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2009 dans la France d'outre-mer

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Chronologies
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Chronologies géographiques

Chronologies de la France d'outre-mer

  • Samedi : Le SecrĂ©taire d'État chargĂ© de l'Outre-Mer, Yves JĂ©go, entame Ă  Paris une sĂ©rie de consultations visant « Ă  approfondir les deux sujets de fond des conflits ouverts en Martinique et en Guadeloupe ». Il doit recevoir Bruno Lasserre, prĂ©sident de l'autoritĂ© de la concurrence, « afin de solliciter cette instance pour travailler sans tarder sur les sujets faisant grief comme celui du prix du carburants », puis il recevra la FĂ©dĂ©ration des entreprises d'outre-mer (FEDOM), le PrĂ©sident de la CGPME, le MEDEF et les reprĂ©sentants des chambres consulaires afin de travailler la modification des paramètres de la future LODEOM (loi pour le dĂ©veloppement Ă©conomique de l'Outre-Mer). Il doit aussi solliciter les avis de la grande distribution, des transporteurs, des grossistes et des professionnels de l'import-export pour Ă©voquer les circuits de distribution des produits de vie courante vendus outre-mer. Il recevra aussi les reprĂ©sentants des banques, l'ARCEP, les opĂ©rateurs tĂ©lĂ©coms et l'intergroupe des parlementaires de l'outre-mer.
  • Jeudi : Le SĂ©nat a renforcĂ© et rĂ©orientĂ© les incitations fiscales en faveur du dĂ©veloppement endogène de l'outre-mer et du logement social hier dans le cadre du projet de loi sur le dĂ©veloppement de l'outre-mer (LODEOM). L'UMP et l'Union Centriste ont votĂ© pour, le PS s'est abstenu. Seul le PCF a votĂ© contre. Le RDSE (Ă  majoritĂ© PRG) s'est partagĂ© entre vote pour et abstention. Le gouvernement a dĂ©posĂ© 33 amendements dont la plupart ont Ă©tĂ© adoptĂ©s, parmi eux : les entreprises pourront verser un bonus exceptionnel de 1 500 euros maximum par an et par salariĂ©, exemptĂ© de cotisations sociales ; la dĂ©gressivitĂ© des exonĂ©rations de cotisations sociales dont bĂ©nĂ©ficient les petites entreprises des DOM est assouplie ; une taxe de 10 % sur les courses et jeux de hasard dans les DOM est crĂ©Ă©e.
  • Vendredi : Ouverture des États gĂ©nĂ©raux de l'Outremer Ă  SchĹ“lcher devant plus de 300 personnes.
  • Vendredi : Publication au Journal officiel du dĂ©cret crĂ©ant le revenu supplĂ©mentaire temporaire d'activitĂ© — le RSTA — une mesure de soutien au pouvoir d'achat des salariĂ©s outre-mer, visant Ă  rĂ©pondre Ă  la crise qui frappe ces territoires. Cette allocation forfaitaire est d'un montant de 100 € par mois pour les salariĂ©s travaillant Ă  temps plein et ayant un salaire total de moins de 1,4 SMIC. Il va ĂŞtre versĂ© aux salariĂ©s concernĂ©s des dĂ©partements d'outre-mer, de Saint-Martin, de Saint-BarthĂ©lemy et de Saint-Pierre et Miquelon.
  • Mardi : L'AutoritĂ© de la concurrence a infligĂ© une sanction de 27,6 millions d'euros Ă  France TĂ©lĂ©com pour « avoir entravĂ© abusivement le dĂ©veloppement de nouveaux opĂ©rateurs concurrents dans les DOM » entre 2001 et 2006. L'AutoritĂ© avait Ă©tĂ© saisie en 2008 par les sociĂ©tĂ©s Outremer TĂ©lĂ©com et Mobius qui contestaient les pratiques de l'opĂ©rateur historique en matière de tĂ©lĂ©phonie fixe et d'internet dans les dĂ©partements de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la RĂ©union[1].

Antilles françaises

Patrick Chamoiseau (juin 2009)
  • Dimanche : Neuf intellectuels antillais — Ernest Breleur, Patrick Chamoiseau, Serge Domi, GĂ©rard Delver, Édouard Glissant, Guillaume Pigeard de Gurbert, Olivier Portecop, Olivier Pulvar et Jean-Claude William — ont rĂ©digĂ© un manifeste pour « des sociĂ©tĂ©s post-capitalistes » en solidaritĂ© pleine et sans rĂ©serve pour le mouvement social en cours en Guadeloupe et en Martinique, et qui tend Ă  se rĂ©pandre Ă  la Guyane et Ă  la RĂ©union.
  • Lundi : JĂ©rĂ´me BĂ©dier, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des entreprises du commerce et de la distribution, se prononce pour une opĂ©ration de promotion sur « 100 produits de la vie courante » en Guadeloupe et en Martinique. Il s'agirait de « 100 produits de la vie courante, ayant un poids significatif dans le budget des mĂ©nages »[2].
  • Jeudi : Le prĂ©sident Nicolas Sarkozy affirme : « Je sais le sentiment d'injustice qui vous habite face Ă  des inĂ©galitĂ©s, Ă  des discriminations qui vous paraissent Ă  juste titre intolĂ©rables. Ce sentiment d'injustice, je le comprends, je le partage […] Comment en effet justifier que les prix dans les dĂ©partements d'Outre-mer soient plus Ă©levĂ©s qu'en mĂ©tropole ? Comment justifier que le chĂ´mage y soit si important ? Comment justifier les monopoles, les surprofits, les rentes de situation et — pourquoi ne pas le dire — des formes d'exploitation qui ne devraient plus avoir cours au XXIe siècle ? »[3].
  • Dimanche : Le dĂ©putĂ© socialiste Manuel Valls, interrogĂ© sur l'enquĂŞte ouverte Ă  l'encontre d'Elie Domota, le leader du collectif guadeloupĂ©en LKP, estime que les Antilles « ont besoin de libertĂ©, de dĂ©mocratie, de non-violence et […] d'antiracisme » et que les mĂ©thodes les plus radicales employĂ©es par le LKP (Lyannaj kont pwofitasyon, Ensemble contre la surexploitation), comme les pressions Ă  l'Ă©gard des commerçants, n'Ă©taient « Ă©videmment » pas Ă  copier : « En gĂ©nĂ©ral, la violence ne favorise que le repli sur soi, les extrĂŞmes, la dĂ©magogie, le populisme […] ce n'est pas ce que je peux souhaiter comme dĂ©mocrate et comme rĂ©publicain ».
  • Mercredi : Le leader du collectif LKP, Élie Domota, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Union GĂ©nĂ©rale des travailleurs guadeloupĂ©ens (UGTG), a estimĂ© Ă  la veille de la visite du prĂ©sident Nicolas Sarkozy aux Antilles, que les « Ă©tats gĂ©nĂ©raux sont un Ă©chec total » : « C'est un dĂ©bat de bureaucrates et d'experts [...] pour cacher la vĂ©ritĂ©, on va dire que cela a Ă©tĂ© la plus grande consultation qui a jamais existĂ© sur l'outre-mer » et appelle Ă  une semaine de mobilisation au moment de la visite prĂ©sidentielle notamment « pour protester contre la rĂ©pression judiciaire actuellement en cours contre les travailleurs qui ont participĂ© Ă  la mobilisation »[4].

