30e division d'infanterie (France)
La 30e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.
30e division d'infanterie | |
Insigne de la 30e division d'infanterie (1939). | |
Pays | France |
---|---|
Branche | Armée de Terre |
Type | Division d'infanterie |
RĂ´le | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Guerre civile russe Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Morhange 1914 - bataille du Grand-Couronné 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Revigny) 1916 - Bataille de Verdun 1917-1918 - Expédition de Salonique 1940 - Bataille de France |
Créations et différentes dénominations
- 1927 : dissolution
- 1939 : recréation de la 30e division d'infanterie alpine
- 1940 : dissolution
Les chefs de la 30e division d'infanterie
- - : général Courty (Par intérim)
- .
- 1882 : général Zénon Eugène Lamy
- - : général Salanson
- - : général Courty
- : général de Moncets
- - : général de Hay-Durand
- - : général Quenot
- : général Derrecagaix
- - : général Grasset
- : général Servière
- - : général Pedoya
- : général Peloux
- - : général Pognard
- .
- : général Sabatie
- - : général Muteau
- : général Colle
- : général Berge[1]
- : général Castaing[1]
- : général Sarda[1]
- : général Montérou[1]
- : général Nérel[1]
- - : général Breton
- .
- - : général Gadel
- avril 1925 - : général Noguès
- (dissolution)
- 1939 : général Duron (sl)
Première Guerre mondiale
Composition
- 59e brigade d'infanterie (dissoute en )[2] :
- 40e rĂ©giment d'infanterie, d' Ă
- 58e rĂ©giment d'infanterie, d' Ă
- 173e régiment d'infanterie, d' à (détaché à partir de )
- 60e brigade d'infanterie (dissoute en )[2] :
- 55e rĂ©giment d'infanterie, d' Ă
- 61e rĂ©giment d'infanterie, d' Ă
- 240e régiment d'infanterie, de à (dissous)
- Infanterie divisionnaire (créée en )[2] :
- 40e rĂ©giment d'infanterie, de Ă
- 58e rĂ©giment d'infanterie, de Ă
- 61e rĂ©giment d'infanterie, de Ă
- Cavalerie[2] :
- 1 escadron du 6e rĂ©giment de hussards, d' Ă
- 1 escadron du 7e rĂ©giment de dragons, d' Ă
- 2 escadrons du 10e régiment de hussards, de à (?)
- 2 escadrons du 25e rĂ©giment de dragons, de Ă
- 1 escadron du 5e rĂ©giment de chasseurs d'Afrique, de Ă
- Artillerie[2] :
- 19e rĂ©giment d'artillerie de campagne (3 groupes de 75), d' Ă
- 1 groupe de 65 du 2e rĂ©giment d'artillerie de montagne, de Ă
- 1 groupe de 155 C du 136e rĂ©giment d'artillerie lourde, de Ă
- GĂ©nie[2] :
- compagnie 15/2 du 7e rĂ©giment du gĂ©nie, d' Ă
- compagnie 15/2 bis (puis 15/52) du 7e rĂ©giment du gĂ©nie, de Ă
- compagnie 23/21 du 7e rĂ©giment du gĂ©nie, de Ă
1914
- Mobilisation dans la 15e région[3].
- 4 - : transport par V.F. vers VĂ©zelise[3].
- 8 - : mouvement par Dombasle-sur-Meurthe, vers la région de Serres et couverture entre la Pissotte et le Sânon[3].
- 14 - : marche offensive vers l'est, combat vers Coincourt. À partir du , redressement face au nord en direction de Morhange[3].
- 20 - : engagée dans la bataille de Morhange, combat de Dieuze. Puis repli dans la région de Dombasle, Rosières-aux-Salines, vers les hauteurs de Saffais[3].
- 25 - : reprise de l'offensive, attaque de Damelevières, de Blainville-sur-l'Eau et de Mont-sur-Meurthe, puis poursuite jusqu'à la Mortagne[3].
