Xertigny
Xertigny [ksɛʁtiɲi] est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Xertigny | |
Château des Brasseurs. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Véronique Marcot 2020-2026 |
Code postal | 88220 |
Code commune | 88530 |
Démographie | |
Gentilé | Xertinois(es)[1] |
Population municipale |
2 583 hab. (2020 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 02′ 46″ nord, 6° 24′ 24″ est |
Altitude | 461 m Min. 297 m Max. 617 m |
Superficie | 50,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-d'Ajol |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-xertigny.fr |
Ses habitants sont couramment appelés les Xertinois. L'appellation savante de Certiniaciens est aujourd'hui inusitée.
Géographie
Localisation
Xertigny se situe sur le plateau de la Vôge à 17 km au sud d'Épinal, à 19 km à l'ouest de Remiremont et à 12 km au nord-est de Bains-les-Bains.
- Écarts et lieudits
- Moyenpal, Granges, Amerey, la Gare, le Charmois, la Regingotte, le Bozet, les Granges Richard, Rasey, le Roulier, Blanc Murger.
Géologie et relief
Le territoire non bâti se partage entre prairies et forêts, ces dernières couvrant plus de 1 800 ha[2].
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité moyenne[3].
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le Coney, la Semouse, l'Aitre, le Bagnerot, le ruisseau de Cône, le ruisseau du Roulier, le ruisseau de Rupt Guene et le ruisseau du Rechentreux[Carte 1].
Le Côney, d'une longueur totale de 55,2 km, prend sa source dans la commune de Dounoux et se jette dans le canal de l'Est à Corre, après avoir traversé 20 communes[4].
La Semouse, d'une longueur totale de 41 km, prend sa source dans la commune de Bellefontaine et se jette dans la Lanterne à Conflans-sur-Lanterne, après avoir traversé 15 communes[5].
L'Aitre, d'une longueur totale de 10,7 km, est entièrement situé sur le territoire communal. Il prend sa source dans le bois Beaudin, en limite sud-est du bourg, s'écoule vers le nord-ouest et se jette dans le canal de l'Est, en limite de commune avec Charmois-l'Orgueilleux[6].
Le Bagnerot, d'une longueur totale de 13,4 km, prend sa source dans la commune et se jette dans le Côney à La Vôge-les-Bains, après avoir traversé quatre communes[7].
Le ruisseau de Cône, d'une longueur totale de 12,4 km, prend sa source dans la commune de Bellefontaine et se jette dans le Côney sur la commune, après avoir traversé cinq communes[8].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[9].
Voies routières
Les voies de communication convergent vers le centre, mais l'habitat reste assez dispersé dans les divers hameaux : Moyenpal, Granges, Amerey, la Gare, le Charmois, la Regingotte, le Bozet, le Roulier, les Granges Richard.
Urbanisme
Typologie
Xertigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [10] - [11] - [12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13] - [14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), prairies (20,4 %), terres arables (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,8 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Scatiniaco (XIe – XIIe siècle), Eschateingneix (1272), Eschatignei (XIIIe siècle), Scatinheio, (1334), Xartigny (1409).
Il s'agit d'une formation tardive en -iacum suffixe localisant et déterminant la propriété, précédé du nom de personne germanique Scatto(n)[17].
Au XVIIIe siècle, Xertigny se prononçait Certigny[18].
Histoire
Xertigny, Certinium, sur la voie romaine reliant Bains-les-Bains à Baccarat[19] - [20].
En 730, une religieuse, sainte Walburge, aurait fait jaillir une fontaine ; elle est devenue la patronne de la paroisse.
En 1335, la communauté se dote d'un maire.
La guerre de Trente Ans (1618-1648) fait rage à Xertigny[21]. À Amerey, le nom du lieu-dit les Bombédeyes[22] trouve son origine dans le bombardement d'une maison chemin de la Louvière, tandis que la tradition orale d'Amerey[23] localise un cimetière de soldats suédois au lieu-dit le Pré Malgras.
(Claude-Henri Watelet, 1762).
En 1642, la peste est également la cause d'une mortalité importante. Un grand cimetière est établi en rase campagne, sur le chemin de l'étang des Mottes[21].
Après la guerre de Trente Ans, Xertigny et Amerey font partie, jusqu'à la Révolution du comté de Fontenoy[24].
Le , Xertigny est choisi comme l'un des 60 chefs-lieux de canton des Vosges.