Guadeloupe

  • Lundi : 46 organisations syndicales, professionnelles et politiques appellent Ă  une grève reconductible Ă  partir de mardi pour « exiger la baisse des prix de tous les produits de première nĂ©cessitĂ©, des impĂ´ts et taxes » et du carburant — une des revendications des est la baisse « immĂ©diate » de 50 centimes du prix des carburants. La quasi-totalitĂ© des 115 stations-service de la Guadeloupe, exigeant l'arrĂŞt de l'implantation de toute nouvelle station-service, n'ont pas ouvert Ă  la suite du mot d'ordre de fermeture illimitĂ©e lancĂ© par l'organisation professionnelle de leurs gĂ©rants. DĂ©but dĂ©cembre, des barrages routiers, Ă©levĂ©s pour protester contre le prix des carburants, avaient paralysĂ© l'Ă®le pendant quatre jours, ils avaient Ă©tĂ© levĂ©s le , après l'annonce d'une baisse des prix des carburants par le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outre-mer Yves JĂ©go[5].
  • Mercredi : La mobilisation contre « la vie chère » se durcit avec l'organisation d'« opĂ©rations de mobilisation active visant Ă  dĂ©montrer la rĂ©solution des manifestants ». Les organisateurs se sont associĂ©s pour la circonstance dans un « Lyannaj kont pwofitasyon » (ComitĂ© contre la profitation) regroupant des partis et organisations politiques de gauche (PC guadeloupĂ©en, MoDem, Les Verts, entre autres) et des associations culturelles militant pour l'identitĂ© crĂ©ole.
  • Jeudi : La grève gĂ©nĂ©rale contre la vie chère paralyse la Guadeloupe depuis 10 jours. Le collectif LKP (Lyannaj kont profytasion) dirige les opĂ©rations. Écoles, magasins, supermarchĂ©s et stations d'essence sont fermĂ©s. Le syndicat du patronat estime que le manque Ă  gagner pour la première semaine se monte Ă  130 millions d'euros et « sera lourd de consĂ©quences Ă  long terme ».
  • Dimanche :
    • Le secrĂ©taire d'État chargĂ© de l'Outremer, Yves Jego, arrive en Guadeloupe, pour y sĂ©journer, selon son cabinet, « pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e, aucune date de retour n'Ă©tant fixĂ©e ». Yves JĂ©go dĂ©clare : Je n'ai pas de calendrier de retour, je suis installĂ© ici et, grâce aux moyens modernes de technologie, je peux gĂ©rer l'Outremer comme je le ferais de la rue Oudinot, oĂą siège le secrĂ©tariat d'État. Le prĂ©sident du conseil rĂ©gional Victorin Lurel (PS) dĂ©clare : « J'ai dit Ă  Yves JĂ©go au tĂ©lĂ©phone qu'il fallait venir avec des mesures fortes, et que ce n'Ă©tait pas simplement de l'argent, car il y a lĂ  une vraie crise sociale, une crise institutionnelle pour certains ».
    • Ă€ Basse-Terre, le secrĂ©taire d'État chargĂ© de l'Outremer, Yves Jego, annonce « un plan global avec des mesures exceptionnelles, Ă  la hauteur de ce qui est attendu sur place […] Les propositions de l'État vont complĂ©ter celles des collectivitĂ©s et des autres partenaires ». Il n'a pas dĂ©taillĂ© les mesures, en dehors du « gel des loyers des HLM », mais le gouvernement a dĂ©jĂ  annoncĂ© notamment le versement en avril d'une prime de 200 euros Ă  60 000 foyers Ă  faibles revenus.
    • L'annonce faite par le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, de son installation en Guadeloupe pour trouver une issue Ă  la grève gĂ©nĂ©rale paralysant l'Ă®le depuis le a suscitĂ© des premières rĂ©actions positives, notamment du LKP, le Collectif contre l'exploitation outrancière d'Élie Domota, Ă  l'origine du mouvement : « Il a pris la mesure de la situation et il va lancer la concertation pour apporter les rĂ©ponses qu'il faut pour que le peuple de la Guadeloupe retrouve une meilleure qualitĂ© et condition de vie, ainsi que du pouvoir d'achat ».
  • Mardi :
    • Le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, annonce la mise en place « dès cette annĂ©e » pour la Guadeloupe de 40 000 billets d'avion aller-retour Ă  340 euros Pointe-Ă -Pitre-Paris destinĂ© aux « GuadeloupĂ©ens les plus modestes », soit « 10 % de la population de la Guadeloupe ».
    • Les gĂ©rants de stations-service de Guadeloupe ont mis fin Ă  leur grève commencĂ©e le . Le prĂ©sident du syndicat professionnel des gĂ©rants de stations-service de Guadeloupe, Patrick Collet, annonce le rĂ©approvisionnement des stations et leur ouverture au public dès mercredi.
  • Mercredi : Le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, annonce avoir obtenu « un engagement clair, chiffrĂ© » des responsables de la grande distribution en Guadeloupe pour une baisse de 10 % d'une liste de 100 produits de première nĂ©cessitĂ© dans soixante supermarchĂ©s et hypermarchĂ©s de Guadeloupe et maintenus Ă  ce niveau jusqu'Ă  la fin de cette annĂ©e. Il dit ĂŞtre aussi en nĂ©gociation avec les banques pour obtenir une baisse de leurs tarifs et avec le patronat pour augmenter les salaires[6].
  • Samedi : Plusieurs milliers de personnes ont manifestĂ© Ă  Basse-Terre, oĂą les nĂ©gociations Ă  huis clos entre le patronat et le Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP), se poursuivent pour tenter de trouver un accord sur une augmentation salariale.
  • Dimanche :
    • Après 21 heures de discussions Ă  la prĂ©fecture de Basse-Terre, dimanche au matin, les nĂ©gociateurs se sont sĂ©parĂ©s sans avoir rĂ©solu le point important des 200 euros d'augmentation pour les plus bas salaires, demandĂ©s par le LKP.
    • Le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, est parti en fin d'après-midi pour Paris oĂą il doit rencontrer, le lendemain, le premier ministre François Fillon et son ministre de tutelle, la ministre de l'IntĂ©rieur, Michèle Alliot-Marie. Le leader du LKP, Élie Domota, a qualifiĂ© le dĂ©part d'Yves JĂ©go de « mĂ©pris le plus total » : « Ils ont aujourd'hui deux choix : soit discuter et nĂ©gocier avec nous, soit tirer sur nous. La balle est dans leur camp, mais nous ne dĂ©mordrons pas […] Nous appellerons Ă  la mobilisation tous azimuts, Ă  barrer toutes les routes et tous les ponts ».
  • Lundi : Le journal Le Monde rend public des extraits du rapport d'Ă©tape rĂ©digĂ© par la mission d’inspection, qui examine depuis le mois de dĂ©cembre 2008, le système de distribution de l’essence dans les DOM-TOM. Accablant pour les compagnies pĂ©trolières, le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, Ă©voque « un questionnement sur un enrichissement sans cause des compagnies pĂ©trolières » qui pourrait se terminer « par une action judiciaire de l’État » contre elles.
  • Jeudi : Le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, a repris sa place Ă  la table des nĂ©gociations accompagnĂ© de Jean Bessière, adjoint au directeur gĂ©nĂ©ral du travail, et de Serge Lopez, directeur gĂ©nĂ©ral du travail d'Aquitaine. Yves JĂ©go affirme qu'il n'a « pas le sentiment » d'avoir Ă©tĂ© dĂ©savouĂ© mais estime que « le rĂ´le des mĂ©diateurs va ĂŞtre celui, difficile, d'accoucher d'un accord ». Dès le dĂ©but des nouvelles nĂ©gociations, le collectif LKP exprime son mĂ©contentement et conteste l'existence d'un document diffusĂ© par le gouvernement comportant « 131 points d'accord ». Les nĂ©gociateurs du LKP affirment qu'ils ne reprendraient pas la discussion avant que l'État cosigne le prĂ©accord Ă©laborĂ© dimanche avec le patronat. Ils « ne reprendront les discussions que sur la base du prĂ©accord » prĂ©voyant 200 euros d'augmentations salariales et 108 millions d'allègement de charges pour les entreprises. Une manifestation est en prĂ©paration pour samedi Ă  l'appel du LKP.
  • Vendredi :
    • Le prĂ©sident socialiste de la rĂ©gion Guadeloupe, Victorin Lurel accuse le prĂ©sident Nicolas Sarkozy d'ĂŞtre « indiffĂ©rent » pour ne pas avoir Ă©voquĂ©, lors de l'Ă©mission radio-tĂ©lĂ©visĂ©e du , la situation aux Antilles et l'État français d'avoir trahi sa parole en refusant de reconnaĂ®tre le prĂ©accord, conclu la semaine dernière entre grĂ©vistes et patronat, prĂ©voyant notamment une hausse de 200 euros des bas salaires.
    • Le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, assure n'avoir « jamais fait de promesses sur les salaires », tout en demandant au patronat de faire des propositions sur ce point pour sortir du conflit social qui paralyse la Guadeloupe : « Je n'ai jamais fait de promesses sur les salaires et je dĂ©fie quiconque de trouver un Ă©crit ou un enregistrement qui prouverait le contraire […] Quand on est en crise, après vingt-deux jours de blocage, je ne veux pas croire que tous les partenaires n'ont pas quelque chose Ă  proposer. Le gouvernement l'a fait, les collectivitĂ©s locales aussi. Il faut que les organisations patronales proposent quelque chose au regard des problèmes qui les concernent, c'est-Ă -dire les salaires ». Il rejette aussi l'idĂ©e d'un report de l'examen de la loi sur le dĂ©veloppement de l'Outremer, qui doit avoir lieu le , comme le rĂ©clament certains dĂ©putĂ©s.
