreuzkar (Kreuzkarsee), se trouve dans la chaĂ®ne de Hornbach dans le cirque de la Croix (Kreuzkar) sur le versant nord du Kreuzkarspitze. Il n'est pas particulièrement grand, mais il est affublĂ© dans les Alpes d'Allgäu de tous les superlatifs. C'est rĂ©ellement le lac le plus isolĂ© des montagnes, l'unique qui n'est pas accessible directement au moyen d'un chemin. ConsĂ©quemment, c'est peut-ĂŞtre ainsi le lac qui autorise l'une des plus belles vues sur la vallĂ©e de Hornbach, avec le Hochvogel en face, grâce Ă  sa position sous les parois septentrionales de la chaĂ®ne de Hornbach. Il n'est pas très difficile d'arriver Ă  ce lac, tout au plus un peu pĂ©nible. Depuis le chemin de Hinterhornbach Ă  la brèche du Schönecker, il est possible d'atteindre la brèche du cirque de la Croix sans chemin. De cet endroit, le lac est visible ; une descente Ă©galement dĂ©pourvue de chemin mène en dix minutes de la brèche vers les rives.
  • Le lac de Lache est indiquĂ© directement au refuge Lansberg. Il se trouve immĂ©diatement au nord du Lachenspitze et est le plus grand des trois lacs de Vilsalp, de Traualp et de Lache. Des chemins touristiques mènent auprès de chacun d'eux.
  • Le lac de Laufbichl (Laufbichlsee) se trouve ainsi que le lac de Koblat voisin dans le Koblat, sur le versant sud du Grosse Daumen. Il est un peu plus grand que son voisin, mais plus petit que le lac d'Engeratsgund qui se trouve dans un cirque adjacent au nord-est. Au niveau du lac, le chemin touristique du Nebelhorn se sĂ©pare vers le sommet du Grosse Daumen d'une part et vers la cabane Giebelhaus après Hinterstein d'autre part.
Le refuge du lac de Rappen depuis le sud
  • Les lacs de Rappen (Rappenseen) se composent d'une grande et d'une petite Ă©tendue d'eau toutes proches du refuge du lac de Rappen, au bout du chemin Heilbronn. Leur position se situe au milieu des couches de roches jurassiques, et elles sont surplombĂ©es par les sommets de dolomie. Le coucher de soleil au refuge, derrière les lacs, face au Widderstein, est l'objet de nombreuses photographies.
  • Le lac de Schlappolt (Schlappoltsee) est l'unique lac de haute-montagne dans les formations de flysch. Il se trouve sur le versant oriental du Fellhorn, tout proche de la station intermĂ©diaire du tĂ©lĂ©phĂ©rique du Fellhorn près d'Oberstdorf, dans un domaine de randonnĂ©e. Les alentours du lac sont protĂ©gĂ©s par la rĂ©serve naturelle du mĂŞme nom.
  • Le lac de Schreck (Schrecksee) est l'unique lac d'altitude des Alpes d'Allgäu qui possède une Ă®le. Il se trouve au sein de hautes montagnes, dans la vallĂ©e supĂ©rieure du Trauf, une vallĂ©e latĂ©rale de l'Ostrach Ă  Hinterstein. Les ascensions vers le lac sont relativement longues, ce qui garantit une frĂ©quentation raisonnable. Le chemin du jubilĂ© de la cabane Prinz Luitpold au refuge Landsberg ou au Willersalpe mène près du lac.
  • Le lac de Seealp (Seealpsee) se trouve dans une haute vallĂ©e en amont de celle de l'Oy près d'Oberstdorf, au sud du Nebelhorn. La vue depuis le lac sur le Höfats est vertigineuse. La descente du Nebelhorn vers la vallĂ©e de l'Oy, le mal nommĂ© chemin d'atterrissage, mène au-dessus des abords du lac. L'approche du lac oblige Ă  repartir en arrière pour reprendre le chemin.
  • Le lac de Traualp (Traualpsee) se trouve dans un cirque sur le chemin de randonnĂ©e reliant le lac de Vilsalp au refuge de Landsberg. Il a une taille intermĂ©diaire par rapport aux lacs de Vilsalp et Lache. Il est un peu amĂ©nagĂ©, son Ă©coulement Ă©tant utilisĂ© pour la production hydroĂ©lectrique.

Glaciers et névés

Dans les Alpes, les glaciers se forment habituellement entre 2 800 et 3 000 mètres d'altitude. La plus haute montagne des Alpes d'Allgäu atteint 2 657 m. Pourtant un petit glacier s'est maintenu jusqu'Ă  aujourd'hui, le Schwarzmilzfern. Il se trouve dans le chaĂ®non principal sur le territoire du Tyrol, au sud du Mädelegabel et au sud-est de l'Hochfrottspitze. Des rĂ©fĂ©rences lointaines aux glaciers se retrouvent dans l'espace linguistique bavarii (Bavière et Tyrol).

Il y a deux raisons de la persistance de ce glacier. Dans la zone qui est couverte par le glacier se trouve une grande portion avec une inclinaison faible. En outre, le sommet de l'Hochfrottspitze se retrouve directement au sud-est de cette portion à partir de midi, sans irradiation directe du soleil. De plus, un facteur encore plus crucial est l'importance des précipitations dans les Alpes d'Allgäu qui génèrent en hiver et au printemps le dépôt d'importantes quantités de neige en haute altitude.

Le chemin Heilbronn passe juste par le glacier. Toutefois, il n'y a aucune crevasse, si bien qu'aucun équipement typique n'est nécessaire dans ce court espace. Le réchauffement climatique entraîne cependant la régression du Schwarzmilzfern. Si la tendance actuelle persiste, le glacier aura complètement disparu dans 25 ans au plus tard.

À côté de ce petit glacier, il y a quelques champs de neige éternelle de tailles diverses. De plus, le Schneeloch, sur le versant nord du chaînon principal, appartient au Bacherloch supérieur (cabane Waltenberg) ainsi qu'au Trettachrinne entre le Mädelegabel et le Kratzer. Le névé le plus connu se trouve au Kalten Winkel. La voie normale du Hochvogel depuis la cabane Prinz Luitpold passe par celui-ci. Lorsque Hermann von Barth, l'un des premiers alpinistes sans guide, monte dans les Alpes d'Allgäu durant l'été 1869 par le Kalten Winkel vers le Hochvogel, il s'étonne des histoires d'horreur qui sont racontées au sujet de ce névé. Dans son ouvrage sur les Préalpes septentrionales, il affirme plus tard que le fait de traverser un champ de neige n'est pas dangereux, car même en cas de chute, on arrive tôt ou tard à s'arrêter dans des pentes plus douces en contrebas. Toutefois, le fait de traverser des névés comme celui du Kalten Winkel demande une absolue prudence et de l'exercice. Les conditions changent au cours d'une même saison. Au début de l'été, les champs de neige sont encore relativement grands, mais la neige plutôt molle. À la fin de l'été et en automne, les champs de neige ont disparu ou fortement régressé, même si la neige restante peut geler assez durement.

Aujourd'hui, il est facile de s'informer de la couverture de neige prĂ©sente par le biais des nombreuses webcams qui sont installĂ©es avant tout dans les stations au sommet des tĂ©lĂ©phĂ©riques. Les hauteurs dĂ©passant 2 000 mètres d'altitude et leurs sentiers ne sont en gĂ©nĂ©ral pas dĂ©pourvues de neige avant dĂ©but juillet. AoĂ»t et septembre, et plus rarement octobre sont les mois oĂą la couverture neigeuse est la plus rĂ©duite. Une chute de neige fraĂ®che occasionnelle en septembre fond en toute vraisemblance. Une plus forte chute en octobre peut davantage subsister frĂ©quemment.

Le réchauffement climatique entraîne une fonte progressive et constante du glacier et des névés. Il cause depuis les dernières années dans les Alpes d'Allgäu une disparition de la neige en altitude plus précoce dans l'année.

Grottes

Les régions étendues des Alpes d'Allgäu sont pauvres en cavités. Dans une couche rocheuse, cependant, le calcaire de Schratten, formée de craie, on trouve plusieurs cavités remarquables. L'unique grotte visitable du massif et de l'Allgäu, la grotte de l'Homme obstiné (Sturmannshöle) à Obermaiselstein, se trouve dans cette formation rocheuse.

D'autres cavitĂ©s, toutefois fermĂ©es au public, se trouvent sur le plateau de Gottesack. Le Hölloch est le gouffre le plus long d'Allemagne depuis un classement depuis 2005. Il se trouve dans la vallĂ©e supĂ©rieure de Mahd, une vallĂ©e latĂ©rale de la vallĂ©e de la petite Wals. Le Zustieg rĂ©sulte en un chemin depuis le Kleines Walsertal par lequel la frontière est dĂ©passĂ©e. Pour minimiser les dangers du ski de randonnĂ©e, les skieurs venant du haut sont avertis par une banderole contre l'ouverture de la cavitĂ©. Le Hölloch commence avant tout par un puits de 76 mètres de profondeur. Pour aller jusqu'au fond de la cavitĂ©, une durĂ©e d'une semaine environ est nĂ©cessaire.

