12e division d'infanterie (Empire allemand)
La 12e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres austro-prussienne de 1866 et franco-allemande de 1870. Elle prend part à la Première Guerre mondiale. Intégrée au sein du 6e corps d'armée (de), la division combat avec la 2e armée allemande à Rossignol puis poursuit les armées françaises en franchissant la Meuse et en traversant l'Argonne. Rattachée à la 5e armée allemande, la 12e division combat lors de la bataille de la Marne (bataille de Revigny). Par la suite elle combat lors des batailles de Champagne en 1915. Au cours de l'année 1916, la 12e division est stationnée sur la Somme et subit les attaques des Alliés durant le mois de juillet, à la fin de l'année la division est transférée sur le front de l'est jusqu'en . Lors de l'année 1917, la division est engagée dans la bataille de Passchendaele puis est transférée sur le front italien et participe à la bataille de Caporetto. Au cours de l'année 1918, la 12e division combat lors de l'opération Michaël, puis lors de la bataille de la Lys ; par la suite la division participe aux combats défensifs de l'été et de l'automne 1918 dans la région de Valenciennes et lors de la retraite sur la ligne Anvers-Meuse. À la fin du conflit, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
12e division d'infanterie | |
Soldats du 156e régiment d'infanterie (pl) en 1914-1918 | |
Création | 1818 |
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Dissolution | septembre 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | NeiĂźe[1] |
Guerres | Guerre austro-prussienne Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre austro-prussienne Bataille de Sadowa Guerre franco-allemande de 1870 Siège de Paris Première Guerre mondiale 1914 - bataille de Rossignol 1914 - Bataille de la Meuse 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Revigny) 1914 - Bataille de Champagne 1915 - bataille d'Artois de printemps 1915 - Bataille de l'Artois 1916 - Bataille de la Somme (Bataille de Pozières) 1917 - Bataille de Passchendaele 1917 - Bataille de Caporetto 1918 - Opération Michaël 1918 - Bataille de la Lys |
Guerre austro-prussienne de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870
Composition en 1866
- 1re brigade combinée : Generalmajor Karl von Cranach (de)
- 2e brigade combinée : Generalmajor Hermann von Knobelsdorff
- 62e régiment d'infanterie, Oberst Wilhelm von Malachowski und Griffa (de)
- 63e régiment d'infanterie, Oberstleutnant Alexander von Eckartsberg (de)
- 6e régiment de hussards (de), Oberst Thilo von Trotha (de)
- 1er régiment de cuirassiers, Oberst Adalbert von Barby
- 2e régiment d'uhlans, Oberst August von Baumgarth (de)
- 6e bataillon de chasseurs Ă pied (de) Oberstleutnant Adalbert zu Dohna (de)
- 6e régiment d'artillerie à pied, Major Forst
- Cavalerie : 4e régiment de hussards (de), Oberstleutnant von Buddenbrock
- Artillerie de réserve : 5 batteries sous les ordres du colonel Otto von Scherbening (de)
Composition en 1870
- 23e brigade d'infanterie
- 22e régiment d'infanterie
- 62e régiment d'infanterie
- 24e brigade d'infanterie
- 23e régiment d'infanterie
- 63e régiment d'infanterie
Historique
La 12e division d'infanterie est engagée dans la guerre austro-prussienne dans la bataille de Sadowa. Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, elle prend part au siège de Paris.
Première Guerre mondiale
Composition
Les hommes formant la 12e division d'infanterie sont recrutés en Haute-Silésie, important centre industriel et minier. Ce centre a entrainé l'arrivée d'hommes venant de nombreuses régions d'Allemagne. Cet apport permet de limiter la proportion de soldats d'origine polonaise dans cette unité.
Temps de paix, début 1914
- 23e brigade d'infanterie (Gleiwitz)
- 24e brigade d'infanterie (NeiĂźe)
- 78e brigade d'infanterie (Brieg)
- 12e brigade de cavalerie (NeiĂźe)
- 4e régiment de hussards (de) (Ohlau)
- 6e régiment de hussards (de) (Leobschütz), (Ratibor)
- 44e brigade de cavalerie (Gleiwitz)
- 12e brigade d'artillerie de campagne (NeiĂźe)
Mobilisation en août 1914
- 24e brigade d'infanterie
- 23e régiment d'infanterie
- 62e régiment d'infanterie
- 78e brigade d'infanterie
- 63e régiment d'infanterie
- 157e régiment d'infanterie
- 12e brigade d'artillerie de campagne
- 21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
- 57e régiment d'artillerie de campagne (2e régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
- 2e régiment d'uhlans
- 2e et 3e compagnie du 6e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Silésie)
1915 - 1916
En , la division passe d'une organisation de deux brigades à deux régiments d'infanterie à une organisation triangulaire formée d'une seule brigade à trois régiments d'infanterie.