    • Selon le cabinet spĂ©cialisĂ© Protourisme, le tourisme guadeloupĂ©en perd environ 10 millions d'euros par semaine depuis le dĂ©but de la grève gĂ©nĂ©rale et la frĂ©quentation des hĂ´tels est en chute des deux tiers, pourtant « les rĂ©servations Ă©taient en hausse de 8 % cette annĂ©e » notamment grâce Ă  une rĂ©cente « amĂ©lioration de la qualitĂ© de l'offre ». Selon le groupe Accor « les tours opĂ©rateurs ne commercialisent plus la destination » alors que le Club MĂ©diterranĂ©e a dĂ©jĂ  fermĂ© son village qui accueille en temps normal près de 700 touristes, en raison des difficultĂ©s d'approvisionnement dans l'archipel (blanchisserie, essence…)[7].
    • Selon des sources patronales, la grève gĂ©nĂ©rale en Guadeloupe a fait perdre en un mois environ 100 millions d'euros de PIB. Une hausse de 200 euros des salaires nets reprĂ©senterait un coĂ»t annuel de l'ordre de 500 millions d'euros pour les entreprises des quatre DOM (Guadeloupe, Martinique, RĂ©union et Guyane). Cette somme serait Ă  multiplier par 1,8 si l'on incluait les charges : « Dire que toutes les entreprises peuvent payer 200 euros, c'est la meilleure façon de bloquer l'issue du problème ». Selon le Figaro, « la nĂ©gociation menĂ©e en Guadeloupe aurait manquĂ© quelque peu « de doigtĂ© », faisant fi de la diversitĂ© des entreprises, petites ou grandes»[8].
  • Samedi :
    • CommĂ©moration de la rĂ©pression sanglante du mouvement des ouvriers et des paysans de l'industrie sucrière le dans la commune du Moule, siège de plusieurs usines de sucre et de distilleries de rhum et seul port de la cĂ´te atlantique. Cette rĂ©pression menĂ©e par les CRS avait fait quatre morts et 14 blessĂ©s parmi les habitants de l'Ă®le[9].
    • Lors de la CommĂ©moration de la rĂ©pression sanglante de , le porte-parole du LKP, Élie Domota, affirme que le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outremer, Yves JĂ©go, « appelle Ă  la rĂ©pression contre les manifestants » et que « l'État français a choisi » en rĂ©ponse Ă  la crise « de tuer les GuadeloupĂ©ens » : « Aujourd'hui, vu le nombre de gendarmes qui sont arrivĂ©s en Guadeloupe armĂ©s jusqu'aux dents, l'État français a choisi sa voie naturelle : celle de tuer les GuadeloupĂ©ens comme d'habitude »[10].
  • Lundi :
    • Une cinquantaine de personnes sont interpellĂ©es aux alentours d'au moins neuf barrages Ă©rigĂ©s par les grĂ©vistes du collectif LKP sur les routes de la commune du Gosier proche de Pointe-Ă -Pitre et dĂ©mantelĂ©s par les forces de l'ordre. Les autoritĂ©s reprochent aux personnes arrĂŞtĂ©es des « entraves Ă  la circulation », et des « violences Ă  l'encontre des forces de police avec jets de pierre ». Parmi les personnes interpellĂ©es, Alex Lollia, un des responsables du LKP. Les personnes interpellĂ©es sont libĂ©rĂ©es dans la journĂ©e, dix d'entre elles seront poursuivies devant le tribunal.
    • Le prĂ©sident socialiste du Conseil rĂ©gional, Victorin Lurel appelle « solennellement l'ensemble de la population Ă  garder son calme et son sang froid », dĂ©nonçant une « montĂ©e aux extrĂŞmes » après des Ă©chauffourĂ©es aujourd'hui entre forces de l'ordre et grĂ©vistes, estimant que « la montĂ©e aux extrĂŞmes Ă  laquelle nous sommes en train d'assister porte en elle les germes d'une dĂ©faite qui serait notre Ă©chec Ă  tous […] La mobilisation pour obtenir la satisfaction des lĂ©gitimes revendications peut se poursuivre sans en arriver Ă  des violences dont la Guadeloupe tout entière souffrirait ».
    • Le premier ministre François Fillon dĂ©plore la multiplication de barrages routiers en Guadeloupe, estimant qu'ils ne constituaient pas des « moyens lĂ©gaux » d'expression : « Il faut que les stations d'essence soient le plus possible accessibles, il faut que les gens puissent se dĂ©placer, il faut que les GuadeloupĂ©ens puissent se procurer les produits de première nĂ©cessitĂ©. On ne doit pas faire de barrages sur les routes, on ne doit pas bloquer les stations-services, ça ne fait pas partie des moyens lĂ©gaux d'expression [comme le sont] la grève [ou] la manifestation ».
    • Un « ComitĂ© pour la sauvegarde des libertĂ©s » appelle Ă  une manifestation silencieuse pour le lendemain Ă  Pointe-Ă -Pitre contre la paralysie de l'Ă®le en raison de la grève et lance une pĂ©tition sur Internet. Il juge « pas normal de ne pas pouvoir envoyer nos enfants Ă  l'Ă©cole », « de ne pas pouvoir travailler librement », « de ne pas pouvoir nourrir convenablement nos enfants », en raison de la fermeture des Ă©coles, services publics et commerces.
    • Le leader du LKP, Elie Domota, qui mène la grève en Guadeloupe depuis près d'un mois prĂ©conise au cours d'un meeting « la poursuite et le renforcement de la mobilisation » mardi et les jours suivants « jusqu'Ă  la satisfaction de nos lĂ©gitimes revendications ».
  • Mardi :
    • Plusieurs incendies ont Ă©tĂ© volontairement allumĂ©s dans la nuit de lundi Ă  mardi. Ils ont touchĂ© des barrages mais aussi des bâtiments et des voitures. Quelque groupes de jeunes masquĂ©s ont jetĂ© des pierres sur les gendarmes qui intervenaient pour lever des barrages routiers et sur les voitures de particuliers qui roulaient dont celle du procureur de la RĂ©publique.
    • Le prĂ©sident socialiste du Conseil rĂ©gional Victorin Lurel estime que la Guadeloupe « est au bord de la sĂ©dition » alors que les nĂ©gociations sont au point mort et que les mĂ©diateurs envoyĂ©s par le gouvernement sont « out » : « C'est une crise politique, c'est une crise institutionnelle, et on est au bord de la sĂ©dition », prĂ©disant « une radicalisation, une montĂ©e aux extrĂŞmes […] parce que l'État n'a pas respectĂ© sa parole, parce qu'il y a un reniement, parce que l'État n'est pas autour de la table de nĂ©gociations, et que les deux mĂ©diateurs laissĂ©s par M. JĂ©go sont complètement « out », et que donc on a l'impression de vide du pouvoir ».
    • La ministre de l'IntĂ©rieur et de l'Outre-mer, Michèle Alliot-Marie, appelle « chacun au calme, Ă  la responsabilitĂ© et Ă  la retenue », estimant qu'il Ă©tait « indispensable de rappeler que chacun a un droit lĂ©gitime Ă  s'exprimer, y compris au travers de manifestations, mais que ce droit ne doit en aucun cas porter atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© de tous et Ă  la paix publique ».
    • Le prĂ©fet de la Guadeloupe, Nicolas Desforges, indique avoir appelĂ© le leader du LKP Elie Domota pour Ă©voquer avec lui un « appel au calme » après une nuit d'incidents et de pillages : « J'ai appelĂ© M. Domota pour lui dire qu'il fallait que nous conservions, lui et moi, la maĂ®trise de la situation, que j'Ă©tais dans une logique de responsabilitĂ© et que je souhaitais qu'il le soit : nous sommes convenus qu'il lancerait, de son cĂ´tĂ©, un appel au calme [… Le prĂ©fet dĂ©clare] distinguer le comportement des manifestants, qui est digne, du comportement des petits groupes dĂ©lictueux qui, masquĂ©s, jettent des pierres Ă  la tĂŞte des forces de l'ordre. [… Il sera] extrĂŞmement ferme Ă  propos de cette deuxième catĂ©gorie » de manifestants.
    • Dans la soirĂ©e, le leader du LKP, Elie Domota, a lancĂ© aux manifestants un appel au calme en crĂ©ole : « Ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger […] Ne rĂ©pondez pas Ă  la provocation mais demandant dans le mĂŞme temps au prĂ©fet de « retirer ses gendarmes ».
  • Mercredi :
    • Dans la nuit de mardi Ă  mercredi, malgrĂ© l'appel au calme du LKP, de violentes Ă©chauffourĂ©es ont opposĂ© une centaine de jeunes Ă  des gendarmes Ă  Baie-Mahault dans la zone commerciale. Certains d'entre eux, munis de fusils Ă  pompe, ont tirĂ© Ă  balles rĂ©elles en direction de la police blessant lĂ©gèrement trois gendarmes. Ă€ Pointe-Ă -Pitre, plusieurs magasins ont Ă©tĂ© pillĂ©s et des barrages installĂ©s, dont certains enflammĂ©s, dans plusieurs rues de la ville. Dans le quartier Chanzy, un homme d'une cinquantaine d'annĂ©es a Ă©tĂ© tuĂ© par une balle tirĂ©e « depuis un barrage tenu par des jeunes » alors qu'il se trouvait Ă  bord d'une voiture. Il s'agit d'« un syndicaliste qui revenait d'un meeting ». Trois policiers qui accompagnaient les pompiers venus porter secours Ă  ce syndicaliste ont Ă©tĂ© blessĂ©s par des tirs de plombs, provenant « vraisemblablement d'une arme de chasse »[11] - [12].
    • Le leader du LKP Elie Domota estime que le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outre-Mer Yves JĂ©go et le prĂ©fet de rĂ©gion portaient « l'entière responsabilitĂ© » des violences de la nuit en Guadeloupe, et accuse les forces de l'ordre de racisme : « Nous avons toujours dit, singulièrement aux jeunes, de ne ni mettre leur vie en danger, ni celle de quiconque, et de rentrer chez eux, et de toujours continuer Ă  manifester dans le calme tel que nous le faisons depuis maintenant un mois ».
