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16e division d'infanterie (Empire allemand)

La 16e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit, la 16e division d'infanterie forme avec la 15e division d'infanterie le 8e corps d'armée (de) au sein de la 4e armée allemande. La division participe à la bataille des Ardennes et à la bataille de la Marne avant de se replier en Champagne. Lors de l'hiver 1914-1915, la division est scindée en ses deux brigades, la 31e brigade combat dans les Flandres puis en Alsace alors que la 30e reste en Champagne. En , la division est reconstituée. Elle combat en Artois au mois de juin, puis occupe un secteur de front sur l'Aisne jusqu'en où elle est engagée dans la bataille de la Somme. De à , la division est transférée sur le front russe ; elle combat ensuite et jusqu'à la fin du conflit sur la partie de front ouest tenue par les troupes britanniques. Elle est engagée dans les batailles de Passchendaele en 1917 et de la Lys en 1918. À la fin de la Première Guerre mondiale, la 16e division d'infanterie est de retour en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre austro-prussienne de 1866

Composition

29e régiment d'infanterie, colonel Ernst Wilhelm Schuler von Senden
69e régiment d'infanterie, colonel Hermann von Beyer (de)
  • Brigade de fusiliers
33e régiment de fusiliers, colonel August Ferdinand von Wegerer (de)
34e régiment de fusiliers, colonel Wilhelm von Schmeling (de)

Guerre franco-allemande de 1870

Composition

  • 31e brigade d'infanterie
29e régiment d'infanterie
69e régiment d'infanterie
  • 32e brigade d'infanterie
40e régiment de fusiliers
72e régiment d'infanterie
  • 9e rĂ©giment de hussards

Historique

La 16e division d'infanterie participe à la guerre autro-prussienne de 1866 et combat lors de la bataille de Sadowa. Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la division participe aux combats à Spicheren, à Mars-la-Tour et à Saint-Privat avant de faire partie des troupes chargées du siège de Metz. Après la chute de la ville, la 16e division d'infanterie est dirigée vers la Picardie où elle prend part aux batailles de Villers-Bretonneux, de l'Hallue et de Saint-Quentin.

Première Guerre mondiale

Composition

Les hommes servant au sein de la 16e division d'infanterie proviennent des provinces du Rhin.

Temps de paix, début 1914

29e régiment d'infanterie (Trèves)
69e régiment d'infanterie (Trèves)
70e régiment d'infanterie (Sarrebruck)
174e régiment d'infanterie (Trèves)
  • 80e brigade d'infanterie (Bonn)
65e régiment d'infanterie (Cologne)
160e régiment d'infanterie (Bonn), (Diez), (Euskirchen)
  • 16e brigade de cavalerie (Trèves)
7e régiment de chasseurs à cheval (de) (Trèves)
8e régiment de chasseurs à cheval (de) (Trèves)
  • 16e brigade d'artillerie de campagne (Trèves)
23e régiment d'artillerie de campagne (Coblence)
44e régiment d'artillerie de campagne (Trèves)

Composition de la mobilisation Ă  1916

  • 30e brigade d'infanterie
28e régiment d'infanterie
68e régiment d'infanterie (de)
  • 31e brigade d'infanterie
29e régiment d'infanterie
69e régiment d'infanterie
  • 16e brigade d'artillerie de campagne
23e régiment d'artillerie de campagne
44e régiment d'artillerie de campagne

1917

  • 30e brigade d'infanterie
28e régiment d'infanterie
68e régiment d'infanterie
29e régiment d'infanterie
  • 1 escadron du 7e rĂ©giment de hussards
  • 16e commandement d'artillerie divisionnaire
23e régiment d'artillerie de campagne

1918

  • 30e brigade d'infanterie
28e régiment d'infanterie
68e régiment d'infanterie
29e régiment d'infanterie
  • 1 escadron du 7e rĂ©giment de hussards
  • 16e commandement d'artillerie divisionnaire
23e régiment d'artillerie de campagne
3 batteries du 32e bataillon d'artillerie Ă  pied

Historique

Au début de la Première Guerre mondiale, la 16e division d'infanterie forme avec la 15e division d'infanterie le VIIIe corps d'armée, rattaché à la IVe armée allemande.