- 24e brigade d'infanterie
- 23e régiment d'infanterie
- 62e régiment d'infanterie
- 63e régiment d'infanterie
- 12e brigade d'artillerie de campagne
- 21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
- 57e régiment d'artillerie de campagne (2e régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
- 6 escadrons du 10e régiment de hussards (de)
- 2e et 3e compagnie du 6e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Silésie)
1917
- 24e brigade d'infanterie
- 23e régiment d'infanterie
- 62e régiment d'infanterie
- 63e régiment d'infanterie
- 12e commandement d'artillerie divisionnaire
- 21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
- 4 escadrons du 2e régiment d'uhlans
- 2e et 3e compagnie du 6e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Silésie)
1918
- 24e brigade d'infanterie
- 23e régiment d'infanterie
- 62e régiment d'infanterie
- 63e régiment d'infanterie
- 12e commandement d'artillerie divisionnaire
- 21e régiment d'artillerie de campagne « von Clausewitz » (1er régiment d'artillerie de campagne de Haute-Silésie)
- 68e bataillon d'artillerie Ă pied
- 4 escadrons du 2e régiment d'uhlans
- 2e et 3e compagnie du 6e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Silésie)
Historique
La 12e division d'infanterie forme avec la 11e division d'infanterie le 6e corps d'armée intégré au début de la guerre à la Ve armée allemande pour former l'aile droite de cette armée.
1914
- 10 - : concentration, pénètre en Belgique. Engagée dans la bataille de Rossignol le vers Tintigny.
- 23 - : progression vers Saint-Vincent et vers Les Bulles. Passage de la Chiers le à La Ferté-sur-Chiers ; le , engagée dans la bataille de la Meuse, la division franchit la Meuse vers Mouzon.
- - : poursuite des troupes françaises le long de la Meuse puis à l'ouest du massif de l'Argonne.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne (bataille de Revigny), combat autour de Laheycourt, de Villotte-devant-Louppy[2]. À partir du , repli de la division dans la région de Binarville.
- - : Le relève de la 2e division de la Garde dans la région de Prunay. Engagée en décembre 1914 dans la bataille de Champagne dans la région de Souain-Perthes-lès-Hurlus.
- - : engagée à nouveau dans la bataille de Champagne.
- avril : le 157e régiment d'infanterie est transféré à la 117e division d'infanterie nouvellement créée[2]. La 12e division est formée d'une brigade à trois régiments d'infanterie.
1915
- - : retrait du front, mouvement par V.F. en Artois. Engagée dans les derniers combats de la bataille de l'Artois dans le secteur de Souchez, puis dans les opérations de rectifications de la ligne de front du 1er au .
- - : engagée dans la bataille de l'Artois vers Arras et La Bassée.
1916
- 1er - : engagée dans la bataille de la Somme, au nord de la Somme dans la zone d'attaque des troupes britanniques vers Contalmaison et Hardecourt-aux-Bois. La division dénombre de fortes pertes (plus de 61,5 % de pertes)[2].
- 12 - : retrait du front ; repos et réorganisation dans la région de Cambrai.
- - : engagée à nouveau au nord-est de Pozières, à nouveau les pertes de la division sont importantes.
- - : retrait du front, à partir du repos dans la région de Monchy-au-Bois vers Arras.
- - : mouvement vers le front, la division est placée au nord de l'Ancre dans le secteur de Beaumont-Hamel. Le , les pertes sont importantes.
- - : retrait du front, transfert vers la Champagne. À partir du occupation d'un secteur dans la région de Prunay.
- - : retrait du front puis transfert vers le front de l'est à partir de Warmeriville puis vers Aix-la-Chapelle, Cologne, Hanovre, Lunebourg, Hambourg, Stettin, Königsberg, Tilsit, Chavli, Ponieviej jusqu'à Illuxt[2].
1917
- - : occupation d'un secteur calme du front russe dans la région de Dwinsk.
- - : retrait du front, transport par V.F. par Jelowska, Insterbourg, Posen, Leipzig, Weimar, Cologne, Sarrebruck jusqu'Ă Metz.
- 3 - : repos ; transport par V.F. par Metz, Luxembourg, Namur, Tournai et Gheluwe[2].
- - : mise en réserve dans le secteur de Wytschate-Messines ; à partir du 1er août relève de la 22e division de réserve dans le secteur est de Klein-Zillebecke[2]. Engagée dans la bataille de Passchendaele, la division subit de violents bombardements d'artillerie.
- - : retrait du front, transport par V.F. en Alsace ; reconstitution de la division et repos à l'ouest de Bâle.
- - : transfert par V.F. sur le front italien au sein de la XIVe armée allemande ; repos et instruction.
- - : à partir du , engagée dans la bataille de Caporetto[2] dans la région de Tolmezzo ; percée des lignes italiennes et progression en direction de Vallarsa. Au cours de la journée, la division progresse de 27 kilomètres vers l'ancienne frontière entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie. Elle dépasse le Monte Stol (it) et Luico (it) au cours de la journée du .