    • Le porte-parole de l'UMP FrĂ©dĂ©ric Lefebvre accuse le collectif LKP Ă  la tĂŞte du mouvement de grève de « laisser dĂ©raper » le mouvement, au lendemain d'une nuit de violences : « Alors que le gouvernement a prĂ©sentĂ© un plan de soutien Ă  l'activitĂ© et aux GuadeloupĂ©ens les plus fragiles, alors que toutes les forces politiques de la Guadeloupe ont appelĂ© au calme, le collectif a pris la responsabilitĂ© de durcir le mouvement avant de le laisser dĂ©raper […] C'est Ă  la fois contreproductif et stupide, car ceux qui paient les pots cassĂ©s sont les GuadeloupĂ©ens les plus modestes qui souffrent du blocus et qui vont perdre leur emploi Ă  cause de la prise en otage de l'activitĂ© Ă©conomique en Guadeloupe […] De mĂŞme doivent cesser les rĂ©cupĂ©rations de tous poils qui, en mettant de l'huile sur le feu, cherchent Ă  compliquer la sortie de crise au mĂ©pris de la population guadeloupĂ©enne ».
    • La ministre de l'IntĂ©rieur, Michèle Alliot-Marie, annonce l'envoi dès ce soir de quatre escadrons supplĂ©mentaires en Guadeloupe, soit environ trois cents hommes, pour tenter d'apaiser les violences. La gendarmerie est la principale force de sĂ©curitĂ© publique sur l'Ă®le, qui compte dĂ©jĂ  six escadrons de gendarmerie mobile (deux escadrons habituellement sur place, et quatre appelĂ©s en renfort depuis le dĂ©but de la crise). Sept cent cinquante gendarmes mobiles au total, destinĂ©s spĂ©cifiquement au maintien de l'ordre, seront donc prĂ©sents en Guadeloupe mais il n'y aura pas de renforts policiers.
  • Jeudi :
    • Dans la nuit de mercredi Ă  jeudi, 33 interpellations sont opĂ©rĂ©es par les forces de l'ordre, alors que cinq magasins ont Ă©tĂ© attaquĂ©s et incendiĂ©s Ă  Pointe-Ă -Pitre, Sainte-Anne, Saint-Claude et Baie-Mahault. Des balles tirĂ©es sur les forces de l'ordre et la mairie de Sainte-Rose mise Ă  sac[13].
    • L'ancien leader de la ConfĂ©dĂ©ration paysanne, JosĂ© BovĂ©, est venu soutenir, Ă  l'invitation du LKP les manifestants guadeloupĂ©ens : « Je suis venu Ă  l'invitation du LKP : cela fait des annĂ©es que je travaille avec des GuadeloupĂ©ens, notamment avec l'Union des paysans guadeloupĂ©ens, qui fait partie du LKP depuis le dĂ©but. C'est donc un travail qui se fait pour moi dans la continuitĂ© ».
  • Samedi : Dans la nuit de vendredi Ă  samedi, un motard de 23 ans, qui ne portait pas de casque, se tue après avoir percutĂ© un barrage Ă©rigĂ© Ă  Saint-François, près de Pointe-Ă -Pitre, tenu par des militants du LKP, qui se sont sauvĂ©s.
  • Dimanche :
    • Obsèques du syndicaliste, Jacques Bino, tuĂ© par balle dans la nuit de mardi Ă  mercredi. La cĂ©rĂ©monie religieuse a lieu au stade de Petit Canal, Ă  une trentaine de kilomètres de Pointe-Ă -Pitre. Des centaines de GuadeloupĂ©ens et des personnalitĂ©s politiques ont dĂ©filĂ© devant le cercueil du syndicaliste, dont l'altermondialiste JosĂ© BovĂ© et le leader du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot.
    • L'ex-candidate socialiste SĂ©golène Royal demande au premier ministre François Fillon d'assister aux nĂ©gociations sociales en Guadeloupe et au patronat de mettre sur la table dès lundi 200 euros d'augmentation des salaires comme le demande le LKP, sous peine, selon elle, d'une « rĂ©volution ».
    • Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Medef Guadeloupe, Jean-Luc Lubin, estime que SĂ©golène Royal « est très très mal placĂ©e pour venir mettre de l'huile sur le feu, aujourd'hui on a besoin de sĂ©rĂ©nitĂ© dans ce pays et non pas de politiciens arrivistes, qui viennent nous donner des leçons [et] nous dire ce qui est bon, ce qui n'est pas bon […] Maintenant çà commence Ă  suffire cette affaire lĂ , maintenant si elle n'a rien Ă  dire, qu'elle se casse ».
    • Le leader du LKP, Elie Domota, Ă©galement secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat UGTG et directeur adjoint de l'ANPE de Guadeloupe, qualifie de « vĂ©ritable usine Ă  gaz » la proposition des mĂ©diateurs pour parvenir Ă  une hausse proche de 200 euros pour les bas salaires en Guadeloupe, proposant le versement par les entreprises d'une prime exceptionnelle exonĂ©rĂ©e de cotisations sociales et un complĂ©ment venant du RSA et de la prime pour l'emploi[14].
  • Jeudi :
    • TĂ´t le matin, le Medef et sept autres organisations patronales annoncent refuser de rejoindre la table des nĂ©gociations en raison d'un « climat d'intimidation et de violences » entretenu par le collectif intersyndical LKP. Le prĂ©fet s'inscrit en faux contre les affirmations du Medef selon lesquelles son prĂ©sident, Willy Angèle, aurait Ă©tĂ© physiquement menacĂ© par le leader du LKP, Elie Domota, durant les nĂ©gociations de la veille. MĂŞme si le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration locale du MĂ©def peut, selon le prĂ©fet, se plaindre « d'une attitude dĂ©placĂ©e » lorsque Elie Domota « a eu un geste dĂ©placĂ© envers M. Angèle, trois policiers du RAID se sont interposĂ©s », « M. Angèle n'a pas Ă©tĂ© touchĂ© par M. Domota »[15].
    • Des centaines de manifestants du LKP ont envahi les locaux de RFO-Guadeloupe Ă  Baie-Mahault demandant Ă  « s'exprimer Ă  l'antenne ». Les manifestants s'opposent Ă  « un projet de la direction de RFO de diffuser RFO-Guadeloupe depuis Paris », selon le rĂ©dacteur en chef de la radio[16].
    • Un accord partiel sur une augmentation des salaires de 200 euros en Guadeloupe a Ă©tĂ© signĂ©, avec le collectif intersyndical LKP et deux organisations patronales, l'Union des chefs d'entreprise de Guadeloupe et le Collectif des entrepreneurs, reprĂ©sentant des entreprises employant quelque 17 000 salariĂ©s.
  • Vendredi : Tard dans la soirĂ©e, après 39 jours de grève, le Collectif LKP signe avec cinq organisations patronales — Ă  l'exception du Medef — en prĂ©sence du prĂ©fet Nicolas Desforges, un « accord rĂ©gional interprofessionnel sur les salaires en Guadeloupe », qui revalorise de 200 euros nets une partie des plus bas salaires.
Patrick Karam (mars 2010)
  • Lundi :
    • Le dĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel pour l'Ă©galitĂ© des chances des Français d'outre-mer, Patrick Karam, appelle le Medef-Guadeloupe Ă  « appliquer unilatĂ©ralement les bonus de vie chère qu'ils ont Ă©tablis dans leur propre proposition d'accord interprofessionnel […] Cet engagement, qui est de l'intĂ©rĂŞt mĂŞme des entreprises comme des salariĂ©s, devrait permettre une sortie de crise honorable estimant urgent de mettre un terme Ă  une situation intenable pour tous les GuadeloupĂ©ens ». Le Medef a proposĂ© entre 50 et 90 euros par salariĂ© selon la taille des entreprises et leur secteur d'activitĂ©s. L'accord signĂ© vendredi prĂ©voit que la première annĂ©e l'État versera 100 euros par salariĂ© jusqu'Ă  1,4 SMIC (revenu supplĂ©mentaire temporaire d'activitĂ© - RSTA), les collectivitĂ©s locales 50 et le patronat 50, mais les entreprises devront assurer Ă  terme la totalitĂ© de la prime.
    • Une manifestation d'un millier de personnes, rĂ©unies Ă  l'appel du collectif guadeloupĂ©en LKP, ont manifestĂ© pendant 3 heures dans le calme devant les portes closes du vaste centre commercial de Baie-Mahault (Ă  huit kilomètres Ă  l'ouest de Pointe-Ă -Pitre).
  • Vendredi : Le leader du LKP, Élie Domota Ă  l'origine des 44 jours de grève en Guadeloupe, menace de « beaucoup de grèves » dans l'Ă®le, alors que le gouvernement s'apprĂŞte Ă  annoncer une extension limitĂ©e de l'accord Bino : Il y aura des grèves dans toutes les entreprises car l'Etat, sous les ordres du Medef, a fait le choix d'installer durablement des troubles sociaux en Guadeloupe. L'accord Bino, signĂ© par des organisations patronales minoritaires, prĂ©voit une augmentation salariale de 200 euros en Guadeloupe, intĂ©gralement pris en charge par les entreprises dans trois ans, et financĂ©s entretemps par l'État (100 €) et les Conseils gĂ©nĂ©ral et rĂ©gional (50 € pendant un an)[17].
  • Samedi : Les principales centrales syndicales guadeloupĂ©ennes, dont celle d'Élie Domota, porte-parole du collectif LKP qui a menĂ© la longue grève, ont dĂ©cidĂ© de ne pas participer aux Ă©tats-gĂ©nĂ©raux de l'outre-mer dĂ©cidĂ©s par le prĂ©sident Nicolas Sarkozy.
  • Samedi : Le prĂ©sident socialiste du conseil rĂ©gional de Guadeloupe, Victorin Lurel, s'est dit « satisfait » de la ligne fixĂ©e par le prĂ©sident Nicolas Sarkozy, Ă  savoir une « Ă©volution Ă  la carte » pour les deux dĂ©partements-rĂ©gions d'outre-mer. Estimant que « les Martiniquais sont prĂŞts Ă  Ă©voluer dans leurs institutions, sont prĂŞts Ă  demander plus d'autonomie », en revanche, c'est le cas aussi « en Guadeloupe, mais avec un rythme et un tempo diffĂ©rents ». Il a Ă©galement approuvĂ© les propos de Nicolas Sarkozy qui a estimĂ© que « le droit de grève ne peut ĂŞtre utilisĂ© comme un instrument de propagande et de dĂ©stabilisation politique », dans une allusion au long mouvement social menĂ© il y a quelques mois Ă  l'initiative du collectif LKP[18].

