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Massif de Lechquellen

Le massif de Lechquellen est un massif des Préalpes orientales septentrionales. Il s'élève en Autriche (Vorarlberg). Il donne sa source au Lech, qui a pour origine le nom du massif.

Massif de Lechquellen
Carte des Alpes orientales avec le massif de Lechquellen en 3a.
Carte des Alpes orientales avec le massif de Lechquellen en 3a.
GĂ©ographie
Altitude 2 753 m, Grosse Wildgrubenspitze
Massif Alpes
Administration
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Land Vorarlberg
GĂ©ologie
Roches Roches sédimentaires

Le Grosse Wildgrubenspitze est le point culminant du massif.

Toponymie

Lech est le nom de la rivière principale qui prend sa source dans le massif mais aussi d'une des villes principales à la périphérie du massif. quellen signifie "gonfler".

Or, l'appellation Lechquellen ne peut être plus réaliste, vu que la plus grande partie du massif embrasse la haute vallée du Lech et ses deux affluents qui forment sa source : le Formarinbach et le Spullerbach. Cependant, il s'agit d'une notion artistique, créée par Walther Flaig, un auteur alpin réputé, à l'époque où la mise en valeur des Alpes était déjà conclue en grande partie. Avant, le massif était indiqué par le nom Alpes de Klostertal ou était associé aux Alpes de Lechtal à l'est du col de Flexen.

Certaines notions artistiques ont du mal à s'imposer dans l'usage courant. Au contraire, certains massifs alpins portent le même nom depuis des siècles, voire des millénaires, comme le Rätikon ou le Verwall voisin. Ou alors leur désignation se fait d'après une vallée environnante, connue depuis longtemps, comme les Alpes de l'Ötztal. Cela pourrait prendre des décennies avant que le nom massif de Lechquellen s'impose naturellement à son tour. Il pourrait tout aussi bien disparaître obscurément ou être officialisé si l'Union internationale des associations d'alpinisme ou l'Union européenne élaborent une division des Alpes reconnue mondialement.

En attendant, la définition proposée ici correspond principalement à la façon de voir des alpinistes et des touristes de l'espace germanophone (sans la Suisse), comme elle a évolué au cours des décennies.

GĂ©ographie

Situation

Carte du massif de Lechquellen.

Le massif est entouré par les Alpes d'Allgäu au nord-est, les Alpes de Lechtal à l'est, le massif de Verwall au sud, le Rätikon au sud-ouest et le massif du Bregenzerwald au nord-ouest.

Il se situe au sud du col de Hochtannberg et Ă  l'ouest du col de Flexen.

Paysages

Panorama du massif et de la haute vallée du Lech.

Le massif de Lechquellen est un territoire de contrastes, alternant entre des paysages doux au nord-est inclinés vers la vallée du Lech s'écoulant jusqu'au Danube, et des gorges abruptes appartenant au bassin du Rhin. La ligne de partage des eaux est en forme de fer à cheval et constamment déplacée (dans des temps géologiquement courts), de plus en plus de ruisseaux filant vers le Rhin.

Un phénomène semblable s'observe au sud et à l'ouest des sources du Danube.

Par la mĂŞme occasion, la ligne de partage des eaux compte les plus hauts sommets qui tombent au nord-ouest contre le Bregenzerwald.

Le climat de la région est pluvieux et frais, les montagnes sont extraordinairement fournies en neige et souvent couvertes jusque tard en été. Malgré cela, il n'existe presque plus aucun glacier.

La vĂ©gĂ©tation est plutĂ´t peu abondante ; les pins et les aulnes, très rĂ©sistants aux avalanches, dominent. La frontière de l'Ă©tage alpin se trouve bas, aux alentours de 1700 - 1 800 mètres. On trouve encore quelques arbres isolĂ©s vers 1 900 mètres. Les variĂ©tĂ©s de fleurs sont abondantes.

Sommets principaux

Karhorn.
  • Grosse Wildgrubenspitze, 2 753 m
  • Rote Wand, 2 704 m
  • Grosser Grätlisgrat, 2 702 m
  • Mittlere Wildgrubenspitze, 2 696 m
  • Nadel, 2 685 m
  • Spuller Schafberg, 2 679 m
  • Roggalspitze, 2 672 m
  • Wasenspitze, 2 665 m
  • Braunarlspitze, 2 649 m
  • Hochlicht, 2 600 m
  • Mohnenfluh, 2 542 m
  • Karhorn, 2 416 m
  • Zitterklapfen, 2 403 m
  • HochkĂĽnzelspitze, 2 397 m
  • Feuerstein, 2 271 m
  • Warther Horn, 2 257 m
  • Gamsfreiheit, 2 211 m

GĂ©ologie

GĂ©ologiquement, le massif de Lechquellen se compose principalement de dolomie et de calcaire, ainsi que de marne du Lias.