- - : engagée dans la bataille du Grand-Couronné, combats dans la région de Mont-sur-Meurthe et de Hériménil, puis progression jusqu'à la Meurthe[3].
- 3 - : retrait du front, mouvement par VĂ©zelise et Colombey-les-Belles vers Gondrecourt. Puis transport par V.F. de Gondrecourt Ă Longeville-en-Barrois[3].
- 7 - : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille de Revigny), combats dans la région ouest de Bar-le-Duc. À partir du , poursuite par Chardogne et Vaubecourt jusque vers Malancourt[3].
- - : combats vers Malancourt. Puis stabilisation du front et occupation d'un secteur entre BĂ©thincourt et Avocourt, Ă©tendu Ă droite jusqu'Ă la Meuse vers Forges[4].
- - : front limité à droite à Béthincourt ; à partir du , front limité à gauche à Malancourt.
- 20 - : attaques françaises sur le bois de Forges.
- : combats.
- : attaque allemande au bois de Malancourt.
1915
- 8 - : retrait du front et mouvement vers Souilly ; repos[4].
- - : mouvement vers le front par Les Islettes. À partir du , occupation d'un secteur dans la région de Massiges jusqu'à l'Aisne, réduit à droite le jusque vers Ville-sur-Tourbe[4].
- 14 - : retrait du front. À partir du , transport par V.F. de la région de Sainte-Menehould vers celle d'Épernay[4].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la ferme des Marquises et le nord-est de Saint-LĂ©onard[4].
- - : retrait du front et mouvement vers la région de Germigny. Le , transport par camions vers Suippes et Jonchery-sur-Suippe. Tenu prête à intervenir dans la bataille de Champagne ; non engagée[4].
- 9 - : occupation d'un secteur vers la butte de Souain, Ă©tendu Ă gauche le jusqu'Ă la ferme Navarin[4].
- - : retrait du front. À partir du , transport par V.F. au nord d'Épernay[4].
- - : mouvement vers le front et occupation du secteur de Reims entre le nord-ouest de Saint-LĂ©onard et La Neuvillette[4].
1916
- - : mouvement de rocade et occupation d'un secteur vers la ferme des Marquises et le nord-est de Saint-Léonard, déplacé à gauche, le entre le bois des zouaves et les abords est de Reims[5].
- 7 - : retrait du front ; instruction vers Ville-en-Tardenois. À partir du , transport par V.F. vers Revigny ; repos[5].
- - : transport par camions dans la région de Verdun. Engagée dans la bataille de Verdun entre la Meuse et le bois d'Haudromont[5].
- 20 - : retrait du front et transport par V.F. vers Fismes[5].
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Soissons et Pernant[5].
- - : retrait du front, puis Ă partir du , occupation d'un secteur vers Troyon et le moulin Pontoy[5].
- - : retrait du front et transport Ă Toulouse ; instruction[5].
1917
- 10 - : transport par V.F. Ă Marseille et Ă Toulon ; puis transport par mer Ă Salonique[5].
- - : au fur et à mesure du débarquement, mouvement vers les camps de Zeitenlik et de Toptchi ; repos, travaux, instruction (éléments portés à Ekchisou)[5].
- - : mouvement de toute la division vers Ekchisou et Banitsa ; repos. Le , mouvement vers Jivonia, puis le retour vers Ekchisou et Salonique[5].
- - : embarquement à Salonique à destination de la Grèce centrale (service d'ordre[5] lors de la prise de pouvoir d'Elefthérios Venizélos à Athènes).
- - : transport par V.F. en Macédoine, dans la région de Boukovo ; repos. En , occupation d'un secteur à l'ouest de Monastir, dans la région cote 1248, crête Bani Planina. Actions locales fréquentes[6].
1918
- 15 - : pendant les opérations de rupture du front de Macédoine, poursuite au nord du lac d'Okrida jusqu'au massif du Yablanitsa[6].