1914

1915

  • 1er janvier - : les deux brigades sont toujours sĂ©parĂ©es. La 31e brigade en Alsace combat vers Cernay. la 30e brigade est sur le front de Champagne.
du 4 au puis du au , la 31e brigade est engagée dans la bataille du Hartmannswillerkopf.
du 1er au puis du au , la 30e brigade combat dans le secteur de Perthes, elle est engagée au cours du mois de février dans la bataille de Champagne.
  • - : retrait du front de la 30e brigade ; repos dans la rĂ©gion de Briey Ă  la fin du mois d'avril la 31e brigade rejoint la zone, la 16e division est reconstituĂ©e avec ses brigades d'origine. Mise en rĂ©serve de l'OHL[2].
  • 11 - : mouvement par V.F. dans la rĂ©gion d'Arras.
  • - : engagĂ©e dans la bataille d'Artois, combat vers Souchez et Neuville-Saint-Vaast, les pertes sont très importantes[n 1].
  • - : retrait du front ; repos dans la rĂ©gion de Saint-Quentin.
  • - : mouvement vers le front de l'Aisne. Jusqu'Ă  la fin du mois d'octobre, la division tient un secteur entre Chavonne et Soupir puis entre novembre et juillet un secteur autour de Nouvron.
25 septembre - 6 octobre : seconde bataille de Champagne

1916

  • - : mouvement de Folembray vers Ham et Nesle. La division occupe un secteur vers Maucourt. Ă€ partir du mois d'aoĂ»t, engagĂ©e dans la bataille de la Somme dans le secteur de Thiepval et de Pozières entre le 10 et le avec de lourdes pertes.
  • - : retrait du front ; la division est dĂ©placĂ©e dans la rĂ©gion calme de Berry-au-Bac. Au cours de cette pĂ©riode, la division passe Ă  une organisation triangulaire Ă  trois rĂ©giments. Le 69e rĂ©giment d'infanterie est transfĂ©rĂ©e dans une autre division.
  • 4 - : retrait du front, mouvement par Laon par V.F. vers la Somme. Ă€ nouveau engagĂ©e dans la bataille de la Somme dans les secteurs de LesbĹ“ufs et de Sailly-Saillisel avec de lourdes pertes.
  • - : retrait du front, stationnement dans la rĂ©gion de Soissons ; puis transfert par V.F. sur le front de l'est en passant par Liège, Aix-la-Chapelle, DĂĽsseldorf, Hanovre, Magdebourg, Berlin, Varsovie, Brest-Litovsk, Kovel et Turiisk[3].
  • - : occupation d'un secteur du front le long de la Styr et de la Stochid.

1917

  • 18 - : retrait du front, transfert par V.F. vers le front de l'ouest en passant par Kovel, Brest-Litovsk, Varsovie, Leipzig, Cassel, Coblence, Gerolstein, Sedan, Attigny[3].
  • 23 - : engagĂ©e dans la bataille du Chemin des Dames.
  • - : repos dans la rĂ©gion d'Écordal.
  • 4 - : mouvement par V.F. vers les Flandres, repos dans la rĂ©gion de Wambrechies.
  • - : occupation d'un secteur dans la rĂ©gion de Warneton, durant cette pĂ©riode les pertes sont peu nombreuses.
  • - : retrait du front et repos dans la rĂ©gion de Bruges.
  • 3 - : engagĂ©e dans la bataille de Passchendaele, les 3 et Ă  l'est de Zonnebeke. Ă€ partir du , la division tient un secteur au sud-est de Poelkapelle et subit plusieurs attaques locales britanniques[3].
  • - : placĂ©e en seconde ligne.
  • - : en ligne dans un premier temps au nord de Becelaere, puis Ă  l'est de Passchendaele.