Le , Alexis Lallemand, propriétaire des forges d'Uzemain, installe une usine pour l'affinage de la fonte, de la ferraille et l'étirage du fer, dans un terrain qui lui appartient, sur le lit du ruisseau d'Amercy, au lieu-dit les Battants de Rosey.
En 1865, le jeune Haut-Marnais Victor Champion, venu se fixer au chef-lieu de la Vôge après des études brassicoles à l’école bavaroise de Weihenstephan, fonde la brasserie « La Lorraine » à l'effigie de Jeanne d'Arc. Sa succession revient à son gendre Henri Trivier et la société regroupe à travers la France, cinq brasseries et de nombreuses tavernes et dépôts. Rachetée par la toute puissante brasserie meurthe-et-mosellane de Champigneulles, La Lorraine ferme définitivement ses portes le [25].
En , de violents combats ont lieu entre les troupes françaises qui résistent au déferlement allemand. Des unités éparses sont réunies sous le commandement de valeureux officiers du 23e Groupe de reconnaissance de corps d'armée (GRCA) dont plusieurs tomberont ou seront blessés (Cdt de Saint-Sernin, Capitaine Raymond Rogier, Lieutenant Warnier entre autres).
En mai 1982, un spectaculaire accident ferroviaire survient au viaduc de Granges. À la suite d'une collision avec un véhicule de travaux, un train tombe du viaduc[26].
Politique et administration
Liste des maires
Finances locales
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[30] :
- total des produits de fonctionnement : 2 628 000 €, soit 959 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 1 726 000 €, soit 630 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 776 000 €, soit 283 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 1 044 000 €, soit 381 € par habitant ;
- endettement : 375 000 €, soit 137 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 21,55 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 18,96 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,18 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 148 €[31].
Jumelages
La commune de Xertigny est jumelée avec :
La localité est jumelée depuis 1993 avec Lauf (Bade-Wurtemberg), cité allemande située dans l'arrondissement de l'Ortenau, en Forêt-Noire. Mais ce jumelage, malgré diverses rencontres[32], est actuellement en sommeil depuis 2012[33].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2020, la commune comptait 2 583 habitants[Note 3], en diminution de 2,53 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Établissements d'enseignements :
Cultes
Culte catholique, Communauté de Paroisses de Xertigny, Diocèse de Saint-Dié[41].
Manifestations culturelles et festivités
- Tous les deux ans, une fête des pissenlits est organisée par la Confrérie des gousteurs des produits du pissenlit qui a fêté son 25e chapitre en [42].
Politique environnementale
- Ville fleurie : la commune est récompensée par trois fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[43].
Économie
Agriculture et pisciculture
Culture locale et patrimoine
Xertigny centre
- Église Sainte-Walburge
D'après la légende, sainte-Walburge aurait laissé une pelote de laine se dérouler et aurait construit l'édifice à l'endroit où celle-ci aurait terminé sa route. L'église incendiée durant l'offensive allemande en 1940 est reconstruite après la guerre en 1951.
Elle possède huit vitraux de Gabriel Loire, représentant les saints vosgiens[55]. Son clocher comporte sept cloches de différentes tailles qui ont chacune un parrain et une marraine ; la plus grande d'entre elles est Sainte Walburge et la plus petite sainte Thérèse. L'orgue est de 1948[56] - [57] - [58].
- Hôtel de ville
Il occupe le château des Brasseurs (XIXe siècle) depuis 1981[59]. Il a été construit par le brasseur Victor Champion sur les fondations de l’ancien presbytère de l’Orémus. C'est un château de style Renaissance ; les plans sont de l’architecte des beaux-arts, François Clasquin.
À l'arrière, un vaste parc abrite un arboretum[60], des étangs et une aire de pique-nique (la faisanderie).
- Monument aux morts
Le monument aux morts de Xertigny[61] - [62], construit en granit, se situe en contrebas de l'église. Il est décoré de Croix de guerre et entouré d'obus. On peut y lire "À NOS ENFANTS MORTS POUR LA PATRIE 1914 1919" et "À NOS HÉROS 1939 1945"
- Fontaines
La grande fontaine[63], située dans l'angle aigu formé par la rue du canton de Firminy et la rue Colonel-Sérot, a une forme en V. La pointe est occupée par la colonne de jet et les deux bassins sont équipés de trois pierres à laver.