- - : armistice bulgare ; regroupement vers Topoltchani. À partir du , mouvement par Prilep et Vélès vers Kyoustendil puis transport par V.F. dans la région de Rouchtchouk, Nikopoli, Sistova en couverture de l'armée du Danube[6].
1918 - 1920
Le franchissement du Danube à Sistova et Nikopoli commence le au matin[7]. À partir du , la division fait mouvement vers Bucarest, la Dobroudja et la Bessarabie[6].
Elle participe à l'intervention alliée pendant la guerre civile russe, occupant (en) Odessa.
Rattachements
Affectation organique[1] :
- À la mobilisation : 15e corps d'armée
- : 38e corps d’armée
- : corps expéditionnaire (puis armée) d'Orient
- : armée du Danube
Entre-deux-guerres
Le , la 30e division d'infanterie est dissoute et devient la 2e division d'infanterie coloniale sénégalaise, en conséquence de la loi du 13 juillet 1927 sur l'organisation générale de l'armée[8].
Seconde guerre mondiale
La division est recréée à la mobilisation de 1939, comme 30e division d'infanterie alpine (DIAlp ou DIA).
Composition
Le la 30e DIAlp, sous les ordres du général Duron (sl), est rattachée au 43e corps d'armée de forteresse qui est intégré à la 5e armée[9].
Ă€ cette date la 30e division d'infanterie alpine se compose de :
- 49e régiment d'infanterie de forteresse (49e RIF)[10]
- 55e régiment d'infanterie alpine (55e RIA)[10]
- 22e demi-brigade de chasseurs alpins (22e DBCA)[10] :
- 18e bataillon de chasseurs alpins (18e BCA)
- 23e bataillon de chasseurs alpins (23e BCA)
- 60e bataillon de chasseurs alpins (60e BCA)
- 42e régiment d'artillerie coloniale (42e RAC)[10]
- 242e régiment d'artillerie lourde coloniale (242e RALC)[10]
- 26e groupe de reconnaissance de division d'infanterie (26e GRDI)[10]
- Et tous les services (compagnie de sapeurs mineurs, compagnie télégraphique, compagnie radio, 30e groupe sanitaire divisionnaire, 30e parc d'artillerie divisionnaire, groupe d'exploitation etc.)
- Unités rattachées[11]
- 154e régiment d'infanterie de forteresse (152e RIF)
- 165e régiment d'infanterie de forteresse (165e RIF)
- 60e régiment d’artillerie mobile de forteresse (60e RARF)
- 168e régiment d'artillerie de position (168e RAP)
Historique
Au déclenchement de l'attaque allemande le , la 30e DIAlp est dans la région de Niederbronn-les-Bains en Alsace[12]. La division combat mi-juin dans le secteur fortifié des Vosges. Encerclée au nord-est d'Épinal entre la 75e division d'infanterie allemande venant du Nord et les 6e panzerdivision et 20e division motorisée allemandes venant du sud-ouest, la division est capturée[13].
Notes et références
- AFGG, tome 10, 2, p. 241.
- AFGG, tome 10, 2, p. 242-243.
- AFGG, tome 10, 2, p. 244.
- AFGG, tome 10, 2, p. 245.
- AFGG, tome 10, 2, p. 246.
- AFGG, tome 10, 2, p. 247.
- AFO, p. 30.
- « Deux divisions d'infanterie dissoutes », L'Ouest-Éclair, no 12796,‎ , p. 3 (lire en ligne)
- « Les divisions alpines dans la campagne de France », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
- « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
- « Corps d'Armées », sur www.atf40.fr (consulté le )
- F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)
- Gozé, « Les combats dans l'Est », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Les armées françaises dans la Grande guerre (AFGG), vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- Jean Bernachot, Les armées françaises en Orient après l'armistice de 1918 (AFO), vol. 2 : L' Armée du Danube, l'armée française d'Orient (28 octobre 1918 - 25 janvier 1920), , 447 p. (lire en ligne).