La grotte du Trou de l'escargot (Schneckenlochhöhle) est également réputée. Elle se trouve dans la partie occidentale du plateau de Gottesack, dans le Vorarlberg dont elle constitue la cavité la plus longue. La montée résulte de l'Alpsiedlung Schönenbach en un chemin en direction de Kälbelegürtle-Alpe, puis les derniers mètres sont à parcourir sans chemin. Sur le plateau se trouvent par ailleurs beaucoup d'autres cavités accessibles uniquement aux experts.

Marécages

Les Alpes d'Allgäu offrent les meilleures conditions pour l'apparition des marĂ©cages dans certains secteurs : de fortes prĂ©cipitations, des pentes douces avec un Ă©coulement faible Ă  une altitude infĂ©rieure Ă  1 800 m au-dessus de la mer, ainsi qu'un socle rocheux convenable. Des marĂ©cages sont prĂ©sents principalement dans la partie nord-ouest du massif.

Mais les marécages, dans les Alpes d'Allgäu, tout du moins jusqu'à présent, ne jouent pas un rôle touristique aussi fort que dans certaines moyennes montagnes en Allemagne, par exemple. Ils attirent juste quelques curieux à l'ombre des hautes montagnes, auxquelles toute l'attention est réservée. Dans les milieux spécialisés, leur importance est toutefois reconnue. Ç'a été mis en évidente au cours des années passées par la création de certaines zones de protection dans le cadre du réseau européen Natura 2000. À la suite de cela, une reconnaissance et un éveil progressif du public sont envisageables ; mais une fréquentation trop importante des marécages n'est pas non plus souhaitable.

Au marécage d'Engenkopf (Engenkopfmoor), l'écart entre l'importance du marécage et sa notoriété est particulièrement évident. Il est éloigné de seulement km à vol d'oiseau du centre de villégiature d'Oberstdorf, et pourtant il est quasiment inconnu de la population. De plus, argument repris par les pro et les anti-protection, il fait partie d'un des plus grands complexes de tout l'espace alpin avec des types de marécages très rares étendus jusqu'en Bavière.

Il existe d'autres marécages dans la zone autour du Piesenkopf au nord-ouest de Rohrmoos. Le Ziemelmoos, un chemin qui mène du Toniskopfalpe vers l'Alten Piesenalpe, passe par l'un de ces marécages. Mais la notion de chemin est à prendre ici avec précaution : seuls des poteaux indiquent la voie, et les risques d'embourbement par temps humide ou d'égarement dû au brouillard ne sont pas absents. Toutefois, des voix autant objectives que subjectives affirment que la traversée de ce marécage est une expérience magnifique.

Un autre marécage important se trouve à cheval sur la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche, au nord du Hochhäderich, dans le chaînon de Nagelfluh. Il est protégé par les deux pays.

Un marécage typique en forme de cuvette se trouve dans le Kleines Walsertal, au sud de l'Eau Noire et du pont qui la traverse en aval de la cabane de la vallée de Mahd (Mahdtalhaus). Entre Oberjoch et Unterjoch, il y a également des restes d'un marécage, tout comme dans le Vorarlberg sur les hauts-plateaux autour du Bolgenach et du Subersach.

GĂ©ologie

Le massif est constitué de roches très variées, ce qui apporte une grande variété dans les paysages.

Le chaînon principal est entièrement composé de dolomie, à l'exception de la région du Rauheck. La majeure partie des chaînons secondaires situés au nord-ouest sont principalement constitués de flysch. On trouve également très localement des calcaires et des molasses.

Types de roches

Les Alpes d'Allgäu sont composées de roches sédimentaires qui ont en partie été déposées au Mésozoïque et au Cénozoïque. Par la pression de la plaque africaine sur la plaque eurasienne, les couches rocheuses ont été soulevées, pliées, transportées horizontalement et en partie enfouies. De cette manière, des rocheuses plus anciennes reposent sur des roches plus jeunes dans le massif. La géologie des Alpes d'Allgäu aussi bien que celle des massifs voisins est relativement complexe, contrairement à celle des massifs où les roches n'ont pas été enfouies, par exemple au sud du chaînon principal ou dans les Pyrénées qui sont nés au même moment que les Alpes, mais où les roches ont seulement été pliées.

Au Mésozoïque et par la suite, les roches suivantes ont été déposées :

Étendue des roches

La dolomie compose la plus grande partie des sommets du chaînon principal, comme le Biberkopf, le Hohes Licht, le Mädelegabel, le Grosser Krottenkopf, le Hochvogel et l'Urbeleskarspitze

La marne du Lias forme quelques-uns de leurs voisins, à savoir le Likerskopf, le Kegelköpfe, le Rauheck ou le Fürschiesser.

Les célèbres montagnes herbeuses de l'Allgäu comme le Schneck et le Höfats sont composées de calcaires micro-cristallins et d'aptychus.

Des dépôts du Crétacé forment le Hohe Ifen, les falaises du Gottesack, le Besler, mais aussi une partie du Grünten.

Le flysch appartient aux montagnes comme le Fellhorn, la chaîne de Hörn et le Sonnenköpfe.

La molasse compose par exemple le Hochgrat ou le Stuiben.

Cas du géotope dans la partie bavaroise

Le Poste régional géologique bavarois (Bayerisches Geologisches Landesamt), qui est depuis le une division du Poste régional bavarois pour l'environnement (Bayerischen Landesamts für Umwelt), dresse une liste de géotopes de la Bavière de plus de 2000 sites[1]. Une partie se trouve dans les Alpes d'Allgäu[2] et illustre de manière exemplaire la géologie variée et complexe du massif. Ci-dessous figure la liste de ces sites :

  • Le gĂ©otope affleurement de l'Oy, Ă  proximitĂ© de son embouchure, dans le Trettach, au sud d'Oberstdorf, met en Ă©vidence la limite entre les couches de calcaire alpin de l'Ăśberschiebung et de flysch[3]. L'affleurement Ă  la route du Breitach au nord du Weidach, près d'Oberstdorf montre une succession de couches dans le calcaire de Schratten des nappes de l'Helveticum[3]. Au gĂ©otope affleurement de la vallĂ©e infĂ©rieure du Steig Ă  Immenstadt, les plus hautes couches infĂ©rieures de molasse d'eau douce du Steig sont apparentes[3]. Le gĂ©otope affleurement de la vallĂ©e infĂ©rieure du Weissach-Tobel Ă  Steibis contient des couches infĂ©rieures de molasse d'eau douce[3]. L'affleurement de basalte Ă  la route de Bad Hindelang-Oberjoch met en Ă©vidence la nĂ©oformation d'une croĂ»te ocĂ©anique pendant le CrĂ©tacĂ©[3]. Le glissement de terrain de Hinterstein est l'un des plus grands des Alpes d'Allgäu. Il s'est produit en 1965 et a Ă©tĂ© favorisĂ© par la morphologie des couches de l'Allgäu.
  • Les gorges du Breitach près d'Oberstdorf sont les plus profondes de l'Allgäu. Elles ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es après la pĂ©riode glaciaire le long d'un système de failles dans le calcaire de Schratten[3]. Ă€ la brĂŞche de l'Eisen et Ă  l'Ă„ulesgasse du sud-est de Hinterstein, l'Ostrach surmonte la cluse de dolomie dans une gorge Ă©troite et profonde. L'ancienne cassure de grès au nord-ouest d'Oberstdorf contient le grès vert d'Oberstdorf, une formation de rĂ©gression dans le secteur helvète. Le lac d'Engeratsgund, dans le groupe de Daumen est Ă©galement un gĂ©otope. Le Karmulde est un vallon rempli de lacs creusĂ©e dans les couches lĂ©gèrement Ă©rodĂ©es de l'Allgäu avec des dĂ©filĂ©s aux parois de 100 mètres de haut oĂą se trouvent les dolomies de la couverture de la vallĂ©e du Lech. Le pli Ă  la route du Riedberg met en Ă©vidence un renversement des couches de flysch. La stratigraphie Ă  la route du Loch Ă  Obermaiselstein montre une succession de couches de grès verts de l'Helveticum[3].
  • L'Ă©rosion du glacier au nord de l'Ă©tang Ă  proximitĂ© de Rettenberg montre des saillies et des bourrelets dans la direction du dĂ©placement de la glace. Le dĂ©filĂ© de Höll dans le cours infĂ©rieur de la vallĂ©e du Dieter, latĂ©rale Ă  la vallĂ©e du Trettach, illustre un exemple d'embouchure des vallĂ©es latĂ©rales dans les vallĂ©es principales plus fortement Ă©rodĂ©es par les glaciers. Le gĂ©otope Kar mit Gaisalpseen contient le haut cirque avec la paire de lacs Ă  Oberstdorf. LĂ , un cirque glaciaire de 150 mètres de haut se trouve, entre les deux lacs, comme la preuve d'une forme de hautes montagnes formĂ©es au PlĂ©istocène.
  • Les chutes du Lech Ă  FĂĽssen comptent parmi les plus beaux gĂ©otopes de la circonscription administrative de la Souabe. Les masses d'eau de la rivière se dĂ©versent en plus de cinq paliers sur les dures couches minĂ©rales de calcaire du Wetterstein, douze mètres plus bas. Au-dessous de la cascade, le Lech entre dans un canyon. C'est l'unique gorge dans tout l'espace alpin bavarois Ă  travers laquelle une des plus grandes rivières alpines peut couler encore librement. Le gĂ©otope Prallhang der Bolgenach Ă  Balderschwang met en Ă©vidence le rĂ©sultat intĂ©ressant d'une pliure des couches de Feuerstätter sur celles des dĂ©pĂ´ts d'aptychus[3].
  • Le gĂ©otope du lac de Seealp se trouve au sud du Nebelhorn dans une vallĂ©e glaciaire. Les gorges du Starzlach Ă  Sonthofen contiennent la percĂ©e du Starzlach Ă  travers les durs calcaires de Nummulite. Dans la carrière Wup au sud-ouest de Kranzegg, des couches infĂ©rieures de molasse d'eau douce et de mer affleurent[3]. Le StraĂźenaufschluss am Faltenbach Ă  Oberstdorf montre des couches de Leimen ultra-helvĂ©tique[3]. Le trou de Sturmanns au sud d'Obermaiselstein se trouve Ă  la jonction des couches dans la paroi de calcaire de Schratten de l'Helvetikum.
  • Le gĂ©otope des chutes du Täschle est composĂ© d'une cascade presque continue de 70 mètres de haut dans la vallĂ©e du BärgĂĽndle, une source de l'Ostrach. Le rocher de Torfelsen au lac de Weissen Ă  proximitĂ© de FĂĽssen, sur la berge sud du lac, est percĂ© en arche. Il est formĂ© de composants des PrĂ©alpes qui dĂ©montrent une Ă©rosion plus ancienne de cette partie du massif[3]. La chute d'eau au nord-ouest des ruines du château de Nesselburg se trouve Ă  Nesselwang sur le versant nord de l'Alpspitze. La cascade plonge sur 22 mètres dans les couches infĂ©rieures de molasse d'eau douce en quatre paliers.

