Lesbœufs
Lesbœufs [lebø] est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Lesbœufs | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Étienne Dubruque 2020-2026 |
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Code postal | 80360 | ||||
Code commune | 80472 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lesbœusiens | ||||
Population municipale |
168 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 02′ 34″ nord, 2° 51′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 112 m Max. 154 m |
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Superficie | 5,97 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Péronne | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://lesboeufs.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Le territoire est bordé par les communes de Gueudecourt (au nord), Le Transloy (au nord-est), Morval (au sud), Ginchy (sud-ouest) et Flers (au nord-ouest)[1].
Gueudecourt | Beaulencourt (Pas-de-Calais) |
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Flers | N | Le Transloy (Pas-de-Calais) | ||
O Lesboeufs E | ||||
S | ||||
Ginchy | Morval (Pas-de-Calais) |
Urbanisme
Typologie
Lesbœufs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,8 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Le Bæuf en 1567 ; Lebeuf en 1633 ; Lesbeuf en 1657 ; Les Bæufs en 1733 ; Lesbæuf en 1801[10].
Selon une légende, des bœufs ont décidé du sort de la dépouille de Fursy de Péronne qui fut déposée sur un chariot attelé de deux bœufs. On s'accorda sur le fait que la dépouille reposerait dans le domaine sur lequel le chariot s'arrêterait. Saint Fursy est le saint patron de Lesbœufs[11].
Histoire
- Le village de Lesbœufs fut probablement bâti au VIIe siècle[1], après l'épisode des obsèques de Fursy de Péronne mort à Mézerolles. La dépouille de Fursy posée sur un chariot attelé à des bœufs se dirigea vers l'est mais une querelle opposa Haynuon et Erchinoald, dignitaires mérovingiens en un lieu qui depuis se nomme Lesbœufs, à propos de l'endroit où le saint devait être inhumé, selon la tradition catholique.
- Le territoire a appartenu au chapitre d'Arras, relevant de celui de Péronne[1].
- Lors du tournoi de Ham, en 1288, le seigneur de Lin de Buef est cité : il pourrait être le seigneur du village[1].
- Au XVe siècle, fut construite sur les ruines de villages détruits, au voisinage de la forêt d'Arrouaise, une métairie avec trois enclos séparés l'un pour les bœufs, un autre pour les vaches et le troisième pour les porcs. De là découlerait le nom de Lesbœufs[12].
- A l'époque moderne, Lesbœufs était rattaché aux états d'Artois. A la Révolution française, lors de la formation des départements, Lesbœufs fut érigé en commune et rattaché au département de la Somme.
- Le village fut entièrement détruit pendant la Première Guerre mondiale[13].
- Au début des années 1930, construction d'une salle des fêtes avec le reliquat des dommages de guerre[14] - [15].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2020, la commune comptait 168 habitants[Note 2], en augmentation de 2,44 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Fursy (moine écossais décédé en 650, patron de la ville de Péronne).
- Chapelle Saint-Roch. Construite en 1849, lors d'une épidémie de choléra. Détruite en 1916 et reconstruite en 1928, en face de son premier emplacement[21].
- Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Construite en 1806. Reconstruite en 1866 et en 1928[21].
- Cimetière militaire britannique 1914-1918 : « Guards' cemetery », nécropole de 3 136 tombes.
Photos
- Vue de l'église.
- Repère de nivellement sur l'église- altitude 138 m.
- Cimetière militaire britannique.
- Vue vers Frégicourt, Première Guerre mondiale.
Personnalités liées à la commune
- Fursy de Péronne : le nom du village proviendrait du passage du moine écossais, Fursy, qui souhaitait évangéliser la région. Il mourut avant d'avoir pu atteindre Péronne où il souhaitait visiter une église qu'il avait fait construire. Plusieurs clans se disputèrent son corps. Après négociations, on décida que le saint homme serait inhumé à l'endroit où le déposeraient deux taureaux sauvages auxquels il fut attelé (des bœufs en fait !). Les bovins s'arrêtèrent à Péronne, et saint Fursy devint le patron de la ville. Quant au lieu où l'on discuta longtemps du sort de ce moine, il s'appela d'abord « Les Bœufs » puis « Lesbœufs ».
- Stanislas-Joseph Duflot, né le à Lesbœufs, capitaine d'infanterie dans les armées de Napoléon Ier, chevalier de la Légion d'honneur.
- Jacques Soufflet (1912-1990), Compagnon de la Libération, sénateur et ministre des armées, est né dans la commune.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Notice géographique et historique réalisée par M. Gosset, instituteur du village, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 509 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- « Saint Fursy », sur canalblog.com (consulté le ).
- Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne, ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, , 607 p. (lire en ligne), p. 332.
- Un étrange itinéraire, par Jacques Soufflet, page 19.
- Monographie de Lesbœufs, juillet 1934, Mme Hennequez, institutrice-secrétaire de mairie, Archives départementales de la Somme, Amiens.
- Monographie de Lesbœufs de Mme Hennequez, Archives départementales.
- « À Lesboeufs, un cinquième mandat comme prévu pour Étienne Dubruque », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 267 (ASIN B000WR15W8).