Guyane

Ariane V
  • Vendredi , Kourou : Dans la nuit de jeudi Ă  vendredi, depuis la base de Kourou, une fusĂ©e Ariane 5 place avec succès sur orbite deux satellites de tĂ©lĂ©communications, « Hot Bird 10 » et « NSS-9 » ainsi que deux micro-satellites de dĂ©fense français.
  • Lundi : les avocats de Guyane entament une grève gĂ©nĂ©rale des audiences, prĂ©vue pour une semaine, le jour de l'ouverture de la session d'assises qui risque d'ĂŞtre fortement perturbĂ©e. Selon le bâtonnier Patrick LingibĂ©, « le service public de la justice ne garantit plus au justiciable un traitement acceptable » notamment en matière de longueur des procĂ©dures. Les avocats demandent « le rĂ©tablissement de la Cour d'appel de Guyane, une autonomie financière locale pour la Chambre dĂ©tachĂ©e de la Cour d'appel de Fort-de-France et un renfort rĂ©gional de greffiers ». MalgrĂ© une forte montĂ©e de la dĂ©linquance ces dix dernières annĂ©es et une croissance dĂ©mographique estimĂ©e Ă  3,9 % par an par l'Insee, la Guyane n'a pas de Cour d'appel de plein exercice et est administrĂ©e par celle de Fort-de-France (Martinique) Ă  environ 1 800 km.
  • Mercredi : quatre membres de l’Église du Christianisme CĂ©leste, dont son responsable en Guyane, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s hier soir par la cour d'assises de Cayenne Ă  des peines allant de 3 Ă  12 ans de prison dans l'affaire de la mort d'un enfant dĂ©cĂ©dĂ© le lors d'une sĂ©ance d'exorcisme[19].
  • Mercredi , Kourou : une fusĂ©e Ariane 5 a lancĂ© avec succès le plus gros satellite commercial de tĂ©lĂ©communications (6,9 tonnes), TerreStar-1, jamais lancĂ© depuis le Centre spatial et l'a placĂ© en orbite de transfert gĂ©ostationnaire. Le satellite TerreStar-1 est destinĂ© Ă  offrir des services de tĂ©lĂ©communications de nouvelle gĂ©nĂ©ration sur l'ensemble des États-Unis et du Canada pendant une quinzaine d'annĂ©es. Ce lancement est le 3e rĂ©alisĂ© par Ariane-5 en 2009.
  • Vendredi : L'ancien ministre et maire UMP de Saint-Laurent-du-Maroni, LĂ©on Bertrand, est mis en examen pour « dĂ©lit de favoritisme et corruption passive » et placĂ© en dĂ©tention provisoire au centre pĂ©nitentiaire de Ducos (Martinique). La justice soupçonne des irrĂ©gularitĂ©s dans la passation de marchĂ©s publics par la CommunautĂ© de communes de l'Ouest guyanais (CCOG) qu'il prĂ©side.