En dehors du domaine restreint des Alpes d'Allgäu, on trouve dans la région plus vaste comprise entre Pfänderrücken et Adelegg beaucoup d'autres géotopes intéressants :

  • L'affleurement dans la vallĂ©e du Koller met en Ă©vidence la succession typique des couches supĂ©rieures de molasse d'eau douce dans la rĂ©gion d'Adelegg-Schwemmfächers. Il se trouve au nord-ouest de Kempten. L'ancienne carrière Buchenberg Ă  l'endroit du mĂŞme nom, Ă  l'ouest de Kempten, se trouve environ deux kilomètres au nord du rebord tectonique alpin septentrional dans les couches supĂ©rieures de molasse d'eau douce. Le dĂ©filĂ© de l'Eis au sud-ouest de Maierhöfen correspond au percement par le haut Argen Ă  travers la chaĂ®ne de montagne entre Kugel et Kapf. Ă€ cet endroit, le terrain est ouvert des couches infĂ©rieures de molasse d'eau douce sur les couches supĂ©rieures de molasse de mer jusqu'aux couches supĂ©rieures de molasse d'eau douce[3].
  • Le bloc erratique Ă  Langenegg se trouve dans l'Iller, Ă  mi-chemin entre Immenstadt et Kempten. Il provient des roches infĂ©rieures de molasse d'eau douce. Le bloc erratique près d'Oberstdorf au sud des lacs de Niedersonthofen se compose d'un conglomĂ©rat grossier de ces mĂŞmes roches. Le bloc erratique Rabenstein Ă  Ermengerst se trouve dans la zone de l'ancien glacier Kemptner immĂ©diatement Ă  l'ouest de Kempten. Celui Ă  Untereinöden entre l'Adelegg et le Sonneneck provient probablement d'une vieille moraine du glacier du Rhin. Celui sur la commune de Weiler-Simmerberg au nord-est du PfänderrĂĽcken est le plus grand bloc erratique transportĂ© par un glacier lointain trouvĂ© au nord de l'Avant-Pays alpin. Cependant son volume s'est amoindri par l'utilisation depuis des siècles en tant que carrière. Le gĂ©otope Illerdurchbruch bei Oberkottern se trouve au sud de Kempten et prĂ©sente des molasses granitiques.
  • L'Ă©troite vallĂ©e fluviale du Schratten au sud de Rieggis se trouve Ă  l'ouest des lacs de Niedersonthofen. Ă€ cet endroit s'Ă©coule une cascade de 30 mètres de haut. Le cours du ruisseau suit le conduit glaciaire entre les falaises de molasse. L'affleurement Ă  Rieggis se trouve entre le lac et le Hauchenberg et met en Ă©vidence des conglomĂ©rats de molasse supĂ©rieure d'eau douce. Le gĂ©otope du cirque de Palais (Palast Kar) au sud de Waltrams se trouve sur le versant nord du Hauchenberg. C'est le vallon le plus nordique et le plus profond formĂ© dans l'Avant-Pays alpin par un glacier local durant la glaciation de WĂĽrm[3].
  • Le gĂ©otope de la Pierre rugueuse au hameau Eschachberg contient des restes d'une colonne de pierre du Haut-PlĂ©ĂŻstocène Ă  l'ouest de l'Avant-Pays alpin. Elle se trouve Ă  l'ouest de Kempten près de la montagne de Blender, Ă©quipĂ©e d'une tour hertzienne. Les chutes d'eau de Scheidegg font partie des plus beaux gĂ©otopes de la circonscription administrative de la Souabe. Le Ricken plonge en deux paliers plus de 40 mètres en contrebas dans des roches de molasse supĂ©rieure d'eau douce. Le gĂ©otope du trou de la glace morte Ă  Vogelsang se trouve Ă  l'extrĂ©mitĂ© nord-est du PfänderrĂĽcken. Les blocs de glace abandonnĂ©s par la langue glaciaire du glacier du Rhin ont recouvert la pierraille, puis en fondant ont provoquĂ© des affaissements[3].

Environnement

Climat

De par sa situation au nord des Alpes, la région est relativement pluvieuse et la plus arrosée d'Allemagne. En hiver, les Alpes d'Allgäu sont comparativement riches en neige, du moins en altitude. On trouve d'ailleurs encore un petit glacier et des névés.

Flore

Les espèces végétales sont parmi les plus variées des Alpes.

Land du Bade-Wurtemberg

Seule une très petite partie des Alpes d'Allgäu au sens large appartient au Bade-Wurtemberg. Il s'agit de la région à l'est et au sud-est d'Isny, en particulier la région occidentale de l'Adelegg et une partie du versant nord de la chaîne du Kugel.

La réserve naturelle de Hengelesweiher a été créée en 1990 et représente une superficie de 54,4 hectares au sud-est d'Isny, au pied de la chaîne du Kugel. Elle protège un étang avec des éléments caractéristiques du paysage culturel.

Presque tout l'espace de la partie basse des Alpes d'Allgäu au Bade-Wurtemberg est comprise dans la zone protĂ©gĂ©e de l'Adelegg et du pays au pied des collines du Tertiaire. Elle s'Ă©tend depuis sa crĂ©ation en 1994 loin Ă  l'ouest et au nord-ouest au pied des monts de la Haute-Souabe pour une superficie de 6 814 hectares. Le riche milieu des vallĂ©es et des hauteurs (prairies, pâturages, alpages et forĂŞts) doit ĂŞtre protĂ©gĂ© des effets de l'Ă©conomie de la nature.

Les Bannwälder (désignation des réserves forestières en Bade-Wurtemberg) ne sont désormais plus exploitables.

Land de Bavière

Une multitude de catégories d'aires protégées coexistent dans la République de Bavière. Les secteurs respectifs sont parfois confondus ou se chevauchent. Dans le cadre de la législation de protection de la nature de l'Union européenne, il y a la Directive habitats (faune et flore) et la Directive oiseaux, tandis que dans le cadre de la législation bavaroise, il y a les réserves naturelles, les secteurs de protection du paysage, les patrimoines naturels ainsi que les réserves forestières. Les géotopes mentionnés précédemment ne représentent pas une catégorie d'aire protégée juridiquement spécifique.

