60e bataillon de chasseurs Ă pied
Le 60e bataillon de chasseurs à pied est une unité militaire française du corps des chasseurs à pied. Elle participe à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.
60e bataillon de chasseurs Ă pied 60e bataillon de chasseurs alpins | |
Insigne du 60e BCP représenté en 1919, portant la croix de guerre | |
Création | 1914 - 1919 1939 - 1940 |
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Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Bataillon de chasseurs Ă pied Bataillon de chasseurs alpins |
RĂ´le | Infanterie |
Garnison | Brienne-le-Château (1914) Antibes (1939) |
Inscriptions sur l’emblème |
Voir Ă©tendard unique des chasseurs |
Anniversaire | Sidi-Brahim |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Médaille militaire |
DĂ©corations | Croix de guerre 1914-1918 quatre palmes une Ă©toile d'argent |
Création et différentes dénominations
- : création
- 25 février 1919 : Dissolution
- 1939 : Recréation du 60e bataillon de chasseurs alpins (60e BCA)
- 1940 : capture du bataillon
Historique
La Première Guerre mondiale
Le bataillon est mobilisé en août 1914 à Brienne-le-Château, comme bataillon de réserve du 20e bataillon de chasseurs à pied[1].
Rattachements
- Réserve d'infanterie - Éléments non endivisionnés (ENE) du 21e corps d'armée. (août 1914)
- Groupement de Vassart - 21e corps d'armée. ()
- Division Barbot - Corps d'armée provisoire. ()
- 77e division d'infanterie d' à , 21e corps d'armée
1914
- août: Vosges - Saales, vallée de la Bruche, Donon, la Croix Brignon, Celles-sur-Plaine,
- 25 août - 4 septembre : Bataille du col de la Chipotte
- col du Haut du Bois
- août/septembre:
- bataille de la trouée de Charmes, Larifontaine, cote 450, Raon-l'Étape.
- septembre/octobre: déplacement vers l'Artois, Arras
- octobre/novembre: Bataille de l'Artois, Neuville-Vitasse, Achicourt, Marœuil.
- novembre: mêlée des Flandres, Merville, Bixschoote, Staden, vallée de l'Yser
- décembre: Artois secteur d'Écurie.
1915
- janvier/avril: Artois - secteur d'Écurie.
- mai: Deuxième bataille de l'Artois, secteur de Souchez.
- mai/juin: repos Tincques
- juin/septembre: Artois - Souchez, secteur du Cabaret Rouge, cimetière de Souchez, cote 119
- septembre/décembre: Artois - bois de Givenchy.
1916
- janvier: repos Saint-Pol-sur-Ternoise
- février/mars: repos Estrées-Saint-Denis,
- mars: déplacement sur Verdun,
- avril:Verdun, fort de Souville, fort de Vaux,
- mai: repos & instruction camp de Saffais.
- mai/juillet: Woëvre, secteur Mandres-aux-Quatre-Tours
- août/septembre: Somme - scteur de Barleux, secteur de la Maisonnette.
- septembre/octobre: repos Ailly-sur-Noy.
- octobre: Bataille de la Somme, secteur de Biaches, secteur de la Maisonnette.
- octobre/novembre: repos Poix, travaux Neuilly-Saint-Front.
- décembre: Soissonnais - carrières de Confrécourt, creutes de la Champignonnière.
1917
- janvier/février: Soissonnais.
- mars/mai: repli Hindenburg - canal de l'Ailette
- mai: repos à Blérancourdelle.
- juin: le chemin des Dames, Ă©pine de Chevregny.
- juillet/août: Hartennes, Villers-le-Sec, Liévans.
- septembre: camp de Villersexel - Lure, Belfort, Montreux-Vieux,
- septembre/novembre: Haute-Alsace, Foussemagne.
- novembre: instruction à Romagny, secteur Schoœnholz.
- décembre: repos à Retzwiller.
- En 1917, le régiment connait des actes d'indicipline collective. 250 chasseurs en armes gagnèrent un rendez-vous fixé par d'autres mutins, au voisinage de Soissons. (Mutineries de 1917)[2]
1918
- janvier: Haute-Alsace, secteur Schœnholz[3] - [4], Retzwiller - repos Bessoncourt.
- février: repos camp d'Arches - instruction Rehaincourt
- mars: travaux Ogéviller, Charmes, instruction, déplacement à Ressons-sur-Matz.
- avril: bataille du Matz, secteur de Thiescourt.
- mai: repos Grand-Fresnoy - déplacement Vosges, Saulxures, Thiéfosse, col d'Oderen.
- juin: Moosch, Hartmannswillerkopf - repos Bitschwiller.