La fontaine Michel-Bidaud porte le nom de l'ancien maire de Xertigny de 1973 à 1989[64]. Elle est située place Michel-Bidaud devant l'entrée automobile du château.
Vallée de la Semouse
- Château de Semouse
Le château de Semouse (XIXe siècle), au hameau de la Forge de Semouse[65], est construit par Victor de Pruines en style néo-Renaissance.
- Patrimoine industriel
L'usine métallurgique dite Forge de Semouse puis Société de Pruines, puis scierie[66].
Laminoir dit Forge Neuve[67].
- Cascade du Gué du Saut
La cascade[68] est située sur le ruisseau du Rechentreux, un affluent de la Semouse.
Autres lieux
- Le viaduc ferroviaire au Moulin de la Jacoque
- La gare de Xertigny est mise en service en 1863 par la Compagnie des chemins de fer de l'Est.
Personnalités liées à la commune
- Nées à Xertigny
- Jean-Georges Didier (dit « Jaugeot »). Prêtre. (né le , Xertigny, mort le , Xertigny). Il fut ordonné le . Son entrée au séminaire de Versailles, est tardive. Son ordination a lieu en région parisienne, car l’évêché de Versailles est très pauvre en vocations sacerdotales. Aussi, l’évêque de ce diocèse fait appel aux séminaristes vosgiens pour étoffer ses ministères. Prêtre éclectique, sa vie est fertile en événements et surtout semée d’embûches. Curé de Saint-Lambert (Versailles) durant vingt-huit ans, il revient dans les Vosges à la paroisse de Domèvre-sur-Avière en 1880, puis à Ainvelle en 1892. Xertigny lui doit la première idée de son hospice Saint-André, la construction d’une école et l’église Sainte-Marie des Aulnouzes situé au Molieu près de La Chapelle-aux-Bois, commencée et continuée parmi les plus grandes tribulations ; l’abbé Didier n’ayant pas de permis de construire et surtout l’autorisation de l’évêché vosgien[27].
- Le général Marie François Ganeval, né le [69], chef de la 62e division d'infanterie (France), général tué à la bataille de Sedd-Ul-Bahr lors de la bataille des Dardanelles en 1915.
- Henri Martin, directeur d'école, défenseur de la place d'Epinal en 1940 et écrivain[70].
- André Sérot (né le , Xertigny - mort le , Jérusalem, Israël) : militaire. Le colonel Sérot avait une devise « Servir sans se servir ». Ceci caractérisait bien ce militaire mort pour la paix en Terre Sainte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Son épouse née Berthe Grünfelder (1898-1971) est arrêtée le par la Gestapo de Clermont-Ferrand puis déportée en Allemagne à Ravensbrück. Elle sera libérée par le comte Folke Bernadotte. Engagé volontaire en 1914, André Sérot passe à l’aviation et durant la « drôle de guerre » accomplit des missions suicides sur le sol allemand. Il connaît six langues, aura dix-huit noms d’emprunt, le crâne rasé et la nuque prussienne. Médiateur des Nations unies à la Libération, il est assassiné à Jérusalem aux côtés du Suédois Folke Bernadotte par le groupe STERN (ou Lehi groupe choc de la Hagana dont le chef était Menahem Begin). Le corps de ce grand chrétien repose au cimetière de Xertigny après avoir eu des obsèques nationales tant aux Invalides à Paris que dans sa ville natale.
- Philippe Lacroix, chef cuisinier du Lido à Paris[71] et parrain des dîners insolites du patrimoine[72].
- Ayant participé à la vie de la commune
- Victor Champion, brasseur. (né le à Pressigny, Haute-Marne - mort le , Xertigny) Fondateur en 1890 à Xertigny de la brasserie La Lorraine à l’effigie de Jeanne d’Arc. Cet établissement se lance dans la commercialisation de bières, d’eaux, de liqueurs et spiritueux, portant le nom de Pilsen Ale, Cristal Château, Hicherelle ou Mousquetaire. Destiné à reprendre une petite brasserie à Monthureux-sur-Saône appartenant à son oncle Nestor Virey, ce fils d’agriculteur étudie l’art brassicole en Allemagne en l’école de la brasserie Weihenstephan à Freisning près de Munich en Bavière. Cette école étant considérée à cette époque comme la plus importante au monde. Victor Champion s’y familiarise avec le procédé bavarois de fermentation basse, puis après divers stages, il vient pratiquer son métier à Xertigny à la brasserie de La Cense avant de racheter l’usine Thirion qui périclite au centre-ville. À la fin du XIXe siècle, La Lorraine jouit d’une renommée internationale, primée aux différentes Expositions universelles. À son décès, sa succession revient à son gendre Henri Trivier, originaire de Dijon, qui épouse sa fille Berthe. Il est inhumé dans la chapelle familiale, au cimetière de Xertigny. Il était grand-père de quatre petits-enfants, Marguerite, Pierre, Alice et Jean[25].