Dans la partie bavaroise des Alpes d'Allgäu, il existe six réserves naturelles :

  • la rĂ©serve naturelle Allgäuer Hochalpen s'Ă©tend sur les vastes parties du chaĂ®non principal et des vallĂ©es latĂ©rales. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le et a une superficie de 20 724 ha ;
  • la rĂ©serve naturelle Schlappolt se trouve sur les versants du Fellhorn et contient Ă©galement le lac de Schlappolt. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le et a une superficie de 163 ha ;
  • la rĂ©serve naturelle Aggenstein se trouve autour du sommet du mĂŞme nom. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le et a une superficie de 85 ha ;
  • la rĂ©serve naturelle Eistobel se trouve au sud d'Isny. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le et a une superficie de 70 ha ;
  • la rĂ©serve naturelle Hoher Ifen contient une partie de la montagne du mĂŞme nom ainsi que du plateau de Gottesack. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le et a une superficie de 2 430 ha ;
  • la rĂ©serve naturelle Rohrachschlucht se trouve Ă  proximitĂ© de Lindau, Ă  la frontière du Vorarlberg. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le et a une superficie de 178 ha.

Land du Tyrol

Longtemps, la rĂ©serve naturelle du lac de Vilsalp Ă©tait l'unique aire protĂ©gĂ©e dans la partie tyrolienne des Alpes d'Allgäu. Elle contient la rĂ©gion autour du lac jusqu'au chaĂ®non montagneux entre le Geisshorn et le Leilachspitze et a approximativement une forme carrĂ©e. Elle a Ă©tĂ© approuvĂ©e en 1957 et ordonnĂ©e rĂ©cemment le , pour une superficie de 18,2 km2.

En 2004 seulement, une autre aire protĂ©gĂ©e s'y joignait avec la rĂ©serve naturelle de la vallĂ©e du Lech tyrolienne. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e après une longue discussion contradictoire. Par moments, l'instauration d'un parc national a Ă©tĂ© envisagĂ©e. La rĂ©serve naturelle est finalement plutĂ´t longiligne et s'Ă©tend le long du Lech depuis l'embouchure du Vils en amont jusqu'Ă  Lechleiten ainsi que le long de certaines vallĂ©es latĂ©rales. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le et possède une superficie de 41,38 km2. Cette zone se limite en de nombreux endroits Ă  un simple ruban Ă©troit sur chaque rive du Lech. Dans la rĂ©gion d'Elmen, dès l'embouchure du Streim venant des Alpes de Lechtal, le ruban s'Ă©largit. Entre Stanzach et Weissenbach am Lech, de vastes surfaces de pierraille sont protĂ©gĂ©es.

L'aire protégée s'étend aussi sur certaines vallées latérales situées dans les Alpes de Lechtal. En amont, la vallée du Vils en fait partie, comme les précédentes, de la frontière germano-autrichienne à Pfronten jusqu'à l'embouchure du Lech. Depuis Weissenbach am Lech, le Weissen appartient jusqu'à hauteur de Gaicht à l'aire protégée. L'Eau Noire tyrolienne est incluse également dans celle-ci jusqu'au sud du Kastenkopf. En outre, dans cette vallée, de plus grandes zones forestières sur le versant méridional du Leilachspitze font partie de la réserve naturelle. La vallée latérale suivante appartenant à cette dernière est la vallée du Horn de Hinterhornbach à Einmündung dans le Lech, ainsi que les zones forestières sur le versant nord du chaînon de Hornbach depuis le Klimmspitze jusqu'au Urbeleskarspitze. D'autres secteurs se trouvent dans le cours inférieur du Bernhardsbach ou le cours inférieur du Hohenbach à Holzgau avec la cascade de Simms.

Le parc naturel de la vallée du Lech tyrolienne est confondu avec la réserve naturelle du même nom. C'est une particularité de la loi de protection de la nature du Tyrol qui veut qu'un parc naturel ne peut être motivé que si des zones sont déjà créées en faveur de la nature, du paysage, du calme ou d'aires protégées spéciales.

Dans le cadre de la Directive habitats et de la Directive oiseaux de l'Union europĂ©enne (Natura 2000), le Land du Tyrol a crĂ©Ă© en tout treize domaines pour une superficie globale de 1 836,37 km2. Deux de ces domaines reprĂ©sentant une superficie de 5 969 hectares se trouvent pour tout ou partie dans les aires protĂ©gĂ©es dĂ©crites prĂ©cĂ©demment.

La Directive habitats et la Directive oiseaux du lac de Vilsalp concordent avec la rĂ©serve naturelle du mĂŞme nom. Elle a une superficie de 1 831 ha et a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e dans le cadre du rĂ©seau Natura 2000 en 1995. La Directive habitats et la Directive oiseaux de la vallĂ©e du Lech concordent avec la rĂ©serve naturelle du mĂŞme nom. Elle a une superficie de 4 138 ha et a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e dans le cadre du rĂ©seau Natura 2000 en 2000.

Land du Vorarlberg

La plus grande aire protĂ©gĂ©e situĂ©e dans la partie du Vorarlberg des Alpes d'Allgäu est la rĂ©serve botanique de Hochifen et du plateau de Gottesack. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1964 et reprĂ©sente une superficie de 2 956 hectares. Elle englobe le versant sud du Hohe Ifen et du plateau de Gottesack ainsi que les alentours du refuge de l'Eau Noire et de la source du Subersach. La catĂ©gorie de la rĂ©serve provient de l'origine de la protection de la nature en plaine dans le Vorarlberg et n'est dĂ©sormais plus appliquĂ©e. Quelques-unes des rĂ©serves botaniques crĂ©Ă©es dans les dĂ©cennies passĂ©es ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es progressivement dans les nouvelles rĂ©serves naturelles. Ă€ la fin de 2005, il ne restait plus que trois rĂ©serves botaniques au Vorarlberg. Leur garantie de protection est relativement faible ; ainsi la construction de pistes de ski et du tĂ©lĂ©siège de l'Ifen sur le versant sud du plateau de Gottesack n'a pas pu ĂŞtre empĂŞchĂ©e.

Dans la partie du Vorarlberg des Alpes d'Allgäu, il existe d'autres aires protégées, plus réduites en termes de surface :

  • L'aire protĂ©gĂ©e locale de Bengerpark se trouve Ă  Bregenz, tout comme la partie du paysage protĂ©gĂ©e d'Era-Wäldele. L'aire protĂ©gĂ©e locale de Halbenstein a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2001 et englobe les alentours des ruines du château de Halbenstein sur le versant nord du PfänderrĂĽcken Ă  Hörbranz. LĂ , de rares espèces de plantes sont protĂ©gĂ©es. La rĂ©serve naturelle du Hirschberg a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1974 et a une superficie de 328 ha. Elle se trouve dans les environs du Hirschberg, le point le plus Ă©levĂ© du PfänderrĂĽcken. La rĂ©serve naturelle de Kojenmoos a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1987 pour une superficie de 56 ha, sur le haut-plateau entre le Hochhäderich dans le chaĂ®non du Nagelfluh et la chaĂ®ne de Kojen, le long de la frontière germano-autrichienne.
  • L'aire protĂ©gĂ©e locale de Langenegg-Nord se trouve au nord de la commune de Langenegg sur la crĂŞte entre le Bregenzer Ache, le Weissach et le Bolgenach. La partie du paysage protĂ©gĂ©e de Maihof a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1992 et se trouve au nord de Lochau, Ă  proximitĂ© du lac de Constance. La rĂ©serve naturelle de Mehrerauer Seeufer-BregenzerachmĂĽndung a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1991 et a une superficie de 107 ha. Elle se trouve sur chaque rive de l'embouchure du Bregenzer Ache dans le lac de Constance ainsi qu'immĂ©diatement Ă  l'est de celui-ci.
  • La rĂ©serve naturelle Rohrach a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1992 et a une superficie de 47,5 ha. C'est une rĂ©serve sylvicole dans laquelle l'exploitation forestière est interdite. Elle se trouve près du Ricken sur le versant nord du PfänderrĂĽcken Ă  la frontière germano-autrichienne. La rĂ©serve naturelle Rossbad a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1973 pour une superficie de 103 ha et se trouve au nord de la commune de Langenegg. Sa limite septentrionale forme le Weissach et sa limite occidentale longe le Glatz. Sur le territoire qu'elle occupe, une mosaĂŻque de marĂ©cages, de prĂ©s et de forĂŞts est protĂ©gĂ©e. La partie du paysage protĂ©gĂ©e de Schurreloch a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1978 et a une superficie de 0,7 ha seulement. Elle se trouve directement Ă  l'ouest du lac artificiel de Bolgenach, au nord-ouest de la commune de Hittisau.

Dans le cadre de la Directive habitats et de la Directive oiseaux de l'Union europĂ©enne (Natura 2000), un total de 22 domaines ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par le Land du Vorarlberg pour une superficie globale de 20 799,83 ha. Cinq de ces domaines reprĂ©sentant une superficie de 626,31 ha se trouvent pour tout ou partie dans les aires protĂ©gĂ©es dĂ©crites prĂ©cĂ©demment.