- - : poursuite des troupes italiennes, participe à la prise de Cividale del Friuli puis du Monte Ragogna pour atteindre San Daniele del Friuli. La division combat ensuite dans la région d'Udine puis franchit le Tagliamento le .
- 3 - : du 3 au , la division avec la 50e division d'infanterie autrichienne occupe une tĂŞte de pont au-delĂ du Tagliamento. Elle poursuit sa progression vers Gorgo al Monticano jusqu'au .
- - : occupation d'un secteur dans la région du Piave inférieur.
1918
- - : relève de la 233e division d'infanterie (de) et occupation d'un secteur dans la région de Domèvre-sur-Vezouze.
- - : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Frœschwiller.
- 18 - : transport par V.F. vers Ath, puis marche par étape vers Gouy-sous-Bellonne au sud de Douai. Le la division se déplace et franchit la route entre Cambrai et Arras à la hauteur de Vis-en-Artois.
- - 1er avril : engagée dans l'opération Michaël, la division combat à partir du sous les tirs d'artillerie de l'armée britanniques, la progression est lente et coûteuse.
- 1er avril - : retrait du front ; reconstitution et repos dans la région de Douai.
- - : engagée dans la bataille de la Lys au nord-est de Merris ; relevée le par la 11e division de réserve[3] après avoir subi des pertes très lourdes, la division est placée en seconde ligne.
- - : retrait du front ; reconstitution et repos dans la région de Renaix.
- - : mouvement vers Pérenchies, la division occupe un secteur dans la région de Méteren.
- - : retrait du front et mouvement vers Armentières puis vers Leforest.
- 3 - : en ligne dans la région de Morchies, engagée dans la phase de repli de l'armée allemande, combat à Inchy-en-Artois et à Marquion.
- fin septembre : combats à Bourlon, à Épinoy puis à Aubencheul-au-Bac et à Fressies[4].
- 7 - : relevée et réengagée à partir du au sud-est d'Armentières, puis repli par Lille, Tourcoing, et Helchin.
- - : retrait du front ; repos.
- 3 - : occupation d'un secteur dans la région de Valenciennes, puis repli sur la position Anvers-Meuse. À la fin du conflit la 12e division d'infanterie est rapatriée en Allemagne où elle dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
Grade | Nom | Date |
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Generalleutnant | Gustav Xaver Reinhold von Ryssel | - |
Generalleutnant | Ernst von KlĂĽx (de) | - |
Generalleutnant | Friedrich Heinrich Ludwig von Pfuel | - |
Generalleutnant | Ulrich von Barner (de) | - |
Generalleutnant | Karl Friedrich David von Lindheim | - |
Generalleutnant | Franz Karl von Werder | - |
Generalleutnant | Heinrich von Reitzenstein (de) | - |
Generalleutnant | Eduard von Bonin | - |
Generalleutnant | Ferdinand von Hirschfeld | - |
Generalmajor | Eduard d'Artois von Bequignolles (de) | - |
Generalleutnant | Theodor von Rommel (de) | - |
Generalleutnant | Ferdinand von Witzleben (de) | - |
Generalleutnant | Louis von Mutius | - |
Generalleutnant | Heinrich von Plonski | - |
Generalleutnant | Ferdinand von Prondzynski (de) | - |
Generalleutnant | Guillaume de Stolberg-Wernigerode | - |
Generalleutnant | Otto von Hoffmann | - |
Generalmajor | Alexander von Kraatz-Koschlau | - |
Generalmajor | Ernst Wilhelm Schuler von Senden | - |
Generalleutnant | Kraft de Hohenlohe-Ingelfingen | - |
Generalleutnant | Friedrich Wilhelm von Falkenhausen (de) | - |
Generalleutnant | Adalbert von Schleinitz (de) | - |
Generalleutnant | Ludwig von Spangenberg (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Graevenitz (de) | - |
Generalleutnant | Heinrich von Wodtke | - |
Generalleutnant | Wilhelm MĂĽller (de) | - |
Generalleutnant | Gustav Heinrichs | - |
Generalleutnant | Anton Herwarth von Bittenfeld | - |
Generalleutnant | Arthur von Wangenheim (de) | - |
Generalleutnant | Alexander von Massow (de) | - |
Generalleutnant | Remus von Woyrsch | - |
Generalleutnant | Paul Zedler | - |
Generalleutnant | Arthur von der Groeben (de) | - |
Generalleutnant | Eugen Marschall von Sulicki | - |
Generalleutnant | Erich TĂĽlff von Tschepe und Weidenbach (de) | - |
Generalleutnant | Martin Chales de Beaulieu (de) | - |
Generalleutnant | Karl Fouquet (de) | - |
Generalleutnant | Arnold Lequis (de) | - |
Generalmajor | Maximilian von Funcke | - |
Generalleutnant | Carl Briese (de) | - |
Notes et références
Notes
Références
- Wegner 1990, p. 106
- US Army 1920, p. 213
- US Army 1920, p. 203
- US Army 1920, p. 214
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 12th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 12. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, OsnabrĂĽck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)