- Léon Didier, chimiste-photographe. (né le à Dompaire - mort le à Xertigny) Pionnier de la photographie couleur, Léon Didier dit « Jolo », résidant à Xertigny sur la place des Tilleuls, a participé avec succès aux recherches de la photographie couleur. Dès 1895, ayant quitté l’instruction publique, il est en contact avec de nombreux laboratoires. Quatre ans après, il prend un premier brevet en vue de l’obtention de photographies en couleurs sur papier, d’après les trois clichés de la sélection trichrome. Ces méthodes furent surtout étudiées à la maison Geisler à Raon-l'Étape. En 1904, il fait breveter son procédé mais la France ne possédant pas alors d’industrie de la chimie des colorants, il doit aller poursuivre ses recherches en Allemagne dans les ateliers de la Farben où le réputé docteur Koenig reconnaît officiellement ses prépondérantes découvertes. Léon Didier sera ensuite à la tête d’un laboratoire à Paris et en Suisse à Zurich. Il est inhumé au cimetière de Xertigny. Toutefois, à l’instar de son homonyme, l’abbé Jean-Georges Didier, la municipalité du chef-lieu de la Vôge décide d’abandonner sa tombe au cours de l’année 2006, et d’oublier définitivement son illustre compatriote.
- Henri Trivier, brasseur[73]. (né le , Dijon, Côte-d'Or - mort le , Xertigny). Fils unique d’Émile Trivier et de Justine Carré, propriétaires d’une importante brasserie dijonnaise sous l’appellation Trivier-Carré, il poursuit de brillantes études qui le mènent au baccalauréat, puis dans le secteur de la chimie. Toutefois il veut entrer à l’École polytechnique mais il obéit à son père qui l’oriente vers la très réputée école de brasserie austro-hongroise de Mödlung. La suite de ses études brassicoles est dirigée en Bavière à la brasserie de Weihenstephan en Allemagne puis à celle de Carlsberg. Au décès de son père, il hérite des biens familiaux et se fixe momentanément en Bourgogne. Jeune diplômé, Henri Trivier trouve fortuitement le bonheur dans les Vosges à Xertigny où il s’installe et collabore avec Victor Champion. Deux ans plus tard, il prend pour épouse Berthe, la seconde fille du brasseur local (1887). Au décès de son beau-père (1891), il assure seul la direction de l’établissement qu’il maintient pendant les trente années qui suivent, au rang des premières brasseries de la région Est de la France. En 1921, la firme Trivier-Champion devient une société anonyme. La bière de Xertigny La Lorraine, jouit dans tout l’Hexagone et dans les colonies française, d’une réputation ancienne. Celle-ci est maintes fois consacrée par les plus hautes récompenses aux diverses expositions. Quand Henri Trivier disparaît, ses trois enfants Pierre, Alice et Jean, perpétuent la dynastie. Il repose dans la chapelle familiale au cimetière communal[25].
- Bertrand Munier (écrivain).
Héraldique
Blasonnement :
D'or à la bande de gueules chargée de trois anilles d'argent.
Commentaires : ce blason a été retenu en novembre 1957, avec l'aval de MM. Blaudez et Mathieu, héraldistes spinaliens. Il reprend le blason lorrain dont les alérions sont remplacés par des anilles qui représentent l'initiale X du nom de la commune. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Fonds antérieurs à 1790. Fond 5 E - Archives notariales (1571-1964) : 5 E 41 : Étude Maire, notaire à Xertigny (1815-1899); 5 E 56 : Étude Maire, notaire à Xertigny (1900-1929)
- Henri Martin, Combats de à Bains-les-Bains et à Darney : additifs pour Xertigny et Dounoux, Le Souvenir français, Épinal, 1966, 64 p.