Le secteur de protection des oiseaux du Bregenzerachschlucht a été créé en 1995 pour une superficie de 434 ha et englobe les gorges du Bregenzer Ache depuis l'embouchure du Weissach jusqu'à leur sortie dans la plaine du Rhin à Kennelbach. Le secteur de Leiblach, avec une superficie de 7,62 ha, a été créé en 2002 et se trouve sur le cours de la petite rivière de Leiblach au nord du Vorarlberg. Le secteur de protection des oiseaux de Mehrerauer Seeufer-Bregenzerachmündung a été créé en 1995 et englobe la réserve naturelle du même nom, cas que l'on retrouve avec celui de Rohrach (48 ha, création en 1995). Le secteur de Witmoos a été créé en 1995 également, pour une superficie de 18 ha, et se trouve dans le Bregenzerwald à Langen au sud du Pfänderrücken. Il contient un complexe marécageux très naturel.

Activités

Stations de sports d'hiver

Oberstdorf en hiver

Voies d'accès

Les Alpes d'Allgäu ne sont pas considérées, comparativement à d'autres massifs des Alpes, comme un eldorado des routes de montagne. Entre le col du Riedberg et la vallée de Tannheim, sur une longueur de 65 kilomètres, le chaînon principal ne peut pas être traversé par véhicule motorisé. Cela fait de la haute-vallée de l'Iller avec Oberstdorf et ses vallées latérales l'une des plus grandes impasses des Alpes.

Le col du Riedberg est l'unique col routier convenable des Alpes d'Allgäu. Il relie la vallĂ©e de l'Iller au Bregenzerwald et atteint une altitude de 1 406 m. Il est praticable de manière sĂ»re toute l'annĂ©e car il reprĂ©sente l'unique liaison pour la commune de Balderschwang avec le reste de l'Allemagne. Au sommet se trouve le domaine skiable de Grasgehren.

La voie de raccordement d'Oberstdorf sur Rohrmoos puis Sibratsgfäll dans le Bregenzerwald est admise seulement jusqu'Ă  Rohrmoos pour la circulation automobile publique. Entre Rohrmoos et Sibratsgfäll, la route est bloquĂ©e. D'Oberstdorf Ă  Rohrmoos, une taxe de droit de passage est exigĂ©e pour la section depuis le Tiefen postĂ©rieur jusqu'Ă  Rohrmoos. Le tarif est Ă  payer Ă  un pĂ©age automatisĂ©. La route atteint une altitude de 1 120 m.

Depuis Oberstdorf, le Kleines Walsertal est praticable jusqu'Ă  Baad Ă  1 244 m, de mĂŞme que la vallĂ©e de l'Eau Noire, une vallĂ©e latĂ©rale, jusqu'au refuge Auen Ă  1 275 m. La vallĂ©e du Stillach est praticable par la circulation automobile publique jusqu'Ă  la station du Fellhornbahn. Le bus rĂ©gulier peut aller quant Ă  lui plus loin jusqu'Ă  Birgau. Des calèches tirĂ©es par des chevaux destinĂ©es au transport public permettent d'aller jusqu'Ă  Einödsbach. La vallĂ©e du Trettach est bloquĂ©e Ă  la circulation publique. Des vĂ©hicules de substitution vont jusqu'Ă  Spielmannsau.

La vallée de Gunzesrieder est praticable de Sonthofen jusqu'au Gunzesrieder Säge en voiture. De là, deux routes privées mènent plus loin vers le Scheidwangalpe d'une part et le Höllritzer Alpe d'autre part. Dans les deux cas, une taxe de passage est exigée.

Col du Hochtannberg et hĂ´tel

Sur le versant sud des Alpes d'Allgäu se trouve le col du Hochtannberg Ă  1 676 m d'altitude. Il relie la vallĂ©e du Lech Ă  la vallĂ©e du Bregenzer Ache. La montĂ©e de ce cĂ´tĂ©-ci est considĂ©rablement plus raide que de l'autre ; c'est typique de la ligne de partage des eaux Rhin-Danube. Les affluents du Rhin sont toujours notablement plus pentus et ont une plus grande force d'Ă©rosion que les affluents du Danube. Ceci est dĂ» Ă  la plus courte distance que doit parcourir le Rhin jusqu'Ă  la mer par rapport au Danube.

La vallée de l'Ostrach est praticable de Sonthofen via Bad Hindelang à Hinterstein sans aucune restriction. Par la suite, l'accès jusqu'au bout de la vallée au refuge de Giebel est bloqué à la circulation automobile. Durant l'été, une ligne de bus fréquente toutefois cette portion.

La vallĂ©e de Tannheim est une haute vallĂ©e accessible de tous cĂ´tĂ©s uniquement par le biais de cols. Mais il s'agit dans tous les cas de pentes très douces, Ă  peine perceptibles. Le long du Vils qui arrose la vallĂ©e ne passe aucune voie publique. Depuis Sonthofen ou Wertach, on franchit l'Oberjoch Ă  1 175 m d'altitude. En direction de Sonthofen via Bad Hindelang on a l'impression d'une route de col. Depuis la vallĂ©e du Lech, on atteint celle de Tannheim par le col de Gaicht, qui ne peut rĂ©ellement ĂŞtre considĂ©rĂ© comme tel uniquement dans ce sens. Enfin, depuis Pfronten, une route atteint le hameau de Grän dans la vallĂ©e de Tannheim, dont le point le plus Ă©levĂ© se trouve peu avant l'entrĂ©e dans celle-ci.

Depuis le Vorarlberg, il y a plusieurs possibilitĂ©s d'arriver par le rĂ©seau routier en bordure ou Ă  l'intĂ©rieur des Alpes d'Allgäu. Ainsi, on atteint la Schönenbach-Vorsäss par une route depuis Bizau dans le massif du Bregenzerwald, dont l'usage est parfois payant. Elle se trouve Ă  l'ouest du massif et constitue un point de dĂ©part pour le versant occidental du Hoher Ifen avec le plateau de Gottesack. Depuis Hittisau, dans le bas Bregenzerwald, on atteint Sibratsfäll Ă  l'ouest des Alpes d'Allgäu par une route admise Ă  la circulation automobile publique qui se prolonge quelque peu Ă  l'est du village. Au nord de Hittisau, un rĂ©seau routier mène sans aucune taxe vers l'hĂ´tel Hochhäderich au-delĂ  de 1 200 mètres d'altitude. La fin de la route se trouve sur un vaste replat dans le chaĂ®non le plus occidental du Nagelfluh. C'est un point de dĂ©part pour des randonnĂ©es dans l'ouest du chaĂ®non ainsi que le siège d'un domaine skiable.

Randonnée

Les paysages sont mis en valeur par l'utilisation des téléphériques et le tracé des chemins de randonnée. De refuge en refuge, il est possible de marcher durant sept à dix jours sans jamais redescendre dans les vallées.

Refuges

Le refuge de Bad Kissinger.
La cabane Edmund Probst depuis le Nebelhornbahn.
Le refuge Otto Mayr.
Le refuge du lac de Rappen.
Le refuge de l'Eau Noire.

Dans les Alpes d'Allgäu, il existe 24 refuges des associations alpines. La majoritĂ© se trouve en haute-montagne et est accessible seulement après plusieurs heures de marche, mais certains se trouvent dans les vallĂ©es. Le plus haut est le refuge Hermann von Barth, Ă  une altitude de 2 131 m. Le plus grand est le refuge du lac de Rappen avec 350 lits et couchettes.