Martinique

  • Jeudi : Le conflit qui touche l'Ă®le de Guadeloupe s'Ă©tend Ă  la Martinique. Douze syndicats martiniquais regroupĂ©s au sein d'une intersyndicale (CDMT, CFDT, CFTC, CGTM, CGTM-FSM, CSTM, UGTM, UNSA, CFE-CGC, FSU, SMBEF et SUD-PTT) lancent un appel Ă  la grève gĂ©nĂ©rale. Il s'agit pour cette intersyndicale de crĂ©er « un rassemblement pour un puissant mouvement d'ensemble pour exiger une vĂ©ritable amĂ©lioration de nos conditions de vie et de travail ». Elle qualifie la situation en Martinique d'« extrĂŞmement critique », car quelque « 70 000 Martiniquais vivent en dessous du seuil de pauvretĂ© et le pouvoir d'achat ne cesse de diminuer » alors que l'on assiste Ă  une « multiplication des licenciements et de la prĂ©carisation ».
  • Vendredi : Ă  la suite du succès de la grève gĂ©nĂ©rale de la veille, les douze organisations syndicales se constituent en un « collectif du » prĂŞt Ă  s'Ă©largir Ă  d'autres syndicats et Ă  des organisations associatives. Entre 15 000 (police) et 20 000 (organisateurs) personnes ont manifestĂ© dans les rues de Fort-de-France contre la vie chère et pour l'emploi. Le collectif dĂ©cide de reconduire le mouvement, mais aussi de s'entendre sur « une mĂ©thode de travail » et de dĂ©finir l'ordre des points de revendications Ă  nĂ©gocier.
  • Lundi : 11 000 personnes selon la police ont manifestĂ© Ă  Fort-de-France « contre la vie chère ». Quelques incidents se sont produits alors que les nĂ©gociations ont repris en prĂ©fecture. Sept personnes ont Ă©tĂ© interpellĂ©es Ă  la suite du cambriolage d'une bijouterie du centre ville pendant la manifestation.
  • Mardi : Ă  la suite de la grève gĂ©nĂ©rale dĂ©clenchĂ©e depuis sept jours, deux escadrons de gendarmes mobiles (130 hommes) sont envoyĂ©s en renfort en Martinique oĂą ils rejoignent les deux escadrons dĂ©jĂ  surplace.
  • Jeudi : Le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outre-mer Yves JĂ©go propose aux syndicats martiniquais 39 propositions pour sortir de la grève gĂ©nĂ©rale depuis huit jours. Parmi les propositions, une baisse « immĂ©diate » des prix du carburant de 8 centimes pour l'essence et de 10 centimes pour le gasoil et la baisse de 20 % « avant la fin du mois de fĂ©vrier » de 100 produits de première nĂ©cessitĂ©, le versement d'une prime exceptionnelle de 200 euros « dès le mois d'avril » aux 50 000 foyers martiniquais aux plus bas revenus.
  • Lundi : Quelque 3 000 personnes ont manifestĂ© dans les rues de Fort-de-France, en Martinique, alors que les nĂ©gociations devaient reprendre en prĂ©fecture entre les syndicats du « collectif du 5-FĂ©vrier » et les reprĂ©sentants de la grande distribution, au douzième jour de grève gĂ©nĂ©rale qui touche l'Ă®le.
  • Vendredi : Selon les producteurs martiniquais de bananes, quelque 9 000 tonnes de bananes sont en attente de dĂ©part pour l'exportation. La banane constitue pour la Martinique son premier produit d'exportation.
Fort-de-France
  • Dimanche : Meeting au Grand Carbet du parc floral Ă  Fort-de-France organisĂ© par le Groupe rĂ©volution socialiste (GRS-EXG). Parmi les intervenants, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot qui s'est prĂ©sentĂ© Ă  la tribune comme « militant anticolonialiste et internationaliste » venu « relayer le combat » et « voir avec le collectif du et le LKP, comment on peut vous aider de manière pragmatique Ă  ĂŞtre plus efficace pour que votre combat parvienne Ă  la victoire, c'est-Ă -dire au gain de toutes vos revendications ».
  • Lundi : Au terme d'un accord passĂ© avec le « collectif du contre la vie chère et pour l'emploi », quelque 1 500 tonnes de bananes ont pu ĂŞtre livrĂ©es sur le port de Fort-de-France et embarquĂ©es sur un porte-conteneur de la CMA-CGM.
  • Mardi : Le « collectif du contre la vie chère et pour l'emploi » dĂ©cide de s'opposer Ă  nouveau au chargement de la banane, lors d'un point de presse en prĂ©fecture en marge des nĂ©gociations sur la hausse des salaires et d'empĂŞcher le chargement sur le prochain porte-conteneur attendu en fin de semaine Ă  Fort-de-France[20].
  • Mercredi : Dans la nuit de mardi Ă  mercredi, la situation s'est tendue dans l'Ă®le : plusieurs magasins ont Ă©tĂ© pillĂ©s Ă  Fort-de-France dont une bijouterie, des barrages ont flambĂ©, au moins trois voitures ont Ă©tĂ© incendiĂ©es par une cinquantaine de « jeunes » masquĂ©s venus des quartiers sensibles. Les gendarmes ont interpellĂ© une trentaine de personnes et le carnaval a Ă©tĂ© annulĂ©[21].
  • Jeudi : Nouvelle nuit de violences, dans la nuit de mercredi Ă  jeudi, des barrages ont Ă©tĂ© dressĂ©s et des feux ont Ă©tĂ© allumĂ©s dans plusieurs artères de Fort-de-France. Des cocktails Molotov ont Ă©tĂ© lancĂ©s et trois grandes surfaces ont Ă©tĂ© attaquĂ©es et pillĂ©es.
  • Lundi : Les nĂ©gociations sur une hausse des salaires ont repris entre l'État, les collectivitĂ©s, le patronat et le « Collectif du », qui anime la grève contre la vie chère depuis 26 jours en Martinique. La prĂ©cĂ©dente sĂ©ance de nĂ©gociations avait achoppĂ© dans la nuit de samedi Ă  dimanche alors qu'un accord semblait Ă  portĂ©e de main.
  • Mardi : Le patronat et le « Collectif du » annonce la signature d'un accord cadre sur les salaires, prĂ©voyant une augmentation de 200 euros nets mensuels pour les salaires jusqu'Ă  1,4 SMIC.
  • Mercredi : Le prĂ©sident du Medef de la Martinique, Patrick Lecurieux-Durival, estime « au bas mot Ă  10 000 » le nombre de « suppressions d'emplois sur l'annĂ©e et certainement Ă©normĂ©ment dans les 3 Ă  6 mois Ă  venir » sous les effets combinĂ©s de la crise mondiale et de la grève en cours depuis presque un mois. La Martinique compte environ 75 000 emplois dans le privĂ©. Une fois les gros chantiers en cours terminĂ© « les carnets de commandes sont vides ». Selon lui, le mouvement social en cours est une « sur-crise qui s'est ajoutĂ©e Ă  la crise mondiale » et « elle ressemble au coup de grâce ». Il s'inquiète particulièrement de la « fragilisation des entreprises » qui vont « perdre en solvabilitĂ© » et redoute « que les banques, vigilantes dans le contexte de crise mondiale, soient peu enclines Ă  faire des cadeaux ».
  • Jeudi : Spectaculaire incendie dans un entrepĂ´t Ă  deux niveaux et de 1 600 m2, dans la nuit de mercredi Ă  jeudi Ă  Fort-de-France entraĂ®nant l'Ă©vacuation d'une centaine de rĂ©sidents d'un immeuble mitoyen de 13 Ă©tages. L'hypothèse d'un incendie d'origine criminelle n'est pas Ă  Ă©carter du fait de la prĂ©sence de palettes de bois enflammĂ©es Ă  l'extĂ©rieur de l'entrepĂ´t dont « une partie du bardage avait Ă©tĂ© Ă©ventrĂ©e ».
  • Vendredi : Un convoi organisĂ© par un collectif de socioprofessionnels associĂ©s Ă  des professionnels du monde agricole et du BTP a Ă©tĂ© bloquĂ© sur la rocade de Fort-de-France par une remorque de camion et pris Ă  partie par un groupe d' « hommes armĂ©s et en cagoule ». Des voitures ont Ă©tĂ© « cassĂ©es ». 9 personnes sont interpellĂ©es lors des affrontements et 3 policiers ont Ă©tĂ© lĂ©gèrement blessĂ©s par des tirs de plombs. Au cours de la nuit les pompiers sont intervenus pour Ă©teindre de nombreux feux de poubelle, de dĂ©tritus et d'Abribus. Pompiers et forces de l'ordre ont Ă©tĂ© victimes de jets de projectiles Ă  plusieurs reprises. La ville avait retrouvĂ© le calme samedi matin.
  • Samedi : Quelque 4 000 personnes manifestent sans incidents en soutien au « collectif du » qui mène le mouvement de grève qui paralyse la Martinique depuis plus d'un mois.
  • Mercredi : Le patronat martiniquais et le Collectif du , qui mène depuis près de cinq semaines un mouvement de grève contre la vie chère dans l'Ă®le, ont signĂ© un accord global sur les bas salaires dans la nuit du mardi 10 au mercredi .
  • Samedi : Un protocole de sortie de crise est signĂ© au 38e jour du mouvement social et populaire contre la vie chère menĂ© par le « Collectif du ». Outre les diffĂ©rentes composantes du Collectif, les organisations patronales et socio-professionnelles, les collectivitĂ©s territoriales (rĂ©gion, dĂ©partement, communes) et les reprĂ©sentants de l'État ont paraphĂ© ce document inĂ©dit[22].
  • Vendredi :
    • Ouverture des États gĂ©nĂ©raux de l'Outremer Ă  SchĹ“lcher devant plus de 300 personnes.
    • Échec de la journĂ©e de mobilisation lancĂ© par le Collectif du . Environ 200 personnes, selon la police, ont manifestĂ© jusqu'Ă  la prĂ©fecture de Fort-de-France oĂą se tenait une rĂ©union plĂ©nière sur la question de l'emploi. Par ailleurs, une partie des stations services sont restĂ©es fermĂ©es Ă  la suite de la grève lancĂ©e Ă  l'appel des pompistes UGTM pour protester contre le rapport Bolliet sur le coĂ»t du carburant outre-mer.
  • Mardi : une rupture de canalisation près de l’usine de production d’eau potable de VivĂ©, sur la commune du Lorrain, privant d'eau des dizaines de milliers de personnes, Ă  cause d'un glissement de terrain survenu Ă  la suite de pluies exceptionnelles.
  • Dimanche : environ 31 000 personnes sont encore privĂ©es d’eau dans le centre et dans le sud de la Martinique, Ă  la suite de la rupture de canalisation du .
  • Samedi : premier cas avĂ©rĂ© de grippe H1N1 sur une personne de retour d’un voyage aux États-Unis.
  • Vendredi : les Ă©lus dĂ©partementaux et rĂ©gionaux de Martinique rĂ©unis en Congrès ont votĂ© une rĂ©solution demandant le report des Ă©lections rĂ©gionales prĂ©vues en 2010, dans la perspective d’une consultation de la population martiniquaise sur une Ă©volution institutionnelle.
  • Jeudi : le prĂ©sident Nicolas Sarkozy est arrivĂ© Ă  la Martinique, accompagnĂ© du nouveau ministre de l'IntĂ©rieur, Brice Hortefeux et la nouvelle secrĂ©taire d’État Ă  l'Outre-mer, Lucette Michaux-Chevry, avant de se rendre Ă  la Guadeloupe pour participer aux Ă©tats gĂ©nĂ©raux de l'outre-mer, dans une ambiance encore houleuse quatre mois après les violentes grèves qui ont secouĂ© les deux Ă®les antillaises.
  • Vendredi : le prĂ©sident Nicolas Sarkozy a proposĂ© Ă  Fort-de-France l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum sur un Ă©ventuel statut d'autonomie pour l'Ă®le de la Martinique, aujourd'hui dĂ©partement-rĂ©gion rĂ©gi par l'article 73 de la Constitution, tout en excluant l'indĂ©pendance[23].
  • Mercredi : la ministre française de la SantĂ© Roselyne Bachelot a prĂ©sentĂ© son plan SantĂ© Outremer Ă  l'occasion des hĂ´pitaux de la Martinique (HĂ´pital de Saint-Esprit en reconstruction et nouvelle citĂ© hospitalière de Mangot Vulcin en construction)[24].