- juillet: Cornimont, Chantilly, Apremont, Seconde bataille de la Marne, Boursault, ferme Bel-Air, Mont Mergy, Nesle-le-Repons, forêt de Vassy, Commétreuil bois de Bouilly - repos Courtagnon, Pierry.
- août: déplacement Champfleury, La Haubette.
- septembre: Champagne, secteur de La Neuvillette.
- octobre: offensive des Flandres, Staden, crête de Hooglede, vallée de la Lys, route Saint-Hubert-Peteghem. Repos.
- novembre: offensive des Flandres, franchissement de la Lys. Ruysselde.
Entre deux guerres
Le 60e BCP est dissout le dans la région de Zottegem. Ses élements rejoignent à partir du 22 le 19e et le 26e BCP[5].
La Seconde Guerre mondiale
Le 60e bataillon de chasseurs alpins est recréé à Antibes à la mobilisation de 1939 comme bataillon de réserve de série A. Il est rattaché à 22e demi-brigade de chasseurs alpins de la 30e division d'infanterie alpine[6].
En 1939, stationné initialement dans les Alpes (Grasse, Magagnosc, Opio, Le Rouret), il fait route vers la Lorraine (Rohrbach, Petit-Réderching) tandis que la section d'éclaireurs-skieurs reste dans les Alpes[6].
En 1940, il stationne dans l'Aisne (Laon, Trucy, Monthenault) puis en Alsace (Frœschwiller, Langensoultzbach, Nehwiller, Wœrth, Reichshoffen), puis en Lorraine (Hommarting, Badonviller) et dans les Vosges (Rambervillers, bois de Tanière, Cheniménil)[6]. Il s'illustre le 13 juin 1940 pendant la bataille du Maimont, avant d'être capturé en défendant Prey le 22 juin[7], Maffroux et enfin Docelles[6].
Insigne
L'insigne de l'ancien 60e bataillon de chasseurs Ă pied porte une cigogne d'Alsace et une croix de Lorraine sur le cor des chasseurs[8].
Refrain
Il reprend le refrain du 20e bataillon du chasseur à pied dont il est le bataillon de réserve :
les chasseurs à pied ont des ailes ! »
Drapeau du régiment
- Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau.
- Citations au fanion du bataillon :
- Croix de guerre 1914-1918[9]
- 4 citations à l'ordre de l'armée[9]
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire[9]
Chefs de corps
- août 1914 - septembre 1915 : chef de Bataillon Boisselet[1] - [N 1]
- octobre 1915 - mars 1916: chef de bataillon Plassiart[10]
- mars 1916 - juin 1917: Chef de Bataillon Belléculée[11] - [N 2]
- juin 1917 - mai 1918: chef de bataillon SĂ©e[12]
- mai 1918 - février 1919 : Potier[13] - [N 3]
- 1939 : ?
Sources et bibliographie
- Yvick Herniou, Éric Labayle et Michel Bonnaud, Répertoire des corps de troupe de l'Armée Française pendant la Grande Guerre, t. 2 : Chasseurs à pied, alpins et cyclistes, Unités d'active de réserve et de territoriale, Château-Thierry, Bonnaud, , 446 p. (ISBN 978-2-951-90012-7, OCLC 822741253)
- Les Chasseurs à pied, Numéro spécial de la revue historique de l'armée, no 2, Société Industrielle d'Imprimerie, 1966, 194 pages..
- Joseph Antiglio, 60e Bataillon de chasseurs à pied, historique et livre d'or, août 1914 - février 1919, Besançon, Impr. de Millot frères, , 127 p. (OCLC 559723880), lire en ligne sur Gallica.
Notes
- Gravement blessé dans le secteur de la cote 119 (Artois) le 28 septembre 1915, voir Antiglio 1919, p. 39
- Évacué pour cause maladie secteur de l'Épine Chevregny, voir Antiglio 1919, p. 61 -
- Brûlé par l'Ypérite le 22 octobre 1918 à la traversée de la Lys, voir Antiglio 1919, p. 105
Références
- Antiglio 1919, p. 7.
- chtimiste.com/Historique de régiment
- Les blessures discrètes du Schönholz
- La conquête du Schönholz
- Antiglio 1919, p. 123.
- « BCA Les Bataillons de Chasseurs Alpins », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
- Fédération nationale des chasseurs, « Dates anniversaires en 2020 : 1940 Engagements des unités de chasseurs », FNAC Info, no 110,‎ , p. 5-6 (lire en ligne)
- Antiglio 1919, p. 125.
- Antiglio 1919, p. 107.
- Antiglio 1919, p. 45.
- Antiglio 1919, p. 47.
- Antiglio 1919, p. 61.
- Antiglio 1919, p. 81.