  • Altes Höfle : altitude 966 m, 40 lits, 16 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Gunzesried (15 min de marche depuis Gunzesrieder Säge), nĂ©cessite de rĂ©server
  • Refuge Bad Kissinger[4] : altitude 1 792 m, 9 lits, 55 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Pfronten-Steinach (2h de marche de Grän), exploitĂ© de dĂ©but mai Ă  fin octobre
  • Cabane Edmund Probst[5] : altitude 1 930 m, 54 lits, 54 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e d'Obestdorf, Ă  cĂ´tĂ© de la station du Nebelhornbahn, exploitĂ© de fin mai Ă  mi-octobre
  • Refuge du col de Fidere[6] : altitude 2 067 m, 10 lits, 99 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Mittelberg (2h de marche depuis la station de Kanzelwandbahn), exploitĂ© de fin mai Ă  mi-octobre
  • Cabane GrĂĽnten : altitude 1 540 m, au-dessous de l'Ă©metteur au chemin de Burgberg Ă  GrĂĽnten, exploitĂ© tous les jours sauf le lundi en Ă©tĂ©, seulement le week-end en hiver
  • Cabane du lac de Halden : altitude 1 150 m, 56 lits, 44 matelas de camp, sur la route Haller-Nesselwängle, ouvert toute l'annĂ©e après rĂ©servation
  • Cabane Schattwald : altitude 1 100 m, 20 lits, 22 matelas de camp, directement Ă  Schattwald quartier Fricken, ouvert toute l'annĂ©e après rĂ©servation
  • Refuge Hermann von Barth : altitude 2 131 m, 53 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Elbigenalp (3h10 de marche), exploitĂ© de mi-juin Ă  dĂ©but octobre
  • Auberge de jeunesse de Bad Hindelang : altitude 870 m, 70 lits, 24 matelas de camp, arrĂŞt de bus Bad Hindelang-Luitpoldbad
  • Cabane Kaufbeurer : altitude 2 007 m, 50 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Hinterhornbach (2h45 de marche), exploitĂ© de PentecĂ´te Ă  dĂ©but octobre après rĂ©servation, accessible le reste du temps avec le pass AV, local hivernal avec 14 couchettes
  • Refuge Kemptner[7] : altitude 1 846 m, 100 lits, 190 matelas de camp, local hivernal avec 26 couchettes, accessible par la vallĂ©e d'Oberstdorf (3h de marche de Holzgau), exploitĂ© de mi-juin Ă  mi-octobre
  • Refuge Lansberg : altitude 1 810 m, 30 lits, 170 matelas de camp, local hivernal avec 16 couchettes, accessible par la vallĂ©e de Tannheim (1h30 de marche du lac de Vilsalp), exploitĂ© de PentecĂ´te Ă  mi-octobre
  • Cabane de la vallĂ©e de Mahd : altitude 1 100 m, 16 lits, 18 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Riezlern (15 min de marche), nĂ©cessite de rĂ©server
  • Refuge Mindelheim : altitude 2 058 m, 120 matelas de camp, local hivernal avec 12 couchettes, accessible par la vallĂ©e de Mittelberg (3h de marche), exploitĂ© de mi-juin Ă  mi-octobre
  • Refuge Otto Mayr : altitude 1 530 m, 24 lits, 60 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Musau (1h de marche depuis la station de FĂĽssener-Jöchl-Lifts), exploitĂ© de dĂ©but mai Ă  fin octobre et Ă  NoĂ«l
  • Refuge Otto Schwegler : altitude 1 070 m, 50 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Gunzesried (30 min de marche depuis Gunzesrieder Säge), ouvert toute l'annĂ©e après rĂ©servation
  • Cabane Prinz Luitpold : altitude 1 846 m, 20 lits, 142 matelas de camp, local hivernal avec 16 couchettes, accessible par la vallĂ©e de Hinterstein (3h de marche depuis la cabane de Giebel), exploitĂ© de dĂ©but juin Ă  mi-octobre
  • Refuge du lac de Rappen[8] : altitude 2 091 m, 42 lits, 300 matelas de camp, local hivernal avec 30 couchettes, accessible par la vallĂ©e d'Oberstdorf (2h30 de marche depuis le Lech), exploitĂ© de mi-juin Ă  mi-octobre
  • Cabane Ravensburg : altitude 950 m, 50 lits, accessible par la vallĂ©e de Steibis (15 min de marche), ouvert toute l'annĂ©e après rĂ©servation
  • Refuge de Schwarzenberg : altitude 1 380 m, 4 lits, 38 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Hinterstein (45 min de marche depuis la cabane de Giebel), exploitĂ© l'Ă©tĂ© jusqu'Ă  Toussaint et Ă  NoĂ«l
  • Refuge de l'Eau Noire[9] : altitude 1 620 m, 41 lits, 30 couchettes, accessible par la vallĂ©e de Hirschegg (1h30 de marche depuis le refuge d'Auen), exploitĂ© de dĂ©but juin Ă  mi-octobre et Ă  NoĂ«l
  • Cabane Staufner : altitude 1 634 m, 10 lits, 76 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Steibis (15 min de marche depuis la station de Hochgratbahn), exploitĂ© de dĂ©but mai Ă  Toussaint et l'hiver durant les vacances et les week-ends
  • Refuge de Tannheim[10] : altitude 1 760 m, 18 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Nesselwängle (1h30 de marche), exploitĂ© de mai Ă  octobre
  • Cabane Waltenberg[11] : altitude 2 085 m, 6 lits, 65 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e d'Oberstdorf (3h de marche depuis l'Einöd), exploitĂ© de mi-juin Ă  dĂ©but octobre
  • Refuge Willi Merkl-Gedächtnis : altitude 1 550 m, 38 matelas de camp, accessible par la vallĂ©e de Musau (1h de marche depuis la station de FĂĽssener-Jöchl-Bahn), nĂ©cessite de rĂ©server

Les refuges sont ouverts, généralement, de mi-juin jusqu'à fin septembre. Beaucoup de refuges proposent aussi un approvisionnement. Dans de rares cas, il est recommandé de recueillir les informations mises à jour à l'association alpine ou dans les vallées.

Sentiers de grande randonnée

Le sentier européen de grande randonnée E4 (Pyrénées - lac de Constance - lac de Neusiedl - lac Balaton - Rila - Crête) traverse la partie la plus septentrionale des Alpes d'Allgäu dans la direction est-ouest. Pour commencer, depuis Bregenz, chose un peu atypique pour un sentier de grande randonnée, la ligne de bus public régulière est prise jusqu'à Lingenau dans le Bregenzerwald. Ensuite, le marcheur part à pied et atteint le Rotenberg jusqu'à Hittisau. De là, il rejoint le lac de Leckner au Hochgrat et plus loin l'arête du chaînon du Nagelfluh puis Sonthofen. Ensuite, il passe au Tiefenbacher Eck puis Unterjoch et plus loin le long du Vils jusqu'à Pfronten. De là, le chemin continue sur la chaîne de Falken et devant le lac d'Alat puis à Füssen. L'E4 se poursuit alors dans les Alpes d'Ammergau. Entre Bregenz et le lac de Neusiedler, il existe deux itinéraires alternatifs. L'itinéraire normal traverse les Alpes d'Allgäu comme décrit précédemment. L'itinéraire alternatif E4 passe au sud des Alpes d'Allgäu par le massif du Bregenzerwald, le massif de Lechquellen et les Alpes de Lechtal.

Le sentier europĂ©en de grande randonnĂ©e E5 (Atlantique - lac de Constance - Alpes - mer Adriatique) traverse les Alpes d'Allgäu du nord au sud. De Bregenz Ă  Sonthofen, le parcours est identique Ă  celui du E4. De Sonthofen Ă  Oberstdorf, il suit l'Iller. De lĂ , le marcheur rejoint le refuge Kemptner dans la vallĂ©e du Trettach et le Spielmannsau. Depuis le refuge, le chemin monte au Mädelejoch. C'est le point le plus Ă©levĂ© du E5 dans les Alpes d'Allgäu avec 1 974 m d'altitude. Ă€ cet endroit, il franchit la frontière austro-germanique, puis redescend dans la vallĂ©e du Lech jusqu'Ă  Holzgau. Après avoir suivi le cours de la rivière, le marcheur entre dans les Alpes de Lechtal.

La Via Alpina, un sentier de grande randonnée touristique et transfrontalier, avec cinq variantes possibles, à travers toutes les Alpes, passe en particulier dans les Alpes d'Allgäu.

L'itinéraire rouge offre quatre étapes dans le massif :

  • Ă©tape R49 : de Weissenbach am Lech Ă  la cabane Prinz Luitpold
  • Ă©tape R50 : de la cabane Prinz Luitpold Ă  Oberstdorf via le Käseralpe et la vallĂ©e de l'Oy (voir aussi Ă©tape A66)
  • Ă©tape R51 : d'Oberstdorf au refuge Mindelheim
  • Ă©tape R52 : du refuge Mindelheim Ă  Schröcken

L'itinéraire violet offre quatre étapes dans le massif :

  • Ă©tape A63 : de FĂĽssen Ă  Pfronten
  • Ă©tape A64 : de Pfronten Ă  Tannheim
  • Ă©tape A65 : de Tannheim Ă  la cabane Prinz Luitpold
  • Ă©tape A66 : de la cabane Prinz Luitpold Ă  Oberstdorf via la cabane Edmund Probst (voir aussi Ă©tape R50)

Oberstdorf est le terminus de l'itinéraire violet.

L'itinéraire jaune offre deux étapes dans le massif :

  • Ă©tape B39 : de Holzgau im Lechtal au refuge Kemptner
  • Ă©tape B40 : du refuge Kemptner Ă  Oberstdorf

Oberstdorf est aussi le terminus de l'itinéraire jaune. La direction du parcours de l'itinéraire jaune de la Via Alpina par les Alpes d'Allgäu correspond à la direction du parcours du sentier européen de grande randonnée E5 dans l'autre sens.

Le sentier touristique circulaire de l'Oberallgäu (Oberallgäuer Rundwanderweg) mène la marche en rond dans le sens contraire des aiguilles d'une montre par l'Oberallgäu et la moitié septentrionale des Alpes d'Allgäu. Voici les étapes à travers le massif :

  • Ă©tape 4a : de la station de HĂĽndlebahn Ă  Oberstaufen jusqu'Ă  Scheidwang via le chaĂ®non de Nagelfluh
  • Ă©tape 4b : de Scheidwang Ă  Grasgehren jusqu'au col du Riedberg
  • Ă©tape 5a : de Grasgehren jusqu'Ă  Rohrmoos
  • Ă©tape 5b : de Rohrmoos jusqu'Ă  Riezlern dans la petite vallĂ©e de Walser
  • Ă©tape 6a : de Riezlern jusqu'Ă  Schönblick au Söllereckbahn
  • Ă©tape 6b : de Schönblick via le lac de Freiberg jusqu'Ă  Obertsdorf
  • Ă©tape 7a : d'Oberstdorf via le Gaisalp jusqu'Ă  Altstädterhof
  • Ă©tape 7b : d'Altstädterhof jusqu'Ă  Bad Hindelang
  • Ă©tape 8a : de Hindelang via le Wertacher Hörnle jusqu'Ă  Schnitzlertalalpe
  • Ă©tape 8b : de Schnitzlertalalpe jusqu'Ă  Wertach

Le sentier touristique de l'Allgäu souabe (Augsbourg, Sonthofen) mène en deux étapes dans les Alpes d'Allgäu. La huitième étape mène de Maria Rain à Wertach via les hauteurs de l'Elleger. La neuvième et dernière étape du sentier mène de Wertach à Sonthofen via la "Grande Forêt" et les crêtes du Starzlach.