- Bertrand Munier, Xertigny, des hommes et des événements, Éditions Jean-Pierre Kruch.
- Bertrand Munier, Xertigny et son canton, A. Sutton, Joué-lès-Tours, 1999, 127 p. (ISBN 2-8425-3400-X)
- Femme tenant un serpent : Bas-relief gallo-romain découvert à Xertigny et déposé au musée d'Épinal[74].
- Inventaire national du patrimoine naturel du la commune
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Cours d'eau à Xertigny ou à son aval (rivière, ruisseau, canal...)
- Cartes postales anciennes
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Xertigny sur le site de l'Insee
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographie de Paul Lancrenon, ministère de la Culture (France), médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Le patrimoine dans le pays d'art et d'histoire du cœur des Vosges
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Xertigny » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- https://www.habitants.fr/vosges-88
- L'espace du Pays de Remiremont : Relief
- Didacticiel de la règlementation parasismique
- Sandre, « le Coney »
- Sandre, « la Semouse »
- Sandre, « l'Aitre »
- Sandre, « le Bagnerot »
- Sandre, « le ruisseau de Cône »
- Table climatique
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre
- Augustin Calmet, Notice de la Lorraine.
- Voies romaines dans le département des Vosges, d'après A. Fournier
- L'origine de la commune
- Historique de Xertigny sur le site de la mairie de Xertigny
- Cadastres successifs jusqu'au début du XXe siècle.
- Gabrielle Thiébaut, Directrice d'école primaire, 1902-1998
- Abbé C. Olivier, Histoire de Fontenoy, Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 1894
- L’Activité brassicole en Lorraine, Pasteur au service de la bière, Bertrand Munier, Éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2001, (ISBN 2-84253-617-7).
- Actualités dans le quotidien La Liberté de l'Est, mai 1982
- De 1871 à 2001 : Mémoire en Images, Xertigny et son canton, Bertrand Munier, éditions Alan Sutton (ISBN 2-84253-400-X).
- Biographie vosgienne
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Les comptes de la commune de Xertigny « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur Internet Archive).
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- Images, d'archives du jumelage Xertigny / Lauf (Journal télévisé du 02 mai 1994)
- La mise en sommeil du jumelage
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- École élémentaire
- Établissements d'enseignements
- Maison de Santé
- Communauté de Paroisses de Xertigny
- La confrérie de Xertigny fête le Rois de la prairie
- Source : Villes et Villages Fleuris
- Comice agricole de Xertigny : invitation à la grande ferme
- Élevages de bovins
- Pisciculture du Frais Baril
- Maison Moine
- Office du Tourisme
- Château des Brasseurs
- Gîtes insolites dans la Vôge
- Annuaire des Entreprises
- « laminoir dit Forge Neuve », notice no IA88000321, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Usine métallurgique dite Forge de Semouse puis Société de Pruines, puis scierie », notice no IA88000320, base Mérimée, ministère français de la Culture, enquête thématique régionale (ancienne métallurgie vosgienne) ; patrimoine industriel
- Une heure de reportage pour découvrir toute l’énergie qui se déploie dans nos territoires. Le trésor que cachait la forêt
- L’ensemble des vitraux de l’église Sainte-Walburge
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 641 à 644 Présentation des orgues de l’église Sainte-Walburge de Xertigny.
- Inventaire détaillé de l'orgue
- Inventaire de l'orgue
- Le Château des Brasseurs
- L’arboretum du parc du château
- Conflits commémorés1914-18 et 1939-45
- Monument aux morts
- La grande fontaine
- La fontaine Michel Bidaud
- Forge de la Sémouse. Vue éloignée : logement patronal
- « Usine métallurgique dite Forge de Semouse », notice no IA88000320, base Mérimée, ministère français de la Culture, enquête thématique régionale (ancienne métallurgie vosgienne) ; patrimoine industriel
- « laminoir dit Forge Neuve », notice no IA88000321, base Mérimée, ministère français de la Culture, enquête thématique régionale (ancienne métallurgie vosgienne) ; patrimoine industriel
- La Cascade du Gué-du-Sault
- [sur SGA]
- « Biographie de Henri Martin », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
- Du Lido à la vie de château
- Philippe Lacroix, des Vosges aux Champs-Élysées
- La Brasserie La Lorraine (1865-1958)
- Du nouveau dans le peuplement gallo-romain de la Vôge