1918

  • - 1er mars : retrait du front ; repos dans la rĂ©gion de Meulebeke.
  • 2 - : en ligne Ă  l'est de Passchendaele.
  • - : retrait du front ; instruction Ă  Pittem puis mouvement et repos vers Tourcoing.
  • - 1er mai : engagĂ©e dans la bataille de la Lys. La division combat au nord de Neuve-Chapelle le , puis au sud de Merville le avec de fortes pertes sans parvenir Ă  percer les dĂ©fenses alliĂ©es.
  • 1er - : retrait du front et repos dans la rĂ©gion de Braine-le-Château.
  • - : occupation d'un secteur du front au sud-ouest de Merville, relevĂ©e par la 25e division d'infanterie dans la nuit du 6 au [4].
7 - : repos.
- : en ligne à nouveau dans la région de Merville.
  • 18 - : retrait du front, repos dans la rĂ©gion d'Haubourdin ; puis mouvement par Ă©tapes par Douai et Vitry-en-Artois pour atteindre l'est d'Arras.
  • - : en ligne dans le secteur de Vis-en-Artois. La division combat Ă  Dury et Ă  Hendecourt-lès-Cagnicourt et perd près de 1 800 hommes faits prisonniers[4].
  • 15 - : retrait du front ; repos dans la rĂ©gion de Bruges.
  • - : en ligne au nord de Lens, repli dĂ©fensif par Pont-Ă -Vendin, Courrières, nord-ouest d'Orchies, Hollain et Antoing[4]. Ă€ partir du , la division est retirĂ©e du front, elle est ensuite transfĂ©rĂ©e en Allemagne après la signature de l'armistice.

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralleutnantAnton Friedrich Karl von Ryssel (de) -
GeneralleutnantGeorg Wilhelm von Hofmann (de) -
GeneralleutnantFriedrich zu Dohna-Schlobitten -
Generalmajor/GeneralleutnantHeinrich von HĂĽser (de) -
GeneralleutnantHeinrich von Holleben -
GeneralleutnantFriedrich Wilhelm von Dunker (de) -
GeneralleutnantEduard von Bonin -
Generalmajor/GeneralleutnantLeopold von Gayl (de) -
Generalmajor/GeneralleutnantGustav von Arnim (de) -
GeneralleutnantFriedrich August von Etzel (de) -
GeneralleutnantAlbert von Barnekow -
GeneralleutnantAlexander von Kraatz-Koschlau -
GeneralleutnantHermann von Wichmann -
GeneralleutnantJulius von Trenk (de) -
GeneralleutnantKarl von Alten -
GeneralleutnantAugust von Lentze (de) -
GeneralleutnantAugust von Seebeck (de) -
GeneralleutnantGeorg von Oesterley -
GeneralleutnantGĂĽnther von Schlotheim -
GeneralleutnantOscar Serno -
GeneralleutnantFriedrich von Schele -
GeneralleutnantLothar von Trotha -
GeneralleutnantHugo von Collani -
GeneralleutnantKonrad von Hausmann (de) -
GeneralleutnantErnst Kuntze (de) -
GeneralleutnantKurt von Lindenau -
GeneralleutnantGeorg Fuchs -
GeneralmajorOtto von Zaborowski -
GeneralleutnantTheodor Mengelbier -
GeneralleutnantArthur von LĂĽttwitz -
GeneralleutnantPaulus von Stolzmann (de) -

Notes et références

Notes

  1. au cours de la bataille d'Artois du printemps, le 69e rĂ©giment d'infanterie dĂ©plore la perte de 1 609 hommes et de 42 officiers[2].

Références

  1. Wegner 1990, p. 111-112.
  2. US Army 1920, p. 263.
  3. US Army 1920, p. 264.
  4. US Army 1920, p. 265.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

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