Chemins de randonnée

Le caractère marqué en chaînes de montagnes des Alpes d'Allgäu a permis la mise en place de l'ensemble du réseau des chemins de randonnées. Ils relient les refuges des associations alpines ou d'autres refuges et hôtels et permettent des excursions de plusieurs jours. Mais ils offrent aussi beaucoup de possibilités pour des randonnées d'une seule journée.

Dans le chaînon principal essentiellement, dans la partie sud et sud-est des Alpes d'Allgäu, il y a la possibilité d'entreprendre des excursions de plusieurs jours de refuge en refuge sans descendre dans les vallées habitées. Mais la fenêtre temporelle durant laquelle elles peuvent être réalisées durant l'année est relativement courte : elle se limite de début juillet à mi-septembre. Il s'agit dans ce cas réellement de courses de haute-montagne avec des dénivelés souvent considérables et très variables. La notion de chemin de hauteur (Höhenweg) prend ici toute sa justesse.

Cinq chemins de randonnée ont reçu un nom qu'il leur est propre. Le chemin Heilbronn[12] mène du refuge du lac de Rappen vers la cabane Waltenberger ou plus loin vers le refuge Kemptner dans le chaînon principal. Le sentier Düsseldorf relie le refuge Kemptner au refuge Hermann von Barth au nord autour du Grosse Krottenkopf et du Marchspitze par la brèche de March. Le chemin du Jubilé relie la cabane Prinz Luitpold au Willersalpe au-dessus de Hinterstein. Le chemin Enzensperg passe dans l'est de la chaîne de Hornbach entre le refuge Hermann von Barth et la cabane Kaufberer. Enfin, le chemin Krumbach relie le refuge du col de Fidere ou le Kühgundalpe au refuge Mindelheim.

Les chemins de randonnées et les refuges dans le chaînon principal et ses chaînons latéraux ne s'enchaînent pas tous directement. Un exemple d'excursion sur plusieurs jours relativement longue est envisageable ainsi :

  • jour 1 : station du Fellhorn ou Kanzelwand - refuge du col de Fidere
  • jour 2 : refuge du col de Fidere - refuge Mindelheim (chemin Krumbach)
  • jour 3 : refuge Mindelheim - refuge Widderstein
  • jour 4 : refuge Widderstein - refuge du lac de Rappen
  • jour 5 : refuge du lac de Rappen - cabane Waltenberg (chemin Heilbronn)
  • jour 6 : cabane Waltenberg - refuge Kemptner
  • jour 7 : refuge Kemptner - refuge Hermann von Barth via la brèche du Krottenkopf
  • jour 8 : refuge Hermann von Barth - refuge Kemptner via la brèche de March (chemin DĂĽsseldorf)
  • jour 9 : refuge Kemptner - cabane Prinz Luitpold
  • jour 10 : cabane Prinz Luitpold - refuge Landsberg (chemin du JubilĂ©)
  • jour 11 : refuge Landsberg - Willersalpe (chemin du JubilĂ©)
  • jour 12 : Willersalpe - Oberjoch

Chaque étape dure seulement environ une demi-journée, si bien qu'il reste encore du temps pour gravir des sommets. Malheureusement, la météo est rarement constante dans les Alpes d'Allgäu et une traversée longue, telle que décrite précédemment, ne peut avoir lieu en permanence par beau temps. Les randonneurs qui souhaitent faire des excursions en montagne exclusivement ensoleillées se voient déconseiller des traversées de plusieurs jours dans les Alpes d'Allgäu.

En dehors des étapes décrites précédemment, il existe d'autres chemins de randonnées : chemin de la cabane Edmund Probst (Nebelhorn près d'Oberstdorf) à la cabane Prinz Luitpold ou au refuge Kemptner, chemin du Neunerkopf (au-dessus de Tannheim) au refuge Landsberg et chemin du refuge Hermann von Barth à la cabane Kaufberer (chemin Enzensperg)

De plus, en dehors du chaînon principal et de ses chaînons latéraux, il existe des chemins de randonnée qui ne forment par conséquent aucun réseau cohérent. Ainsi, on peut franchir le chaînon du Nagelfluh en deux jours avec une nuit dans la cabane Staufner. Un autre chemin mène du Hochgrat jusqu'au col du Riedberg via les sommets de molasse et de flysch. Le plateau de Gottesack peut être traversé par le biais de différents chemins. Enfin, dans les montagnes de Tannheim, un parcours de plusieurs jours de Pfronten jusqu'aux crêtes de Hahnen via le refuge de Bad Kissinger et la cabane Gimpel ou le refuge Otto Mayr est possible.

Téléphériques

Dans les Alpes d'Allgäu, actuellement, les téléphériques suivants sont en service l'été pour les touristes, les randonneurs et les alpinistes :