Drapeau de Mayotte Mayotte

  • Mercredi : selon le secrĂ©tariat d'État Ă  l'Outre-mer, Mayotte est 3 fois moins riche que La RĂ©union mais 9 fois plus riche que les Comores voisines. L'administration est prĂ©dominante dans son Ă©conomie car elle reprĂ©sente 41 % de son produit intĂ©rieur brut (PIB), la moitiĂ© des salariĂ©s travaillent pour le secteur public. L'effort budgĂ©taire de l'État français se montera Ă  635 millions en 2009 soit 3 405 par habitant. Le taux de chĂ´mage est officiellement estimĂ© Ă  24 %, mais il est remis en cause, car il n'y a pas de rĂ©elle estimation de la population active, au vu de l'importance de l'immigration.
  • Dimanche :
    • Les 71 122 Ă©lecteurs des 17 communes de Mayotte ont votĂ© Ă  95,2 % pour le « oui » en faveur de la dĂ©partementalisation. Le territoire deviendra en 2011 le 101e dĂ©partement français exerçant Ă©galement les compĂ©tences d'une rĂ©gion, avec une assemblĂ©e unique. La participation s'est Ă©tablie Ă  61,02 %. L'ensemble des partis politiques avaient appelĂ© les habitants Ă  voter en faveur du « oui » pour l'Ă©tape ultime d'un processus entamĂ© en 1974, lorsque les Mahorais ont dĂ©cidĂ© de rester français, quand les trois autres Ă®les de l'archipel des Comores optaient pour l'indĂ©pendance. Le nouveau statut de Mayotte prĂ©voit notamment un alignement social et fiscal sur la mĂ©tropole.
    • Le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outre-mer, Yves JĂ©go, affirme qu'il est en train de travailler avec une compagnie aĂ©rienne pour qu'il y ait des « vols rĂ©guliers directs Paris-Mayotte » avant la fin de l'annĂ©e. Ă€ l'heure actuelle pour se rendre de Paris Ă  Mayotte, qui ne possède qu'une piste relativement courte, il faut faire escale Ă  La RĂ©union, puis faire deux heures d'avion supplĂ©mentaires. Le ministre compte notamment sur le tourisme ainsi que sur l'aquaculture pour le dĂ©veloppement Ă©conomique de Mayotte.
  • Lundi : le prĂ©sident des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, appelle Ă  Doha ses pairs arabes, rĂ©unis en sommet, Ă  rejeter le nouveau statut de dĂ©partement français de Mayotte, Ă  la suite du rĂ©fĂ©rendum. Les dirigeants des 22 membres de la Ligue arabe, dont les Ă®les Comores, ont rejetĂ© « l'occupation française » de Mayotte, après le rĂ©fĂ©rendum de dimanche faisant de cette Ă®le de l'ocĂ©an indien un dĂ©partement français, selon leur document final rendu public.
  • Jeudi : le Rwandais, Pascal Simbikangwa (50 ans), interpellĂ© en , est mis en examen « pour gĂ©nocide et complicitĂ© et conspiration de gĂ©nocide, crime organisĂ© » pour sa participation prĂ©sumĂ©e aux tueries de 1994 et placĂ© en dĂ©tention provisoire. Il est aussi impliquĂ© dans une autre affaire de trafic de faux papiers[25].
  • Lundi : selon les rĂ©sultats dĂ©taillĂ©es du recensement de 2007, le nombre d'immigrants Ă©trangers dĂ©passait 40 % en 2007 contre 34 % en 2002. En 2002, 96 % de la population Ă©trangère Ă©tait originaire des Comores, les 4 % restants Ă©tant essentiellement d'origine malgache. Quelque 80 % d'entre eux Ă©tait en situation irrĂ©gulière en 2002[26].
  • Mercredi : Selon l'Insee, la population de la collectivitĂ© dĂ©partementale de Mayotte Ă©tait composĂ©e Ă  40 % d'Ă©trangers en 2007, en hausse d'environ six points par rapport Ă  2002. Le seuil de 50 % ne devrait pas ĂŞtre franchi car un rĂ©Ă©quilibrage s'opère par le jeu des naturalisations. Sur les 75 800 Ă©trangers, 23 000 sont nĂ©s sur le territoire de Mayotte, ont moins de 16 ans et pourront devenir français. L'essentiel de l'immigration provient des autres Ă®les de l'archipel des Comores ayant choisi l'indĂ©pendance en 1974. La plus proche, Anjouan, n'est situĂ©e qu'Ă  70 km. Le taux de chĂ´mage est de 26 %[27].
  • Mercredi : La gendarmerie dĂ©mantèle un rĂ©seau faisant entrer clandestinement Ă  Mayotte des personnes en situation irrĂ©gulière Ă  bord de barques qui servaient ensuite Ă  exporter du matĂ©riel volĂ© vers Anjouan (Comores). Selon le procureur : « Ce rĂ©seau comportait plusieurs branches spĂ©cialisĂ©es et portait Ă  la fois sur l'organisation de traversĂ©es pour les Ă©trangers en situation irrĂ©gulière, d'importation de produits stupĂ©fiants et de tabac, de vols passĂ©s sur commande depuis Anjouan et d'exportation des biens volĂ©s ». 19 personnes ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es dans un premier temps[28].
  • Dimanche : Élections partielles dans le canton de Sada, dans la commune de Sada et dans la commune de M'tsangamouji. Le secrĂ©taire fĂ©dĂ©ral du parti socialiste Ibrahim Aboubacar est rĂ©Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral de Sada au premier tour avec 56,31 % des suffrages exprimĂ©s; dans la commune de Sada la liste UNF-CS (Union des nouvelles forces) est rĂ©Ă©lue au premier tour avec 54,21 %. Dans la commune de M'tsangamouji, la liste d'Alliance est Ă©lue avec 57,06 % des voix.
  • Samedi : selon un rapport de la Chambre territoriale des comptes rendu public, les finances de la collectivitĂ© dĂ©partementale de Mayotte sont dans « une situation très dĂ©gradĂ©e, rĂ©sultant de plusieurs annĂ©es de graves errements budgĂ©taires et comptables » relevant des « dĂ©faillances dans le pilotage de ses finances comme dans son mode de gouvernance », estimant que la collectivitĂ©, appelĂ©e Ă  devenir un dĂ©partement en 2011, « a vĂ©cu largement au-dessus de ses moyens, notamment par l'utilisation permanente de lignes de trĂ©sorerie ». La chambre relève de « graves dysfonctionnements dans le suivi des emplois budgĂ©taires, des subventions accordĂ©es, des marchĂ©s passĂ©s et des dĂ©lĂ©gations de service public effectuĂ©es » ainsi que des « confusions entre le budget principal et les budgets annexes ». « Le dĂ©sĂ©quilibre rĂ©el du budget de la collectivitĂ© dĂ©partementale (CDM) peut ĂŞtre Ă©valuĂ© Ă  un montant minimum chiffrĂ© Ă  72,4 millions d'euros […] sur la base des seules donnĂ©es recueillies »[29].
  • Jeudi : Une trentaine de passagers sont portĂ©s disparus et 11 autres ont Ă©tĂ© secourus après le naufrage d'une embarcation comorienne partie d'Anjouan (Comores) pour tenter de rallier clandestinement Mayotte.
  • Mercredi : Des manifestations contre la vie chère, Ă  l'appel du « collectif des citoyens perdus de Labattoir et de Pamandzi » — deux localitĂ©s de Petite-Terre (15 km2), oĂą se trouve l'aĂ©roport — ont tournĂ© aux affrontements avec les forces de l'ordre. Des barricades ont Ă©tĂ© Ă©rigĂ©es aux ronds-points stratĂ©giques, sur la principale route reliant de Dzaoudzi Ă  l'embarcadère accueillant les barges desservant les 2 Ă®les sĂ©parĂ©es de 2 km. Les forces de l'ordre ont procĂ©dĂ© Ă  des arrestations. Les Ă©chauffourĂ©es avec les forces de l'ordre ont fait 12 blessĂ©s lĂ©gers, dont un gendarme et un policier, et 3 blessĂ©s graves parmi les forces de l'ordre. Les troubles ont commencĂ© lorsque la population a appris que le conseil gĂ©nĂ©ral voulait augmenter le tarif des barges assurant, toutes les demi-heures dans chaque sens, la liaison entre les deux parties de Mayotte, de 0,75 cts d'euro Ă  un euro, soit une augmentation de 33,33 %, le territoire ayant un très fort dĂ©ficit des comptes publics[30] - [31]. Le ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, appelle les habitants Ă  ne pas Ă©couter ceux qui cherchent « les chemins de la violence » et annonce l'arrivĂ©e de forces de l'ordre dĂ©pĂŞchĂ©es de La RĂ©union.
  • Jeudi : Quatre peines de prison ferme et une avec sursis sont prononcĂ©es en soirĂ©e par le tribunal de Mamoudzou Ă  la suite de violences contre les forces de l'ordre ayant Ă©maillĂ© aux manifestations de la veille et les manifestations contre la vie chère en Petite-Terre[32].
  • Lundi : La ministre chargĂ©e de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, annonce le plan destinĂ© Ă  redresser les finances du conseil gĂ©nĂ©ral de Mayotte, qui permettra de dĂ©bloquer 28 millions d'euros en faveur de la collectivitĂ©, « dont 6 millions sur trois ans », prĂ©cisant que « la dĂ©marche de l'État n'est pas d'effacer la dette de la collectivitĂ© mais d'accompagner cette dernière pour qu'elle puisse faire cette restructuration financière afin de lui permettre, demain, de porter la rĂ©alisation des Ă©quipements publics dont Mayotte a besoin ». L'État va aussi prendre en charge « Ă  hauteur de 10 millions d'euros » les coĂ»ts supplĂ©mentaires de la construction du port de Longoni, ajoutant « j'ai bien conscience qu'ici Ă  Mayotte, le pouvoir d'achat est une question essentielle. Ce qu'il faut faire aujourd'hui, c'est regarder si on ne peut pas augmenter les recettes de cette collectivitĂ© sans porter atteinte au pouvoir d'achat »[33].