Histoire

Les vallées étaient peuplées par les Walser, une racine linguistique que l'on retrouve dans de nombreux noms de familles tyroliennes.

Historiquement, l'économie des alpages dominait, aujourd'hui supplantée par le tourisme, en particulier hivernal lié au ski.

Activités

Stations de sports d'hiver

Environnement

Le GroĂźes Walsertal depuis le Hoher Frassen.
Vue du Körbersee, un lac du massif de Lechquellen ; au fond, le Grosser Widderstein dans les Alpes d'Allgäu.

La réserve de biosphère de la vallée du Großes Walsertal s'étale également sur une partie du massif de Lechquellen. Les mesures exigées par l'UNESCO dans le cadre du classement en zone principale sont particulièrement intéressantes. Dans le massif se trouvent deux des plus grandes zones principales : le Gadental et la région de Faludriga Nova.

Les forêts ne sont plus exploitées depuis des années par les activités sylvicoles. Aujourd'hui, de cette façon, elles offrent une image devenue rare dans les Préalpes orientales septentrionales d'une ré-appropriation de l'espace par la nature, avec des arbres de tous les âges et même beaucoup de bois mort qui jonche le sol. À l'avenir, la valeur de ces régions pourrait augmenter plus encore pour la nature et aussi le tourisme.

  • RĂ©serves naturelles :
    • Gadental, 1987, 1336 ha
    • Gipslöcher Oberlech, 1988, 21 ha
    • Bödener Magerwiesen, 1991, 16,5 ha
    • Faludriga Nova, 2003
  • RĂ©serve sylvicole :
    • Körbersee, 1958, 451 ha
  • Espace Natura 2000 :
    • Bergwälder Klostertal
    • Gadental, 1995, 1543,77 ha

Tourisme

L’accès (avec péage) aux routes de haute montagne permet d’atteindre 2000 m d’altitude dans le massif de Lechquellen.

Hormis quelques tĂ©lĂ©phĂ©riques aux environs proches de Lech und ZĂĽrs, le massif  n’est pas très accessible. Des routes Ă  pĂ©ages mènent aux vallĂ©es. Par contre, l’accès piĂ©ton est très dĂ©veloppĂ©, par un rĂ©seau de refuges, reliĂ©s par un chemin d’altitude qui suit la forme de fer Ă  cheval du sommet. Il existe cinq refuges :

  • Biberach HĂĽtte (1 842 m) ;
  • Frassen HĂĽtte (1 745 m) ;
  • Freiburger HĂĽtte (1 931 m) ;
  • Göppinger HĂĽtte (2 245 m) ;
  • Ravensburger HĂĽtte (1 948 m).

Ces refuges sont souvent des anciens Maiensässe, des fermettes de moyenne et haute montagne, qui servaient autrefois pour l’élevage avec transhumance estivale. 

Accès

Construction du tunnel ferroviaire d'Arlberg, 1882.

Le massif est relativement fermĂ© et difficile d'accès par les transports classiques (routes rĂ©glementĂ©es Ă©troites menant toutefois jusqu'Ă  près de 2 000 mètres d'altitude). En revanche, des tĂ©lĂ©skis et des funiculaires permettent de monter vers les sommets, particulièrement depuis Lech et ZĂĽrs. La mise en valeur est idĂ©ale pour le marcheur, par un système de refuges connectĂ©s par des chemins de randonnĂ©e. Ils suivent le "fer Ă  cheval" constituĂ© par les crĂŞtes, mais suppose, surtout en dehors de l'Ă©tĂ©, une bonne expĂ©rience en alpinisme.

Le sud-ouest du massif est desservi par l'Arlbergbahn, un chemin de fer reliant Innsbruck Ă  Bludenz, le seul ayant un axe est-ouest en Autriche, construit Ă  la fin du XIXe siècle. Il est alimentĂ© par le courant Ă©lectrique gĂ©nĂ©rĂ© par l'Ă©nergie hydraulique et fourni par les eaux du lac de Spuller qui se trouve 700 mètres au-dessus de la vallĂ©e.

Articles connexes

Sources

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