  • le Breitenbergbahn est un tĂ©lĂ©phĂ©rique fonctionnant sur un simple câble (petite tĂ©lĂ©cabine) de Pfronten-Steinach dans l'Allgäu au Breitenberg infĂ©rieur, un contrefort du Breitenberg. La station en vallĂ©e se trouve dans la vallĂ©e du Vils sur la B309 et Ă  la station ferroviaire Pfronten-Steinach Ă  800 m de hauteur tandis que la station au sommet se trouve Ă  1 400 m. Le tĂ©lĂ©phĂ©rique a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© en 1996 avec des cabines pouvant contenir 6 personnes. Il est prolongĂ© par le Hochalpbahn qui a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© en 2004 et a vu l'ouverture d'un quatrième tĂ©lĂ©siège. Son dĂ©part se trouve Ă  1 498 m d'altitude et son arrivĂ©e Ă  1 680 m, 158 m en dessous du sommet du Breitenberg avec le refuge d'Ostl qui sont Ă  faire Ă  pied ;
  • le Didamskopfbahnen conduit en deux tronçons de Schoppernau dans le Vorarlberg sur le Didamskopf. C'est un tĂ©lĂ©phĂ©rique fonctionnant sur un simple câble (petite tĂ©lĂ©cabine). La tĂ©lĂ©cabine peut contenir 8 personnes. Il a Ă©tĂ© mis en service en 1996 et a remplacĂ© un tĂ©lĂ©siège. La station de dĂ©part se trouve Ă  845 m, la station intermĂ©diaire Ă  1 668 m et l'arrivĂ©e Ă  2 018 m, 72 m en dessous du sommet du Didamskopf ;
  • le Fellhornbahn dans l'Oberallgäu conduit de Faistenoy dans la vallĂ©e du Stillach au sud d'Oberstdorf vers l'arĂŞte du Fellhorn. C'est un tĂ©lĂ©phĂ©rique Pendelbahn (grosse tĂ©lĂ©cabine) avec deux tronçons. Le tronçon infĂ©rieur comporte deux cabines qui prennent chacune 80 personnes. La station de dĂ©part se trouve Ă  927 m et la station intermĂ©diaire Ă  1 785 m, ce qui fait une diffĂ©rence de 858 m. Le tronçon supĂ©rieur est composĂ© d'une simple cabine ;
  • le FĂĽssener-Jöchle-Bahn est un tĂ©lĂ©phĂ©rique fonctionnant sur un simple câble (petite tĂ©lĂ©cabine). Les cabines prennent chacune 8 personnes. Il conduit de Grän dans la vallĂ©e de Tannheim au Tyrol sur le FĂĽssener Jöchle dans le groupe de Tannheim. Le tĂ©lĂ©phĂ©rique a Ă©tĂ© mis en service en 1998 et remplace un prĂ©cĂ©dent tĂ©lĂ©siège double. La station de dĂ©part se trouve Ă  1 206 m et l'arrivĂ©e Ă  1 823 m ;
  • le Hochgratbahn est un tĂ©lĂ©phĂ©rique fonctionnant sur un simple câble (petite tĂ©lĂ©cabine) de Lanzenbach Säge dans l'Allgäu occidental Ă  l'arĂŞte en dessous du sommet du Hochgrat. La station de dĂ©part se trouve dans la vallĂ©e du Weissach au sud d'Oberstaufen et Steibis ;
  • le Kanzelwandbahn est un tĂ©lĂ©phĂ©rique fonctionnant sur un double câble (petite tĂ©lĂ©cabine) dans le Kleines Walsertal dans le Vorarlberg. Il conduit de Riezlern sur le Kanzelwand. Il a Ă©tĂ© mis en service en 1955 et rĂ©gulièrement modernisĂ©. Les cabines prennent chacune 6 personnes. La diffĂ©rence d'altitude entre les deux gares est de 870 m ;
Téléphérique du Nebelhornbahn.
  • le Nebelhornbahn conduit de la pĂ©riphĂ©rie d'Oberstdorf dans l'Oberallgäu en trois tronçons sur le sommet du Nebelhorn. C'est le point le plus Ă©levĂ© accessible par un tĂ©lĂ©phĂ©rique dans les Alpes d'Allgäu. C'est un tĂ©lĂ©phĂ©rique Pendelbahn (grosse tĂ©lĂ©cabine). Il a Ă©tĂ© construit en 1977 et partiellement rĂ©novĂ©. Le dernier tronçon a Ă©tĂ© construit en 1991 et remplace deux prĂ©cĂ©dents tĂ©lĂ©sièges. Les cabines des deux tronçons infĂ©rieurs contiennent 40 personnes contre 30 pour celles menant au sommet. La station de dĂ©part se trouve Ă  828 m, la première station intermĂ©diaire de Seealpe Ă  1 280 m, la seconde Ă  1 932 m et l'arrivĂ©e Ă  2 214 m seulement 10 m en dessous du sommet ;
  • le Pfänderbahn au Vorarlberg conduit de Bregenz au lac de Constance vers le Pfänder. C'est un tĂ©lĂ©phĂ©rique Pendelbahn (grosse tĂ©lĂ©cabine). Les deux cabines contiennent chacune 80 personnes. Il a Ă©tĂ© ouvert en 1927 et rĂ©novĂ© au cours des annĂ©es suivantes. La station de dĂ©part se trouve Ă  419 m et l'arrivĂ©e Ă  1 022 m, soit 603 m de dĂ©nivelĂ© ;
  • le Reuttener Bergbahn conduit du centre de Reutte au Tyrol vers les crĂŞtes de Hahnnen. C'est un tĂ©lĂ©phĂ©rique Pendelbahn Ă  grosse tĂ©lĂ©cabine dont chacune prend 38 personnes. Il a Ă©tĂ© ouvert en 1957. La station de dĂ©part se trouve Ă  931 m et l'arrivĂ©e Ă  1 740 m (198 m en dessous du point culminant des crĂŞtes), soit 809 m de dĂ©nivelĂ© ;
  • le Vogelhornbahn est un tĂ©lĂ©phĂ©rique fonctionnant sur un simple câble (petite tĂ©lĂ©cabine). Il a Ă©tĂ© mis en service en 2000 et remplace un prĂ©cĂ©dent tĂ©lĂ©siège. Il conduit de la vallĂ©e de Tannheim au Tyrol vers le Neunerkopf (le point culminant est le Nachbarberg). Chaque cabine contient 8 personnes ;
  • le Walmendingerhornbahn est un tĂ©lĂ©phĂ©rique Pendelbahn (grosse tĂ©lĂ©cabine) dans le Kleines Walsertal au Vorarlberg. Il conduit de Mittelberg au Walmendinger Horn. Chaque cabine contient 40 personnes. Il a Ă©tĂ© ouvert en 1966 et franchit une diffĂ©rence d'altitude de 740 m.

Via ferrata

Dans la littérature spécialisée et dans les tables des matières correspondantes, six via ferrata sont énumérées dans les Alpes d'Allgäu. Il s'agit de la via ferrata Hindelang du Nebelhorn au Grosse Daumen, du chemin Heilbronn du refuge du lac de Rappen au refuge Kemptner, de la via ferrata Mindelheim du refuge du col de Fidere au refuge Mindelheim, de la via ferrata Hohe Gänge entre le Rotspitze et le Breitenberg, du chemin Bäumenheim au Hochvogel depuis le sud, et de la via ferrata Friedberg du Füssener Jöchle au Roten Fluh via la brêche raide (Schartschrofen).

Cependant, résumées sous la notion via ferrata, les voies sont très diverses. Le chemin Heilbronn est davantage un sentier de randonnée. Lorsqu'il fut ouvert en 1899, la notion de via ferrata n'existait pas encore. Sur son tracé, certes, se trouvent une échelle métallique et plusieurs mètres de filin d'acier, mais ils sont pensés moins pour la progression que pour la protection, de la même manière qu'au chemin Bäumenheim avec la montée sud au Hochvogel depuis Hinterhornbach.

Beaucoup plus tard que ces deux sentiers de randonnée seulement furent inaugurées dans les Alpes d'Allgäu les via ferrata à proprement parler. Dans les années 1970, trois via ferrata ont été ouvertes, imitant ainsi les installations déjà disponibles dans les Préalpes orientales méridionales. La via ferrata Mindelheim[13] a été ouverte en 1975, celles de Hindelang et Friedberg suivant un peu plus tard. Ces trois voies présentent des degrés de difficulté moyens. L'utilité du tourisme et des téléphériques voisins étaient aussi décisifs pour la construction de plusieurs d'entre elles. Ainsi, la via ferrata Hindelang[14] accroit l'attractivité du Nebenhornbahn qui permet d'arriver en quelques minutes de la station au sommet au départ de la voie. La via ferrata Friedberg permet une liaison directe et intéressante de la station du Füssener-Jöchle-Bahn au groupe central de Tannheim vers le Rote Fluh et le Gimpel.

La via ferrata Hohe Gänge complète celle de Hindelang. Mais c'est aussi une voie qui se gravit indĂ©pendamment, relativement longue au niveau de l'approche, et qui garantit un certain calme. Une autre voie, courte et encore relativement confidentielle, a Ă©tĂ© ouverte en 1983 au Jungfrauspitze sur le versant sud du Wolekleskarspitze dans la chaĂ®ne de Hornbach. Elle franchit une hauteur de 20 mètres par le biais d'un filin d'acier continu et est très rude. Dans la littĂ©rature spĂ©cialisĂ©e, elle est presque mĂ©connue. De plus, dans les PrĂ©alpes, des installations semblables ont fait irruption entre-temps. Ainsi le Steineberg dans le chaĂ®non du Nagelfluh peut ĂŞtre grimpĂ© dĂ©sormais par une simple Ă©chelle très longue et aĂ©rienne avec un câble en acier se trouvant devant. Le chemin de randonnĂ©e alternatif mène, depuis Mittagberg, loin vers l'ouest le long du rocher sommital et est donc beaucoup moins direct. Au bout des Ă©chelles, on se retrouve tout Ă  coup sur la grande surface herbeuse avec la croix au sommet.

Il n'existe pas de via ferrata sportive à proprement parler dans les Alpes d'Allgäu. Dans les années 1990, la via ferrata Mindelheim a été à plusieurs reprises l'objet d'actions destructives précises.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie et cartographie

  • (de) H. Scholz, Bau und Werden der Allgäuer Landschaft, librairie d'Ă©dition Schweizerbart'sche (Stuttgart), 1995
  • (de) Guide des associations alpines Allgäuer Alpen und Ammergauer Alpen, 16e Ă©dition, maison d'Ă©dition de montagne Rudolf Rother (Munich), 2004 (ISBN 3-7633-1126-2)
    Selon les nouvelles directives générales des guides des associations alpines, ce guide contient seulement des randonnées jusqu'au degré de difficulté II. Les randonnées plus difficiles ne sont plus mentionnées. Cela signifie qu'il ne reste à présent aucun ouvrage qui décrit les Alpes d'Allgäu d'un point de vue de la randonnée et du tourisme dans leur intégralité.
  • (de) Guide des associations alpines Allgäuer Alpen, jusqu'Ă  la 15e Ă©dition, maison d'Ă©dition de montagne Rudolf Rother (Munich) (Ă©puisĂ©)
    Ces anciennes éditions contiennent toutes les randonnées connues (sauf randonnées sportives).
  • Carte des associations alpines 2/1 Allgäuer-Lechtaler Alpen - West 1:25000, 8e Ă©dition, 2004
  • Carte des associations alpines 2/2 Allgäuer-Lechtaler Alpen - Ost 1:25000, 7e Ă©dition, 2002
  • Carte des associations alpines 3/2 Lechtaler Alpen Arlberggebiet 1:25000, Ă©dition 2003
  • Carte topographique 1:50000 Kempten und Umgebung, Bayerisches Landesvermessungsamt MĂĽnchen
  • Carte topographique 1:50000 FĂĽssen und Umgebung, Bayerisches Landesvermessungsamt MĂĽnchen
  • Carte topographique 1:50000 Lindau-Oberstaufen und Umgebung, Bayerisches Landesvermessungsamt MĂĽnchen
  • Carte topographique 1:50000 Allgäuer Alpen, Bayerisches Landesvermessungsamt MĂĽnchen

Liens externes

Notes et références

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