Drapeau de La RĂ©union La RĂ©union

  • Lundi : Le prĂ©fet de la RĂ©union, Pierre-Henry Maccioni, annonce une baisse de 15 centimes du prix du litre du super carburant et de 11 centimes sur le gazole Ă  compter du , ce qui placera la RĂ©union au mĂŞme niveau de prix que les autres DOM. Le prĂ©fet estime avoir tenu ses « engagements en matière de pouvoir d'achat des RĂ©unionnais » ainsi que « vis-Ă -vis des pĂ©troliers et des stations service ».
Saint-Denis de la RĂ©union
(mars 2006)
  • Mardi : Un collectif composĂ© de 13 syndicats, partis de gauche et associations annonce Ă  Saint-Denis la constitution d'un front en vue de l'Ă©laboration d'une plate-forme de revendications sur le pouvoir d'achat et l'emploi Ă  La RĂ©union. Cette annonce intervient alors que la Guadeloupe est paralysĂ©e depuis trois semaines par une grève gĂ©nĂ©rale contre « la vie chère » et la Martinique depuis six jours.
  • Jeudi : Le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la RĂ©union arrĂŞte une liste de quatre « mesures immĂ©diates » pour lesquelles il compte « mobiliser la population », notamment une « augmentation de 200 euros nets sur les salaires », les minima sociaux, les retraites et les bourses Ă©tudiantes, une « baisse de 20 % des produits de consommation courante », un « gel des loyers sociaux » et, enfin, une « baisse de 5 euros sur la bouteille de gaz ». Le collectif appelle Ă  une journĂ©e de grève gĂ©nĂ©rale et de manifestation le . ComposĂ© de 25 organisations (contre 13 lors de sa constitution mardi), le collectif rassemble les principaux syndicats de l'Ă®le (CGTR, CFDT, CFTC, FO, FSU, UNSA), les partis de gauche (PCR, PS, NPA, LO, Parti de gauche) ainsi que des associations (dont ATTAC et Agir contre le chĂ´mage)[34].
  • Jeudi :
    • Le collectif Cospar lance un appel Ă  une grève gĂ©nĂ©rale et reconductible contre la vie chère et pour des hausses salariales Ă  l'issue de deux manifestations Ă  Saint-Denis et Saint-Pierre, au nord et au sud de l'Ă®le.
    • Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, soutient la « grève gĂ©nĂ©rale illimitĂ©e » Ă  La RĂ©union, estimant qu'il fallait suivre l'exemple de la Guadeloupe et ne pas se contenter d'une seule journĂ©e de grève et de manifestations.
  • Vendredi : Michel-Édouard Leclerc, PDG des enseignes Leclerc sur le conflit contre la vie chère a annonce la rĂ©ouverture de 15 magasins dès samedi avec des prix, infĂ©rieurs de 10 % Ă  ceux de la concurrence estimant : « Les revendications des manifestants sont lĂ©gitimes car cela fait quatre ou cinq ans que les prix n'ont pas cessĂ© d'augmenter [et souhaitant que] la concurrence devienne la culture permanente de la distribution Ă  la RĂ©union ». L'enseigne Leclerc a signĂ© en septembre dernier un accord avec deux indĂ©pendants locaux de la grande distribution pour le passage dans son rĂ©seau de leurs 15 magasins. L'enseigne a en projet l'ouverture d'un hypermarchĂ© de 4 500 mètres carrĂ©s Ă  Saint-Leu et un magasin de 2 500 mètres carrĂ©s Ă  Saint-Pierre en 2010. L'objectif est d'atteindre 15 Ă  20 % des parts de marchĂ© d'ici cinq ans.
  • Samedi : Des manifestants du Collectif contre la vie chère ont contraint sans incidents plusieurs grandes surfaces Ă  fermer temporairement en bloquant leurs entrĂ©es dans plusieurs communes de l'Ă®le de la RĂ©union. Parmi elles, les enseignes Leclerc et Super U. Les magasins ont pu rouvrir au bout d'une demi-heure de blocages.
  • Mardi : Le Collectif contre la vie chère (Cospar) organise une journĂ©e de grève reconductible. Plusieurs milliers de manifestants dĂ©filent Ă  Saint-Denis-de-la-RĂ©union (3 000) et Ă  Saint-Pierre (2 000), selon la prĂ©fecture. Les commerçants ont fermĂ© leurs magasins sur le parcours du dĂ©filĂ©, cependant la manifestation a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© lorsque des groupes de « jeunes » ont lancĂ© des pierres en direction de la prĂ©fecture, Ă  Saint-Denis. Des voitures et des habitations ont Ă©tĂ© la cible des jets de pierres et de bouteilles. La nuit a Ă©tĂ© marquĂ©e par des affrontements entre forces de l'ordre et casseurs Ă  Saint-Denis et au Port (ouest de l'Ă®le, Ă  15 km de Saint-Denis). Un gendarme mobile a Ă©tĂ© blessĂ© par un tir de carabine Ă  Saint-Denis.
  • Vendredi : Des paroissiens auraient vu le visage du Christ apparu miraculeusement sur le coussin du fauteuil du prĂŞtre de l'Ă©glise Notre-Dame-des-Sept Douleurs. La nouvelle relayĂ©e par une radio locale fait vite le tour de l'Ă®le, provoquant un afflux de fidèles. Le curĂ© de la paroisse affirme n'avoir rien vu[35].
  • Lundi : Premier cas de grippe H1N1 confirmĂ© sur l'Ă®le. 3 autres cas sont suspectĂ©s.
  • Jeudi : Deux personnes (90 ans et 60 ans) sont mortes de la grippe H1N1.
  • Dimanche :
    • Tard dans la nuit Ă  Saint-Joseph (sud), un homme de 55 ans, sĂ©parĂ© de sa concubine, a tuĂ© Ă  l'arme blanche 3 de ses enfants (17, 6 et 5 ans) et blessĂ© grièvement son Ă©pouse et un quatrième enfant (12 ans) avant de se suicider.
    • 22 500 personnes sont touchĂ©es par l'Ă©pidĂ©mie de grippe H1N1 depuis le , sur une population de 800 000 habitants.
  • Dimanche : Une petite fille de 5 ans meurt de la grippe H1N1.
  • Mercredi : Le prĂ©fet dĂ©clenche l'alerte de niveau 1 pour « Ă©ruption imminente […] Ă  plus ou moins brève Ă©chĂ©ance » du volcan du Piton de la Fournaise. L'Observatoire volcanologique a enregistrĂ© depuis le dĂ©but de la matinĂ©e « une forte augmentation du nombre de sĂ©ismes ainsi que des dĂ©formations au sommet du cratère Dolomieu, avec des risques d'effondrements des bords […] une Ă©ruption est donc probable Ă  plus ou moins brève Ă©chĂ©ance ».

Saint-Pierre-et-Miquelon

  • Mercredi : La dĂ©putĂ©e PRG, Annick Girardin lance un « appel au secours » au prĂ©sident Nicolas Sarkozy, affirmant que si le chef de l'État et le gouvernement ne manifestaient pas « clairement leur soutien », la collectivitĂ© ultramarine risquait « de mourir ». L'archipel qui compte un peu plus de 6 000 habitants, a crĂ©Ă© son « collectif » en fĂ©vrier, après les Antilles, refusant d'ĂŞtre « l'Ă©ternel oubliĂ© de l'outre-mer ». DĂ©plorant la gestion par Paris du dossier du contentieux avec le Canada sur les droits de pĂŞche, la dĂ©putĂ©e demande au gouvernement « d'agir très rapidement et de transmettre une lettre d'intention Ă  l'organisation onusienne concernĂ©e, la Commission des Limites du Plateau Continental, puis parallèlement, d'engager des nĂ©gociations avec Ottawa en vue de la constitution d'un dossier commun ».

Terres australes et antarctiques françaises

Notes et références

  1. Le Figaro.fr, France Telecom : amende de 27.6 M EUR
  2. Le Figaro.fr, Antilles: promotion sur 100 produits ?
  3. lors d'une allocution sur la radio RFO
  4. Le Figaro.fr, Domota: "échec total des états généraux"
  5. Le Figaro.fr, Guadeloupe : Grève des carburants
  6. Le Figaro.fr, Guadeloupe : Accord sur les prix
  7. lesechos.fr, Guadeloupe : Le tourisme perd 10 millions d'euros par semaine
  8. Le Figaro.fr, Guadeloupe/grève : 100M€ de PIB perdu
  9. Le Figaro.fr, Guadeloupe : Commémoration de la répression de février 1952
  10. Le Figaro.fr, Guadeloupe : L'État a choisi de tuer les guadeloupéens
  11. Le Figaro.fr, Guadeloupe : un homme tué par balle
  12. Le Monde.fr, Chronologie du 18 février des évènements aux Antilles
  13. Le Figaro.fr, 33 interpellations en Guadeloupe
  14. Le Figaro.fr, Domota déplore une "usine à gaz"
  15. Le Figaro.fr, Guadeloupe : le préfet contredit le Medef
  16. Le Monde.fr, Le LKP investit les locaux de RFO-Guadeloupe
  17. Le Figaro.fr, Domota menace de nouvelles grèves
  18. Le Figaro.fr, Guadeloupe: Lurel (PS) se dit "satisfait"
  19. Le Figaro.fr, Enfant mort/exorcisme: 4 condamnations
  20. Le Figaro.fr, Martinique : blocage de la banane
  21. Le Figaro.fr, Nuit violente en Martinique
  22. Le Figaro.fr, Martinique : Levée de la grève générale
  23. Le Monde.fr, Référendum promis sur l’autonomie
  24. Le Figaro.fr, Roselyne Bachelot visite des hĂ´pitaux martiniquais
  25. Le Figaro.fr, Mayotte : un Rwandais accusé de génocide
  26. Le Figaro.fr, Mayotte : le nombre d'Ă©trangers en hausse
  27. Le Figaro.fr, Mayotte : 40 % de la population étrangère
  28. Le Figaro.fr, Mayotte : réseau d'immigration démantelé
  29. Le Figaro.fr, Finances dégradées à Mayotte
  30. Le Figaro.fr, Manifestations, barrages et heurts sur Petite Terre
  31. Le Figaro.fr, quatre gendarmes blessés
  32. Le Figaro.fr, Prison ferme pour les Ă©meutiers
  33. Le Figaro.fr, Marie-Luce Penchard annonce son plan
  34. Le Figaro.fr, La Réunion : appel à la grève générale
  35. La RĂ©union - L'ombre du Christ plane Ă  nouveau sur un coussin d'Ă©glise, site de TF1.fr, 2 mai 2009 aliceadsl.lci.fr
  36. « Les TAAF s'illustrent au Sénat », site des TAAF, [entre le 5 et le 11 octobre 2009] ; page consultée le 11 octobre 2009.
  37. Marie-Béatrice Baudet, « Un drapeau pour les Eparses », Le Monde, 7 octobre 2009 ; page mise à jour le 8 octobre 2009, consultée le 11 octobre 2009.

Voir aussi

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